DPUBFTB - Chapitre 33 - Éliminer ce grand patron (10)
Performance, opportunité, démence sénile.
Voyant que la situation tournait mal, le directeur fit un geste pour interrompre Shen Changqing et prit la parole : « Ce sujet s'éloigne du thème de la conférence de presse. Monsieur Shen ne répondra pas à ce genre de questions hors de propos. »
Shen Changqing acquiesça aussitôt.
Le directeur le rassura à nouveau d’un regard.
Aux yeux de ceux qui connaissaient Shen Changqing, il était la définition même du “bon gars” : docile, honnête, et surtout peu bavard. Cela faisait trois ans qu’il communiquait très peu avec les autres, son anglais n’était pas très bon, et s’exprimer avec hésitation semblait tout à fait normal.
C’est précisément pour cette raison que jusqu’à présent, personne n’avait remis en cause ses motivations, y compris Zhou Kai, qui regardait la retransmission en direct.
Il alla même jusqu’à esquisser un sourire, trouvant que l’air embarrassé et nerveux de Shen Changqing était vraiment bêtement adorable.
Un autre journaliste, plus agressif, lança : « Il y a plus de trois ans, des photos de M. Zhou et Mlle Lily en train de faire des courses ensemble ont circulé. Plus tard, M. Zhou a clarifié qu'il s'agissait uniquement d'une relation professionnelle. Que pensez-vous de cela ? »
Shen Changqing baissa la tête et répondit doucement : « Je ne suis pas très au courant de cette affaire. »
C’était une très bonne réponse, il n’avait rien dit d’inutile, et le directeur en fut soulagé.
Cependant, six ou sept caméras capturèrent clairement une larme qui coula à point nommé des yeux de Shen Changqing.
Shen Changqing avait un très beau visage, une expression innocente par nature. À ce moment précis, son air de panique et de tristesse ne semblait aucunement feint.
De nombreux commentaires en direct exprimèrent leur compassion :
« Mais c’est quoi ces questions ? Vous ne pouvez pas être plus gentils ? »
« Mon Dieu, arrêtez de le pousser à bout. »
« C’est lui la personne la plus blessée dans cette histoire. »
Bien sûr, d’autres critiquèrent sa prise de position, affirmant qu’il méritait ce qui lui arrivait, qu’il était complice de Zhou Kai et que tous deux devaient sûrement discriminer les Noirs en privé, tout en se faisant passer pour des victimes pour attirer la sympathie.
Cela prouvait une chose : que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des murs, en Chine ou à l’étranger, même dans un autre monde, dès qu’on donnait aux gens le droit à l’anonymat, leur colère et leur sens de la justice se manifestaient avec une ardeur démesurée.
Le troisième journaliste adopta un ton plus doux : « M. Zhou vous a-t-il déjà tenu des propos racistes ? Quel est votre avis sur ses déclarations ? »
« … Il ne m’a jamais dit de telles choses. » Shen Changqing sembla retrouver un peu de courage et ajouta : « Le racisme est inacceptable dans n’importe quelle circonstance. »
Le directeur intervint alors : « Ces propos ont été tenus par M. Zhou alors qu'il était en état d’ébriété. Juger la personnalité de M. Zhou sur la base de déclarations privées faites sous l’influence de l’alcool est extrêmement inapproprié. »
Un journaliste répliqua immédiatement, avec mordant : « En état d’ébriété ? En compagnie de Mlle Lily ? Mlle Lily, dans ses propos, semblait pourtant parfaitement lucide et semblait approuver pleinement les paroles de M. Zhou. Elle a même tenu des propos discriminatoires envers Mlle Fiona. Dans ce cas, en ce qui concerne les actes de bienfaisance de Mlle Lily envers les personnes de couleur, quelle en est la véritable motivation ? »
Shen Changqing resta silencieux, tandis que le directeur répondit froidement : « Cela, nous n’en savons rien. »
Ils avaient déjà assez de problèmes, il n’était pas question de s’occuper du cas de Lily.
Par la suite, les questions des journalistes se firent de plus en plus acerbes, mais en tant que porte-parole officiel, le résumé des réponses de Shen Changqing pouvait se réduire à : « Je ne sais pas », « Je ne suis pas au courant », et « Bien sûr que je lui pardonne ».
