HSAV - Chapitre 118 - Découvrir que son identité a été révélée.

 

Tôt le lendemain matin, la pluie n’était plus aussi forte qu’avant, et le ciel commença également à s’éclaircir, laissant deviner le soleil derrière les nuages. Xiao YuAn prit une branche et attisa le feu mourant. À ce moment, l’arôme parfumé de deux patates douces cuites dans les cendres emplit l’air.

Heureusement, lorsqu’il avait découvert cette grotte en ramassant des herbes médicinales, il avait pensé que c’était un bon endroit pour se réfugier, et il y avait donc mis du bois de chauffage et de la nourriture en prévision d’un jour de pluie. Sinon, ils seraient morts de faim.

Les patates douces dans les cendres fumaient ; quand Xiao YuAn en choisit une, il sentit qu’elle était bien trop chaude et la reposa. Après avoir attendu qu’elle refroidisse un peu, il enleva la peau et la donna à Yan HeQing.

Yan HeQing hocha la tête en remerciement. Après avoir reçu la nourriture, il ne se précipita pas pour la manger. Au lieu de cela, il demanda à Xiao YuAn : « Qu’est-ce que tu comptes faire après ça ? »

« Qu’est-ce que je vais faire… ? » marmonna Xiao YuAn, les mains derrière la nuque. Il leva ensuite les yeux vers la paroi rocheuse de la grotte et ajouta : « La cabane a dû s’effondrer, et nous n’avons nulle part où aller. Nous devrions donc attendre que la pluie s’arrête et descendre la montagne dès qu’il fera beau. De plus, les compétences médicales de mon Shifu sont meilleures que les miennes, et il sera certainement capable de guérir tes yeux. »

La main de Yan HeQing tenant la patate douce trembla : « Tu es prêt à m’emmener avec toi ? »

« Ah… » Xiao YuAn fut d’abord stupéfait, puis il réalisa brusquement : dans le livre original, Yan HeQing n’avait jamais rien mentionné à propos du royaume du Sud de Yan, donc Lin Shenling ne connaissait pas sa véritable identité, et c’est pourquoi elle l’avait ramené au village de Taoyuan. Mais cette fois, Yan HeQing lui avait déjà révélé qu’il venait du royaume du Sud de Yan et qu’il devrait retourner dans sa caserne.

Alors, en fait, Yan HeQing voulait-il toujours retourner dans les casernes du royaume du Sud de Yan ?

« Veux-tu retourner à la caserne du royaume du Sud de Yan que tu as mentionnée auparavant ? » demanda Xiao YuAn prudemment.

Yan HeQing mordit dans la patate douce. Après en avoir avalé une bouchée, il baissa les yeux et demanda : « Est-ce que tu me détestes ? »

Xiao YuAn fut instantanément choqué par cette question et ne comprit pas le sens des mots de Yan HeQing : « Ah ? »

Yan HeQing parla lentement, énonçant mot après mot : « Si tu ne me détestes pas, alors, peux-tu m’emmener avec toi ? »

Xiao YuAn fut confus. Il était la "troisième femme principale", alors pourquoi détesterait-elle Yan HeQing ? Le détester pour avoir ajouté trop de membres à son harem ? Détester qu’il ait une autre femme et qu’il ne le lui ait pas encore dit ?

‘Pourquoi ce script est-il si faux ? Quelqu’un peut-il me dire comment je dois répondre à cela ?!’

Yan HeQing jeta quelques coups d’œil au silencieux Xiao YuAn, puis poursuivit : « Si tu ne supportes pas d’être près de moi, et si tu me détestes, tu aurais dû me repousser et ne pas me donner d’espoir. Au lieu d’un bonheur vide, je préférerais que tu ne te soucies pas de moi. »

Xiao YuAn fut légèrement surpris lorsqu’il entendit Yan HeQing continuer : « Tu dois prendre une décision sur mes sentiments avant que je n’accepte de te laisser partir. Si je peux voir un peu d’espoir, même s’il est faible, je… je ne saurai pas quoi faire. »

Les mots sous-entendus stupéfièrent Xiao YuAn pendant un long moment avant qu’il ne puisse commencer : « Je… »

Cependant, Yan HeQing l’interrompit doucement : « Je n’essaie pas de te faire répondre, je voulais juste te le faire savoir. Je veux juste te faire savoir que ton innocence et ton insouciance sont le bonheur de cette moitié de ma vie. »

Xiao YuAn eut peur de dire la mauvaise chose, alors il n’osa plus parler. Il éplucha la peau de la patate douce, puis en avala deux bouchées.

Il ne sut pas quand la pluie s’arrêta dehors, mais la lumière du soleil brillait à travers les nuages épais, projetant une lueur dorée. Xiao YuAn termina la dernière bouchée de patate douce, sortit en courant de la grotte pour se baigner au soleil, s’étira confortablement et retourna dans la grotte.

