HSAV - Chapitre 168 - Un désir éternel l'un pour l'autre, mon Yan-ge est si beau.
Xiao YuAn ne s’attendait pas à ce que Yan HeQing pose soudainement cette question. Il resta figé un instant, puis se leva brusquement, regarda Yan HeQing et dit avec un sourire malicieux : « Yan-ge, veux-tu m’épouser ? »
Yan HeQing ne nia point : « Mm-hmm. »
Xiao YuAn croisa les jambes, joignit les doigts et commença à les compter en disant avec un sourire espiègle : « Si tu veux être démodé, alors tu dois m’offrir une bague en diamant de plusieurs dizaines de carats. Et si tu veux faire preuve d’un peu plus de raffinement, tu peux me donner un étang à poissons. Sinon, emmène-moi à la plus célèbre des tours en hélicoptère et allume pour moi des milliards de feux d’artifice qui ne s’arrêteront que lorsqu’ils perceront un trou dans la couche d’ozone. »
Yan HeQing : « … »
Xiao YuAn agita la main et ajouta : « Oh, je sais bien que tu ne peux pas faire ce genre de choses, mais ce n’est pas grave. Dans ma vie précédente, quand deux personnes voulaient se marier, il y avait une autre méthode. Celle-là, par contre, était la plus difficile. Veux-tu savoir ce que c’était ? »
Yan HeQing hocha la tête.
Xiao YuAn serra le poing et se racla la gorge. Tandis qu’il observait le visage de Yan HeQing baigné par la lumière de la lune, il remarqua qu’il semblait légèrement nerveux, et ne put s’empêcher de sourire avant de dire lentement : « Ce que tu dois faire est… » Il fit traîner ses mots, ce qui fit serrer les poings de Yan HeQing, suspendu à sa réponse.
Soudain, Xiao YuAn redressa les épaules et tourna son corps vers lui. Sous le ciel étoilé, leurs regards se croisèrent, leurs yeux brillant sous le clair de lune : « Tu devras rester avec moi toute une vie. »
Yan HeQing le fixa. Les émotions longtemps enfouies dans ses yeux devinrent claires et éclatantes lorsqu’il répondit : « Je le ferai. »
Les yeux de Xiao YuAn se plissèrent tandis qu’il souriait : « Bien. Ah, d’accord, Yan-ge, je vais t’apprendre un mot qui, dans ma vie précédente, servait à exprimer l’amour. »
Il ramassa alors une branche et traça une phrase en anglais sur le sol : “I love you” (NT : en anglais dans le texte original). Dans sa vie antérieure, il avait pratiqué l’écriture cursive, si bien que les lettres étaient élégantes et gracieuses.
Après avoir vu cela, Yan HeQing demanda : « Est-ce une peinture ? »
Xiao YuAn rit doucement : « Non, ce n’est pas une peinture, c’est une phrase. Viens ici, je vais t’apprendre à la lire. »
Après l’avoir répétée à voix haute plusieurs fois, Yan HeQing, doué pour les langues, apprit à la prononcer correctement en quelques minutes. Xiao YuAn en fut ébahi : le halo du protagoniste masculin semblait décidément parfait à 360°, sans le moindre angle mort.
Xiao YuAn laissa tomber la branche et ajouta en souriant : « Eh bien, maintenant nous sommes les seuls au monde à comprendre cette phrase. »
À cela, Yan HeQing demanda : « Quel est le sens de cette phrase ? »
Xiao YuAn lui toucha le menton et répondit : « Cela a des significations différentes selon les personnes. Mais je vais te dire ce que cela signifie pour moi. Pour moi, cela veut dire… » Il s’interrompit un instant, réfléchit, puis reprit : « Un désir éternel l’un pour l’autre, parce que mon Yan-ge est si beau. »
Puis, avec un ton chantant, il récita plusieurs vers anciens :
« Quand le pêcher est vert et luxuriant, ses fleurs sont en pleine floraison. Si Yan-ge se marie, il doit rendre sa famille heureuse et paisible. »
« Il y a des arbres sur la montagne, et les arbres ont des branches. Mon cœur est heureux que HeQing veuille m’épouser. »
« J’aimerais avoir le cœur de Yan-ge, afin que nous puissions vieillir ensemble. »
« La rivière Yuan est verte, entourée d’iris, et la rivière Li a des orchidées parfumées. Je pense à HeQing, mais je n’ose pas le dire. »
(NT : ces vers sont sont inspirés des poèmes classiques chinois exprimant un amour pudique et loyal, où la nature sert de métaphore aux sentiments profonds.)
Yan HeQing : « … »
Xiao YuAn sourit : « M’écoutes-tu toujours ? »
Yan HeQing : « Je t’écoute. »
Xiao YuAn soupira, faussement vexé : « … Yan-ge, pourquoi ne suis-tu pas la routine ? Normalement, tu devrais me dire d’arrêter mes bêtises et m’empêcher de continuer, non ? »
Yan HeQing le regarda calmement et répondit : « Je veux continuer à t’entendre parler. »
Xiao YuAn : « Ah… bien. »
Xiao YuAn versa presque toute la littérature et l’encre de son estomac, s’efforçant d’exprimer son esprit avec ardeur. Finalement, il ne parvint plus à trouver d’autres poèmes, et avant que Yan HeQing ne le relâche, il dut demander grâce.
