DPUBFTB - Chapitre 55 - Chanson d'amour sur glace (12)

 

Promenade, complot, pièces porte-bonheur



Le dessert fut payé par Dong Feihong.

Après le dessert, il accompagna Dong Ge pour une promenade tranquille le long d’une allée bordée d’arbres, se baladant sans but précis.

Il portait un long manteau couleur camel et une écharpe blanche. Bien que ces vêtements ne fussent pas de marques particulièrement haut de gamme ou chères, ils correspondaient parfaitement à son tempérament.

Le vent souleva le bas de son manteau, révélant un aperçu de ses mollets fins et bien dessinés.

Chi Xiaochi marchait à ses côtés, tenant une tarte à la crème dans sa main.

Dong Feihong jeta un coup d’œil au sac en papier qu’il tenait. « Tu aimes manger ça ? »

Chi Xiaochi répondit : « C’est plutôt bon. Lawson me l’a recommandé la dernière fois. »

Lawson était un patineur artistique canadien, un bavard qui adorait prendre les gens à part pour des conversations en cœur à cœur . Son débit incessant était si écrasant qu’à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, Chi Xiaochi avait l’impression de se faire sermonner par un directeur d’école chauve.

Dong Feihong prit le sac en papier. « Si tu aimes ça, je peux essayer de le faire pour toi quand nous rentrerons. »

Chi Xiaochi demanda : « Tu peux vraiment le faire ? »

Dong Feihong ouvrit le sac et y jeta un coup d’œil. En un instant, tous les détails lui apparurent clairement : les grammes exacts de crème légère, la quantité de farine à haute teneur en gluten, le temps de fermentation, la durée de cuisson, et même le type de papier de cuisson utilisé — tout était limpide.

Après avoir assimilé ces informations, il tint le sac dans sa main droite. « Je ferai de mon mieux.»

Mais l’instant d’après, il sentit quelque chose d’inhabituel dans sa main droite.

... Une main nettement plus petite que la sienne s’était posée naturellement sur la commissure entre son pouce et son index, avec un doigt accroché à l’anse du sac aux côtés du sien.

L’expression de Dong Feihong changea légèrement.

Il jeta un regard autour de lui et remarqua un artiste de rue non loin de là, en train de sculpter des ballons en différentes formes.

Il dit : « Et si je te faisais faire un ballon en souvenir ? »

Chi Xiaochi hocha la tête.

Ainsi, Dong Feihong retira naturellement sa main. « Attends-moi ici. Ne t’éloigne pas. »

Il glissa ses mains dans les poches de son manteau et s’éloigna rapidement.

Une fois hors de portée de voix, 061 demanda : « Ton aversion au contact s’est améliorée ? »

Chi Xiaochi perçut quelque chose d’étrange dans le ton de 061. « ... Ça va mieux récemment. Je n’ai pas eu de problèmes. »

061 souligna sans détour : « Tu as eu un épisode dimanche dernier. » Lorsqu’il s’était classé premier dans la compétition préliminaire, son entraîneur l’avai serré dans ses bras avec enthousiasme, et Chi Xiaochi avait immédiatement couru aux toilettes pour vomir pendant trois minutes.

Chi Xiaochi argumenta : « C’était il y a trois jours. »

061 : « ... »

Chi Xiaochi : « D’accord, Professeur Luo, j’admets mon erreur. Je ne m’amuserai plus avec les personnages de l’histoire. Ne sois pas en colère. »

061 dit avec irritation : « Je ne suis pas en colère. »

Chi Xiaochi, sans vergogne : « La prochaine fois que je fais une bêtise, je copierai des livres en punition, d’accord ? »

061 : « Copie du code. »

Chi Xiaochi, toujours plein de ressources, acquiesça immédiatement : « Copier du code, copier du code. Je le copierai à l’endroit et à l’envers. »

061 ne put s’empêcher de glousser. « ... Ahem. »

Après avoir apaisé Professeur Luo, Chi Xiaochi resta silencieux, regardant sa main.

