HSAV - Chapitre 163 - Le retenir ? Arrangez-le.

 

Lorsque la troisième tante ouvrit doucement la porte de la pièce de l’aile, apportant des médicaments, elle aperçut Xiao YuAn assis près du lit, contemplant Yan HeQing, qui dormait paisiblement.
Un sourire éclairait son visage, aussi lumineux que le soleil à l’aube et aussi doux que la brise du matin.

Afin d’arriver ici le plus vite possible, Yan HeQing n’avait pas dormi pendant plusieurs jours et nuits. Finalement, son corps ne put supporter un tel épuisement. Ainsi, lorsqu’il atteignit enfin sa destination, il s’endormit profondément, apaisé par la présence familière à ses côtés.

La troisième tante, tenant le bol de médecine dans ses mains, s’approcha et tapota doucement l’épaule de Xiao YuAn, disant à voix basse : « YuAn, pourquoi n’es-tu pas au lit ? Vite, va t’allonger dans l’autre lit. Ton corps n’a pas encore complètement récupéré, tu ne peux pas rester là à errer ainsi. »

Xiao YuAn lui fit signe et répondit : « Ma tante, je vais bien. Je ne suis pas fatigué et je ne ressens aucune douleur. »

Comme la troisième tante savait qu’il n’avait pas été facile pour ces deux enfants de se retrouver, elle n’insista pas davantage. Elle lui remit simplement le bol de médecine : « Alors bois-le pendant qu’il est encore chaud. »

Xiao YuAn hocha la tête, prit le bol et le but d’un trait.
La troisième tante rangea ensuite le bol, lui conseilla encore de se reposer, puis quitta la pièce de l’aile en refermant doucement la porte derrière elle.

Xiao YuAn fit la moue, essayant d’avaler le goût amer laissé par la médecine. Ses yeux tombèrent alors sur le visage endormi de Yan HeQing. Après un instant d’hésitation, il se pencha et lui vola un baiser.
Soudain, l’amertume de sa bouche disparut, remplacée par une douceur sucrée.

Touchant son menton d’une main, Xiao YuAn inclina la tête : une idée brillante venait de lui traverser l’esprit.
Lorsque le président tyrannique se réveille un matin et découvre sa femme allongée à ses côtés… c’est sûrement ce qu’il ressent !

Hum ! Le goût de cet homme est étonnamment sucré !

Le président Xiao posa les mains sur ses genoux, songeur, attendant que sa « femme » se réveille. Il prévoyait déjà de l’embrasser à nouveau, mais lorsqu’il leva les yeux, il vit que Yan HeQing avait ouvert les siens et le regardait fixement.

« Ah, je t’ai réveillé ? » demanda Xiao YuAn en retirant précipitamment sa main.

Yan HeQing secoua la tête : « J’ai assez dormi. »

Tout en parlant, Yan HeQing se rapprocha un peu du lit et tendit une main vers Xiao YuAn.

Xiao YuAn, qui jusqu’à tout à l’heure avait l’air plein d’assurance, toussa légèrement, se tourna sur le côté et roula dans les bras de Yan HeQing,
se laissant enlacer confortablement contre sa poitrine.

Yan HeQing, encore un peu confus après le sommeil, ferma les yeux et embrassa les tempes et les sourcils de Xiao YuAn. Après un long moment, il demanda doucement : « Est-ce que tu as mal quelque part ? »

Xiao YuAn rit : « Non, je ne ressens aucune douleur. »

Yan HeQing répondit seulement par un léger « hmm », puis, les yeux à demi clos, recommença à déposer un baiser sur le front de Xiao YuAn.
Mais cette fois, Xiao YuAn inclina la tête et dirigea ses lèvres vers lui.

Le baiser, persistant, avait le goût amer de la médecine traditionnelle chinoise. Quand il prit fin, Yan HeQing était complètement éveillé.