Il se faisait tard, et il était temps de rentrer à la résidence. Yan HeQing voulut continuer à porter Xiao YuAn, mais ce dernier refusa et protesta : « Mes jambes vont bien, tu n’as plus besoin de me porter. Laisse-moi marcher tout seul. »
Yan HeQing répondit calmement : « Tu as assez marché pour aujourd’hui. »
Xiao YuAn répliqua : « Je ne l’ai pas fait, je ne suis pas fatigué de faire des allers-retours. Si tu continues à me porter sur ton dos, ce sera trop dur pour toi. C’est bon, je vais marcher tout seul. Ne t’inquiète pas, je… »
Avant qu’il ne pût terminer sa phrase, sa voix fut brusquement coupée, car Yan HeQing l’attrapa par la taille et le souleva dans ses bras, tel une mariée, avant de se remettre en marche vers le village.
Xiao YuAn, clairement pris de court, s’exclama : « Je comprends. Mais pourquoi ne me portes-tu pas sur ton dos ? »
Yan HeQing, cependant, n’avait aucune intention de le reposer.
Xiao YuAn, stupéfait, balbutia : « Yan-ge, tu ne comptes pas me ramener au village ainsi, n’est-ce pas ? Si les voisins nous voient, ils vont mal interpréter la scène ! »
Yan HeQing le regarda et demanda : « Qu’est-ce qu’ils comprendraient mal ? »
Xiao YuAn répondit : « Peu importe qu’ils sachent que mes jambes sont blessées, mais s’ils ne le savent pas, ils risquent de se méprendre… »
Alors qu’il parlait encore, Yan HeQing entrait déjà dans le village de Taoyuan, Xiao YuAn toujours dans ses bras.
Tante Ma, qui venait de dîner et se promenait pour digérer, tomba nez à nez avec eux. En les voyant ainsi, elle éclata de rire et lança : « Yo ! YuAn, as-tu mis Yan-gongzi en colère ? »
Xiao YuAn : « … Tante Ma, pourquoi penses-tu que j’ai mis Yan-ge en colère ? »
Tante Ma sortit son mouchoir et tapa doucement l’épaule de Xiao YuAn, toujours porté par Yan HeQing : « Tu oses encore demander à ta tante ?! Tu n’as aucune honte ? Ta taille ne te fait pas mal ? Tu n’as pas écouté les paroles de Yan-gongzi, et tu as… tousse… fait des bêtises dehors ! C’est bien fait pour toi ! »
Xiao YuAn : « … Tante Ma, je t’en supplie, ne lis pas de livres étranges ! Ton imagination va finir par créer des intrigues absurdes, d’accord ?! »
Tante Ma termina son éclat de rire, puis leva un doigt en direction de Yan HeQing : « Voilà la bonne façon de gérer le tempérament de Xiao YuAn ! S’il fait des caprices, donne-lui une bonne “punition”, il s’en souviendra longtemps ! Yan-gongzi, je te soutiens ! »
Elle prononça le mot « punition » avec un ton significatif, laissant deviner tout en feignant l’innocence, mais empêchant quiconque de mal comprendre ses propos.
Yan HeQing inclina la tête avec respect, tandis que Xiao YuAn s’effondra dans ses bras, une main couvrant son visage de désespoir.
Après avoir taquiné Xiao YuAn, Tante Ma s’en alla, satisfaite.
Xiao YuAn soupira alors : « Yan-ge, tu vois ? Je t’avais dit de me porter sur ton dos. Maintenant, Tante Ma croit que nous avons eu une “rencontre sauvage”. D’ici demain, cette rumeur aura déjà fait le tour du village, et même des dix villages voisins ! »
Yan HeQing répondit par un simple « Hmm ».
Xiao YuAn fronça les sourcils : « Que veux-tu dire par “hmm” ? Hé, hé, hé, Yan-ge ! »
Il tendit la main et l’agita devant ses yeux. Lorsque Yan HeQing revint à lui, il baissa les yeux vers Xiao YuAn, interrogatif : « ? »
Xiao YuAn, impuissant, lui sourit : « À quoi pensais-tu ? Tu semblais ailleurs. »
Yan HeQing répondit d’un ton égal : « À cette “punition”… en extérieur. »
Xiao YuAn : « … »
Yan HeQing ajouta pensivement : « Quand tu iras mieux, nous essaierons. »
Xiao YuAn se donna une tape sur le visage, espérant cacher sa gêne ou sa détresse. Il ne répondit pas à haute voix, mais dans son cœur, il hurlait : ‘Je m’en fiche ! Ce maniaque sexuel assumé, ce Yan-ge, est toujours incroyablement beau !’
Traducteur: Darkia1030
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