HSAV - Chapitre 112 - Il y a toujours un homme qui ne parvient pas à séduire.
Lorsque Xiao YuAn vit Yan HeQing tomber du lit, il ne put s’empêcher de hurler dans son cœur : « Tes blessures ! Ça n’a pas été facile pour moi de les empêcher de saigner, et maintenant elles vont encore s’ouvrir ! »
Xiao YuAn ne s’attendait vraiment pas à ce que la réaction de Yan HeQing soit si grande. Le rôle principal masculin d’un roman de harem avait-il vraiment peur des femmes trop directes ? Xiao YuAn trouva cette pensée plutôt amusante et retint le rire qui voulait s’échapper de sa gorge. Il s’avança rapidement et tira Yan HeQing sur le lit : « Gongzi ! Est-ce que tu vas bien ?! Tes blessures te font mal ? Veux-tu que je change tes pansements et que je t’applique des médicaments frais ? Tes blessures n’étaient pas encore cicatrisées, alors fais attention à ne pas les rouvrir ! »
Les cheveux de Yan HeQing tombaient de façon un peu lâche et il était extrêmement confus. Après être revenu à la réalité, il demanda timidement : « Qu’est-ce que tu viens de dire ? »
Xiao YuAn ne fut pas assez effronté pour le répéter, et voulant sauver la face, il toussa doucement et dit tout en aidant Yan HeQing à s’allonger sur le lit : « Ce n’est rien, Gongzi. Tu devrais te reposer maintenant, j’étais juste négligent et j’ai dit des bêtises. Ne le prends pas à cœur, je… »
Les mots de Xiao YuAn s’arrêtèrent soudainement car Yan HeQing l’avait pris dans ses bras, le faisant s’allonger dans le lit avec lui, sans dire un mot.
Alors qu’une chaleur soudaine enveloppait le corps de Xiao YuAn, ses yeux s’écarquillèrent lentement.
« Dormons. Bonsoir. » mentionna Yan HeQing d’un ton doux.
Xiao YuAn se sentit un peu mal à l’aise. « Ah… oui, d’accord. »
Alors qu’il sentait la respiration de Yan HeQing se stabiliser progressivement, Xiao YuAn semblait être dans un état de transe.
Il pensa : 'Alors, c’est ce que ça fait d’être tenu pour dormir ?'
Dans la mémoire de Xiao YuAn, sa mère ne l’avait jamais tenu. Chaque fois qu’il se rappelait de sa mère, le premier souvenir auquel il pensait était celui d’elle assise sur le balcon, l’air frêle et misérable, regardant à l’extérieur. Et tandis que le vent soufflait autour d’elle, son corps mince semblait sur le point de s’effondrer à tout instant.
Xiao YuAn se souvenait encore de cette nuit où sa mère avait pris des somnifères. Elle le borda dans la couette et lui chanta une berceuse. Ce jour-là, tout se déroula comme d’habitude, sauf que lorsqu’il se réveilla au milieu de la nuit, il vit sa mère morte à côté de lui.
Qui l’avait convaincue que se suicider avec des somnifères serait indolore ? Sa mère était morte avec une expression hideuse sur le visage. Elle était couverte de traces de vomi et d’incontinence mêlées, remplissant la pièce d’une odeur nauséabonde.
Après cela, le jeune Xiao YuAn ne put plus dormir la nuit ; car dès qu’il fermait les yeux, il prenait peur et sentait des frissons lui parcourir le corps. Tous ses rêves concernaient le jour où il avait retrouvé sa mère décédée.
Ce traumatisme ne fut traité qu’à l’âge adulte.
À cette époque, le jeune Xiao YuAn se demandait toujours : « Qu’est-ce que ça ferait si quelqu’un me serrait dans ses bras, est-ce que ça ferait du bien ? Et qu’est-ce que ça ferait d’être retenu dans mon sommeil ? »
'Ah, alors c’est comme ça que ça fait ?'
