HSAV - Chapitre 147 - En savoir plus sur les vêtements perdus

 

Xiao YuAn tremblait tandis qu’il se baignait dans la rivière, sous la fraîcheur nocturne éclairée uniquement par le clair de lune. L’eau devint encore plus froide. Pressé de se nettoyer, il remuait vivement le fond de la rivière. Puis, il marcha à moitié, nagea à moitié jusqu’au rivage, où il avait déposé ses vêtements propres — pour découvrir qu’un singe jouait avec.

Xiao YuAn lança une petite pierre à côté du singe, tentant de l’effrayer : « Mes vêtements ne sont pas de la nourriture, alors pourquoi es-tu si curieux à leur sujet ? »

Le singe, surpris, montra les dents et hurla sur Xiao YuAn avant de ramasser une de ses chaussures et de la jeter violemment dans la rivière.

« Hé ! » cria Xiao YuAn en se retournant pour tenter d’attraper la chaussure en plein vol ; mais il échoua, et la chaussure flotta sur l’eau.

Le singe resta sur le rivage, poussant des cris menaçants vers Xiao YuAn : « Tu es méchant, vraiment méchant ! »

« Avec une seule chaussure, vais-je devoir retourner jusqu’à la caserne à cloche-pied ? » marmonna Xiao YuAn, remontant sur le rivage avec un mal de tête pour rattraper ses vêtements. Cependant, le singe les ramassa soudain et s’enfuit en hurlant dans les bois.

Xiao YuAn demeura figé une seconde entière avant de réagir et de courir après lui : « Hé ! Arrête !! »

Mais à cet instant, il aperçut un homme approcher. Pensant aussitôt qu’il s’agissait d’un soldat venu se laver dans la rivière, il oublia le singe, tourna la tête et sauta précipitamment dans l’eau.

Yan HeQing : « …… »

Xiao YuAn sortit la tête de la rivière et essuya l’eau de son visage : « Yan-ge ! Un singe a volé mes vêtements ! Vite, aide-moi à le poursuivre ! »

Yan HeQing regarda dans la direction indiquée, mais, après un long moment, il ne vit aucun singe aux alentours.

À cela, Xiao YuAn s’enfonça dans la rivière, souhaitant presque se noyer de honte.

Yan HeQing se pencha vers l’eau et lui tendit la main : « Monte, l’eau est froide. »

Xiao YuAn refit surface, cracha une gorgée d’eau et répondit : « Je ne porte aucun vêtement, et je n’en ai pas à portée de main. »

Yan HeQing toussa légèrement, ôta sa robe extérieure et la lui tendit avant de dire : « Tu peux porter ça pour l’instant. Maintenant, sors. »

Xiao YuAn remonta le rivage à contrecœur, enfila rapidement la robe de Yan HeQing, puis se précipita vers la caserne : « Retournons chercher des vêtements, il fait froid. »

Yan HeQing fit quelques pas rapides, le rattrapa, le souleva par les genoux et le porta dans ses bras : « Inutile de te presser. De plus, tu n’as pas de chaussures. Si tu marches ainsi, tu vas te blesser aux pieds. »

Pendant un instant, Xiao YuAn tendit instinctivement les bras pour entourer le cou de Yan HeQing afin de ne pas tomber. Lorsqu’il reprit conscience de ce qu’il faisait, il réalisa qu’il s’inquiétait trop : Yan HeQing marchait avec la stabilité d’un cheval volant.

Xiao YuAn ne put s’empêcher de dire : « Yan-ge, je suis un homme adulte. Si je te serre ainsi, ne risques-tu pas de perdre la face ? Même si tu es très calme, il s’agit tout de même d’une question d’honneur. Ne vaudrait-il pas mieux que tu me portes sur ton dos ? »

Yan HeQing répondit calmement : « Tu ne portes pas de pantalon, je ne peux pas te porter ainsi. »

Xiao YuAn : « Oh, d’accord, d’accord… oui, c’est raisonnable. Tout à coup, je regrette un peu, car même si tu peux encore me soulever, au moins je pourrais te faire trébucher un peu. »

À ce moment-là, Xiao YuAn se rappela inexplicablement le prince du royaume occidental de Shu, qui lui ressemblait trait pour trait dans sa vie passée, et secoua aussitôt la tête.

Yan HeQing lui jeta un coup d’œil et demanda : « As-tu froid ? »

« Hein ? Quoi ? » Xiao YuAn revint à lui et dit : « Froid ? Ah, j'ai l'impression d'avoir un peu froid. »

Lorsqu’il était sorti de la rivière, Xiao YuAn n’avait pas séché son corps. De manière inattendue, la robe extérieure de Yan HeQing, enroulée autour de lui, ne fut pas trempée ; mais comme elle ne pouvait pas couvrir tout son corps, il sentit malgré tout un petit frisson le parcourir.

Sans dire un mot, Yan HeQing serra fermement Xiao YuAn dans ses bras et accéléra le pas vers la caserne. Lorsque les soldats en patrouille virent l’Empereur porter dans ses bras un garçon presque nu, vêtu seulement d’une robe fine, ils furent si surpris que leurs longues lances tombèrent au sol.

Xiao YuAn leva les yeux vers le ciel, puis baissa le regard vers le sol, toussa deux fois et leur cria : « Je suis allé prendre un bain et un singe a volé mes vêtements ! Qu’est-ce que vous regardez ? Comment je suis tenu ? Qu’y a-t-il de mal à être tenu ainsi ? Cela montre seulement que votre Empereur est plein de considération devant les circonstances des autres, n’est-ce pas ? Saviez-vous que votre Empereur adhère à la méthode de meneur et à la politique de travail du "Des masses aux masses" (NT : c’est-à-dire que le dirigeant doit toujours écouter et servir le peuple et gouverner en suivant la volonté de la majorité) ? Ne pensez pas à des choses étranges uniquement parce que vous êtes encore jeunes. »

Les jeunes soldats firent semblant de devenir sourds et aveugles, mais ils ne purent s’empêcher de rugir intérieurement : « Qui diable vous croirait ! »

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

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