ISMM - Chapitre 31 - Cette affaire doit rester secrète

 

540.

Aujourd'hui, je ne trouvais aucune raison de me comporter normalement.
Depuis ce matin, lorsque Gu Yiliang m'a apporté une bouteille de thé avec un cœur dessiné dessus pour inaugurer la journée, il était déjà certain que ce jour ne serait pas ordinaire.

 

  1.  

TOP1 sur la liste "Les fans de CP qui ne doivent jamais exposer leur identité - Classement mondial", la personne la plus souvent taquinée par Gu Yiliang au point de suffoquer, celle avec le concept de "cent flirts échoués pour cent flirts réussis", et la première à réellement apprécier les bonbons de manière sincère et à se laisser « courber ».
Avec cette série de titres éclatants, je ne peux être que TOP1 dans le "classement d'or" aux yeux du public, et j'ai été honoré par un "Ying" de la part du Roi des Flirts, Gu Yiliang. (NT : onomatopée exprimant un son doux et légèrement plaintif)
Ce "Ying", aussi mélodieux et agréable qu'un chant céleste , a une signification profonde et importante pour moi.
C'est une reconnaissance et une affirmation de ma part, un respect et un encouragement de sa part.

 

  1.  

On avait promis un flirt commercial réciproque, de l'amour pour faire fonctionner l'entreprise et de la joie ensemble. Je l'ai enfin fait.
Je me sentais allégé, mes yeux brillaient, je tenais la main de Gu Yiliang, les larmes aux yeux : "Es-tu heureux ?"
Gu Yiliang me regarda d'un air incertain : "Je... devrais-je être heureux ?"
Je le regardais avec des yeux ardents, secouant sa main de haut en bas : "Je suis très heureux."

 

  1.  

C'est un petit pas que je fais personnellement, un grand pas pour changer le positionnement du CP.
À partir de ce moment, je ne serais plus Wei Yanzi, celui qui ne pouvait que subir le flirt.
Le signal de contre-attaque avait été donné, et je tins joyeusement la main de Gu Yiliang, le regardant dans les yeux, comme si à travers ses pupilles noires, je voyais un avenir brillant et ouvert où je serais en haut—
Soudainement, une voix très douce et délicate de femme s'éleva de pas très loin : "Ying."

 

  1.  

Gu Yiliang et moi avons tous deux regardé dans la direction du son. Au moment où nous avons bougé simultanément, un autre "Ying" est arrivé.
Mes yeux se sont durcis : Eh ! D'où vient ce monstre "Ying Ying" !?
À partir de ce jour, je ne permettrai plus à personne d'autre que Gu Yiliang de faire des bruits de "Ying Ying" devant moi !

 

  1.  

Une jeune fille d'apparence très jeune se tenait dans un coin ombragé au loin, tenant un thermos de repas d'une main et se couvrant la bouche de l'autre, les yeux grands ouverts, nous regardant.
De son regard, je lus clairement une phrase—"Maman, j'ai vu la vraie chose."
Et un gratte ciel rose gigantesque.
Je le confirmai d'un regard : c'était une fan de Niangzi.

 

  1.  

Je trouvai instantanément une raison pour redevenir normal.
Je mis immédiatement mon visage d'idole pour le public—élégant mais accessible, accessible mais vif, vif mais calme—et je fis un signe de tête en sa direction.

 

  1.  

Tu pensais que maintenant, face à une telle situation, je réagirais comme avant, dans la confusion ? Ha, naïf, et terriblement dans l'erreur.
Le calme et la maîtrise de soi sont des qualités essentielles pour ceux qui sont au sommet.
La manière dont j'avais serré la main de Gu Yiliang correspondait à une rencontre entre dirigeants nationaux—aucune conduite déplacée, juste un signe de tête, laissant le reste à l'imagination de la jeune fille. Être photographié en cachette ne posait aucun problème. Cela ne causerait aucune menace. Après tout, nous étions à l'hôpital. Si cela était bien géré, cela pourrait même renforcer notre image de "mutuelle affection et soutien".
Avec une logique claire et une pensée soignée, tout en maintenant ma position de fan de CP, je réfléchissais calmement à la meilleure façon de gérer cette situation pour maximiser les bénéfices. Je sentais que j'étais un pas plus près d'être dans une position supérieure.

