HSAV - Chapitre 40 - Un événement spécial pour des questions importantes.
Avertissement : description de tentative de suicide
"Hé !"
Hong Xiu allait gifler les visages des deux hommes endormis sur le lit. Xiao YuAn s’avança rapidement pour l’en empêcher.
"Votre Majesté ! Ne vous fâchez pas ! Cette servante écorchera vifs ces deux chiens. Je les découperai en morceaux et les jetterai aux chiens !", rugit Hong Xiu, les dents serrées, folle de colère.
Je ne suis pas en colère ! Ne cherche pas des couteaux partout, ce n’est vraiment pas nécessaire ici ! Et c’est le protagoniste ! Le rôle principal masculin ! Tu ne peux pas lever la main sur lui !! Même si je ne sais pas pourquoi il est soudainement devenu gay, c’est un héros étalon ! Il couche avec qui il veut, c’est presque banal ! Une routine quotidienne !
Voyant que Hong Xiu s’apprêtait à les gifler à nouveau, Xiao YuAn déclara à la hâte : « Hong Xiu, calme-toi. Calme-toi. »
Naturellement, à cause du bruit, les deux hommes sur le lit finirent par se réveiller.
La nuit précédente, Xiao Fengyue avait craint de ne pas pouvoir trouver le sommeil. À ce moment-là, il ouvrit lentement les yeux, feignit l’effroi et roula hors du lit. Puis, il s’agenouilla au sol : « V-Votre Ma-Majesté ?! »
Yan HeQing haleta, se pressa le front, puis se redressa lentement. Il semblait souffrir d’un violent mal de tête. Il ouvrit les yeux, observa ceux qui se tenaient devant lui, surpris, hébété un long moment. Enfin, il baissa les yeux sur son propre corps nu comme s’il comprenait soudain. Il se tourna aussitôt vers Xiao Fengyue, les yeux emplis de regret et de colère.
Hong Xiu semblait s’être calmée. Xiao YuAn la relâcha, baissa la tête, songeant à ce qu’il devait dire. Hong Xiu prit deux profondes inspirations, puis s’avança soudainement et gifla violemment Xiao Fengyue au visage : « Comment oses-tu faire une chose aussi répugnante !»
Xiao Fengyue reçut la gifle sur sa joue pâle ; cinq empreintes s’y dessinèrent aussitôt. Il tourna la tête et dit d’une voix faible : « Votre Majesté, Yan HeQing et moi nous aimons. Nous nous sommes promis l’un à l’autre. J’espère que Sa Majesté saura comprendre. »
Xiao YuAn : « Toux, toux, toux… ah ??? »
Quoi ? Qu’as-tu dit ?
Mec, as-tu le courage de défier l’autorité de l’héroïne principale ?
« Éhonté ! » hurla Hong Xiu, le visage rouge de rage. Elle attrapa les cheveux de Xiao Fengyue et le gifla plusieurs fois avant de se tourner vers Yan HeQing pour le frapper à son tour.
Jie ! Pourquoi veux-tu encore le frapper ! Tu ne peux pas frapper le rôle principal masculin !!
« Hong Xiu ! » cria Xiao YuAn en la retenant. Il se tourna vers Xiao Fengyue, en désordre, les longs cheveux éparpillés, et dit : « Mets tes vêtements et retourne dans ta chambre. »
« Re-repartir ? » Xiao Fengyue leva la tête. Ses yeux exprimaient l’étonnement, ses joues étaient rouges et enflées. Il avait l’air très pitoyable.
Xiao YuAn confirma : « Oui. Au fait, quel est ton nom ? »
Voyant que Xiao YuAn n’était pas en colère, et lui demandait même son nom, Xiao Fengyue se mit à trembler de tout son corps. Un long moment s’écoula avant qu’il puisse répondre : « Xiao, Xiao Fengyue. »
Hé, pourquoi ce nom me semble-t-il si familier ?
Il me semble que, la dernière fois, lorsque j’ai demandé à Hong Xiu s’il y avait un joueur de Qin au palais Jing Yang, elle a mentionné ce nom.
Xiao YuAn tenta de le rassurer : « Retourne d’abord. »
Xiao Fengyue enfila ses vêtements en frissonnant, s’inclina et sortit de la chambre. Une fois dehors, il leva les yeux… et vit la dernière personne qu’il aurait voulu rencontrer en ce moment. Ses yeux s’assombrirent aussitôt. Il se mordit férocement la lèvre inférieure pour se stabiliser, au point de presque saigner.
Yang LiuAn regarda la silhouette sortant de la chambre, et ses yeux s’écarquillèrent brusquement. Il s’avança rapidement, mais Xiao Fengyue passa à côté de lui, tête baissée, sans même le voir, et s’éloigna précipitamment.
Une fois Xiao Fengyue parti, Xiao YuAn s’adressa à Hong Xiu : « Hong Xiu, je souhaite parler à Yan HeQing seul à seul. Peux-tu sortir, je te prie ? »
« Votre Majesté… Je comprends. » Hong Xiu se retint de dire quelque chose, puis baissa la tête et sortit.
La chambre s’apaisa enfin. Xiao YuAn tourna la tête et regarda Yan HeQing. Puis, il s’approcha de lui avec un sourire et s’assit de l’autre côté du lit : « Tu n’as rien à dire ? »
Yan HeQing expira lentement : « J’ai été piégé. »
« Dis quelque chose que j’ignore. »
Yan HeQing resta stupéfait. Il fixa Xiao YuAn du regard : « Tu me crois ? »
Xiao YuAn ricana. « Bien sûr que je te crois. Je t’ai dit hier que je viendrais te voir ce matin. Mais tu ferais quand même une telle chose ? Tu penses que je suis idiot, ou c’est toi qui l’es ? Bon, voudrais-tu te rhabiller d’abord ? »
Sa silhouette est trop belle, c’est visuellement trop intense.