Chi Xiaochi murmura à 061 : « Professeur Liu, j’ai l’impression que l’aura de sainteté au-dessus de ma tête pourrait servir à produire de l’électricité. »
061 approuva : « Construisons une centrale nucléaire, alors. »
Chi Xiaochi, adoptant une pose de saint, déclara : « J’espère qu’elle pourra subvenir aux besoins de 6 milliards de personnes. »
Peu après, un journaliste posa une nouvelle question à Shen Changqing : « En se basant sur l’éclairage et certains détails, il est évident que l’audio et la vidéo n’ont pas été enregistrés sur la même ligne temporelle. Dans l’audio, M. Zhou Kai semble également avoir un esprit parfaitement clair. Comment expliquez-vous cela, M. Shen ? »
Le directeur fronça les sourcils.
Cette question était vraiment épineuse. La meilleure réponse pour l’instant serait d’esquiver ou d’utiliser un « je ne sais pas » pour balayer la question.
Il prit la parole : « M. Shen… »
Mais le journaliste le coupa directement : « Monsieur le directeur, je pense que cette question n’est pas en dehors du thème de la conférence. »
Shen Changqing tendit la main et ramena le microphone devant lui.
Il baissa la tête et répondit, en respectant parfaitement les codes : « Je regrette… de ne pas avoir réussi… à bien prendre soin de M. Zhou. »
À ces mots, le murmure persistant dans la salle se tut instantanément.
Shen Changqing s’exprimait très lentement, comme s’il choisissait soigneusement des mots appropriés et simples pour transmettre clairement ce qu’il voulait dire : « … M. Zhou, ces derniers temps, n’est pas en très bonne santé. Il a présenté des symptômes de perte de conscience, des trous de mémoire, et de somnolence excessive… Sur ce point, que ce soit les anciens employés, ceux encore en poste, ou les fournisseurs qui travaillent avec M. Zhou, tous peuvent en témoigner. »
Il n’était pas nécessaire que Shen Changqing en dise plus. Presque tous les journalistes présents se souvenaient encore des nouvelles de Zhou Kai s’endormant profondément lors d’un défilé de mode.
Le journaliste poursuivit immédiatement en saisissant l’essentiel : « Voulez-vous dire que M. Zhou Kai présente des symptômes proches de la maladie d’Alzheimer ? »
Shen Changqing laissa échapper un « ah » de surprise, comme s’il ne s’attendait pas à une telle conclusion, et tourna la tête vers le directeur.
En un instant, des milliers de pensées traversèrent l’esprit du directeur.
Ce que Shen Changqing venait de dire était un fait bien connu au sein de l’entreprise, et ce n’était donc pas inattendu. Il était clair qu’il cherchait à gagner la sympathie du public pour Zhou Kai.
Mais d’un autre côté, la maladie d’Alzheimer constituait effectivement une excuse parfaite.
Si l’on pouvait prouver que Zhou Kai avait tenu ces propos scandaleux à cause de sa maladie, le public pourrait-il vraiment continuer à accabler un malade mentalement affaibli ?
Sur cette réflexion, il lança un regard à Shen Changqing pour l’encourager à continuer.
Shen Changqing, le visage pâle, déclara : « La situation exacte est en cours d’examen. Nous sommes en contact avec l’hôpital pour organiser un traitement. Si des progrès sont réalisés, je vous en informerai… en temps voulu. »
À ce stade, il semblait ému, posa la main sur sa poitrine et toussa à plusieurs reprises, son visage devenant encore plus livide.
Les journalistes dans la salle restèrent silencieux, mais, évidemment, il y en eut toujours un pour poser une question inopportune.
Une journaliste, visiblement agacée et insatisfaite, demanda : « M. Shen, pouvez-vous vraiment accepter l’infidélité de M. Zhou Kai et de Mlle Lily ? »
Chi Xiaochi adressa un regard plein de reconnaissance à la journaliste.
Petite camarade, j’ai accepté ses coups et sa violence pendant tant d’années, alors une simple infidélité ? Détendez-vous.
Mais Shen Changqing, qu’il incarnait, s’enfonça dans un long silence.
