HSAV - Chapitre 165 - Une attaque nocturne ? Arrangez-le.

 

Lorsque Yan HeQing sortit de la pièce de l’aile, il s’assit longtemps sur les marches de pierre froides. Ce ne fut qu’au coucher du soleil qu’il se leva et se dirigea vers la cuisine, qui s’emplissait d’une brume blanche et dégageait l’odeur alléchante de la nourriture.

Alors que la troisième tante soulevait le grand couvercle en bois de la marmite en fer et se penchait pour faire sauter les légumes, elle vit Yan HeQing arriver et dit avec enthousiasme : « Yan-gongzi, tu es arrivé juste à temps. Vas appeler YuAn pour le dîner. »

Yan HeQing répondit par un « oui », mais juste au moment où il s’apprêtait à faire demi-tour, une personne fit soudainement irruption. Cette personne cria d’une voix exagérée :
« Wow ! Tante, ça sent si bon ! Ma bouche bave ! Hein ? Qui est-ce ? »

Alors que Xie Chungui se tenait à côté de la troisième tante, il se mordit le doigt et regarda Yan HeQing étrangement : « Un étranger ? Comment peut-il y avoir un étranger dans notre maison ? »

La troisième tante répondit à la hâte : « Ce n’est pas un étranger, et tu peux l’appeler 'Yan-ge'. »

Avant que Xie Chungui ne puisse répondre, Yan HeQing dit soudain : « Il ne peut pas m’appeler comme ça. »

Comme la vapeur blanche émergeait de la marmite bouillante et débordait dans toute la cuisine, la troisième tante ne put voir clairement l’expression de Yan HeQing. La seule chose qu’elle distingua fut le soleil couchant qui brillait de l’extérieur, faisant danser la poussière volante : « Ah ? Pourquoi… ? »

Yan HeQing resta silencieux un long moment avant de dire : « Ce serait humiliant pour lui. »

Xie Chungui, coincé dans sa nature enfantine, ne se souciait naturellement pas de ce que les deux disaient. Il sortit simplement une cuisse de poulet du fourneau et la mâcha joyeusement.

La troisième tante resta à court de mots et se tint figée sur place, jusqu’à ce qu’elle entende Yan HeQing dire qu’il allait appeler Xiao YuAn pour le dîner. Après avoir dit cela, il se retourna et partit.

« Oh cher… » La troisième tante se tapota la tête puis prit un chiffon propre pour essuyer la bouche de Xie Chungui : « Doucement, mange lentement. Il n’y a pas besoin de se presser. Une fois que tu auras fini de manger, tante t’en cuisinera un autre. »

« Mm-mm ! » Xie Chungui sourit très joyeusement.

*

La nuit tomba, les insectes se turent et la lune se leva.

Mais Xiao YuAn ne put dormir.
Il ne put dormir parce qu’il ne comprenait pas comment Yan HeQing pouvait s’endormir.

Xiao YuAn se dit : ‘Dois-je être soulagé que Yan HeQing se soit endormi après avoir passé toute la journée à m’inquiéter des « activités nocturnes »?’
‘Il s’est simplement endormi, juste comme ça ?’
‘Endormi ?’
‘Il dort aussi sur le lit près du mien, il ne dort pas avec moi ! Il me tourne même le dos !’

Si ce n’avait pas été parce que cette pensée était impossible, Xiao YuAn aurait commencé à douter que Yan HeQing l’avait trompé avec une femme au hasard à l’extérieur.

Cependant, Xiao YuAn eut soudain une épiphanie : « Peut-être que Yan-ge veut effectuer une attaque nocturne ! »
Oui ! C’est ça, une attaque nocturne !
Si c’est le cas, je me demande si je dois coopérer correctement.

Xiao YuAn resserra la couverture, fit semblant de dormir, puis… il s’endormit réellement. Il dormit confortablement jusqu’à l’aube.

Attendez une minute. J’ai dormi jusqu’à l’aube ? Quoi ?
Que se passe-t-il ?
Qu’est-il arrivé à… l’attaque nocturne ?

Xiao YuAn pensa que Yan HeQing n’était peut-être pas encore prêt, alors il patienta un autre jour.

À la fin, la nuit suivante, Yan HeQing le regarda boire le médicament, prit le bol vide et sortit. Lorsqu’il revint, il éteignit la lumière de la bougie et s’allongea sur le lit à côté de celui de Xiao YuAn.