... Alors, tenir la main de Lou-ge après qu'il ait grandi, ce serait comme ça, hein.

De l’autre côté, 061 ne parvenait pas à expliquer d’où venait son irritation. Elle restait coincée dans sa poitrine, mais la laisser sortir lui semblait déraisonnable.

N’était-ce pas une bonne chose que son état s’améliore ?

Pensant cela, il serra inconsciemment sa main droite, qui conservait encore un peu de chaleur, et le coin de sa bouche se souleva légèrement.

... Il ne s’en rendit même pas compte.

L’allée bordée d’arbres était proche d’une université locale, et le spectacle de l’artiste des ballons avait attiré une foule d’étudiantes. L’apparition d’un visage oriental se démarquait quelque peu.

Après avoir regardé attentivement pendant un moment, Dong Feihong parla avec un accent britannique doux : « Excusez-moi. Pourrais-je avoir un ballon en forme de chien, s’il vous plaît ? »

L’artiste, un Mexicain, répondit avec humour : « Monsieur, quelle race souhaitez-vous ? Juste pour que vous sachiez, je déteste les caniches. »

Dong Feihong sourit doucement. « Juste un chien ordinaire. » Un chien ordinaire, comme Gourou, ferait l’affaire.

Le visage de Dong Feihong était d’une beauté délicate, et combiné à son tempérament doux et raffiné, son attrait était presque fatal pour de nombreuses filles.

Remarquant les regards intenses autour de lui, Dong Feihong tourna naturellement la tête et fit un léger signe de tête à l’une des filles. « Vous en voulez un aussi ? »

Les yeux de la fille au manteau rouge s’illuminèrent. « Vraiment ? »

« Ce sera un plaisir. Mais, si je peux me permettre, avez-vous une pièce de monnaie ? »

Une autre fille, un peu rondelette avec des joues roses, leva la main. « J’en ai une. »

Dong Feihong jeta un regard en arrière vers Dong Ge, puis se tourna vers les filles. « Voilà la chose. Mon enfant et moi voyageons ensemble, et j’aimerais collecter des pièces de monnaie auprès d’inconnus. Je veux garder ces pièces comme un vœu pour que sa vie soit douce et chanceuse. »

À l’évocation du mot « enfant », les filles échangèrent des regards, leur déception initiale se transformant rapidement en admiration.

La fille rondelette sortit une pièce de monnaie.

Les autres filles qui avaient des pièces en sortirent également.

La fille au manteau rouge demanda : « Devons-nous dire quelque chose de spécial ? »

Dong Feihong dit : « Tout ce qui est un vœu de bonheur est bienvenu. »

« Comment s’appelle votre enfant ? »

Dong Feihong eut un léger sourire : « Son nom chinois est Dong Ge, et son nom anglais est July.»

Dong Ge était Dong Ge, et July était le nom anglais de Chi Xiaochi.

Ainsi, les bénédictions collectées seraient doublées.

Les filles firent des vœux pieux, et Dong Feihong prit leurs pièces en remerciant. Il sortit ensuite son portefeuille et paya l’artiste avec un billet de cent dollars canadiens : « Pourriez-vous en faire un pour chacune d’elles, s’il vous plaît ? »

Après avoir dit cela, il prit son ballon en forme de chien et se dirigea vers l’endroit où Chi Xiaochi l’attendait.

En voyant les pièces dans sa main, Chi Xiaochi, déjà habitué, demanda : « Tu as encore des pièces porte-bonheur ? »

Dong Feihong lui tendit le ballon en souriant, puis rangea les pièces dans sa poche avec un léger tintement.

Ces dernières années, le temps avait été accéléré douze fois, mais les expériences des trois personnes ensemble étaient réelles.

Dans chaque pays visité, Dong Feihong collectait des pièces et de la bienveillance auprès des passants, qu’il stockait précieusement.