Voyant que Yan HeQing s’habillait lentement, Xiao YuAn ne put s’empêcher de soupirer. Il avait l’air mince en portant des vêtements, mais une fois dévêtu, il était tout en muscles. Il paraissait élancé et délicat, mais en réalité, sa carrure était bien bâtie !
Quand Yan HeQing eut fini de s’habiller, il fronça les sourcils et commença à expliquer : «Hier soir, il est venu me voir avec une bouillie claire, et il me convainquit que la bouillie…»
Xiao YuAn l’interrompit aussitôt : « Attends une minute, il t’a convaincu de la boire ? »
Si une jeune femme l’avait convaincu de manger du porridge, je pourrais comprendre. Mais comment un homme a-t-il pu le persuader ? Pourquoi Yan HeQing s’est-il laissé faire ?
« Parce qu’il a dit que cette bouillie venait de toi. » Yan HeQing jeta un coup d’œil à Xiao YuAn.
« C’était un faux ordre impérial. » Xiao YuAn hocha la tête. « Il y avait de la drogue dans la bouillie. »
Yan HeQing confirma : « Oui. »
« Tu le connaissais auparavant ? »
« Non, je ne le connaissais pas. »
Xiao YuAn lui toucha le menton : « Je suppose qu’il a été piégé par quelqu’un et forcé de te nuire. S’il avait vraiment du ressentiment envers toi, il ne se serait pas compromis ainsi. Il ne serait pas allé jusqu’à vouloir mourir avec toi. »
La drogue provoquait encore des maux de tête à Yan HeQing. Il fronça les sourcils et pressa son front d’une main, respirant lentement : « Qu’as-tu l’intention de faire maintenant ? »
Xiao YuAn se leva précipitamment et lui versa une tasse d’eau : « Ah… Eh bien, je n’y ai pas encore réfléchi. Il vaudrait mieux le renvoyer du Palais pour éviter d’autres ennuis. »
Il était désormais impossible d’aller rendre visite au Hall de Yongning, à cause de cet incident imprévu.
Après avoir discuté avec Hong Xiu de la manière de gérer la situation, ils voulurent aller trouver Xiao Fengyue seuls. Mais Yang LiuAn s’agenouilla devant lui et le supplia de les accompagner.
Xiao YuAn n’était pas idiot. Comment ignorer un indice aussi évident ? Il se rappela avoir déjà entendu deux fois le son d’un guqin en présence de Yang LiuAn. Puis, il pensa à l’attitude de ce dernier et tout s’éclaira brusquement.
C’est toi ! La personne avec un thème musical ! Cet homme est la raison de ton thème musical !
Une fois qu’on comprend un détail, beaucoup de choses deviennent soudain limpides.
Xiao YuAn se souvint soudainement d’un passage du roman original. Après que Yang LiuAn eut sauvé le jeune monarque, il était dit que le jour où la nouvelle de sa mort parvint au palais, une mélodie lugubre jouée au guqin résonna toute la nuit. La musique était triste, déchirante. Le lendemain matin, on retrouva un joueur de qin pendu dans le palais.
À l’époque, Xiao YuAn pensait que ce passage servait seulement à exagérer la tristesse de la mort de Yang LiuAn. Mais à présent, il comprit que ce n’était pas le cas du tout !
Peut-être que le roman original regorgeait de métaphores prédictives. Mais Xiao YuAn, trop concentré sur le rôle principal masculin, avait ignoré les personnages secondaires. Il ne s’attendait pas à être passé à côté d’autant de détails.
Xiao YuAn demanda à Yang LiuAn d’un ton hésitant : « Toi et Xiao Fengyue, vous êtes… »
Yang LiuAn se prosterna soudainement, frappant violemment son front contre le sol à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il saigne : « Votre Majesté a été si bon envers moi… et pourtant je vous ai trahi. Je mérite la mort, d’être découpé mille fois. Mais je vous supplie de me laisser voir son visage une dernière fois. Ensuite, je mettrai moi-même fin à mes jours. Si cela ne vous satisfait pas, je suis prêt à subir tortures et punitions. »
Les faveurs royales pèsent aussi lourd que les montagnes. D’après l’intrigue du roman, il était évident que le jeune monarque devait sa vie à Yang LiuAn.
Mais comment les choses allaient-elles évoluer ? Quelle en serait l’issue ? Difficile à prévoir pour ce petit garde impérial.
Xiao YuAn ne savait s’il devait rire ou pleurer. Il s’approcha pour l’aider à se relever : «Allons-y, viens. Allons voir Xiao Fengyue. »
Les yeux de Yang LiuAn s’illuminèrent, puis il se prosterna à nouveau. Xiao YuAn l’arrêta précipitamment : « Tu veux encore te cogner la tête ? Ne fais pas ça, sinon tu ne pourras pas venir avec moi. »
Lorsqu’ils atteignirent la chambre de Xiao Fengyue, Xiao YuAn leva la main et frappa à la porte. Mais après un long moment, personne ne répondit.
Oh ? Tu n’essaies tout de même pas de fuir la punition ?
Xiao YuAn voulut attendre, mais voyant l’inquiétude grandissante de Yang LiuAn, il n’eut d’autre choix que de pousser la porte.
Ce qu’ils découvrirent dans la chambre fit bondir le cœur de Xiao YuAn dans sa poitrine.
Vêtu de blanc, Xiao Fengyue était suspendu à une poutre, pendu par une corde de soie longue de trois pieds. Une chaise gisait, renversée, misérablement à ses pieds.
Traducteur: Darkia1030
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