À l'intérieur de la grotte faiblement éclairée, la tête de Yan HeQing était baissée et son visage était obscurci par une ombre, rendant impossible de distinguer son expression. Soudain, une main s’étendit et saisit celle de Yan HeQing.

Xiao YuAn lui adressa un sourire chaleureux : « Sortons, ne sois pas comme ça. Le soleil brille dehors, ce sera mieux si nous descendons la montagne maintenant pendant que nous le pouvons encore. Je te tiendrai la main et m’assurerai que tu ne tombes pas. »

*

Pendant ce temps, dans le village de Taoyuan, après une longue averse la veille, le temps s’améliora enfin et Zhang Baizhu revint de la cueillette des herbes médicinales. Ainsi, Lin Shenling n’eut plus besoin d’aller au magasin de médicaments tous les jours pour aider et prendre soin de Zhang Changsong.

La résidence, normalement animée, était très calme depuis que Yang LiuAn et Xiao Fengyue avaient emmené Xie Chungui au royaume occidental de Shu pour un traitement médical. Quelques jours auparavant, une lettre d’eux était arrivée pour rassurer la troisième tante. Lin Shenling était assise dans la cour, essoufflée, tout en lavant des vêtements. La troisième tante regarda la porte principale de la résidence et remarqua : « Oh, cela fait plusieurs jours que YuAn est monté dans la montagne, pourquoi n’est-il pas encore revenu ? »

Lin Shenling essuya la sueur de son front et l’apaisa : « Ma tante, ne t’inquiète pas. Baizhu n’a-t-il pas rapporté la dernière fois que Xiao-gongzi allait bien et qu’il reviendrait plus tard ? »

« Ah, mais il ne pleuvait pas si fort avant-hier ? Je m’inquiète pour lui, ce n’est pas sûr de rester dans la montagne comme ça. » La troisième tante soupira à plusieurs reprises.

Lin Shenling mentionna, tout en essorant les vêtements lavés : « Ma tante, ne t’inquiète pas, prends soin de ta santé. S’inquiéter toute la journée ne te fera aucun bien. Peut-être que Xiao-gongzi sera de retour plus tôt que prévu. »

La troisième tante marmonna quelques mots de plus avant de se diriger vers la pièce intérieure.

Lin Shenling finit de laver les vêtements, les essora plusieurs fois, puis les suspendit dans la cour. Elle porta la bassine pour en verser l’eau à l’extérieur de la résidence. Tout en jetant l’eau, Lin Shenling reprit son souffle. Juste au moment où elle s’apprêtait à faire demi-tour et à retourner à la résidence, elle s’arrêta soudain.

Elle vit deux personnes arriver lentement de loin. Et l’une d’elles était Xiao YuAn !

Lin Shenling leva la main et fut sur le point de crier le nom de Xiao YuAn, mais soudain elle le vit faire un geste de silence. Elle paniqua et se couvrit la bouche.

Après avoir vu que Lin Shenling n’avait pas crié son nom, Xiao YuAn se détendit et aida un peu Yan HeQing à entrer dans la résidence.

Il y avait environ une demi-heure, Xiao YuAn avait retrouvé sa voix d’origine et, en réfléchissant qu’après son arrivée à la résidence, il n’aurait plus à faire semblant d’être Lin Shenling, il ne mangea pas d’autre petit fruit rouge. Heureusement, Yan HeQing ne lui parla pas durant tout ce temps, ce qui l’aida à éviter d’être exposé.

Lorsque Xiao YuAn vit Lin Shenling se rapprocher d’eux, il ne put s’empêcher de soupirer intérieurement avec des sentiments mitigés : ‘Il semble que je devrai rester à la clinique pendant les prochains jours.’
De plus, ce village était petit, il devait donc éviter de rencontrer accidentellement Yan HeQing.

Incapable de comprendre pourquoi elle ne pouvait pas parler, Lin Shenling cligna des yeux de manière déconcertée vers Xiao YuAn. Quand elle vit Xiao YuAn faire un autre geste, elle posa la bassine et s’avança prudemment vers eux.

Xiao YuAn prit la main de Lin Shenling et la tendit lentement à Yan HeQing. Il pensait qu’après avoir donné quelques instructions à Lin Shenling, il aurait atteint son but !

Juste au moment où Xiao YuAn vit que le principal masculin et la troisième principale féminine étaient sur le point de se tenir la main avec succès, Yan HeQing recula soudain et violemment sa main, ce qui effraya complètement Xiao YuAn. C’était comme si un coup de foudre l’avait frappé directement, le figeant sur place.

 

Traducteur: Darkia1030