Les pièces, de couleurs et de valeurs différentes, remplissaient désormais un bocal entier.

Chi Xiaochi remarqua tout en marchant : « La tirelire est presque pleine. »

Dong Feihong répondit : « Alors on en prendra une nouvelle. »

Chi Xiaochi, tenant le ballon, l’examina et dit : « Je vais te donner un nom. Tu t’appelleras Gourou. »

Dong Feihong rit : « Quel nom ! »

Chi Xiaochi insista : « Ce sera Gourou. »

Dong Feihong réfléchit un instant, puis choisit de céder : « D’accord. »

Lorsque Gourou, adorable et gonflé, perdit son air, Chi Xiaochi et Dong Feihong montèrent à bord d’un avion quittant Toronto.

*

La maison de Dong Feihong était un peu éloignée de l’école sportive, mais très proche de l’équipe provinciale. Depuis que Dong Ge avait intégré l’équipe provinciale, Dong Feihong lui rendait souvent visite. Maintenant que Dong Ge passait à l’équipe senior, Dong Feihong l’aida naturellement à déménager.

Les cheveux de Dong Ge avaient repoussé. Chi Xiaochi se regarda longuement dans le miroir avant de les attacher en une queue-de-cheval haute.

Bien qu’elles fassent toutes deux partie de l’équipe provinciale, les dortoirs et les terrains d’entraînement des équipes senior et junior étaient séparés, avec une distinction claire entre eux.

Alors que Dong Feihong chargeait les bagages dans la voiture, Chi Xiaochi s’assit sur une valise et se laissa glisser.

Malgré cette apparence enfantine, les membres de l’équipe junior qui passaient à côté de lui adoptaient immédiatement une attitude plus respectueuse :

« Dong-ge. » (NT : frère Dong)

« Bonjour, Dong-ge. »

Le nom de Dong Ge semblait prédestiné à attirer les ennuis, et lorsqu’on l’appelait sérieusement, cela donnait l’impression de se faire marcher dessus (NT : ge est utilisé pour s’adresser à un ‘frère ainé’). Ainsi, à son arrivée dans l’équipe junior, beaucoup s'en étaient plaintes dans son dos.

Mais peu à peu, plus personne ne remettait ce nom en question, et même la majorité des membres plus âgés que lui l’appelaient sincèrement « Dong-ge ».

D’abord parce qu’il gagnait en expérience, et ensuite à cause des prix qu’il remportait.

L’expérience faisait de lui un vétéran, mais les trophées étaient ce qui lui donnait une réelle crédibilité.

Une fois les bagages installés, Dong Feihong s’assit sur le lit : « Alors, on commence par l’entraînement, ou on va manger quelque chose ? »

Dong Ge répondit : « Allons à la cantine. Aujourd’hui, c’est samedi, ils servent des petits poulets rôtis. Tante Liu a promis de m’en garder un. »

Dong Ge et Dong Feihong aimaient tous les deux les petits poulets rôtis de la cantine : la peau croustillante, la chair tendre et bien cuite. En enfonçant des baguettes dans le dos, on pouvait facilement déchirer le poulet en deux, et avec de la sauce barbecue, c’était un véritable délice.

Tous deux pensaient aux petits poulets rôtis, mais aucun ne s’attendait à croiser Lou Sifan, qui revenait de l’entraînement, dès qu’ils sortirent.

Chi Xiaochi fut immédiatement excité : « Oh oh, le distributeur automatique est là. »

061 : « ... Tu ne vas pas me dire que tu as oublié son nom. »

Chi Xiaochi : « Je sais, il s’appelle Lou. »

061 : « Lou quoi ? »

Chi Xiaochi : « Lou et oh, qu'est-ce que c'était ? »

061 : « ... Lou Sifan. »

Chi Xiaochi : « Ah ah ah. »

061 : « ... » C’est quoi ce « ah ah ah » ?