 

  1.  

Alors que je m'apprêtais à faire signe à la jeune fille de venir, pour jouer une scène de "les personnages principaux du CP chouchoutent les fans" dans les limites de l'intrigue, Gu Yiliang leva soudainement la main pour me faire un geste de "calme-toi", baissa son masque, fit un geste "n'aie pas peur" avec sa bouche, puis me lança un regard de "Je vais gérer ça", avant de marcher à grands pas vers la jeune fille.
...
Pourquoi avais-je l'impression que le long son de la contre-attaque s'était soudainement arrêté ?
Je me sentis étourdi : Hiss Cette sensation fiable, hiss cette sensation de paix qui envahit mon corps, hiss ça—
Avant même de pouvoir terminer ma troisième phrase, toute la situation s'effondra devant mes yeux.

 

  1.  

Je vis Gu Yiliang s'arrêter devant la jeune fille, lever son index vers ses lèvres, lui faire un clin d'œil et sourire : "On doit garder ça secret, d'accord ?"
La jeune fille se mit immédiatement les mains sur la bouche, couinant et hochant la tête comme si elle était en train de poser des fondations.
Je :………………………………
Mon cadenas ! Ah non, je me suis trompé, mon couteau ! Où est mon couteau ?! (NT : le cadenas symbolise la volonté initiale de WY de dissimuler leur geste)
En effet, la maîtrise de soi et le calme d’un supérieur n’étaient pas faits pour moi.

Je traînai mon corps malade, me déplaçant difficilement vers eux, tentant de ramener Gu Yiliang et de le jeter dans la cuvette des toilettes pour le faire disparaître.

 

550.
Bien que la distance ne soit que de quelques pas, et que je ne me déplaçai pas lentement, peu importait la rapidité de mes pas, mon rythme ne put être plus rapide que la langue de Gu Yiliang.
Gu Yiliang ne semblait pas réaliser à quel point ses mots avaient choqué les deux autres personnes présentes, il sourit et demanda : « Hum, as-tu pris des photos ? »
Le mouvement de la jeune fille s'interrompt un instant, elle fit une petite réponse timide.
Gu Yiliang joignit les mains en signe de supplication, inclina la tête avec un regard mignon et dit gentiment : « Est-ce que tu peux les effacer ? »
Avant que la jeune fille ne puisse réagir, il se tourna vers moi, qui marchais péniblement en boitant, puis se retourna, un sourire à peine visible sur le visage, et avec un ton mi-doux, mi-autoritaire, ajouta : « — Je ne veux pas qu’on voie dans quel état il est. »
Moi : …………………………………
Je t'en supplie, Gu Yiliang !!
Ajoute le sujet correct à tes phrases quand tu parles !
Moi seul comprends que tu veux dire que je trouve cette situation gênante, c’est moi qui ne veux pas qu’on me voie dans cet état !!
C’est moi ! C’est ton petit chou, Wei Yanzi !!

 

551.
L'esprit
de la jeune fille était presque sur le point de s’échapper de son corps et d'entrer dans la réincarnation, et moi, j’étais sur le point de devenir une relique, de m’éteindre là, dans cette situation.
Pourquoi le ciel me torture-t-il ainsi ? Pourquoi faut-il que j’entende tout cela ? Mes oreilles sont remplies d'un lourd karma !
Personne ne peut comprendre à quel point, à cet instant, je voudrais être comme A
Du, allongé sous la voiture, pour ne pas voir à quel point Gu Yiliang me rend fou.

