ISMM - Chapitre 24 – Il enleva une de ses bagues et me la mit directement au doigt

 

375.
Tout le monde devait aller faire des photos promotionnelles dans l'après-midi. Le planning du tournage fut donc avancé d’une demie journée, et nous nous levâmes à 4h30 du matin pour tourner les scènes du matin. En levant les yeux, je vis des visages fatigués et épuisés. Si on ne savait rien, on pourrait penser que nous étions sur le plateau d'un film de zombies.

 

376.
Mais pas moi, je restai joyeux, optimiste et souriant face à la vie.
Une sucrerie pouvait me redonner de l'énergie pour six mois. Avec quelqu’un comme Gu Yiliang autour de moi, un véritable moulin à bonbons autonome et audacieux, je n'aurai aucun problème à vivre encore au moins cinq cents ans de plus.
La première scène se passa bien. Je m'assis dans la salle de repos, jouant à Honor of Kings en attendant la prochaine scène. Une atmosphère légère flottait autour de moi.
Xiao Chen, en baillant, me prépara mon petit-déjeuner et me regarda sans vraiment me voir : « Yanyan, pourquoi tu es aussi en forme ? »
Je pris une gorgée de bouillie de riz, et d’un air grave, je secouai la tête : « Tu ne comprends pas, c’est la grande affection qui m’arrose et me nourrit. »
Xiao Chen me regarda, bouche bée, sur le point de dire quelque chose, mais Gu Yiliang poussa soudainement la porte et se dirigea vers moi. Il posa une bouteille de thé glacé sur la table.

 

377.
Eh bien, Lao Gu, tu as ouvert ton stand si tôt le matin ?
Sur la bouteille en plastique, il y avait un petit post-it. Curieux, je jetai un œil et vis un cœur dessiné dessus, ce qui m’étonna tellement que ma main trembla en appuyant sur le bouton de compétence, et une mise à mort fut infligée à l'adversaire.
Ma partie de classement !
Gu Yiliang me regarda en riant de ma réaction, s’assit à côté de moi : « Laisse-moi t'aider à te battre, c'est une victoire assurée, as-tu pris ton petit-déjeuner ? »
« Tu as dit que c'était une victoire assurée, si tu perds, tu me dois trois skins ! » Je tendis mon téléphone, prenant le bol de bouillie dans mes mains.
Il haussa un sourcil et sourit : « Tu vas certainement gagner. Si je perds, je t’offre tous les skins. »

 

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Ce haussement de sourcil me fit fondre. Je bus mon bouillon à petites gorgées, prétendant surveiller ses mouvements, tout en jetant des coups d’œil furtifs à la bouteille de thé glacé.
Je ne savais pas pourquoi, mais j’eus l’impression de revenir à l’époque de l’école, à préparer une boisson pour la personne que j'aimais —
Et lui…
Je jetai un coup d’œil discret à Gu Yiliang. Aujourd’hui, il semblait différent. Il avait l’air d’avoir été transformé, comme s'il était devenu une version améliorée de lui-même. Tout son corps et ses gestes dégageaient une aura de petit ami, une sorte de force irrésistible.
Lui, hier, à chercher comment vendre une image de couple, disparut. Maintenant, était-ce que je voyais un homme plus sûr de lui, comme un prince héritier de la dynastie Qing ?

 

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Petit et fragile, effrayé mais secrètement excité.JPG
Petit et fragile, effrayé mais secrètement excité, avec un sourire qui devenait étrange.JPG

 

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Franchement, depuis qu’hier soir il m’avais sauvé de mon humeur dépressive en me donnant une grosse dose de sucre, maintenant, chaque fois qu’il levait la main comme s’il allait me donner du sucre, je n’avais qu’une envie : m’effondrer sur place et crier fort : « Saupoudre-moi ! Saupoudre-moi sur le visage ! Fais le avec précision ! Ne sois pas trop gentils parce que je suis une fleur fragile !! »

 

381.
Je n’avais à peine détourné les yeux que Gu Yiliang me rendit mon téléphone, montrant l'écran où le cristal de l’équipe adverse explosait.
Je m’apprêtai à lui dire quelques compliments en aboyant comme un chien (NT : en le flattant), mais il me sourit de manière satisfaite, se pencha près de mon oreille et murmura : «Impressionnant, hein ? »

 

382.
Arbitre ! Il a triché !

 

383.
Je fus complètement sous le charme de sa voix grave et séduisante. Je hochai la tête, comme hypnotisé : « … Très impressionnant. »
Il sourit tendrement et passa sa main sur ma tête.
... Fallait-il vraiment jouer le rôle jusqu’au bout ? Ou bien étais-je en train de filmer une émission de caméra cachée ?
Je regardai autour de moi, cherchant la caméra, mais le téléphone que je tenais dans les mains vibra. Je le déverrouillai et jetai un coup d'œil.
SoleilchaudOrange : « Je vous en supplie, à la sortie du studio, tournez à gauche, marchez 400 mètres, et la chambre d’hôtel la plus proche, lit king size, à 180 l’heure ! »

 

384.
William : …
William : Comment tu savais ça ?
Xiao Chen se leva en riant, se parlant à lui-même : « Vous avez soif, non ? Vous voulez du thé au lait ? Je vais vous en acheter. Moins sucré, sans glace, juste un peu de perles ? D'accord ! »
Et il rigola en s’échappant comme le vent à l’extérieur.

