Restricted area - Chapitre 61 - Épilogue (1)

 

Des nuages denses obscurcissaieent le soleil couchant au loin, ne laissant que quelques faibles faisceaux de lumière traverser les interstices, formant un magnifique effet Tyndall. (1)

Jiang Chijing était assis sur un long banc dans le jardin sur le toit de l'hôpital, fumant une cigarette, admirant la vue sur l'horizon de la ville.
Tout en chassant la fumée, la brise du soir emportait également le brouhaha de la ville, imprégnant l'air de la tranquillité et du confort du calme après la tempête.

Un instant plus tard, Jiang Chijing tendit la cigarette à moitié consumée à Zheng Mingyi, assis à côté de lui.
Comme Jiang Chijing, Zheng Mingyi était également assis, les bras croisés sur le banc, contemplant le crépuscule du soir. Il jeta un coup d'œil aux doigts de Jiang Chijing, baissa légèrement la tête, attrapa la cigarette avec ses lèvres. Il inspira profondément et leva paresseusement la main gauche, tenant la cigarette entre ses doigts.
Zheng Mingyi n’était pas gaucher. La seule raison pour laquelle il utilisait sa main gauche pour fumer tenait au fait que son bras droit venait d’être recousu ; cela lui faisait trop mal de le bouger.

Jiang Chijing avait remarqué, en passant devant le minibus renversé, que le côté droit de Zheng Mingyi était blessé. À cause de cela, lorsqu'il avait saisi le couteau papillon, il n'hésita pas à percer un trou sanglant dans l’arrière de l’épaule de l’homme.
Il croyait que cette blessure ferait plus mal que celle du bras de Zheng Mingyi.

L’homme en noir était désormais en état d’arrestation par la police. Jiang Chijing et Zheng Mingyi avaient fait leurs déclarations et subi un examen complet à l’hôpital. Mis à part la blessure au bras de Zheng Mingyi, aucun d’eux n’avait subi de dommage sérieux.
En raison de la suspicion supplémentaire d’avoir embauché d’un tueur à gages, le procès de Wu Peng dut être reporté. Selon le plan initial, Zheng Mingyi aurait dû être libéré de prison ce jour-là, mais il s’avéra qu’il devrait encore retourner à la prison de Southside pour quelque temps.

« Nos plans ne peuvent pas prévoir tous les développements », déclara Zheng Mingyi.
« En effet. » acquiesça Jiang Chijing. Il ne dit pas à Zheng Mingyi qu’il venait d’acheter une boîte de préservatifs à la fraise la veille au soir et qu’il prévoyait de sucer jusqu’à la dernière goutte de Zheng Mingyi ce soir.

Mais c’était comme si Zheng Mingyi était télépathe. Il tourna la tête pour regarder Jiang Chijing et demanda : « Est-ce que tu prévoyais de me sucer à sec ce soir ? »

Sans sourciller, Jiang Chijing jeta un coup d’œil en diagonale derrière Zheng Mingyi, où se tenait le gardien de prison chargé de surveiller ce dernier. Parce qu’il les connaissait déjà très bien tous deux et qu’il savait que Zheng Mingyi sortirait bientôt de prison, il avait accepté de les laisser s’asseoir un moment dans ce petit jardin avant de le ramener.
De cette distance, il ne pouvait probablement pas entendre leur conversation.

« Nous devrons rater ce soir. » Jiang Chijing tapota machinalement ses poches à la recherche d’une cigarette, découvrant alors seulement que la précédente était sa dernière.

