ISMM - Chapitre 30 - Techniques secrètes pour séduire un homme hétéro

 

 

512.

La situation était extrêmement critique.
Je fis défiler nerveusement mon téléphone, excité et anxieux.
Tout allait se jouer sur cette bataille !

 

  1.  

Voici l’histoire.
Bien que cet appartement ne fût pas grand, il y avait trois chambres, mais Gu Yiliang proposa soudainement que nous partagions la même chambre, celle avec une salle de bain, la chambre principale. Que pensait-il donc ?
Même s’il n’y avait rien de spécial à ce deux grands hommes dormant ensemble sur le même lit,
Bien que le pyjama qu’il m’avait préparé fût très conservateur et ajusté,
Bien que j’aie discrètement jeté un œil dans les deux autres chambres, qui étaient vides, sans même un lit,
Je restais convaincu qu’il essayait de me séduire pour que je perde mes derniers "haricots joyeux".

 

  1.  

Il était actuellement en train de prendre une douche dans la salle de bain, tandis que, grâce à sa courtoisie, j’avais déjà pris ma douche, utilisé la brosse à dents qu’il avait achetée dans un petit magasin et m’étais allongé sur le lit dans mon pyjama.

 

  1.  

Le bruit de l’eau se fit de plus en plus faible, et chaque fois je regardais mon téléphone pendant les 15 secondes environ, puis tournais ensuite nerveusement la tête vers la porte de la salle de bain.
Je connaissais ce scénario, je l’avais vu dans des fanfictions.
Il allait bientôt ouvrir la porte de la salle de bain, avec juste une serviette autour de la taille, en se frottant les cheveux avec une serviette douce, affichant sans le vouloir ses muscles lisses, des gouttes d’eau tombant de ses cheveux glissant le long de son torse et de son abdomen, avant de descendre dans les zones cachées par la serviette, et cela allait faire fondre mes derniers haricots joyeux.

 

  1.  

Je connaissais le scénario par cœur, mais allais-je lui résister ?
Bien sûr que non.
Ce que je devais faire, c’était frapper le premier, l’assommer à l’instant où il ouvrirait la porte de la salle de bain, je le séduirais jusqu’à ce qu’il perde tout contrôle, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus se gérer.
J’avais déjà vu le film, c’était comme ça que cela fonctionnait. Je serais encore plus déchaîné que les vagues de la mer de Honghu !
Je le ferais, je gagnerais ses haricots joyeux !
Je devais gagner cette manche !

 

  1.  

Je fis défiler frénétiquement les pages de mon téléphone, passant en revue des articles comme "Comment séduire un homme hétéro", "Techniques secrètes pour séduire un homme hétéro", "Comment flirter un homme ultra-hétéro", etc.
— Et puis je découvris que rien ne pouvait être utilisé.
Ce que je voulais, c’était un impact visuel fort ! Visuel ! Expressif ! Puissant!
Est-ce que tu comprends, Baidu, comprends-tu ?!

 

  1.  

Entendant l’eau dans la salle de bain diminuer progressivement jusqu’à s’arrêter, je me sentis de plus en plus stressé, perdu dans le vaste internet, puis quelques mots-clés apparurent devant mes yeux : "le plus sexy", "le plus adorable", "le plus tentant", "l’imaginaire qui te fait fantasmer", "l'homme hétéro ne peut pas résister", etc.
Je fis défiler les images et je vis des photos qui n’étaient pas mal du tout. Au moins, j’aimais bien.
C’était décidé, ce serait toi, Pikachu !

 

  1.  

Cela faisait des jours que Gu Yiliang m’avait presque rendu fou avec son flirt, mais je n’avais toujours pas vu son visage lorsqu’il était séduit. Aujourd’hui, je devais absolument le voir !
Je fus tellement excité que je me roulai sur le lit, dénouai deux boutons de mon pyjama, écartai les jambes et m’agenouillai en position du canard assis face à la porte de la salle de bain — (NT : les cuisses sont devant et les jambes repliées derrière à partir du genou, les pieds écartés, de manière à former un 'W' au sol). 

