HSAV - Chapitre 24 - Je confirme que ses yeux sont… Aahhhhhhhh !

 

 

Xiao YuAn s’était récemment rendu au palais de Yongning.

Le premier jour, la princesse Yongning apprenait à jouer du guqin. Lorsqu’elle vit Xiao YuAn, elle s’en réjouit et lui joua un morceau. Ses doigts effilés, tels du jade, virevoltaient sur les cordes, offrant une scène magnifique.

Xiao YuAn l’admira un instant, puis alla droit au but : « Ning'er, veux-tu un garde du corps impérial personnel ? »

La princesse Yongning pinça les cordes et leva les yeux, dubitative : « Non, merci pour ton inquiétude, frère impérial. »

Pourquoi ne veux-tu pas ?! Comment est-ce possible ? Pourquoi êtes-vous tous les deux, jeune couple, si frustrants ! Pourquoi !

Xiao YuAn sourit gentiment : « Pourquoi pas ? »

La princesse Yongning haussa les épaules : « Pourquoi devrais-je ? »

Parce qu'il doit devenir ton mari !!!

Xiao YuAn déclara : « Il peut te servir. »

La princesse Yongning répondit : « Yongning est très heureuse avec ses serviteurs personnels et n’a pas besoin d’une personne de plus. »

« Il peut te protéger. »

« Le palais est sûr jour et nuit. Yongning n’a pas besoin d’être protégée. »

« Il peut parler avec toi. »

La princesse Yongning sourit : « Si Yongning se sent seule, pourquoi ne puis-je pas parler avec mon frère impérial ? Devrais-je plutôt me lier d’amitié avec quelqu’un que je ne connais pas ? »

Xiao YuAn tenta un dernier argument : « Si je suis occupé par la politique, je n’aurai pas le temps de t’accompagner. »

La princesse Yongning cligna malicieusement des yeux : « Alors Yongning est prête à attendre que frère impérial me trouve quand il sera libre. À ce moment-là, frère impérial parlera certainement avec moi, n’est-ce pas ? »

Xiao YuAn s’effondra et se massa le front : « Oui… Oui… »

Seigneur fantôme !

La princesse Yongning lui adressa un doux sourire et s’exclama : « Tu es si gentil, frère impérial ! »

Gentil mon cul !



Le deuxième jour, Xiao YuAn déclara fermement à la princesse Yongning : « Je continue à penser que tu as besoin d’un garde du corps. »

La princesse Yongning prit un air blessé : « Pourquoi ? Parce que frère impérial ne veut plus parler à Yongning ? »

Ne déforme pas mes propos ! Tu crois que juste parce que tu as l’air triste, je vais avoir le cœur tendre et abandonner l’idée de te trouver un garde du corps ?!

Puis, Xiao YuAn se radoucit malgré lui et n’évoqua plus le sujet de toute la journée.



Le troisième jour, Xiao YuAn, préparé psychologiquement cette fois, se rendit directement au palais de Yongning.

La princesse Yongning l’accueillit avec enthousiasme : « Frère impérial, j’ai trouvé un garde du corps ! »

Xiao YuAn ouvrit grand les yeux.

Quoi !? Donc je ne sais même pas quand vous vous êtes rencontrés, et je ne suis même pas nécessaire pour que l’intrigue se développe ?!

Ils sont vraiment dignes d’être les protagonistes masculin et féminin…

Xiao YuAn soupira, réalisant qu’il s’était inquiété pour rien.

« Si tu l’as trouvé, alors c’est bien. » Il lui adressa un sourire paternel et hocha la tête.

« Mais cette personne n’est pas encore garde. Yongning veut demander à frère impérial de lui donner un poste. » La princesse Yongning prit la main de Xiao YuAn et la serra doucement.

Xiao YuAn répondit avec indulgence : « Je comprends, je comprends. »

« Génial, je vais la présenter à frère impérial ! » s’exclama la princesse Yongning, joyeuse, avant de donner l’ordre à sa servante d’aller chercher la personne.

Xiao YuAn inspira profondément.

Ah, cela ressemble étrangement à la sensation de marier sa fille…

À peine eut-il cette pensée que la princesse Yongning revint, accompagnée d’une femme à la carrure imposante, aussi large qu’un tigre et deux fois plus massive que Xiao YuAn.

Une femme.

Elle ressemblait à Lu Zhishen (NT : personnage des Brigands du marais, un roman chinois classique). Mal à l’aise, elle s’inclina poliment devant Xiao YuAn : « Cette servante salue Sa Majesté. »

Xiao YuAn vacilla et se tourna vers la princesse Yongning : « C’est… le garde du corps que tu as choisi ? »

La princesse Yongning sourit : « Oui ! Es-tu rassuré ? »

Oui !! Impossible à réfuter !!