Xiao YuAn déclara alors : « Yan-ge, je trouve que cette scène me semble un peu familière. »

« Hmm ? »

« Ah ! C’était cette fois-là, dans la chambre impériale du royaume du Nord. Tu étais étourdi, allongé sur le lit impérial. Et dès ton réveil, tu as voulu m’étouffer à mort ! »

Xiao YuAn insista volontairement sur les mots « étouffer à mort ».

Yan HeQing resta silencieux un instant, avant de murmurer : « À cette époque, je… »

« À ce moment-là, tu voulais me tuer, hmm ! Tu n’avais aucune pitié ! Tu voulais juste ma mort ! »

« Je… »

« Arrête tes excuses, nous sommes tous deux des hommes adultes, il n’y a pas de quoi tergiverser. Alors, comment comptes-tu régler ça ? »

« …. Comment règler ça ? »

Xiao YuAn vit avec quelle facilité Yan HeQing était tombé dans son piège. Il se sentit si fier que sa « queue » semblait toucher le ciel. Alors qu’il étendait ses jambes vers Yan HeQing, il déclara : « Pour cette fois tu devras te retenir. Pas toute la nuit, d’accord ? »

Yan HeQing resta silencieux.

Xiao YuAn poursuivit tout seul : « C’est convenu alors ! »

Après avoir dit cela, il afficha un sourire satisfait, mais Yan HeQing tapa doucement sur son coccyx, puis le frotta doucement, ce qui fit frissonner Xiao YuAn de tout son corps.

Yan HeQing mordilla le lobe de l’oreille de Xiao YuAn et le caressa délicatement. Xiao YuAn sentit aussitôt son corps s’embraser. Puis Yan HeQing murmura d’une voix basse et provocante : « Alors, allons-nous le faire toute la nuit, sans aucune retenue, sauf pour la première fois ? »

Xiao YuAn cria : « ….. Non !!! »

Yan HeQing se pencha et rit doucement à l’oreille de Xiao YuAn, le faisant se sentir tout mou de tendresse.

Xiao YuAn pensa : Merde, je devrais être un expert en PDG autoritaire, mais pourquoi je tombe toujours dans le piège ? Il faut que je reprenne l’initiative !

Alors le président Xiao déclara : « Toi, toi, ne ris pas. Je-, je, je vais réciter la Constitution du Parti. Si tu ne peux pas te retenir à l’avenir, alors je réciterai… les statuts ! »

Yan HeQing : « …… »

Xiao YuAn mémorisa un paragraphe et le récita.

Yan HeQing resta silencieux.

Le plan initial de Xiao YuAn échoua. Il en proposa un autre : « Attends !! J’ai un autre moyen ! Je connais aussi le Mantra de la Grande Compassion !³ »

Yan HeQing :
« ….. La grande quoi ? »

Xiao YuAn récita un mantra pendant un moment. Lorsqu’il eut terminé, il demanda :
« N’as-tu pas l’impression que ton corps est comme un arbre Bodhi, et ton cœur aussi clair qu’un miroir ? As-tu encore “ces” pensées en tête ? »

Yan HeQing répondit : « Oui, il n’en reste qu’une seule. »

Xiao YuAn : « Une seule ? Pas possible, même après avoir récité ce mantra parfaitement ? Alors tu ne peux pas te convertir en bouddhiste ? »

Yan HeQing : « Non. »

Xiao YuAn : « Alors quelle pensée hante ton esprit ? »

Yan HeQing : « Je veux te ‘tenir’ jusqu’à ce que tu t’évanouisses. »

Xiao YuAn : « ….. Ah-d’accord ? Très bien, vas-y ! »

Il se prépara à se jeter dans les bras de Yan HeQing, quand soudain quelqu’un frappa à la porte de la pièce de l’aile. Trois coups courts, un long. Puis, la voix vieille mais énergique de Zhang Changsong résonna : « Les reins sont le maître du stockage, le fondement de la réserve, le lieu de l’essence. Pendant le jour, l’excès de désir peut nuire à cette réserve, entraînant faiblesse et carence. »

Xiao YuAn : « … »

Yan HeQing : « … »

 

 

Traducteur: Darkia1030