HSAV - Chapitre 86 - A-Xiao était extrêmement misérable.

 

Le grand homme ne semblait pas manquer de force ; son coup de poing ne fut guère clément, et cette attaque soudaine laissa Xiao YuAn incapable de se défendre. La seule chose qu’il ressentit fut une douleur aiguë à l’abdomen, si forte qu’il craignit que ses organes internes n’en soient mélangés.

La tasse de porcelaine qu’il tenait tomba au sol et se brisa en plusieurs morceaux. Tandis que le bruit de la porcelaine résonnait à l’arrière-plan, Xiao YuAn s’écroula au sol en se tenant le ventre, les yeux éblouis, la tête étourdie. La douleur était telle que tout ce qu’il put faire fut d’aspirer de l’air. Déjà affaibli par la fièvre, il ne possédait plus aucune force, et se retrouva ainsi réduit à l’état de simple victime.

Le grand homme, estimant sans doute que Xiao YuAn n’était pas encore assez misérable, lui écrasa le bras blessé. Le tissu blanc se teinta aussitôt de rouge.

Un cri étouffé s’échappa de la gorge de Xiao YuAn, le faisant tousser violemment, emplissant sa bouche d’un goût sucré de sang, et faisant trembler son corps de manière incontrôlable.

Fils de pute !

Dage, qui es-tu ?!

Quel genre d’intrigue est-ce ?

S’était-il réveillé au mauvais endroit ?!

Eh bien, pourquoi ce Dage ne l’assommait-il pas ! Il pourrait alors se réveiller à nouveau !

« Vous… » Xiao YuAn ne put terminer sa phrase, car dès qu’il ouvrit la bouche, il fut soudainement saisi par le col. Le grand homme le souleva aisément puis le jeta sur le lit.

Après ce jet brutal, et pris d’un vertige intense, Xiao YuAn ressentit une soudaine froideur au niveau du bas de son corps… parce que son sous-vêtement venait d’être baissé.

Son esprit s’éclaircit d’un coup, et dans son cœur, il se mit à jurer dans toutes les langues qu’il connaissait.

Merde !!! Fuck !!! Nique ta mère !!! Putain !!! Y6/ik)ak !!! [Z^!!!! Tu puta madre !!! Vaffanculo !!!

Dage !! L’article 488 du Code pénal stipule que quiconque maltraite un ennemi qui ne résiste plus sera condamné jusqu’à trois ans d’emprisonnement, si les circonstances sont aggravantes !

Le grand homme ricana et sortit un poignard : « N’aie pas peur, ce n’est qu’un simple couteau.»

Xiao YuAn avala le sang qui lui montait à la gorge et demanda d’une voix rauque : « Qu’est-ce que tu vas faire ? »

« Ne t’inquiète pas, ça ne va pas te tuer, c’est juste que… » Le grand homme sourit méchamment. « C’est juste que tu ne pourras plus garder ton petit frère. Je suis bon avec un couteau, alors ne t’inquiète pas pour la douleur. »

Dage !!! Cela va se faire dans des conditions médicales merdiques ; il n’y a rien pour stopper l’hémorragie, rien pour désinfecter ! Comme ça, tu vas me tuer, c’est sûr !!! Qui t’a donné la confiance nécessaire pour affirmer que tu ne tueras personne ?!!! Apprends ce qu’est une infection, apprends ce qui arrive en cas de perte de sang excessive ! Il y a encore tellement de choses que tu dois apprendre, Dage !!!

Le grand homme toussa deux fois, puis frappa inexplicablement le montant du lit. Il tendit ensuite la main pour maintenir fermement Xiao YuAn en place, et leva soudainement son poignard. La lumière froide de la lame faillit aveugler Xiao YuAn, et juste au moment le plus critique, la porte de la chambre s’ouvrit violemment !

« Arrête !!! »

Un rugissement sourd résonna depuis l’entrée, et le poignard tomba de la main du grand homme, pris de peur à l’ordre soudain.

Xue Yan se tenait droit, les mains croisées derrière le dos, à l’entrée de la chambre. Il entra calmement, posant un regard majestueux et furieux sur le grand homme.

« Général Xue ! » s’écria ce dernier en s’agenouillant rapidement, la voix tremblante.

Xiao YuAn ne comprenait pas ce qui se passait. Il cracha une nouvelle gorgée de sang, tachant les draps et sa poitrine. Ses mains tremblaient en tentant de tirer les draps pour couvrir le bas de son corps nu. En vérité, il était vraiment très fatigué, extrêmement fatigué, aussi bien mentalement que physiquement. L’expérience d’être ainsi piétiné pouvait entièrement briser un être humain.

« Le Yan du Sud n’abuse jamais de ses prisonniers. Qui t’a dit de faire ça ?! » Le regard de Xue Yan cligna deux fois entre Xiao YuAn et le grand homme, puis il gronda ce dernier avec férocité.

Le grand homme implora sa clémence. « Général Xue, je vous en prie, ne vous fâchez pas ! Le Prince Yan m’a envoyé pour le castrer ! Général Xue, je vous supplie, épargnez ma vie ! »

La main de Xiao YuAn, qui tirait sur la couette, s’arrêta soudainement. Il eut l’impression que sa respiration se bloquait. Comme figé dans le temps, tel un arbre desséché et sans vie, rongé par la cruauté du vent et de la pluie, il n’entrevoyait aucune perspective de revoir le printemps.

Il faisait si froid.

Xiao YuAn se courba légèrement vers l’intérieur, son corps frêle tremblait subtilement. Il voulut inspirer profondément, mais sa gorge semblait obstruée, ne lui permettant de respirer qu’en ouvrant grand la bouche, tel un poisson hors de l’eau. C’était probablement à cause de la fièvre qu’il ne parvenait plus à respirer par le nez.

Il avait froid, incroyablement froid. Pourquoi n’avait-il jamais ressenti ce froid durant les hivers du Royaume du Nord ?

« Est-ce que HeQing t’a vraiment envoyé ici ? » Xue Yan parut lui aussi très surpris.

« Oui, général Xue ! » répondit le grand homme.

« D’accord. » Le visage de Xue Yan pâlit lentement. « Toi, sors d’ici, et n’ose pas revenir. Je parlerai à HeQing. »

Le grand homme, ravi, se releva précipitamment et s’éclipsa.

Xue Yan soupira et, debout au bord du lit, demanda : « De quoi a besoin l’empereur du Royaume du Nord ? »

Cependant, l’homme sur le lit ne répondit pas. Sa main droite agrippait fermement la couverture ; ses jointures blanchies et le bout de ses doigts tremblaient légèrement sous l’effet de la répression et de la retenue. Après un moment, il se mit à rire. Ce rire, chargé d’ironie et d’amertume, ne se répéta pas. Il se mua aussitôt en violente quinte de toux, conséquence de sa maladie. Toux et ricanement firent rougir le coin de ses yeux, le plongeant dans un état pitoyable, à la limite de la disgrâce.

Xue Yan patienta un instant. Puis, au bout de quelques minutes, il se retourna et quitta la pièce.

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

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