061 demanda : « Est-ce que tu vas tout révéler ? »
Chi Xiaochi répliqua : « Pourquoi révéler ça maintenant ? »
061 : « C’est pourtant le moment parfait pour frapper un chien déjà tombé dans l’eau. »
Chi Xiaochi : « Je préfère frapper un chien tombé au fond de l’eau et presque noyé. Quand il vient juste de tomber, il risque encore de mordre. »
061 comprit alors son intention : « Donc, ce n’est pas encore le moment de tout dévoiler ? »
« Je n’ai aucune preuve », répondit Chi Xiaochi. « Des preuves matérielles ? Les blessures de Shen Changqing ? Ils diront qu’il est tombé tout seul. Après tout, il n’a jamais fait établir de diagnostic officiel pour ses blessures. Des témoignages ? Où sont-ils ? Yi Song ? Les domestiques ? Le docteur Aaron ? Qui va aider Shen Changqing ? Qui peut le défendre ? »
… Voilà pourquoi je dis que le moment n’est pas encore venu.
Shen Changqing, toujours incarné par Chi Xiaochi, s’inclina profondément devant les journalistes : « C’est une affaire privée. Je vous prie de me laisser la gérer moi-même. »
Sa poitrine, encore convalescente, ne supporta pas cette inclinaison. Il frissonna de douleur, et des larmes roulèrent sur son visage.
De l’autre côté, devant son ordinateur, Zhou Kai ne réalisait absolument pas qu’il venait d’entrer dans un piège soigneusement orchestré.
Il observait Shen Changqing avec intérêt, trouvant même que ce petit gars pleurait d’une manière particulièrement plaisante à regarder.
Quant à l’histoire de sa prétendue maladie, il supposait que c’était une idée du directeur des relations publiques, ce qui, d’ailleurs, constituait effectivement la meilleure solution actuelle.
Il n’aurait pas besoin d’admettre ses torts publiquement, l’entreprise serait préservée, et il pourrait travailler depuis chez lui, profiter d’une semi-retraite, jouer au golf, voyager, nager… Une vie assez agréable, en somme.
Même si Lily ne serait plus là, il lui resterait encore Shen Changqing, ce garçon obéissant et facile à vivre.
Tant que le pouvoir de l’entreprise restait entre ses mains, il demeurerait l’invincible M. Zhou.
Cependant, ce chien nommé Help, Zhou Kai ne pouvait pas le supporter.
Même s’il n’aimait pas Shen Changqing, cela ne signifiait pas qu’il pouvait tolérer l’affection excessive de ce dernier pour un vulgaire animal.
Actuellement, le chien était en traitement à l’hôpital vétérinaire, mais une fois de retour, il trouverait un moyen de s’en débarrasser.
Ailleurs, Sam, qui regardait la retransmission de la conférence, serra nerveusement son stylo dans sa main, luttant pour contenir son excitation.
… Opportunité.
C’était l’opportunité mentionnée dans le mail.
L’opportunité que Shen Changqing lui offrait.
Depuis que Zhou Kai l’avait repéré et promu, Zhou Kai ne l’avait jamais traité comme un être humain.
Zhou Kai se considérait comme son bienfaiteur, l’humiliait sans arrêt et l’écrasait jusqu’à lui faire perdre toute valeur.
Quand il faisait des heures supplémentaires jusqu’à six heures du matin, exténué au point de s’assoupir un instant sur son bureau, il se faisait aussitôt railler par Zhou Kai, qui arrivait au bureau à l’aube : « Je te paye un salaire aussi élevé pour que tu viennes dormir dans mon entreprise ? »
Au début, Sam croyait que Zhou Kai plaçait de grands espoirs en lui, ce qui expliquait sa sévérité excessive.
Ce n’est que plus tard qu’il réalisa peu à peu que Zhou Kai n’avait besoin que d’un esclave obéissant. Qui plus est, transformer un subordonné intelligent et compétent en esclave répondait encore plus à ses goûts.
Une fois cette vérité comprise, il ressentit une profonde insatisfaction. Il ne pouvait pas accepter d’avoir courbé l’échine pendant si longtemps sans en tirer quelque chose en retour, sans compenser la dignité qu’il avait perdue.
Une mentalité de joueur compulsif le poussa de plus en plus loin et déforma davantage sa façon de voir les choses.
Sam espérait la chute de Zhou Kai, non plus pour hériter de l’entreprise, mais simplement pour voir Zhou Kai s’écraser misérablement du sommet jusqu’au fond du gouffre.
