DPUBFTB - Chapitre 93 - Cycle du karma, la rétribution est inévitable (7)
Semer la discorde, méfiance, retour un soir de tempête de neige
Chi Xiaochi fit comme s’il ne remarquait pas l’attitude étrange de Yuan Benshan envers lui. Il pinça légèrement les lèvres, avec une expression empreinte d’hésitation.
Yuan Benshan capta toutes les nuances de son visage, esquissa un sourire forcé en relevant légèrement la commissure des lèvres : « Pourquoi cette question tout à coup ? »
« Ce n’est pas une question… » Chi Xiaochi croisa les mains dans son dos, prenant un air comme s’il avait longuement mûri sa décision. « J’ai découvert un moyen, un moyen d’échanger des yeux Yin-Yang avec quelqu'un. »
En disant cela, ses cils frémirent légèrement au bon moment, puis il afficha un sourire éclatant : « N’as tu pas toujours eu peur qu’à la dixième mission on soit séparés ? Si tu es vraiment inquiet, je peux te donner un de mes yeux. »
Xi Lou : « … » C'est quoi ce bordel ?
« Pourquoi cette idée absurde, tout d’un coup ? » Yuan Benshan posa une main sur son épaule. Dans son regard, il n’y avait pas d’émotion, mais une panique qu’il peinait à dissimuler.
Chi Xiaochi cligna doucement des yeux ; une fine brume s’y forma, et même à travers les verres fumés, on pouvait voir une légère lueur humide : « C’est si… si absurde que ça ? »
Yuan Benshan serra un peu plus fort : « Dis-moi, Chunyang, pourquoi veux tu faire ça ? »
Chi Xiaochi jeta un coup d’œil nerveux en arrière, comme s’il avait peur d’être entendu par ses collègues. En captant son regard, Gan Yu afficha un air perplexe et fit un pas en avant, comme s’il soupçonnait une dispute.
Chi Xiaochi poussa Yuan Benshan par l’épaule pour l’éloigner de quelques pas, puis dit, un peu gêné : « Moins fort… »
Yuan Benshan baissa la voix, mais réagit avec une rare véhémence : « Pourquoi voudrais-je tes yeux ? Tu me prends pour ce genre de personne ? »
Chi Xiaochi pensa : Eh, nous sommes déjà si familiers, pourquoi faire semblant avec moi ? Tu es exactement ce genre de personne.
Mais en surface, il prit un air blessé et inquiet, balbutiant : « Non, c’est juste que… toi et moi, c’est très bien. Les autres… ils sont bien aussi, mais je veux rester avec toi… »
Ces paroles sonnaient pour le moins étrangement.
Yuan Benshan sembla comprendre quelque chose. Il se calma, adoucit sa voix, et ses gestes perdirent de leur brusquerie : « Chunyang, ne te fais pas de fausses idées, ne fais pas n’importe quoi. Ce genre de méthode qu’on voit sur Internet, ça ne marche pas forcément. »
Chi Xiaochi murmura : « Ça devrait marcher. C’est une sorte de liquide… »
Yuan Benshan eut une mine encore plus sombre, et haussa légèrement le ton : « Non. Et si ça te bousille les yeux ? »
Chi Xiaochi se calma aussitôt, leva la tête : « Quand on rentrera… on pourra toujours essayer. »
Yuan Benshan éluda : « On verra. »
Apparemment, c’était cette attitude réticente mais bienveillante de Yuan Benshan qui le rendit heureux : Chi Xiaochi se mit à sourire, dévoilant une rangée de petites dents bien blanches : «D’accord. Comme tu veux. Ah, encore une chose… »
Yuan Benshan était déjà ailleurs : « Hmm ? »
Chi Xiaochi regarda à nouveau Gan Yu, puis baissa encore plus la voix : « Dans la chambre de Qiaoqiao, il y a un tableau accroché, intitulé “Le voyageur par une nuit de neige”. Ce tableau… il y a quelque chose qui ne va pas. »
En entendant quelque chose d’aussi grave, Yuan Benshan sortit enfin de sa distraction : « Qu’est-ce qu’il a ? »
« Je ne saurais dire. » répondit Chi Xiaochi. « J’ai regardé rapidement toutes les chambres, mais celle-là m’a laissé une impression très mauvaise… Lao Yuan, si tu croises Qiaoqiao, dis-lui de changer de chambre. »
Yuan Benshan fixa ses yeux : « Pourquoi ne vas tu pas lui dire toi-même ? »
« … Moi ? »
Comme prévu, Chi Xiaochi montra des signes évidents de tension, ses muscles dorsaux se raidirent, et il baissa la tête, manifestement gêné : « Qiaoqiao… je ne l’ai pas vue. En tout cas, si tu la vois, dis-lui de ne pas rester dans cette chambre. »
Yuan Benshan n’insista pas. Il lui ébouriffa les cheveux : « D’accord, je vais la chercher. Toi, continue l’enquête avec tes collègues, et ce soir, raconte-moi ce que tu as trouvé. »
Chi Xiaochi répondit sagement : « D’accord. »
Puis il se retourna pour rejoindre le frère et la sœur Gan.