Hmm ?
Je m’abaissai un peu plus bas, encore un peu plus bas.

 

  1.  

Pourquoi ne pouvais-je pas m’asseoir correctement ?!

 

  1.  

Je regardai à nouveau mon téléphone.
Qu’est-ce que cela signifiait que les hommes ne pouvaient pas faire ce geste ?
Qu’est-ce que cela voulait dire que la structure du bassin masculin était différente ?
Qu’est-ce que cela signifiait que les hommes ne pouvaient généralement pas faire la position du canard assis ?

 

  1.  

Moi qui, à sept ans, en cours de sciences naturelles, avais cru que couper un ver de terre en deux en ferait deux vers, j’allais encore croire cette foutaise ?
Alors que je vis la porte de la salle de bain s’ouvrir lentement, je me préparai, ajustai mon expression et m’assis brutalement —

 

  1.  

Gu Yiliang, qui se séchait les cheveux, figea son geste et me regarda avec confusion.
J’étais tordu dans une position bizarre sur le lit, la douleur me faisait transpirer à grosses gouttes, je n’arrivais même plus à sentir ma partie inférieure, je le regardai d’un regard vide.

 

  1.  

Moi : Oh.

Moi : L'ambulance est là ?

Moi : Tu es là ?

Moi : Au secours !

Moi : Cette fois c'est vrai.

 

  1.  

Je sortis avec peine de la salle de consultation et Xiao Chen, appelé en urgence, me regarda d’un air perplexe alors que je marchais en titubant, soutenue par Gu Yiliang.
Xiao Chen ouvrit la bouche pour parler, je le fusillai du regard.
Il bougea à peine ses lèvres, je le fusillai de nouveau.
Il se tut, puis bougea encore ses lèvres, je lui tirai encore une salve de regards.
Finalement, Gu Yiliang bloqua ma vue.
Xiao Chen : "Je ne sais pas pourquoi vous êtes à l'hôpital, vous deux. Vous ne vous contrôlez vraiment pas, montrez-moi votre dossier médical. Vous vous êtes trompés de département, pourquoi est-ce le service d'orthopédie ? Ne devrait-ce pas être le service…"
Avant qu’il ne finisse, je me précipitai pour lui boucher la bouche avec ma main.

 

  1.  

Le pauvre Xiao Chen, qui avait été précipitamment renvoyé avec le dossier médical, disparut de ma vue.
Je tournai la tête, le cœur lourd, et regardai Gu Yiliang : « Tu vois, il n'y a rien de grave, je t'avais bien dit qu'on n'avait pas besoin d'aller à l'hôpital… »
Gu Yiliang eut l'air de vouloir rire mais n'osa pas, se faisant fusiller par mon regard perçant.
Il toussa discrètement et dit sérieusement : « Avec le dossier médical, tu pourrais demander à l'équipe de production de te donner quelques jours de congé pour te reposer à l'hôtel. Je peux t’apporter mon ordinateur pour que tu joues un peu ? »
Cela ajouterait une charge à quelqu’un d’autre, cela ralentirait la production, l'équipe ne pourrait pas avancer, et mes haricots joyeux…
— Hmm ?
Un petit personnage dans ma tête plissa les yeux.
Je le regardai avec un air désemparé et pitoyable, serrant l’ourlet de son vêtement et murmurai : «Alors, tu vas m’accompagner ? »

 

  1.  

Gu Yiliang serra un peu plus mon bras et acquiesça d’un « Mm ».
— Hmm ?
Le petit personnage dans ma tête sourit légèrement.
Je baissai les yeux et murmurai : « Mais ça va retarder ton tournage, non ? »
Gu Yiliang ne relâcha toujours pas son bras et répondit d’un ton bas : « Dès que je termine le tournage, je viens t’accompagner. »
— Hmm hmm ?
Le petit personnage sourit de plus en plus d’une manière étrange.
Je touchai la pliure de son vêtement qu’il m’avait laissée et continuai doucement : « Mais ça va retarder ton apprentissage de tes répliques, non ? »
Gu Yiliang serra encore un peu plus mon bras, la voix légèrement tendue : « …Non. »

 

  1.  