(NT : référence à une chanson de A Du (阿杜), chanteur taïwanais populaire, appelée "Il doit vraiment t'aimer", dont les paroles incluent la phrase :"Je devrais être sous la voiture, pas dans la voiture." C’est devenu un mème, souvent utilisé pour exprimer un sentiment de désespoir ou de frustration)

 

552.
Gu Yiliang
était probablement devenu une machine à sous vide incarnée ; tandis que deux d’entre nous en étaient déjà à suffoquer, lui restait aussi calme qu'une brise printanière avec son sourire : «Ça va ?»
La jeune fille, les dents serrées, tendi
t son téléphone avec une main tremblante. Je m'approchai enfin d'eux, il n'était pas trop tard, tant que je…
Gu Yiliang : «
Garde ces quelques photos-là, tant qu’elles ne sont pas largement diffusées. »
Il est encore temps ! Tant que je…
Gu Yiliang : « Pourquoi ne pas m'envoyer les
photos originales ? »

 

553.
Les immortels ne peuvent pas me sauver.
Les immortels ne peuvent pas me sauver !!

 

554.
Ce qui s'est passé après, je ne sais plus, car j
e forçai mon esprit à se détacher et laissai mon âme s’envoler comme un cerf-volant dans le ciel.
Pourquoi ?
Parce que comment pourrais-je affronter tout cela, moi qui
étais lucide ?
Gu Yiliang, m'aidant à marcher avec difficulté,
cela ressemblait à un couple d’anciens amoureux qui s’éloignait lentement ensemble au coucher du soleil aux yeux de la jeune fille.
Il march
ait fermement, je chancelais à chaque pas.
Il y avait un sourire
dans ses yeux et des larmes dans les miens.

 

554.
Même après avoir remis mon pyjama et m'être allongé docilement sur le lit de Gu Yiliang, mes yeux étaient toujours confus.

 

555.
Pourquoi.
Pourquoi est-ce toujours comme ça, pourquoi, pourquoi cela arrive-t-il toujours ?
Quand je me cachais dans un coin du placard pour manger des bonbons en cachette, Gu Yiliang le Roi des Flirts, m’attirait de force hors du placard.
Quand il me taquinait au point que ma tête explosait, il montrait son côté homme hétéro, m'attrapant par mes cheveux pour me faire rentrer dans le placard.
Quand j’étais calme et rationnel, voulant juste gérer mon petit business en paix, il se réveillait en mode ‘ personnalité dominatrice ‘, sans se soucier de rien, appuie sur la tête de chaque personne
Goûtez ! Goûtez tous ! Profitez bien de cette douceur Niangzi du bout de la langue !

Pourquoi était-ce ainsi ?
Est-ce qu’il existait vraiment une personne comme lui, un être divin, qui combinait naturellement le flirt, le côté hétéro et le côté gay sans en avoir conscience ? Ou bien son degré d’hétérosexualité changeait-elle en fonction des phases de la lune ?
La lune a des phases pleine, croissante, décroissante… et Gu Yiliang serait-il droite, gauche, courbé ou hétéro aussi ?

 

556.
Je réfléchissais d'une manière presque confuse à cette question, lorsque le matelas près de moi s'enfonça légèrement, c’était Gu Yiliang qui s'y allongeait.
Chacun à un bout du matelas, séparés comme deux étoiles à des années-lumière.
Je ne bougeais pas, je n’osais pas bouger.
L'expérience m'avais appris à ne jamais attendre ou présumer des actions de Gu Yiliang.
Parce que peu importait la direction dans laquelle je me tournais à une intersection à trois voies, il arrivait toujours à éviter habilement toutes mes attentes et me surprendre avec des actions totalement inattendues.

 

557.
Hé, un instant.
Je plissai les yeux—cette logique, ça ressemblait étrangement à faire des vœux ?
Alors je… vais essayer ?

 

558.
Je fermai les yeux, et dans ma tête, je me répétai : Gu Yiliang ne va pas m'adresser la parole, il ne va pas m'adresser la parole, il ne va pas m'adresser la parole.
Gu Yiliang se tourna vers moi : « Tu dors ? »
Moi : « … »

 

559.
Merde ! Je venais de découvrir quelque chose ! La loi de l’opposition de Gu Yiliang !
Moi, Wei Yanzi, je suis un spécialiste de Gu !