À mi-chemin, il se retourna et lui fit un clin d’œil.
Yuan Benshan avait déjà ouvert la porte d’où il venait de sortir. Appuyé d’une main contre l’encadrement, il haussa légèrement les sourcils pour lui signifier qu’il pouvait être tranquille.
Mais par-dessus son épaule, Yuan Benshan aperçut Gan Yu.
C’était un jeune homme si beau qu’il en paraissait presque irréel pour un médecin. Son allure simple suffisait à le rendre attirant, et il se tenait droit, son regard toujours fixé sur Song Chunyang, qui venait de s’éloigner de lui.
Yuan Benshan avait certes endurci son cœur, mais après cet échange indirectement affectueux, il se rappela que Song Chunyang était son petit copain.
Le comportement de ce type était franchement déplacé.
Mais Yuan Benshan ne se mit pas en colère.
D’une part, il avait une totale confiance en Song Chunyang — ce dernier était un petit chaton docile et affectueux, pour qui il n’existait personne d’autre au monde. D’autre part, il avait des choses bien plus importantes à régler.
Quand les trois disparurent au coin de l’escalier, il rentra enfin dans la pièce.
Derrière la porte, Guan Qiaoqiao arqua légèrement un sourcil : « Qu’est-ce qu’il se passe ? »
L’insonorisation était étonnamment bonne. Elle savait juste que Yuan Benshan avait parlé longtemps avec Song Chunyang, mais ignorait de quoi ils avaient parlé.
Yuan Benshan résuma brièvement : « Il est venu avec des connaissances. »
Guan Qiaoqiao soupira de soulagement : « Alors attendons encore un peu. Après celle-ci, il reste une mission avant la dixième. On aura encore des occasions. »
Yuan Benshan demanda : « Tu n’es pas pressée ? »
Guan Qiaoqiao trouva cette question très étrange. Elle s’assit sur une chaise, l’air doux et calme : « Il n’y a pas de quoi l’être. »
Elle semblait indifférente, mais Yuan Benshan seul savait quelle sorte de cœur se cachait derrière ce visage docile.
Chunyang n’était pas du genre à bien cacher les choses. S’il évitait Guan Qiaoqiao ainsi, c’est que quelque chose s’était produit.
Et ce moyen d’échanger les “yeux yin-yang”, à part lui et Guan Qiaoqiao, personne d’autre ne le connaissait.
Quand Guan Qiaoqiao l’avait-elle trahi ? Sans doute hier.
Yuan Benshan s’en souvenait : dès qu’ils étaient montés dans le train à grande vitesse, Chunyang avait semblé soucieux, ses yeux passant sans cesse de l’un à l’autre.
Serait-ce sa “bonté” soudaine qui s’était manifestée ? Se sentait-elle coupable à l’idée que sa “meilleure amie” souffre, et avait-elle tout raconté à Chunyang ?
Non, Guan Qiaoqiao n’était pas ce genre de personne.
Elle ne faisait probablement plus confiance à son allié.
Après tout, ils n’étaient que partenaires. Même s’ils obtenaient les yeux et qu’ils oubliaient d’éliminer Song Chunyang, cela resterait une épine dans le pied.