Xiao YuAn ne put plus le supporter. Il se leva, alluma la bougie et se plaignit : « Yan-ge, tu n’essaies même pas de tuer ce poulet avec un couteau. Tu l’agites simplement d’avant en arrière, juste devant les yeux du poulet, parce que tu ne veux pas qu’il passe un bon moment, n’est-ce pas ? »

Yan HeQing savait que tôt ou tard Xiao YuAn poserait des questions à ce sujet. Il se retourna, s’assit sur le lit et lui dit la vérité : « Ton corps ne pourra pas le supporter. »

Les yeux de Xiao YuAn s’écarquillèrent : « Qui est incapable de 'le supporter' ? Qui prétend qu’un homme ne peut pas le supporter ? Qui a dit ça ? Crois-le ou non, je me battrai avec lui.»

« Le médecin Zhang. »

« ….. Alors je me battrai avec Zhang Baizhu. » s’exclama Xiao YuAn avec nostalgie. « Yan-ge, je ne suis pas pressé, c’est juste… je me demande pourquoi chaque fois qu’il y a une opportunité de le faire, ça ne marche pas ? Tout ! Le ! Temps ! »

À cela, Yan HeQing se leva de son lit et s’assit à côté de Xiao YuAn. Il toucha doucement les cheveux de Xiao YuAn, leva son menton et planta un baiser au coin de sa bouche : « Nous attendrons que ton corps récupère, et ensuite… »

« Très bien. Après tout, ce serait tellement humiliant si je m’évanouissais. » dit Xiao YuAn.

Yan HeQing releva légèrement le coin de sa bouche pendant un bref instant. Alors qu’il s’apprêtait à retourner dans son lit, Xiao YuAn attrapa ses vêtements : « Yan-ge, ne va pas là-bas, dors juste ici avec moi. »

Yan HeQing réfléchit une seconde, souffla la bougie et s’allongea à côté de Xiao YuAn, étendant son bras pour l’embrasser et le protéger dans ses bras.

Comme il était encore tôt, une petite conversation s’ensuivit inévitablement. Xiao YuAn demanda : « Yan-ge, pensais-tu que j’étais mort ? »

Entouré par l’obscurité, le corps de Yan HeQing devint raide. Xiao YuAn tendit rapidement la main pour lui tapoter le dos et le caressa doucement.

Yan HeQing se détendit progressivement : « Non. Parce que je n’ai pas trouvé ton cadavre. »

Xiao YuAn en fut surpris : « Tu as cherché mon cadavre ? »

Yan HeQing fit un 'hmm' et poursuivit : « Ils ont dit que tu avais été enterré vivant, alors j’ai retourné ce terrain sur dix li. Ton corps n’était nulle part, alors je ne croyais pas que tu sois mort. »
(NT : Le li est unité de distance d'environ 500 mètres, ici utilisé pour exprimer un effort immense.)

Xiao YuAn fut incapable de parler. Il tendit simplement les bras et serra Yan HeQing contre lui.

Yan HeQing lui caressa les cheveux et plaça son menton contre son front : « Dors. J’espère que tu feras de beaux rêves. »

Cette nuit-là, un vent violent souffla. Il heurta la fenêtre et souleva les feuilles jaunes desséchées des branches des arbres. Cependant, ce vent ne put chasser la chaleur entourant Xiao YuAn.

*

Le lendemain matin, Xiao YuAn se réveilla avant Yan HeQing.
Alors qu’il bougeait, il sentit sa conscience revenir lentement à ses quatre membres.

Cependant, à ce moment-là, Xiao YuAn sentit que quelque chose se passait. Au fur et à mesure qu’il bougeait, le ‘mal’ devint encore plus évident, au point qu’il ne put plus l’ignorer.

Même si son corps était encore blessé à certains endroits, en tant qu’homme sans dysfonction érectile, Xiao YuAn savait que de nombreux hommes avaient la « difficulté » de se retrouver avec un « problème » matinal.

La main de Yan HeQing restait autour de sa taille, maintenant une pose protectrice, et Xiao YuAn le maudit dans son esprit. Rempli d’embarras, il recula légèrement. De façon inattendue, dès qu’il bougea, Yan HeQing ouvrit les yeux.

Xiao YuAn resta complètement abasourdi, figé sur place, tandis que son rythme cardiaque battait comme un tambour. Le son était si fort qu’il aurait presque pu déchirer ses tympans.

 

Traducteur: Darkia1030