« Au départ, j’avais préparé huit nouvelles positions, » déclara Zheng Mingyi sur un ton décontracté, « j’avais l’intention de les essayer avec toi ce soir. »
« Huit ? » se moqua Jiang Chijing. « J’en avais préparé douze. »

Jiang Chijing, crachant sérieusement la crasse de sa tête, semblait toujours amuser Zheng Mingyi. Celui-ci sourit, puis ramena la conversation aux affaires : « Si mon procès peut avoir lieu séparément de celui de Wu Peng, je pourrai sortir la semaine prochaine au mieux. »
« Tu veux sortir la semaine prochaine ? » demanda Jiang Chijing, le regard sérieux.
« Oui, je le veux, » fit Zheng Mingyi après une pause, « mais je ne le pourrai pas non plus. »

Comme prévu.
Connaissant les idées que Zheng Mingyi avait mais qu’il était trop paresseux pour exposer, Jiang Chijing se contenta de dire : « Je t’attendrai. »

Zheng Mingyi ne semblait pas s’attendre à une réponse aussi nonchalante. Il haussa les sourcils : « Tu ne vas pas me presser ? »
Jiang Chijing répondit : « Sors juste une fois que tu te seras amusé. »

Selon les lois régissant le marché financier, la plupart des cas n’étaient pas assez graves pour justifier un procès. Même si Wu Peng ne pouvait échapper aux mâchoires de la justice, il continuerait sûrement à faire appel après que le verdict ait été rendu. Ainsi, Jiang Chijing savait qu’il faudrait probablement beaucoup de temps avant que Wu Peng ne soit enfermé derrière les barreaux.

Mais cela, c’était avant.
À présent, Wu Peng était soupçonné d’avoir engagé un tueur à gages. Cela changeait la nature de l’affaire, aggravant ce qui n’était initialement qu’un crime financier. L’homme en noir fut appréhendé lors d’une tentative de meurtre ; dès lors que la procédure judiciaire se déroulerait sans heurts, Wu Peng serait bientôt incarcéré.
Et la prison de Southside, sur le point d’accueillir Wu Peng, était le territoire de Zheng Mingyi.
Jiang Chijing éprouvait un certain intérêt à voir comment les choses allaient se dérouler ; il n’était donc pas pressé que Zheng Mingyi soit libéré.

Zheng Mingyi tourna brusquement la tête et observa le garde derrière lui. L’homme gardait les yeux rivés sur le téléphone qu’il tenait en main, riant parfois d’amusement à ce qui était sans doute une vidéo humoristique.
Lorsqu’il détourna enfin le regard, Zheng Mingyi se pencha sans attendre pour embrasser les lèvres de Jiang Chijing.

Dans cette soirée sombre, tous les sens, à l’exception de la vue, semblaient infiniment amplifiés. On percevait même un subtil goût de nicotine entre leurs lèvres, chose inhabituelle pour Zheng Mingyi, car c’était la première fois qu’il fumait depuis son incarcération.
Jiang Chijing concentra son attention sur le comportement de son collègue. Au moment où il perçut les signes indiquant que l’homme commençait à jeter un œil par-dessus son téléphone, il se redressa et reprit paisiblement sa contemplation du lointain coucher de soleil, comme si le baiser précédent n’avait jamais eu lieu.

Le ciel s’assombrit peu à peu, presque en un clin d’œil, tel un rideau qui se referme sur une scène. Le gardien de prison s’avança pour les presser. Zheng Mingyi se leva et déclara : «Attends-moi, Jiang Jiang. »

*

L’homme en noir que Jiang Chijing avait appréhendé était un tueur en série en cavale depuis de nombreuses années. Il fut condamné à mort, et Jiang Chijing empocha inopinément une prime conséquente.

(NT : La peine de mort est légalement autorisée en Chine et est prévue pour un certain nombre d'infractions. D’après Amnesty international, c’est l’un des pays au monde qui exécute le plus de personnes chaque année, estimé à 2500 personnes par an, même si les chiffres exacts sont classés secret d'État.)


Sa voiture ayant été détruite dans la collision, Jiang Chijing la remplaça incidemment par un véhicule tout-terrain plus robuste.

À un moment donné, le tribunal ordonna la levée des scellés autour de la maison. Plusieurs habitants du quartier vinrent interroger Jiang Chijing pour savoir si un nouveau propriétaire s’installerait bientôt. Lorsqu’il répondit que M. Zheng sortirait prochainement de prison, la déception s’insinua sur leurs visages. À l’évidence, ils n’appréciaient guère ce voisin distant.