Après tout, chacun d'eux avait été témoin de leurs aspects les plus misérables.
Une fois sortis avec succès et revenus dans le monde réel, cette épine pourrait devenir une menace réciproque.
Et en tant que femme, peu importe la profondeur de ses pensées, face à Yuan Benshan, Guan Qiaoqiao était en position de faiblesse.
C’est sans doute pour cela qu’elle avait voulu utiliser la formule du liquide obtenue par Yuan Benshan pour négocier directement avec Chunyang.
Elle n’avait même pas besoin de dire directement qu’elle voulait les yeux de Chunyang. Il lui suffisait de remettre cette formule secrète d’échange des yeux yin-yang, et de pleurnicher en disant qu’elle ne voulait pas mourir lors de la dixième mission. Chunyang, ce type au cœur tendre comme du tofu, pour la rassurer, pourrait bien finir par lui offrir réellement un de ses yeux.
S’ils avaient conclu un accord en privé, tous les trois pourraient s’en sortir vivants.
Elle n’aurait pas à porter le poids d’un meurtre, obtiendrait un œil, et Song Chunyang survivrait aussi, restant auprès de Yuan Benshan. Yuan Benshan, qui avait pourtant comploté avec elle pour nuire à Song Chunyang, ne pourrait que ravaler sa rage et encaisser en silence, peu importe son amertume.
Mais elle avait oublié un seul détail : Chunyang tenait trop à lui.
Après avoir obtenu cette formule secrète, il avait longuement mûri son plan, et comptait finalement trahir Guan Qiaoqiao en échangeant cette formule contre un œil avec Yuan Benshan.
C’était sans doute pour cette raison qu’il évitait Guan Qiaoqiao.
En pensant à cela, Yuan Benshan éprouva un sentiment subtil de fierté et de satisfaction.
Guan Qiaoqiao remarqua son expression et fronça légèrement les sourcils : « À quoi penses tu ?»
Yuan Benshan répondit : « À rien. »
Mais Guan Qiaoqiao était perspicace : « Chunyang t’a dit quelque chose ? »
Dès que la graine du doute était semée, chaque mot de Guan Qiaoqiao deveaint sujet à interprétation.
Il dit : « Chunyang a remarqué que chaque chambre avait une étiquette nominative. On ne devrait pas pouvoir changer de chambre à volonté, ni cohabiter. Il a dit qu’il avait peur, je l’ai rassuré. »
Guan Qiaoqiao sourit : « Il est toujours aussi peureux, hein. »
Yuan Benshan lui rendit son sourire : « Je vais aller enquêter un peu maintenant. Attends un peu avant de sortir de cette chambre. »
Du début à la fin, il ne mentionna jamais le problème du tableau Le voyageur par une nuit de neige.
Avant, il n’osait pas parler à Song Chunyang de l’échange d’yeux, parce qu’il ne pouvait pas faire confiance à l’amour que ce dernier lui portait.
Et si Chunyang s’y opposait violemment ? Et s’il le jugeait vil et refusait de collaborer, décidant de le quitter pour de bon ?
Mais à présent, c’était différent : Song Chunyang avait prouvé son amour par des actes, allant jusqu’à lui promettre un de ses yeux.
Avec le recul, Song Chunyang était vraiment un bon partenaire au lit, vif et attachant. Si Yuan Benshan le perdait, il lui serait très difficile de retrouver quelqu’un qui l’aimerait aussi sincèrement.
Quant à Guan Qiaoqiao, qui connaissait tous ses secrets et l’avait déjà trahi une fois, elle devenait superflue.
À cet instant, Chi Xiaochi, qui observait une autre photo sur les escaliers, reçut une notification d’augmentation de points d’affinité.
Le chiffre, initialement de 35, grimpa au-dessus de 50.
Les commissures de ses lèvres se relevèrent légèrement, tel un petit renard rusé, et plus rien dans son expression n’évoquait le moindre air obéissant.