« Oui, oui… » Xiao YuAn hésita. « Elle donne aux gens l’impression que… non, ce n’est pas comme si elle pouvait te protéger. »

À ces mots, la femme poussa soudain un cri, se couvrit le visage et éclata en sanglots : «Votre Majesté, cette servante… cette servante fera tout pour protéger la princesse ! Je le jure ! Bouhouhou ! »

La princesse Yongning lui tapota rapidement le dos : « Ça va, Cui’er, ne pleure pas, ne sois pas lésée, frère impérial ne te comprend tout simplement pas. »

Xiao YuAn : « …… »

Je ne comprends pas !! Je ne comprends vraiment pas !

La princesse Yongning déclara alors : « Montre simplement à frère impérial que tu peux me protéger, d’accord ? »

Cui’er essuya ses larmes, hocha prudemment la tête, puis attrapa la tasse de porcelaine sur la table et l’écrasa facilement à mains nues.

L’écrasa… à mains nues…

Xiao Yu’an était encore sous le choc. Puis Cui’er se précipita hors du palais de Yongning. Après avoir trouvé un arbre aux branches épaisses, elle l’encercla de ses bras, rugit soudainement et l’arracha de terre ! Elle fit ensuite un autre petit pas et le secoua deux ou trois fois, faisant tomber les feuilles les plus fragiles du saule.

Xiao Yu’an : « …… »
Princesse Yongning : « Regarde, frère impérial ! Elle peut me servir, n’est-ce pas ? »
Xiao Yu’an : « Oui… »
« Et me protéger ! »
« Mais… »
« Tu peux me parler ! »
« Cette… »
La princesse Yongning enfonça le clou : « D’accord, c’est décidé, c’est elle ! »

Xiao Yu’an, épuisé, posa sa tête sur la table, ses mains tombant mollement sur les côtés. Son regard vide fixé devant lui, il ne trouvait même plus la force de boire le porridge délicat posé devant lui.

Hong Xiu demanda anxieusement : « Votre Majesté, qu’est-ce qui ne va pas ? »
Xiao Yu’an répondit faiblement : « Les feuilles mortes flottent sur mon visage et la rébellion de ma fille me brise le cœur… »

Habituée aux paroles étonnantes de Xiao Yu’an, Hong Xiu baissa la tête et demanda : « Le feu intérieur de Sa Majesté l’attaque-t-il ? Son cœur brûle-t-il ? Faut-il prévoir un petit esclave pour éteindre ce feu ? »

Xiao Yu’an se prit la tête à deux mains : « Ah, pff— »

Hong Xiu déclara : « Je sais que Sa Majesté s’inquiète pour le pays et le peuple, et qu’elle est actuellement très absorbée par les affaires du gouvernement. Mais si ce feu interne n’est pas maîtrisé, il pourrait nuire à votre santé. »

Xiao Yu’an tenta de changer de sujet : « Au fait, comment va Yan HeQing ces derniers temps ? Demain, je vais… Oublie ça, appelle-le maintenant. »

Xiao Yu’an décida d’imposer l’intrigue et de forcer Yan HeQing et la princesse Yongning à se rencontrer par hasard ! Si cette fois, aucune étincelle ne jaillissait entre eux, tant pis !

Soudain, Hong Xiu s’écria : « Votre Majesté, cette servante pense qu’il n’est pas encore prêt !»
Xiao Yu’an resta perplexe : « Ah ? Prêt pour quoi ? »
Hong Xiu se figea, puis s’inclina : « Cette servante comprend. »

Elle s’éclipsa immédiatement après avoir dit cela.

Après avoir terminé sa bouillie, Xiao Yu’an attendit en faisant les cent pas dans le Palais Impérial. Il attendit jusqu’à l’heure du coucher. Soudain, Hong Xiu réapparut : « Votre Majesté, tout a été arrangé correctement. »

Xiao Yu’an hocha la tête et retourna dans sa chambre accompagné de Hong Xiu. Elle n’entra pas à l’intérieur et referma doucement la porte derrière lui. Il ne s’en soucia pas, pensant qu’elle voulait simplement leur accorder, à lui et à Yan HeQing, un peu d’intimité.

Néanmoins, il ne s’attendait pas à ce que la pièce soit plongée dans l’obscurité. Il ne pouvait rien voir clairement. En plus de cela, le brûleur d’encens parfumé diffusait une odeur douce et enivrante qui lui donna le vertige.

Xiao Yu’an se sentit étrange et voulut appeler Hong Xiu. Mais soudain, un éclair traversa son esprit, et il comprit ce qui se passait. Il s’approcha précipitamment du lit.

Lorsqu’il vit la personne allongée sur le matelas, un frisson glacial lui parcourut l’échine. Ses genoux tremblèrent sous l’effet de la peur, menaçant presque de le faire s’effondrer.

 

Traducteur: Darkia1030