— Hmm hmm hmm ?
C’était donc ainsi que Gu Yiliang réagissait lorsqu’il était taquiné ?!
Les haricots joyeux s’ajoutaient en quantité !
Alors ce type était amateur de « thé vert » ! (NT : jeune homme doux, pur, ou innocent) Pourquoi ne me l’avait-il pas dit plus tôt ?!

 

  1.  

Je ris intérieurement de façon malicieuse, mais affichai un air doux et attentionné : « Alors, quand tu viendras m’accompagner, tu pourras répéter tes répliques. Je t’aiderai à les réviser. »
Gu Yiliang sembla soudainement soulagé d’un poids lourd, relâcha son bras et souffla de soulagement en souriant : « Ah, d’accord. Tant que tu ne veux pas que je joue à des jeux avec toi. »
Moi : « … »

 

  1.  

Vas te faire voir, toi et ta famille !

  1.  

Je secouai la tête et m'apprêtai à partir, mais une douleur sourde dans mon bassin m'arrêta net.
Gu Yiliang fit deux pas pour me soutenir à nouveau et, ne pouvant s’empêcher de rire, dit : « Tu dois encore perfectionner tes talents d'acteur, ton émotion n’était pas assez présente. »
Moi : « … »

 

  1.  

Deuxième blessure ! Arbitre ! Il m’a infligé une seconde blessure !
Non, en fait c’est la troisième ! Il s'est moqué de mon jeu d'acteur !
Je veux récupérer ma paramécie Gu Yiliang ! Je ne veux pas de ce manipulateur !!!

 

  1.  

Je grondai et bouillonnai intérieurement, roulant des yeux jusqu’en Sibérie.
Il tira un peu sur mon visage, amusé : « Je ne t'ai pas demandé pourquoi tu te moquais de toi-même sans raison. »

Je lui giflai la main et lui dis d'un air mécontent : « Tu as dit que tu n'avais rien à faire et mais tu voulais tester les limites physiologiques du corps humain par ennui. N'est-ce pas acceptable ? »
Je lui envoyai un regard furieux.
Il recommença à rire, de plus en plus fort, ne pouvant plus s’arrêter.
Je le regardai d’un air menaçant : « Arrête, ça suffit. »
Il se força à arrêter de rire, frotta ses joues en souriant : « Si tu ne peux même pas me soulever, comment veux-tu tester tes limites ? »
Cela allait me hanter pendant des années !
Un homme ne doit pas être tué ni humilié ! Je serrai les dents et jurai solennellement : « Attends, dans quelques jours, quand je me serai remis, si je ne te soulève pas, je ne m’appellerai plus Wei !»
« Oh ? » Il haussa un sourcil, souriant, frotta mes cheveux, et dit d'une voix douce et mielleuse : «Yanyan, tu veux vraiment porter mon nom de famille, n’est-ce pas ? »

 

  1.  

Je n’en pouvais plus.

 

  1.  

Je savais pertinemment qu’il jouait avec les règles de l’éthique.
Je savais qu’il faisait allusion au nom de famille paternel, pas à celui du mari.

 

  1.  

Mais pourquoi mes haricots joyeux continuaient-ils à couler à flots ? Je n’en avais déjà plus beaucoup !
Pourquoi avais-je dû en arriver là, à ce point de douleur dans mon bassin ?!!!
Nous venons tous de la même entreprise, pourquoi y a-t-il un tel fossé entre nous ?!!!

 

  1.  

Je grondai, furieux : « Toi ! »
Il répondit en souriant : « Moi ? »
Je grinçai des dents : « Si tu continues comme ça… ! »
Il répondit d’un air intrigué : « Si je continue comme ça ? »
Moi : « Je vais juste… ! »
Il sourit de plus belle : « Tu vas juste… ? »
Moi : « … Je vais chanter pour d’autres personnes !!! »

 

  1.  

Il fit une petite moue.


539.
...
Hmm ?

 

Traduction: Darkia1030