Gan Yu, debout à côté de lui, demanda : « Cette photo est si drôle que ça ? »
Chi Xiaochi répondit : « Non. »
Gan Yu : « Tu es si heureux de voir ton petit copain ? »
« Tu parles de qui ? Ah, celui de tout à l’heure ? » fit Chi Xiaochi sur un ton de “petit démon aguicheur”. « Bientôt, il ne le sera plus. »
Gan Yu, imperturbable, lissa de la main gauche la chaîne de lunettes à gauche : « Pourtant, tu ne faisais pas cette tête-là tout à l’heure. »
Chi Xiaochi se retourna, accrocha de son auriculaire la chaîne du côté droit, la fit lentement glisser vers le bas, frôla l’oreille de Gan Yu comme une libellule touchant l’eau, puis retira sa main : « Fais attention, hein. À force de ne toucher qu’un côté, tu vas finir par le polir à blanc. »
Gan Yu répondit : « Tu as raison. C'est moi qui ne sais pas comment m'en occuper. »
Puis il ôta ses lunettes avec élégance et les glissa dans la poche de poitrine de Chi Xiaochi.
Chi Xiaochi : « … »
Gan Yu dit : « Infirmier Song, je te les confie. Rends-les-moi ce soir, ça te va ? »
Chi Xiaochi montra son nez du doigt : « Un étui à lunettes à un million ? »
Gan Yu : « Je pense que tu vaux largement ce prix. »
Chi Xiaochi demanda encore : « Et “ce soir”, ça veut dire quoi exactement ? »
Gan Yu : « Pour être précis, ce soir, quand nous trois dormirons ensemble. Je t’ai engagé, alors bien sûr tu dois dormir avec nous. J’ai l’habitude de garder les objets de valeur près de moi. »
Chi Xiaochi avait la forte impression que cet homme cachait bien son jeu. Malgré son air raffiné et poli, chaque phrase semblait en réalité déguiser une remarque à double sens.
Mais c’était justement ce genre de personnes qui réveillaient chez lui l’envie de rivaliser avec eux.
À ce moment-là, Gan Tang intervint pour détendre l’atmosphère : « Grand frère, ça suffit. »
Puis elle se tourna vers Chi Xiaochi : « Mon frère a une langue bien acérée. Chunyang, fais pas attention à lui. Nous devrons juste te déranger ce soir. »
Chi Xiaochi se dit que ces deux frère et sœur étaient étranges.
C'était clairement quelque chose dont il fallait discuter, mais ils venaient de trancher à la légère, en quelques phrases, qu’ils dormiraient tous les trois dans la même chambre ?
Il rapporta ses doutes à Xi Lou, qui répondit : « Alors on ne dort pas avec eux ? »
Chi Xiaochi réagit aussitôt : « Hors de question. »
Xi Lou : « … » Alors pourquoi tu me le dis ?
Ensuite, peu importe combien de fois Chi Xiaochi tenta d’appeler Xi Lou, ce dernier fit semblant d’être hors ligne et resta muet.
Chi Xiaochi se lamenta : « A’Tong, tu as changé. Tu n’étais pas comme ça avec Chunyang avant. »
Xi Lou finit par lâcher une phrase : « Chunyang est bien meilleur que toi à tous les niveaux. »
Puis il se remit à faire le mort.
Chi Xiaochi ne s’en formalisa pas et continua de fouiller les chambres avec les frère et sœur Gan.
Gan Tang proposa d’aller revoir la femme au ballon, alors Chi Xiaochi les ramena dans sa propre chambre.
Après une seconde vérification, Gan Tang demanda à Gan Yu : « Frère, c’est elle, pas vrai ? »
Gan Yu acquiesça légèrement.
Chi Xiaochi fut un peu surpris : « Vous l’avez vue, vous aussi ? »
Gan Yu raconta brièvement comment ils l’avaient rencontrée.
S’ils ne l’avaient pas reconnue dès le premier coup d’œil, c’était parce qu’à leurs yeux, cette femme était une jolie jeune fille à la silhouette élancée, vêtue d’un uniforme noir et blanc assez élégant.
Gan Tang dit : « Quand on descendait du troisième étage, elle était debout sur les escaliers, elle a appelé nos deux prénoms et nous a dit de nous mettre en place rapidement. »
Chi Xiaochi sembla comprendre quelque chose, et dit quelques mots aux frère et sœur Gan.
Gan Tang accepta spontanément cette tâche.
