HSAV - Chapitre 143 - Tu peux flirter autant que tu veux, mais je perdrai si quelque chose ne se passe pas.
Lorsque le général adjoint Chen se réveilla de nouveau, ce fut au son d’une salve d’acclamations. Ses yeux brillèrent d’étonnement alors qu’il demandait : « Hein ? Qu’est-il arrivé ? »
Quelqu’un lui cria à l’oreille : « La ligne de front a gagné ! L’armée y est déjà stationnée ! Nous partirons demain pour rejoindre les troupes là-bas ! »
« Oh ! » Après avoir applaudi un moment, Chen Ge tourna la tête pour chercher quelqu’un. Comme il ne le trouva pas, il demanda : « Hé, où est le médecin Xiao ? »
Quelqu’un répondit : « Je ne sais pas pourquoi, mais dès que Sa Majesté a remporté la bataille, il est revenu en pleine nuit, laissant quelques généraux stationnés en première ligne. Tout à l’heure, le médecin Xiao a demandé si Sa Majesté était blessée ; ensuite, il s’est empresséd’aller le trouver. »
Le général adjoint Chen, célibataire par nature, ricana : « Mon cœur est si seul, c’est vraiment trop aigre. »
L’épaule de Yan HeQing avait été entaillée par une lame tranchante. Bien qu’elle eût déjà été bandée, Xiao YuAn n’était pas satisfait du soin grossier et réappliquait un médicament. Il apporta une bassine d’eau claire et essuya délicatement le sang séché et la saleté collée sur la plaie de Yan HeQing : « Est-ce que ça fait mal ? »
Yan HeQing baissa légèrement la tête pour observer la personne devant lui, incapable de détourner le regard : « Ça ne fait pas mal. »
Xiao YuAn répondit avec un sourire : « Je ne peux rien y faire si ça fait mal, alors tu devras le supporter. »
Yan HeQing murmura calmement : « Je connais un moyen d’arrêter la douleur. »
Xiao YuAn le regarda, intrigué : « Ah ? Tu veux dire une compresse de plantes médicinales ? L’effet n’est pas terrible. Je l’ai essayée sur Chen Ge tout à l’heure, et il a continué à hurler comme un porc. »
Yan HeQing secoua la tête : « Non. »
Xiao YuAn fronça les sourcils : « Alors que puis-je faire d’autre ? »
Yan HeQing se pencha légèrement et murmura à son oreille d’une voix basse et suave : « Si tu m’embrasses, ça ne fera plus mal. »
Xiao YuAn resta pétrifié : « … Toi, t-tu… ne flirte pas avec moi. Je… je vais te montrer comment appliquer la l’herbe médicinale, a-attends. Ma main tremble, tu dois la presser contre la plaie, puis… ça ne te fera plus mal. »
Les coins des lèvres de Yan HeQing se relevèrent légèrement : « C’est toi qui le fais, donc tu es responsable de l’arrêt de la douleur. »
‘Pourquoi cette phrase ressemble-t-elle tellement à “tu as attisé le feu, tu dois l’éteindre toi-même” ?’ pensa Xiao YuAn.
‘Alors tu prétends être un homme prévenant et protecteur, mais tu décides secrètement de devenir un Président Tyrannique ?’
Xiao YuAn ne répondit pas. Il baissa simplement la tête et poursuivit le nettoyage de la blessure de Yan HeQing. Puis il appliqua le médicament, banda soigneusement la plaie avec un tissu propre et, tout en soutenant l’épaule du blessé, se pencha pour y déposer un doux baiser.
La lumière des bougies dans la tente vacillait, projetant des ombres dansantes sur les parois. D’une manière ou d’une autre, ces ombres mouvantes se reflétaient dans les yeux de Yan HeQing, leur donnant une profondeur insondable et une obscurité troublante.
Dès que Xiao YuAn leva la tête, son menton fut saisi par la main de Yan HeQing, qui passa son autre bras autour de sa taille pour le rapprocher, le forçant à relever le visage. Les yeux de Xiao YuAn s’écarquillèrent peu à peu, puis il les ferma brusquement, convaincu qu’il allait être embrassé.
« Au rapport !!! »
Un soldat souleva brusquement le rideau de la tente et se précipita à l’intérieur avant de tomber à genoux, la main serrée sur sa jambe. Lorsqu’il aperçut la scène devant lui, son air martial s’évanouit aussitôt, et il balbutia : « Je… je suis ve-venu ra-rapporter… Le gé-général Hu-huang… il… il demande à voir Sa Majesté ! »
Xiao YuAn : « …… »
Yan HeQing : « …… »
Les mains du soldat tremblaient, ses jambes tremblaient, même ses organes internes semblaient trembler. Il vivait depuis trente-cinq ans et transmettait des rapports depuis sept ans déjà, mais jamais, jamais il n’avait vu une situation pareille !
Que devait-il faire ? Serait-il utile de frapper son propre point d’acupuncture Tiānlíng (NT : litt. ‘Connection au ciel’. Point au sommet du crâne, utilisé pour calmer l’esprit et harmoniser l’énergie entre la tête et le corps ) et de faire semblant de s’évanouir ?
Xiao YuAn toussa légèrement et, d’une petite voix, dit : « Yan… Yan-ge, peux-tu retirer ta main, ha ? »
Yan HeQing relâcha le menton de Xiao YuAn, mais passa aussitôt ses bras autour de sa taille à la place. Puis il tourna la tête vers le soldat venu faire son rapport et répondit d’un ton calme : « Faites savoir au général qu’il peut entrer. »
La voix du soldat trembla tandis qu’il répondit un faible « oui », avant de détaler hors de la tente en un clin d’œil.
Dès que le soldat fut sorti, Yan HeQing se tourna brusquement vers Xiao YuAn, fixa le coin de ses lèvres encore tremblantes, et l’embrassa — un baiser rapide, arraché avant qu’il ne soit contraint de le relâcher à contrecœur.
Traducteur: Darkia1030
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