Environ un demi-mois plus tard, un nouveau condamné arriva à la prison.
Comme à son habitude, Jiang Chijing apporta le règlement pénitentiaire dans la petite salle de réunion, prêt à dispenser une leçon de redressement à ce nouveau visage.

Bien que le nom de l’individu fût déjà très familier à Jiang Chijing, ce fut néanmoins sa première rencontre en personne avec Wu Peng.
Il avait considérablement changé depuis ses apparitions médiatiques. Ses cheveux étaient devenus gris, et il était difficile de deviner qu’il n’avait qu’une quarantaine d’années. Après la brève introduction de Jiang Chijing, il ne prononça pas un mot. Il paraissait absorbé par ses pensées, comme s’il n’en revenait pas de s’être retrouvé dans une telle situation.

« Ouvrez le règlement de la prison devant vous. » Jiang Chijing frappa l’index contre la table et, d’un ton professionnel, le rappela à l’ordre : « Vous serez interrogé sur son contenu. »

Wu Peng ne reprit ses esprits qu’à cet instant. Il ouvrit lentement le livret posé devant lui sur la table.
Jiang Chijing se souvint qu’il avait également dirigé cette leçon pour Zheng Mingyi, et voilà qu’il répétait les mêmes instructions au responsable de son incarcération. La vie, décidément, était pleine de coïncidences inattendues.

« Règle 7 : ne vous battez pas, ne vous automutilez pas. Règle 8… »
« Attendez, monsieur l’agent de correction. »

Wu Peng prit enfin la parole. Il leva poliment sa main droite, interrompant Jiang Chijing.
« Si quelqu’un me frappe, » déclara-t-il, « les gardiens de prison interviendront, n’est-ce pas? »
À en juger par son ton, Wu Peng savait déjà que Zheng Mingyi était détenu dans cet établissement.

Jiang Chijing ne lui répondit pas directement, mais déclara calmement : « Pourquoi quelqu’un vous frapperait-il si vous ne cherchez pas à les provoquer ? »
« Non, c’est juste qu’il y a une rancune antérieure… »
« Soyez rassuré. Ceux qui se battent seront punis. »

À ces mots, Wu Peng soupira visiblement de soulagement. Mais Jiang Chijing ajouta :
« Bien sûr, certains ne craignent pas la punition. Il y a en prison de nombreux détenus sans scrupules. Beaucoup ne prennent pas les gardiens au sérieux, alors veillez à votre propre sécurité. »

« Vr-Vraiment ? » demanda Wu Peng en croisant nerveusement les doigts, un malaise profond voilant son regard. « Alors puis-je demander... Zheng Mingyi, est-ce quelqu’un qui obéit aux officiers ? »

« Zheng Mingyi ? » répondit Jiang Chijing. « Vous pouvez être rassuré. Il se montre très coopératif avec nous. »

« C’est bien », expira Wu Peng.

« Après tout, il dispose de tant de subordonnés en prison qu’il n’a pas à se soucier de grand-chose en personne », poursuivit calmement Jiang Chijing.

« Subordonnés ? » Les yeux de Wu Peng s’écarquillèrent aussitôt. « Il n’est incarcéré que depuis peu, comment se fait-il qu’il ait déjà des hommes à son service ? »

« Vous ne le saviez pas ? » déclara Jiang Chijing d’un ton volontairement appuyé. « Il est désormais le maître de cette prison. Personne n’ose le provoquer. »

Le visage de Wu Peng fut aussitôt envahi par le choc, la résignation et l’inquiétude. Après un long silence, il pinça ses lèvres sèches et demanda : « Officier, est-il vrai que je ne peux pas demander un transfert de prison dans ma situation ? »

« Ce n’est pas impossible », répondit Jiang Chijing.

Un éclair d’espoir illumina immédiatement les yeux de Wu Peng.

« Mais la procédure est longue. Vous êtes assurément coincé ici pendant au moins une semaine. » Jiang Chijing marqua une pause, puis ajouta avec une pointe de bienveillance : «Plutôt que de songer à un transfert, ne vaudrait-il pas mieux réfléchir à la manière de traverser la journée ? »

Depuis le début de l’automne, la climatisation du bloc administratif avait été coupée. Jiang Chijing ouvrait régulièrement les fenêtres de la bibliothèque pour profiter de la brise naturelle qui s’y engouffrait.