À la demande de Chi Xiaochi, elle engagea la conversation avec les autres personnes du groupe et leur demanda s’ils avaient vu, dans l’équipe de tournage, une femme très jolie.
Sans surprise, tous affirmèrent avoir vu cette femme séduisante.
Elle ne leur avait pas dit grand-chose, elle les avait seulement appelé par leur nom et demandé qu’ils se mettent rapidement en place.
Gan Tang continua son enquête auprès de six ou sept autres personnes du tournage avant de revenir auprès de Chi Xiaochi.
Avant qu’elle ne parle, Chi Xiaochi déclara : « Cette femme ne fait pas partie de l’équipe, n’est-ce pas ? »
Gan Tang hocha la tête.
« Et les caméras ne l’ont pas filmée non plus ? »
Gan Tang hocha de nouveau la tête.
Le gars à la queue de cochon qu’ils avaient croisé plus tôt était là depuis le début du tournage, et la femme au ballon s’était approchée de lui pour lui demander d’attendre un moment.
À ce moment-là, les caméras du plateau tournaient en continu, mais quand Gan Tang les avait vérifiées à la demande de Chi Xiaochi, on n’y voyait que le jeune homme à la queue de cochon. La femme au ballon n’y apparaissait absolument pas.
Gan Yu, perplexe, demanda : « Qu’est-ce qu’elle essaie de faire ? »
Chi Xiaochi leva la main pour masser doucement ses tempes : « Si je ne me trompe pas, elle est sortie de la photo accrochée dans ma chambre. C’est probablement une coïncidence. »
Il ajouta : « Elle a inspecté une par une toutes les personnes qui participaient à la mission. Elle cherchait délibérément à choisir quelqu'un.. »
Chi Xiaochi pensait que la femme au ballon était probablement le fantôme auquel ils allaient être confrontés.
Elle n’avait pas de corps physique réel, alors après une sélection, elle avait choisi Guan Qiaoqiao.
Elle devait donc se cacher en ce moment même dans la photo de la chambre où se trouvait Guan Qiaoqiao.
Si cette dernière s’était emparée de l’œil de Song Chunyang comme dans sa vie précédente et avait découvert quelque chose d’anormal dans la photo, alors peut-être qu’il restait une chance d’éviter le danger.
Mais cette fois-ci, ce ne serait peut-être pas aussi simple.
Après avoir terminé les fouilles avec Yuan Benshan, Guan Qiaoqiao retourna dans sa chambre et s’assit sur le lit, incapable de cacher sa déception.
Elle avait été à un cheveu d’obtenir l’œil de Song Chunyang.
Honnêtement, Song Chunyang l’avait beaucoup aidée, mais ces yeux précieux, tant qu’ils étaient sur quelqu’un d’autre, lui laissaient un sentiment d’insécurité.
Mais elle avait tout son temps, rien ne pressait.
Guan Qiaoqiao reprit son calme, tira les rideaux et alluma la lumière.
Lorsque qu’ils étaient entrés dans cet ancien château abandonné dans les montagnes, l’endroit était aussi lugubre qu’un tombeau, couvert de toiles d’araignée, désert et silencieux. Mais à présent, il avait été entièrement restauré, nettoyé de fond en comble, avec l’électricité et l’eau courante parfaitement fonctionnelles.
Après avoir pris sa douche, elle jeta un œil à la photo accrochée au mur et se sentit très satisfaite.
Toutes les chambres avaient la même disposition : sur le mur en face du lit était accrochée une grande photo, la plupart représentant des portraits.
Le jour, cela passait inaperçu, mais la nuit, sentir deux yeux fixer intensément le lit pouvait donner la chair de poule.
Mais le tableau intitulé Le voyageur par une nuit de neige n’inspirait pas à Guan Qiaoqiao ce genre d’angoisse. L’image était entièrement d’un blanc pâle et lugubre, et seule une petite tache noire semblable à une silhouette humaine apparaissait au loin. Au moins, ce n’était pas effrayant.
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L'auteur a quelque chose à dire :
Je veux inexplicablement encourager Miss Ballon.
Jiayou en rampant, s'il te plaît, ne sois pas polie.
Traduction: Darkia1030
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