Alors qu’il tremblait d’excitation, le téléphone de Zhou Kai sonna.
Sam s’efforça de calmer son agitation intérieure et décrocha : « Monsieur Zhou. »
« As-tu vu la conférence de Shen Changqing ? » dit Zhou Kai. « Trouve-moi des médecins, les plus réputés possibles, pour prouver que je suis réellement malade. Je te laisse temporairement les affaires de l’entreprise. Je rentre chez moi. Si des documents importants doivent être traités, fais-les livrer directement chez moi. Compris ? »
Sam répondit : « Compris. »
Vous pouvez être tranquille, il n’y aura plus aucun document vraiment important.
Après tout, même vos plus fidèles alliés ne seront plus disposés à obéir à un vieil homme sénile qui a causé des pertes considérables à l’entreprise.
Quittant la salle de conférence, le directeur emmena Chi Xiaochi en voiture, alors que le crépuscule enveloppait déjà la ville.
Chi Xiaochi resta silencieux, fixant les lumières nocturnes qui défilaient par la fenêtre de la voiture, plongé dans ses pensées.
061 lui demanda : « À quoi penses-tu ? »
Chi Xiaochi répondit : « Je pense à la soirée de la mi-année. »
061 : « … Il compte encore organiser une soirée de mi-année ? »
« Avec son caractère, tu penses vraiment qu’il ne le fera pas ? »
061 y réfléchit un instant et dut reconnaître que Chi Xiaochi avait raison.
Avec la personnalité de Zhou Kai, semblable à celle d’un paon prétentieux, après avoir surmonté cette période difficile, il se pavanerait inévitablement à nouveau devant tout le monde pour rétablir son prestige.
En y pensant, 061 ne put s’empêcher de poser une question : « … Et si Zhou Kai n’avait pas tenu ces propos racistes avant la soirée de mi-année ? »
Sans cligner des yeux, Chi Xiaochi répondit : « Dans ce cas, on activerait le plan B. »
061 : « … » Depuis quand y a-t-il un plan B ?
« Une vidéo montrant ses actes d’adultère et de violence contre Shen Changqing serait diffusée sur les principales plateformes vidéo avant la soirée de mi-année », déclara Chi Xiaochi sans hésitation. « Une fois que la polémique aurait éclaté, Shen Changqing, en tant que victime, demanderait le divorce, extorquerait une importante pension alimentaire à Zhou Kai, et le poursuivrait en justice. Il serait obligé de porter un bracelet de surveillance et de rester loin de lui. Ensuite, Shen Changqing participerait aux œuvres de charité auxquelles Lily était autrefois associée, devenant un ambassadeur et représentant de la lutte contre la violence domestique, apparaissant constamment sous les yeux du public. Shen Changqing a des atouts et une longue expérience en matière de violences conjugales. J’ai déjà accompli des tâches similaires auparavant. S’il ose s’avancer, je l’accompagnerai pour l’aider à construire une nouvelle vie. Quant à Zhou Kai, il y a trop de failles exploitables chez lui. Tant que je peux m’assurer que Shen Changqing garde d’abord Help et reste loin de lui, je pourrai, comme aujourd’hui, le tirer de son piédestal. »
061 resta silencieux un moment avant de demander : « Quand est-ce qu’il t’a frappé ? »
Depuis leur arrivée dans ce monde, Zhou Kai n’avait pas encore eu l’occasion de toucher un seul cheveu de Shen Changqing.
Chi Xiaochi continua de fixer le paysage par la fenêtre : « Je pourrais l’énerver. Ce n’est pas difficile à faire. »
061 ressentit inexplicablement une certaine agitation : « Une stratégie du martyr ? Pourquoi aller jusque-là ? »
Chi Xiaochi haussa légèrement les sourcils : « N’avons-nous pas encore le plan A ? D’ailleurs, Professeur Liu, dans un monde de difficulté de niveau A, ne pas être prêt à sacrifier quoi que ce soit n’est pas très sérieux. »
061 savait que l’action de Chi Xiaochi avait sa propre logique.
Comme il l’avait analysé auparavant, la période de sécurité de Chi Xiaochi dans ce monde était extrêmement courte.
En prenant la soirée de mi-année comme ligne de démarcation, Shen Changqing, encore blessé à ce moment-là, pouvait être considéré comme temporairement en sécurité.
