HSAV - Chapitre 90 - A-Yang est vraiment extraordinaire.
Lorsque Xiao YuAn se remit enfin du choc, il était déjà installé. Un feu brûlant dansait devant lui et son bras avait déjà été bandé et soigné avec des médicaments.
Il y avait sept ou huit belles femmes en vêtements de nuit, debout ou assises, toutes subordonnées de Xiao PingYang.
Yang LiuAn et Xiao Fengyue faisaient cuire du porridge dans une marmite, dans un coin du temple. Pendant ce temps, la princesse Yongning et Xiao PingYang étaient blotties dans un autre coin, enveloppées dans des robes épaisses comme des couvertures, dormant paisiblement.
Xiao YuAn tourna la tête et demanda à l'une des femmes du Royaume occidental de Shu, qui tenait une épée et était assise dos au mur : « Excusez-moi, puis-je demander pourquoi êtes-vous toutes ici ? »
La jeune femme du Royaume occidental de Shu répondit d'une voix concise et assurée, ce qui couvrait également toutes les questions que Xiao YuAn aurait voulu poser ensuite :
« Notre princesse a entendu parler de la guerre entre les deux comtés et craignait que la princesse de votre pays n’ait un accident. Elle est donc venue jusqu'ici et, par chance, elle a rencontré votre garde du corps à la poste, à l'extérieur de la Cité Impériale. Finalement, nous avons coopéré pour la sauver, puis vous. »
Xiao YuAn la remercia, puis se retourna, regardant le feu qui brûlait tout en se tenant la tête. Il essayait vraiment de comprendre à quel moment cette intrigue fascinante avait commencé à devenir folle.
Puis il se rendit compte que, depuis qu’il avait migré dans cet endroit, l’intrigue ne suivait plus du tout son cours normal. Ainsi, il se tint la tête à deux mains, tentant de se rappeler comment l’histoire originale se déroulait réellement.
En y repensant, rien, de tout ce qui s’était passé jusque-là, ne lui paraissait vraiment juste.
Dans le livre original, Yan HeQing et Xiao PingYang s’entendaient d’une manière étrange et paisible. Contrairement aux autres femmes du harem de Yan HeQing, provocantes, cherchant à attirer son attention et jouant avec lui, le complot de Xiao PingYang consistait à aider le gouvernement impérial et à gérer le harem.
En reprenant le scénario de l’intrigue originale, tout ce qui s’était produit lui semblait à présent encore plus étrange.
Dans le livre, Xiao PingYang et la princesse Yongning ne se rencontraient jamais. Mais Xiao PingYang savait qu’il existait une telle princesse clair de lune blanc (NT : premier amour innocent et inoubliable) cachée dans le cœur de Yan HeQing.
Un jour, Yan HeQing regardait le portrait de la princesse Yongning et Xiao PingYang lui demanda simplement : « C’est elle ? »
Yan HeQing hocha la tête, mais ne dit rien d’autre.
Xiao PingYang étudia longuement le portrait, puis chuchota doucement : « Elle est vraiment belle. »
Il faut savoir qu’avant cela, Xiao PingYang n’avait jamais prononcé un seul mot au sujet des membres du harem de Yan HeQing.
Ce chapitre fut vivement commenté. Certains disaient que Xiao PingYang se sentait simplement jalouse. D’autres affirmaient que c’était la preuve qu’elle n’aimait pas Yan HeQing de manière romantique, car sinon, il lui aurait été impossible de louer le beau clair de lune blanc de Yan HeQing sans la moindre hésitation.
À présent, Xiao YuAn observait le rôle principal féminin endormi auprès du second rôle féminin. Après s’être remémoré l’intrigue originale, la seule chose qu’il souhaitait faire était de retourner au XXIᵉ siècle, trouver l’auteur, lui saisir le col et lui crier au visage : Qu’est-ce que tu essayais de dire ?!!!