 

560.
Je toussai légèrement : « Non, qu'est-ce qui ne va pas ? »
Gu Yiliang fait glisser la couverture vers moi : « … Je ne devrais pas t’avoir parlé comme ça à l'hôpital. En fait, ton jeu d'acteur s'est amélioré. »
Donc il pouvait aussi réfléchir sur lui-même et se remettre en question ? Il réfléchissait de manière très subtile, était-ce bien la même personne que ce Kha’Zix de niveau 6 ?
Peu importe, j’allais rester humble. Je fis un geste de la main : « Non, mon jeu d'acteur est d’un niveau juste ... »
Gu Yiliang répond sérieusement : « Comment ça, tu as déjà du jeu, tu fais au moins aussi bien que Patrick l’Etoile. »
Moi : « … »
C’est toi ?! Kha’Zix niveau 6?! C’est toi sixième frère ou pas ?!

Moi : « ... Alors je continuerai à travailler dur et à m'efforcer d'atteindre le niveau de Pang Dahai le plus rapidement possible. » (NT : personnage du roman "Notes de Tombeau", loyal et fort)

Lui : « Oui, c’est une bonne chose que tu aies cette confiance. »

 

561.
Cette discussion n’avait vraiment aucun sens, même si Wu Xie venait, cela ne changerait rien. (NT : personnage principal du même roman, connu pour son intelligence, sa perspicacité et sa capacité à résoudre des énigmes complexes)

 

562.
Je m’enroulai dans la couverture pour bloquer le regard énervé que j’étais sur le point de lancer, fermai les yeux pour dormir.
Gu Yiliang est resté silencieux un long moment, puis il a repris la parole avec une certaine hésitation et prudence : "... Quand j'ai dit qu'on allait jouer en équipe,  est-ce que ça t’a mis en colère ? »
J'ouvis soudainement les yeux en grand.
Sa question, c'était quoi ? Est-ce que j’étais en colère ?

 

563.
Bien sûr, je n’étais pas en colère.
Je n'ai fait que chanter silencieusement, à en perdre la voix dans mon cœur, treize fois "Soulever les vagues" ; j'ai transformé une partie classée en massacre contre des bots, tué plus de vingt ennemis, et chaque élimination, j'ai imaginée que c'était toi ; j'étais comme fou, déterminé à te provoquer jusqu'à ce que l'un de nous tombe, à un point tel que je me suis retrouvé à l'hôpital ; et dans un petit coin de mon cœur, une partie de moi est morte sous les coups de bâton sous la pluie, aux côtés de la concubine Qi.
Mais bon.
J'avais une expression féroce dans l’obscurité mais je parlai d’une voix calme : « Non, je n’étais pas en colère. »
Il poussa un soupir de soulagement de l'autre côté : « C’est bon alors. »
Moi : « … »
Il sourit légèrement : « Je pensais que tu étais si agressif dans le jeu à cause de moi. »
Moi : « … »

 

564.
Je me répétai frénétiquement : Gu Yiliang ne mourra certainement pas en s'étouffant tout seul, Gu Yiliang ne mourra certainement pas en s'étouffant tout seul, Gu Yiliang ne mourra certainement pas en s'étouffant tout seul
Gu Yiliang toussa doucement plusieurs fois.
Moi : « … »
Moi : « … ! »
Tu as embêté la famille Gu, prépare-toi !
Je me répétai intérieurement : Gu Yiliang ne va pas tomber du lit, Gu Yiliang ne va pas tomber du lit.

Gu Yiliang inclina légèrement son corps vers l’extérieur puis se replonge précipitamment dans le lit.
Je suis impressionnée par cette méthode, c'est un vrai mystère. Et si je me répétais intérieurement qu'il est droit...

Je fus coupé dans mes pensées quand il se pencha et m'embrassa doucement le front, murmurant : «Bonne nuit, fais de beaux rêves. »

 

565.
Moi.
Stupéfait.

 

566.
Waouh !!
C'est vraiment trop tyrannique de défier ainsi la loi de Gu Yiliang !!!!
J'ai réussi à le faire changer d'orientation grâce à la métaphysique ?!
Je suis vraiment un expert en Gu 

 

Traduction: Darkia1030