 

385.
Gu Yiliang regarda d'un air perplexe la silhouette de Xiao Chen s'éloigner, haussant les épaules sans y prêter trop attention, puis tourna la tête vers moi et me lança un regard en souriant : « Allons-y, allons sur le plateau revoir notre scène, trouver la bonne ambiance et espérer qu'on puisse tout tourner du premier coup. »
Je pris la bouteille de thé glacé : « D'accord ! »

 

386.
Sans exagérer, lorsque nous jouions la scène hier soir, Gu Yiliang prit le scénario et me l'expliqua minutieusement, me le découpant et me le détaillant comme s'il allait m'en mâcher les morceaux pour me les mettre dans la bouche.
Comment chaque réplique devait monter et descendre, comment chaque émotion devait évoluer… J’avais toujours ses conseils en tête et appliquai les indications qu’il m’avait données. Bien que ma performance ne fût pas parfaite, elle était bien meilleure que ce que j’avais fait auparavant.
Parfois, lorsque je n’arrivais pas à entrer dans l'émotion, on refaisait la scène deux ou trois fois, mais Gu Yiliang ne se montrait jamais impatient, souriant toujours et m'encourageant, me réexpliquant comment ajuster mon jeu dans les limites de mes capacités.

 

387.
Il est vraiment comme un peiti ami!
Il ne me rejette pas, il fait vraiment de son mieux pour m’aider à progresser !
Avoir un partenaire aussi investi, que demander de plus !
Tes yeux, ton sourire, c'est ce que j'ai vu de plus radieux !

 

388.
Dans l'optique de ne pas le décevoir, je me donnai à fond dans ma performance.
Finalement, je donnai trop d'énergie. Les autres acteurs, y compris Gu Yiliang, étaient déjà montés dans la voiture et en route pour le studio de photographie qu’avait loué la société de magazines, mais je fus retenu par le réalisateur. Il me demanda de garder cet état d’esprit et de tourner encore quelques scènes en solo.

 

389.
Lorsque je pus enfin dire au revoir au réalisateur, me démaquiller et rejoindre Xiao Chen pour aller au studio, une heure s’était écoulée de plus par rapport à l’horaire prévu. Les autres étaient déjà en train de se préparer et de tester les lumières.
Ah, pour moi qui viens d'une petite ville (NT : métaphore pour signifier qu’il n’est pas important), arriver en retard est un énorme faux pas.
Je saluai les autres acteurs, m’assis dans la loge et vis Xiao Chen s’excuser encore et encore auprès du maquilleur, qui avait l’air vraiment fâché. Cela me gêna encore plus, alors je me levai pour m’excuser aussi.
Le maquilleur me lança un regard et donna une tenue à Xiao Chen : « Il ne reste plus que ça. Vite, changez-vous et maquillez-vous. »

 

390.
Quand je retournai la tenue, je fus choquée.
Xiao Chen aussi fut surpris et se précipita pour trouver le maquilleur, mais il ne le retrouva pas.
Je restai choqué en enfilant les vêtements.
Je restai choqué, même quand le maquilleur me fit le maquillage et la coiffure.
Je restai choqué encore un moment, assis devant le miroir.

 

391.
Je n'avais pas besoin de réfléchir pour savoir que le maquilleur avait voulu me mettre dans une position inconfortable. La tenue qu'il m’avait donnée était d’une couleur très vive — vert étincelant.
Je ressemblais à un surligneur fluorescent, assis là, luisant de vert, aveuglant.
Ce n’était pas une question de savoir si je pouvais porter cette couleur, c'était plutôt que cette tenue ne s’accordait pas du tout avec celles des autres. Comment régler la caméra ? Comment traiter ça en post-production ?
Les autres étaient un groupe de motards stylés, et moi, j’étais là, en train de jouer un super-héros vert, genre "attention à la sécurité routière !"
J’étais tellement inquiet que mon visage est devenu vert. Il pourrait également s’agir de la lumière ambiante se reflétant sur la tenue.