La température matinale, dans le Royaume du Nord, était extrêmement fraîche, et Xiao PingYang, qui venait du Royaume occidental de Shu, ne parvenait pas du tout à s’habituer au froid. Elle pinça les lèvres et se recroquevilla ; un tel mouvement réveilla la princesse endormie. Celle-ci se frotta les yeux, remonta soigneusement sa robe extérieure pour couvrir Xiao PingYang, puis prit doucement soin d’elle, frottant ses bras et l’étreignant comme si elle craignait qu’elle n’ait trop froid, avant de se rendormir.
Xiao YuAn, qui avait tout vu clairement quelques secondes plus tôt, se sentit soudain très soulagé.
Et après ? Même si tout cela s’éloignait à des milliers de kilomètres de l’intrigue d’origine, peu importait ce que l’auteur avait voulu exprimer dans le livre original : tant que la princesse Yongning était en sécurité, heureuse et en bonne santé, qui se souciait du reste ?
Inexplicablement, Xiao YuAn se souvint de la conversation qu’il avait eue avec Yan HeQing avant de s’enfuir.
Lorsque Yan HeQing lui avait dit que la princesse Yongning était indemne, le sens sous-jacent n’était pas « à partir de maintenant, ta sœur sera laissée entre mes mains », mais qu’il cherchait simplement à le rassurer ?
En parlant de Yan HeQing… il était un peu malheureux. Sa première femme et sa deuxième femme s’étaient toutes deux enfuies ; pas étonnant qu’il y eût toujours, dans sa voix, un soupçon d’abandon et de frustration lorsqu’ils se parlaient auparavant, n’est-ce pas ? Ainsi, tout cela venait-il du fait que ses deux femmes l’avaient rejeté ?
Alors que Xiao YuAn réfléchissait encore à ces choses, la princesse Yongning, maintenant réveillée, se pencha soudain, son visage près du sien. Ses yeux clignèrent de curiosité lorsqu’elle demanda : « À quoi penses-tu, Frère Impérial ? Tu as l’air si sérieux. »
La tête de Xiao YuAn bougea, et sans trop réfléchir, il laissa échapper : « Yan HeQing. »
Sans savoir pourquoi, Xiao YuAn sentit que le temple brisé s’était soudainement figé dans un silence complet, comme suspendu pendant une seconde entière.
Yang LiuAn et Xiao Fengyue le regardèrent, puis échangèrent un coup d’œil avant de laisser échapper un long soupir. Tous affichaient une expression disant : Le destin joue des tours aux gens. Pendant ce temps, Xiao PingYang toussa deux fois, voulant dire quelque chose, mais resta silencieuse.
Avant que Xiao YuAn ne pût réagir, il vit les yeux de la princesse Yongning rougir soudainement tandis qu’elle lui saisissait fermement la main : « Frère Impérial, ne pense plus à lui. Que ce soit une bénédiction ou une malédiction, le monde est vaste, tu rencontreras donc certainement quelqu’un de meilleur. »
Quoi ? Qu’est-ce que c’est ? Attendez… attendez une minute ! Y a-t-il une sorte de malentendu ?
Xiao YuAn aurait voulu interroger le ciel, mais les mots lui manquaient : « Non, je… »
« C’est bon, Frère Impérial, on ne parlera plus de lui. Parlons d’autre chose, d’accord ? » La princesse Yongning étira son sourire, comme si elle cherchait à le contaminer de bonne humeur.
Xiao YuAn : « Attends, je… »
Xiao PingYang se leva et s’approcha : « Votre Majesté, il fait déjà jour dehors. Préparons-nous. »
Xiao YuAn : « Je ne le blâmais pas… »
« Votre Majesté, la bouillie est prête. Venez manger pendant qu’elle est encore chaude. Tout le monde, dépêchez-vous également. » appela doucement Xiao Fengyue de l’autre côté du temple.
Ainsi, ce groupe de personnes s’assit autour du feu et parla, riant des événements passés.
Xiao YuAn : « … »
Vous me laissez m’expliquer !!!
Traducteur: Darkia1030
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