Pendant la pause de l’après-midi ce jour-là, de nombreux détenus s’étaient rassemblés dans la cour. Le nombre de gardiens était même deux fois supérieur à l’habitude. Pour un observateur extérieur, cela aurait pu donner l’impression qu’un événement important se préparait, mais en réalité, tout le monde attendait simplement de voir un spectacle.

Zheng Mingyi se tenait dans l’angle le plus proche du bloc administratif, saluant Jiang Chijing à travers la clôture de barbelés. D’autres détenus s’étaient disposés en éventail autour de lui, faisant de Zheng Mingyi le centre d’attention évident. Il était aisé de comprendre qu’il était à nouveau le personnage principal du jour.

Lorsque Jiang Chijing ouvrit la fenêtre de la bibliothèque, il perçut clairement la clameur de la cour. Après une longue série de films muets, le programme du jour semblait enfin basculer vers un film sonore.

Peu après, la foule au loin s’écarta d’elle-même, traçant un passage. Plusieurs détenus poussèrent Wu Peng, recroquevillé, jusqu’à Zheng Mingyi, tout en s’exclamant : « Grand frère Ming, nous l’avons trouvé caché dans les toilettes. »

En entendant cette appellation respectueuse, Jiang Chijing ne put retenir un sourire amusé. Depuis le départ de Xu Sheng, ces anciens « frères » semblaient avoir perdu leur chef spirituel, et ils avaient reporté toute leur loyauté rituelle sur Zheng Mingyi.

Mais très probablement, en entendant cela, Wu Peng fut d’autant plus convaincu que Zheng Mingyi faisait véritablement la loi dans cette prison.

« Bienvenue », dit chaleureusement Zheng Mingyi à Wu Peng. « Tu t’es déjà habitué ? »

Jiang Chijing fut de nouveau amusé. Zheng Mingyi usait de sarcasme avec une constance désarmante. C’était lui qui avait envoyé Wu Peng derrière les barreaux, et pourtant il lui demandait d’un ton affable s’il s’y faisait. Cela revenait à briser la jambe de quelqu’un, puis à lui demander, alors qu’il gisait à terre : Quel temps fait-il là-dessous ?

« Pas encore tout à fait », répondit Wu Peng avec une expression complexe. « Xiao Yi, j’ai quelque chose à te dire. Autrefois, entre nous... »

Mais avant que Wu Peng ne pût achever sa phrase, un détenu à ses côtés le bouscula en s’exclamant : « As-tu seulement le droit de l’appeler Xiao Yi ? »

Ces frères de fortune prenaient les rangs et l’ancienneté très au sérieux. Il était donc hors de question de permettre à Wu Peng de s’attribuer une proximité non autorisée.

« Je suis désolé, je suis désolé », répéta Wu Peng en joignant humblement les mains dans un geste de supplication. « Grand frère Ming, pouvons-nous avoir une conversation paisible ? »

À ce moment précis, Jiang Chijing fut fondamentalement certain que le film du jour n’était pas un film d’action, mais bien une comédie. Zheng Mingyi n’avait même pas atteint la trentaine, et voilà que Wu Peng, son aîné de plusieurs années, l’appelait grand frère. La scène avait indéniablement un effet comique.

« Vas-y, alors », dit Zheng Mingyi avec indifférence. « Tu veux que je te donne quelques conseils ? »

« Des conseils ? » répéta Wu Peng, interdit.

« Lorsque tu entreras dans les douches, la septième pomme de douche, à droite, offre la pression d’eau la plus forte », déclara tranquillement Zheng Mingyi. « C’est vraiment agréable de se doucher là-bas. »

Jiang Chijing ne put contenir davantage son hilarité. La logique de Zheng Mingyi demeurait décidément aussi imprévisible que jamais. Wu Peng souhaitait aborder des affaires sérieuses, mais Zheng Mingyi lui expliquait comment vivre le plus confortablement possible en prison.