Lou Sifan tenait une bouteille thermos et, en apercevant Dong Ge, son regard se figea légèrement.

Mais il afficha rapidement un sourire doux et poli : « Tu es de retour ? »

Dong Ge hocha légèrement la tête : « Oui, je suis là. »

Lou Sifan avait demandé « Tu es de retour ? », mais Dong Ge avait répondu « Je suis là. »

Manifestement, leur question et réponse ne parlaient pas de la même chose.

La réponse de Dong Ge contenait une pointe de provocation, mais elle correspondait bien à la réputation de « fierté » qui lui collait à la peau.

Lou Sifan, bien sûr, ne pouvait pas en vouloir à un plus jeune pour cela. Il dit : « La compétition s’est bien passée. Un championnat dès ton premier match en catégorie senior, c’est un bon départ. »

Dong Ge répondit : « Merci, Fan ge. »

Voyant que Dong Ge n’en demandait pas plus, Lou Sifan ressentit un léger soulagement.

À l’origine, il aurait pu participer à ce Grand Prix lui aussi, mais lors de la première épreuve des qualifications, il avait trébuché et était tombé. Le lendemain, il avait pris un billet d’avion pour rentrer.

Chi Xiaochi connaissait aussi cette partie de l’histoire.

La dernière fois, Dong Ge avait intégré l’équipe senior trois mois plus tard que cette fois-ci, ce qui l’avait empêché de participer à ce Grand Prix.

Lorsque Lou Sifan était rentré, découragé, Dong Ge avait même pris une demi-journée de congé pour venir patiner avec lui à l’équipe provinciale.

Cette fois, Dong Ge n’avait pas le temps de perdre son temps avec lui. Il avait remporté la couronne que Lou Sifan n’avait pas obtenue et était rentré tranquillement.

Lou Sifan, bien sûr, ne voulait pas prolonger cette conversation. Il tourna son regard vers Dong Feihong : « Je vous ai déjà vu. Vous êtes... l’oncle de Dong Ge ? »

Étant tous deux membres de l’équipe provinciale, ils se croisaient souvent, et Lou Sifan avait vu Dong Feihong rendre visite à Dong Ge à plusieurs reprises.

Dong Feihong répondit poliment : « En effet. Vous êtes un aîné de Dong Ge, n’est-ce pas ? Il y a un autre jeune, un certain He... »

Lou Sifan : « Vous parlez de Changsheng ? »

Dong Feihong : « Ah, oui, c’est ça. »

Lou Sifan tendit la main pour une poignée de main, exprimant une détermination de pure politesse : « Je prendrai soin de Dong... »

C’est à ce moment-là que la porte de la chambre voisine de Dong Ge s’ouvrit.

He Changsheng apparut dans l’encadrement de la porte, vêtu d’un short et d’un débardeur noir. Sa tenue sombre mettait en valeur ses muscles fins et bien dessinés.

Il jeta un coup d’œil à Dong Ge : « Dong Ge, tu es là ? »

À peine avait-il fini sa phrase qu’il s’effondra en avant, tombant dans les bras de Dong Ge.

Chi Xiaochi n’eut même pas le temps d’avoir la nausée, car il fut immédiatement surpris par la température du front de He Changsheng.

Putain, il brûle comme une plaque d’égout en plein été.

Dong Feihong, sans montrer la moindre émotion, aida immédiatement He Changsheng à se relever et l’éloigna de Dong Ge : « Ça va ? »

Heureusement, He Changsheng n’était pas vraiment dans le coma. Il avait simplement entendu des voix à l’extérieur alors qu’il était au lit, s’était levé trop vite et s’était senti étourdi.

Il leva ses yeux brillants de fièvre, son ton toujours aussi sérieux : « Ça va. »

Dong Feihong lui toucha le front : « Tu as une telle fièvre, il faut voir un médecin. »

He Changsheng, toujours logique, répondit : « Pas besoin. C’est juste ma constitution. La fièvre monte vite, mais elle descend aussi vite. En une journée, ça ira, et demain je pourrai m’entraîner.»

