HSAV - Chapitre 160 - Livrer une lettre ? Arrangez-le.

 

Xiao YuAn émit quelques sons et Zhang Changsong devina à demi ce qu’il voulait dire : «Essaies-tu de demander pourquoi tu ne peux pas parler ? »

Xiao YuAn hocha la tête.

Zhang Changsong répondit : « Tu as des blessures internes. Ton qi est déréglé et se presse contre ta gorge. Puisque ta poitrine et tes poumons sont blessés, si tu tentes de parler ta poitrine se resserrera et tu seras essoufflé ; tu tousseras au point que même respirer te fera mal. Je t’ai prescrit des médicaments. Ce remède te rend temporairement muet, mais ne t’inquiète pas. Après quelque temps, lorsque ton corps aura un peu récupéré, tu n’auras plus besoin de continuer ce traitement et tu pourras reparler normalement. »

Xiao YuAn comprit soudain quelque chose et, les yeux posés sur Xie Chungui qui jouait à côté, émit quelques sons pour Yang LiuAn et Xiao Fengyue.

Yang LiuAn se frotta la nuque, ne comprenant pas tout de suite ce que Xiao YuAn voulait dire. Mais Xiao Fengyue, plus perspicace, saisit immédiatement la question : « Jeune maître, veux-tu demander au sujet de Chungui ? Pourquoi il sombre parfois et se comporte parfois comme un enfant ? À l’origine, LiuAn et moi avions emmené Chungui dans le royaume occidental de Shu pour voir un médecin miraculeux. Ce médecin déclara que l’obsession et le ressentiment de Chungui étaient trop profonds et que, s’il reprenait pleinement conscience, il risquait de s’effondrer. Le médecin nous recommanda de le laisser vivre le reste de sa vie comme un enfant. »

Xiao Fengyue soupira, impuissant.

Xiao YuAn hocha la tête et regarda encore Xie Chungui.

Le jeune homme de vingt ans se tenait devant la fenêtre, observant la rémanence lumineuse qui filtrait. Le coucher de soleil ressemblait à de l’or fondu ; tandis que la poussière dansait dans la lumière, il tendit la main curieusement, laissant la lueur dorée tomber sur sa paume. Cette chaleur douce le fit rire, tel un enfant insouciant.

Les yeux de Xiao YuAn virèrent à l’amer ; il rétracta son regard et sanglota quelque chose d’inintelligible pour les autres.

Pourtant, cette fois, personne ne sut deviner ce qu’il cherchait à dire.

Xiao YuAn : « Mhnn, waaah, euhhu. »

Troisième tante : « Quoi ? Tu veux manger ? Mais le médecin Zhang a dit qu’il ne fallait pas de nourriture grasse, ah. »

Xiao YuAn secoua la tête : « Wawaa !! »

Lin Shenling l’interrogea : « Xiao-gongzi a-t-il soif ? »

Xiao YuAn secoua de nouveau la tête.

Zhang Baizhu joignit les mains et proposa : « Pourquoi ne lui donnerions-nous pas un stylo pour qu’il écrive ? »

Zhang Changsong le regarda : « Regarde ses mains ! S’il écrit, ses plaies se rouvriront. Il n’a pas le droit d’écrire ! »

Xiao YuAn : « Wuwu ! »

« Est-ce que ton corps te fait mal quelque part ? »

« La literie est-elle inconfortable ? »

« As-tu trop chaud ? »

« As-tu froid ? »

« Est-ce que... ? Ah, je ne devine pas… »

Zhang Baizhu rompit soudain son poing et, d’un ton assuré, déclara : « Je sais ! »

Tous le regardèrent à l’unisson.

Zhang Baizhu déclara fièrement : « Xiao YuAn ! Il— »

Tout le monde : « Il… »

Zhang Baizhu concentra son qi dans son Dantian (NT : le centre énergétique abdominal) en criant mot à mot : « Il ! Doit ! Avoir ! Une ! Des ! Trois ! Urgences (NT : uriner, déféquer, péter !! ie. des envies qu’on est incapables de retenir) ! »

Xiao YuAn : « … ».

Si ce n'était que le corps de Xiao YuAn ne le lui permettait pas, il aurait sauté du lit à cet instant pour étouffer Zhang Baizhu, le secouant d'avant en arrière.

Trois urgences mon cul !

Qui enverra une lettre à Yan HeQing pour moi ? Pour lui faire savoir que je ne suis pas mort, ah ?!!!

Ce ne fut que le onzième jour que Xiao YuAn put parler. Après avoir lutté pour formuler ce qu'il voulait dire, Xiao Fengyue et Yang LiuAn se regardèrent, tous deux incapables de prononcer un mot pendant un instant.

Yang LiuAn ne put finalement s'en empêcher et prit la parole : « Jeune Maître, pourquoi as-tu… pourquoi as-tu dû te mettre dans une telle situation, à cause de Yan HeQing ? Tu étais… pourquoi te traites-tu ainsi ?! »

« Quoi ?! » s'exclama Xiao YuAn.

'Garde du corps impérial Yang ! Quel drame d'amour sardonique et profond imagines-tu en ce moment ?!'

Xiao Fengyue soupira aussitôt ; il n'essaya cependant pas de le raisonner.

Xiao YuAn contempla leurs visages et estima que, à leurs yeux, la version présente de lui-même devait ressembler à la combinaison du gong racaille x shou pitoyable d’un roman bon marché : humilié en dignité, incapable d'abandonner ce gong odieux, incapable d'oublier après tant d'années, prêt à tout pour renouer le contact — jusqu'à remplacer Zhang Changsong comme médecin militaire. Maintenant qu'il avait enfin été sauvé d'un tel accident, on le voyait comme celui qui envoyait sans vergogne une lettre à cette racaille de gong…

Xiao YuAn essaya d'expliquer : « Yan-ge n'est pas ce que vous pensez… »

Xiao Fengyue soupira ; Yang LiuAn fronça les sourcils.

Xiao YuAn poursuivit : « Je l'aime assez… vraiment… »

Le visage de Xiao Fengyue resta impassible ; il baissa la tête. Yang LiuAn, pour sa part, soupira et regarda le ciel, plein de tristesse.

Xiao YuAn : « … ».

'Pouvez-vous arrêter d'être comme ça ?! Pouvez-vous cesser d'agir comme si vous étiez tous les deux tristes et furieux ?! Ainsi, mes mots paraissent vides et peu convaincants ?!!'

'Si je ne vous le montre pas correctement, vous ne saurez jamais à quel point mon Yan-ge est capable ! '

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

 

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