 

392.
Alors que j’hésitais à assumer cette tenue, Gu Yiliang poussa la porte et entra : « Tu n’as pas encore fini ? — »
Il se figea une seconde, comme s’il était aussi choqué de me voir en vert, puis il réagit rapidement : « Tu as pris des vêtements personnels ? »
Il m’avait spécifiquement dit de prendre des vêtements. Je répondis d’un air gêné : « J’étais pressé de venir, je n’ai pas pris… »
Il ne m’en voulut pas de ne pas avoir suivi ses conseils, hocha la tête et sortit. Peu après, il revint avec une autre tenue et me la tendit : « Le pantalon va, mais pour le haut, porte cette tenue, elle s’accordera mieux avec les autres. »
Ouf, sa masculinité, je n’arrivais presque plus à respirer.
Le temps pressait, je n'eus pas le temps de demander d'où venait cette tenue, je la pris immédiatement et me changeai en sa présence.

 

393.
Son regard se fixa constamment sur mes bras, les scrutant, avant de laisser échapper un soupir de soulagement.
Je tirai sur le bas de ma tenue et lui demandai, confus : « Qu’est-ce qu’il y a ? »
Il secoua la tête et me regarda, visiblement satisfait : « Rien, tout va bien. »
Il n’allait tout de même pas soupçonner que je prenais de la drogue, si ? Je le regardai d’un air suspicieux, mis la veste en cuir et me retournai devant le miroir : « Ça me semble un peu grand, la ligne des épaules n’est pas bien ajustée. »
« Ton épaule est un peu plus étroite que la mienne, c’est normal que ça ne soit pas parfaitement aligné, » répondit-il en s’approchant pour remettre le col correctement. « Porte-le comme un oversized ou, quand tu seras devant la caméra, tu pourras l’enlever et le poser sur tes épaules. »
Je demandai, surpris : « … C’est ta tenue ? »
Il répondit : « Oui, pourquoi ? »

 

394.
Rien! Neme traite pas comme une petite fleur fragile ! Déverse tout ! J'en veux plus !

 

395.
Je pris un moment pour réfléchir.
J’avais une tenue identique, que j’avais déjà portée à l’aéroport et que des fans avaient photographiée, donc je pourrais prétendre que c’était la mienne. Même si un anti-fan réussissait à le découvrir, ce serait encore dans les limites de ce qui était acceptable.
Alors… j'accepterai ce bonbon avec le sourire !
Juste à ce moment-là, Xiao Chen revint, n’ayant pas réussi à trouver le styliste, et en voyant la tenue que je portais, il s’étonna : « Tu portes directement les vêtements de Gu ge ? »
Je répondis, perplexe : « Comment as tu deviné ? »
Xiao Chen observa un moment Gu Yiliang, qui se tenait là comme une statue, puis tourna son regard sur moi, secouant la tête : « C’est assez évident… »
Je répondis, un peu déconcerté : « … Ah, c’est si évident que ça ? »
Xiao Chen analysa la situation et dit : « La chemise intérieure est un peu trop grande au niveau du col, et la veste extérieure a les épaules plus larges que les tiennes, c’est probablement mal ajusté, non ? Les manches sont censées dépasser un peu, et puis le côté droit du pantalon est légèrement usé. Comme tu es gaucher, ce n’est clairement pas ta tenue. »
Je répondis : « … »
C’est quoi, ce gars avec une loupe?! Tu as des yeux de feu comme le grand sage Taishang Laojun (NT : divinité taoïste très respectée, souvent identifiée comme Laozi, le fondateur du taoïsme) ?! C'est toi, Sun Wukong, c'est toi ?! (NT : Roi Singe, protagoniste du Voyage en Occident, célèbre pour son esprit espiègle)

 

396.
Je me sentis un peu hésitant et demandai : « Euh, tu penses que ce n’est pas trop gênant ? »
Gu Yiliang fronça les sourcils : « Qu’est-ce qui serait gênant ? »
Continue à faire l'idiot.

Avant de te précipiter pour le fanservice, peux-tu s'il te plaît retenir tes phéromones ?
Xiao Chen observa un instant Gu Yiliang, qui était là en mode porte-manteau, puis me dévisagea de haut en bas, secouant la tête : « Bon, il y a peut-être un petit souci… »
Ah… Au revoir, mon sucre.

Je soupirai intérieurement avec réticence et m'apprêtais à enlever mes vêtements lorsque j'entendis sa voix poursuivre : « Tes mains sont trop nues sans accessoires. Demande à Gu ge de te prêter une bague. Ça devrait faire l'affaire. »

Moi : « ... »

Vous êtes ici pour me piéger tous les deux?

 

397.
Gu Yiliang, sans rien dire, enleva un de ses bagues et me la mit directement au doigt.

 

398.
?
Bienvenue à nouveau, mon sucre.

 

Traduction: Darkia1030