Xiao YuAn bougea son corps et sentit le bras de Yan HeQing se resserrer un peu. À ce petit geste, Xiao YuAn n’eut d’autre choix que de sourire, de fermer les yeux et de s’endormir paisiblement.
Au cours des jours suivants, Xiao YuAn parla à Yan HeQing tout en se rappelant l’intrigue du livre original. Cependant, la seule chose dont il pouvait se souvenir était la première phrase d’un dialogue, mais pas la suivante. Par conséquent, la conversation devenait souvent quelque peu étrange.
Par exemple, dans le livre original, Lin Shenling disait : « Écoute, Gongzi, il y a des hirondelles. J’ai entendu les anciens dire que les hirondelles viennent ici chaque printemps… »
Comme Xiao YuAn ne se souvenait pas des derniers mots, il ne put s’empêcher d’improviser : « Je viens ici chaque printemps pour interroger les hirondelles ; ‘Hé, pourquoi es-tu ici ?’ et les hirondelles répondent : ‘Le printemps ici est le plus beau ! Oui ! Le plus beau !’… »
Xiao YuAn estimait cependant qu'il devait se retenir de divaguer et respecter l'intrigue originale.
Un autre exemple de cela fut qu’un jour, lorsque Xiao YuAn monta sur la montagne, il vit une carpe couverte d’onyx rouge dans le ruisseau. Il se souvint que, dans l’histoire originale, Lin Shenling avait également vu une carpe rouge au bord du ruisseau et l’avait raconté à Yan HeQing.
Alors, il retourna trouver Yan HeQing et lui dit : « Gongzi, j’ai vu une carpe rouge dans le ruisseau aujourd’hui… euh… un poisson carpe rouge… » Après avoir dit cela, Xiao YuAn ne se souvint plus de ce qu’il devait dire ensuite, et il balbutia longuement : « Carpe rouge… oui, une carpe rouge… une carpe rouge, une carpe verte et un âne ! »
Yan HeQing : « …… »
Les mots de Xiao YuAn étaient vraiment incohérents, et pourtant, Yan HeQing ne l’interrogea pas ni ne l’ignora. Cependant, Xiao YuAn estima que c’était probablement la dernière fois que le protagoniste principal tolérerait les bouffonneries de sa "femme".
Les blessures de Yan HeQing commencèrent à guérir progressivement, et il n’y eut aucun signe qu’elles s’ouvriraient à nouveau, ce qui renforça la conviction de Xiao YuAn que cela avait quelque chose à voir avec le fait qu’il suivait correctement le scénario cette fois.
Mais…
Voici quel était le problème.
Comment se faisait-il qu’il n’y ait pas pensé ?
Dans le livre original, le fait de s’enlacer était décrit avec beaucoup de détails. Alors, comment Xiao YuAn prétendrait-il être Lin Shenling dans une situation pareille ?!!! De plus, que se passerait-il si les yeux de Yan HeQing se rétablissaient soudainement et qu’il découvrait que c’était Xiao YuAn à ses côtés depuis le début ? Il serait coupé en morceaux et enterré dans la montagne !
Xiao YuAn était inquiet, extrêmement inquiet.
Et tandis que Xiao YuAn se plongeait dans ses angoisses à propos de ce problème spécifique, deux jours de plus s’écoulèrent dans le même rythme habituel.
Ce jour-là, Yan HeQing se reposait dans la cabane en bois, tandis que Xiao YuAn pilonnait des médicaments à l’extérieur. Quand tout à coup, il y eut un bruissement provenant des bosquets non loin de la cabine. Xiao YuAn pensa qu’il pourrait s’agir d’un blaireau ou d’un autre petit animal, alors il jeta simplement une pierre là-bas pour les effrayer.
En conséquence, un cri jaillit des buissons, donnant une grande frayeur à Xiao YuAn.
Parce que c’était une voix humaine.
Alors que Xiao YuAn se dirigeait prudemment vers les buissons, il se demanda s’il avait rencontré un malfaiteur. Soudain, une ombre noire apparut dans l’herbe, hurlant et plaquant Xiao YuAn au sol.
Traducteur: Darkia1030
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