Lou Sifan jeta un regard à Dong Ge et, voyant que son expression n’avait pas changé, leva la bouteille thermos qu’il tenait : « Je lui ai apporté de la nourriture pour malade. »

Dong Feihong dit : « Alors mange la vite. Je vais emmener Dong Ge dîner. Dong Ge habitera désormais à côté de toi, alors prends soin de lui, d’accord ? »

He Changsheng, soudainement chargé de cette responsabilité, cligna des yeux, ses larmes semblant presque déborder : « Je le ferai. »

Après avoir confié He Changsheng à Lou Sifan, Dong Feihong s’apprêtait à emmener Dong Ge, mais Lou Sifan l’appela depuis derrière : « Dong Ge, j’ai une séance d’entraînement cet après-midi. Pourrais-tu t’occuper de Changsheng ? »

Dong Ge s’arrêta et leva légèrement un sourcil.

He Changsheng tira Lou Sifan par la manche : « Ne le dérange pas. »

Dong Ge dit : « Pas de problème. Mon entraîneur m’a demandé d’écrire mes réflexions après la compétition. Je peux le faire ici aussi bien qu’ailleurs. »

Après avoir réglé cette affaire, Dong Ge partit.

En regardant le dos de Dong Ge s’éloigner, Lou Sifan sembla plongé dans ses pensées.

Lorsque Dong Ge avait terminé les qualifications, après que son entraîneur l’avait serré dans ses bras, son expression avait semblé un peu étrange.

La caméra avait capturé son dos alors qu’il s’éloignait, une main pressant son estomac, comme s’il était très mal à l’aise.

Ces trois dernières années, Lou Sifan avait suivi de près l’entraînement de Dong Ge.

Le patinage artistique comporte parfois des entraînements en duo, mais Lou Sifan avait remarqué que Dong Ge évitait autant que possible ce genre d’exercices. Et lorsqu’il y participait, sa concentration chutait en flèche lors des entraînements suivants.

Il en vint à penser que Dong Ge refusait de patiner en duo pour une raison précise.

Mais suggérer à Dong Ge de patiner en duo n’était plus réaliste. Il devait trouver une autre méthode pour l’amener à faire plus d’exercices similaires.

En y réfléchissant autrement, c’était aussi une façon d’aider Dong Ge à surmonter ses blocages psychologiques et ses faiblesses, n’est-ce pas ?

Ainsi, après être entré dans la chambre, tout en ouvrant le couvercle de la bouteille thermos, il dit à He Changsheng, comme si de rien n’était : « Changsheng, à ton avis, quelles sont les faiblesses de Dong Ge ? »

He Changsheng, toujours pragmatique, répondit : « Il est plutôt parfait à tous les niveaux, mais parfois, il manque un peu de coordination. »

« Comment travaille-t-on la coordination ? »

« Avec des exercices de sacs de sable. Et aussi des exercices de lancers et de réceptions en duo. »

« J’ai regardé Dong Ge s’entraîner à deux reprises. Il semble qu’il n’aime jamais collaborer avec les autres pour ce genre d’exercices, » dit Lou Sifan. « Tu es un aîné, et tu as beaucoup d’expérience. Puisqu’il te tiendras compagnie quand tu es au lit, montre un peu de compassion et aide-le à surmonter cette difficulté technique. Qu’en dis-tu ? »

He Changsheng, le visage rouge de fièvre, leva les yeux et réfléchit un instant : « D’accord. »

Lou Sifan sourit légèrement.

Tout le monde connaissait le tempérament têtu et inflexible de Dong Ge. Il était impensable qu’il avoue à quiconque avoir un trouble du contact physique.

 

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L'auteur a quelque chose à dire :

Fake Lou : Creuser des fosses est vraiment amusant.

 

Traduction: Darkia1030

 

 

 

 

 

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