En réalité, nul ne pouvait utiliser cette pomme de douche à sa guise. Certains détenus s’étaient même battus physiquement à ce sujet. Si Wu Peng osait réellement s’en servir, il serait certainement ligoté pour avoir ignoré les règles non écrites.

« Grand frère Ming. » Wu Peng déglutit difficilement et relança le sujet. « Nous avons eu quelques différends par le passé. J’avoue avoir agi injustement envers toi. Mais à présent, tu vas bientôt sortir de prison ; je suis certain que tu ne tiens pas à provoquer davantage de conflits. Et si nous laissions le passé derrière nous ? Je recevrai de toute façon la punition que je mérite ici, tandis que toi, une belle vie t’attend encore… »

« Je peux sortir quand je veux », déclara Zheng Mingyi d’un ton apathique. « Sais-tu pourquoi j’ai attendu jusqu’à maintenant ? »

Wu Peng n’était pas stupide. Il comprit aussitôt que Zheng Mingyi l’attendait. Il répondit prudemment : « Alors tu te sens soulagé maintenant que tu vois comment j’ai fini ? »

Si cela avait été Jiang Chijing, il se serait déjà senti pleinement apaisé. Non seulement il avait personnellement contribué à faire incarcérer celui qui l’avait piégé, mais il avait également accueilli l’autre en prison en tant que maître des lieux. C’était comme s’il lui disait : Je me débrouille très bien ici ; tout ce que j’ai enduré n’a servi qu’à te préparer le terrain. Maintenant que tu es sur mon territoire, ta vie va devenir misérable.

« Juste comme ça ? » lança brusquement Zheng Mingyi.

« Quoi ? » sursauta Wu Peng.

« Je te demande, est-ce tout ce que tu comptes obtenir ? » dit Zheng Mingyi. « Tu es encore debout devant moi. »

Wu Peng jeta un regard circulaire autour de lui, puis sembla prendre une décision. Il inclina la tête avec raideur et s’agenouilla lentement devant Zheng Mingyi, déclarant d’une voix sincère : « C’est mon erreur. Je l’ai bien mérité. Tu es un homme formidable et magnanime. Je t’en supplie, c’est entièrement ma faute. »

Zheng Mingyi leva lentement son pied droit et l’appuya sur l’épaule de Wu Peng. Ce ne fut que lorsque Wu Peng, incapable de résister à la pression, s’effondra au sol que Zheng Mingyi, le visage impassible, daigna enfin lui adresser la parole d’un ton condescendant :
« Je ne t’ai pas bien entendu. Peux-tu répéter ? »

Wu Peng leva ses mains jointes au-dessus de sa tête, laissant s’échapper un flot ininterrompu de supplications à l’adresse de Zheng Mingyi, implorant sa miséricorde.

Zheng Mingyi l’observa un instant en silence. Puis, sans prolonger davantage son humiliation, il retira son pied de l’épaule de l’autre.

En vérité, Jiang Chijing savait que Zheng Mingyi n’avait jamais eu l’intention de faire du mal à Wu Peng. Les autres gardiens le savaient également, ce pourquoi ils restaient en retrait, à l’extérieur de la cour, sans intervenir. Comparé à l’accusation montée par Wu Peng et à la traque méthodique dont il avait été la cible, Zheng Mingyi s’était contenté de lui marcher dessus. C’était, de sa part, un geste presque indulgent.

La froideur dans l’expression de Zheng Mingyi s’atténua. Il se tourna vers Jiang Chijing et lui adressa un sourire radieux.

Ce sourire semblait dire : Tout est terminé maintenant ; il est temps de rentrer à la maison.

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Note du traducteur

(1) Effet Tyndall

Phénomène optique qui se produit lorsqu’un faisceau de lumière traverse un milieu contenant de très petites particules en suspension ; ces particules dispersées diffusent la lumière, ce qui rend le faisceau lumineux visible.

 

Source photo: xatakaciencia.com

 

Traducteur: Darkia1030