Pour Zhou Kai, une fois la soirée de mi-année passée, Shen Changqing perdrait sa valeur en tant qu’objet décoratif. Ce qui se produirait ensuite était imprévisible.
Mais à l’idée de voir Chi Xiaochi se faire frapper, 061 ressentait inexplicablement une irritation étouffante.
Par précaution, il demanda : « Tu as aussi un plan C ? »
« Bien sûr », répondit Chi Xiaochi avec un sourire. « Je prends un couteau, je castre Zhou Kai, puis je jette son outil de crime et le mien dans les toilettes. Si la valeur de regret en temps réel ne dépasse pas 1000, je t’embrasse. Après avoir purgé quelques années de prison, je me présenterai comme un témoin réformé, prônant l’amour et la paix, et luttant contre la violence domestique en commençant par moi-même . »
061 ne put s’empêcher de rire : « À l’avenir, si tu as un plan, tu peux m’en parler. »
Chi Xiaochi : « … Hein ? »
061 insista : « Ne te lance pas dans des aventures seul. Tu m’as moi. Je peux t’aider beaucoup plus qu’en te lisant des livres, t’achetant des glaces et regardant des films avec toi. »
Chi Xiaochi leva les mains en signe de reddition : « C’est une question d’habitude. J’ai toujours agi seul, alors j’en ai pris l’habitude. »
061 répondit avec une pointe de résignation : « Les mauvaises habitudes doivent être corrigées. »
Chi Xiaochi resta silencieux un instant, trouvant que le ton doux, bienveillant et presque protecteur de 061 lui semblait familier.
Il ne s’attarda pas sur cette réflexion et déclara sincèrement : « Professeur Liu, vous êtes vraiment mon petit pantalon ouaté. »
… Petit pantalon ouaté, sérieusement ?
061 :
« … En laine d’Erdos ? » (NT laine de cachemire de grande qualité produite en Mongolie intérieure. Le nom fait référence à la ville d’Erdös située dans cette région)
Chi Xiaochi : « En peau de phoque du Pôle Nord. »
061 et Chi Xiaochi éclatèrent de rire ensemble.
Ainsi, l’homme et son système semblaient avoir clarifié les choses entre eux.
Après cette conversation sincère, 061 le prévint : « La suite sera difficile. »
Shen Changqing devrait progressivement passer de l’ombre à la lumière, mais Zhou Kai n’était pas un imbécile.
Dès qu’il remarquerait que Sam avait des intentions de prise de pouvoir et qu’il recouperait tous les indices, il ne serait pas difficile de comprendre qui tirait les ficelles dans l’ombre.
Ce qui se produirait à ce moment-là, 061 n’osait l’imaginer.
« … Oui, ce sera difficile », reconnut Chi Xiaochi. « Mais c’est aussi l’opportunité de Shen Changqing. »
Le corps de Shen Changqing restait fragile. Après avoir dit tout cela, Chi Xiaochi ne se sentait pas très bien. Il colla son front brûlant contre la vitre froide de la voiture, couverte de buée par l’air conditionné, pensant vaguement que plus vite il en finirait, plus vite il pourrait rentrer.
La tante et l’oncle de Lou Ying avaient quitté cette ville depuis longtemps. À part lui, il n’y avait plus personne pour balayer la tombe de Lou ge.
La voiture, un vieux modèle, avait un mauvais système d’amortissement. Le front collé à la vitre, il sentait les vibrations résonner dans sa tête.
Il ferma les yeux. Dans ce vertige, il sentit une douce chaleur s’interposer entre son front et la vitre de la voiture.
À sa grande surprise, Chi Xiaochi ne détesta pas cette sensation de contact. Il se laissa aller contre cette chaleur, frotta légèrement son front contre sa paume brûlante et murmura : « … Un peu plus frais. »
061 soupira légèrement : « … D’accord. »
Il ajusta la température de sa paume à environ 15 degrés et augmenta légèrement le système de régulation thermique, enveloppant doucement Chi Xiaochi comme une couverture chaude et sèche. Le confort et la tranquillité qui en résultèrent l’apaisèrent profondément.
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L'auteur a quelque chose à dire :
La ligne de défense de Xiaochi a légèrement craqué !
Ses cheveux peuvent être ébouriffés, et son front peut désormais être caressé qwq.
Traduction: Darkia1030
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