HSAV - Chapitre 103 - Ce fruit rouge est vraiment inhabituel.

 

Xiao YuAn ramena soudain une fille. Au début, Yang LiuAn et Xiao Fengyue furent surpris, mais ils l’acceptèrent peu à peu. Après tout, même si Xiao YuAn décidait de ramener dix autres filles et de former un harem, ils ne s’y opposeraient pas.

La troisième tante y songeait depuis quelques jours. Cependant, comme les relations dans cette résidence étaient déjà étranges, il n’y avait rien de mal à ce qu’une autre femme y vive avec eux.

Lin Shenling travailla de tout cœur pour rembourser leur gentillesse et se faire accepter. Depuis son arrivée, il n’y avait plus eu

un seul endroit sale dans le manoir. La cour était toujours propre, les pièces de l’aile lumineuses et bien rangées, la literie mise à sécher dès qu’il y avait du soleil. Tous les repas étaient délicieux, et en quelques jours seulement, elle comprit les préférences alimentaires de chacun, de sorte que leurs fruits favoris se trouvaient souvent à disposition dans leurs ailes.

Xiao YuAn savait qu’être prévenante envers les autres était la plus grande qualité de Lin Shenling. Mais c’était beaucoup trop de considération ! Pas étonnant que, dans le livre original, chaque fois que Yan HeQing se sentait seul et frustré, la première personne à laquelle il pensait fût Lin Shenling.

Lorsqu’il réalisa que le jour où Lin Shenling sauverait Yan HeQing approchait, Xiao YuAn s’en inquiéta et lui dit de monter plus souvent dans la montagne.
Après tout, si Lin Shenling, après avoir secouru Yan HeQing, le ramenait à la résidence, comment Xiao YuAn lui ferait-il face ? Que penserait Yan HeQing de lui ?

Xiao YuAn serra nerveusement ses doigts, en songeant qu’à présent le caractère de Yan HeQing devait s’être assombri, et qu’une fois qu’il commencerait à recruter son harem, il ne redeviendrait jamais comme avant. Étant donné que Xiao YuAn était un personnage masculin et de surcroît un simple pion destiné à périr, il valait mieux pour lui ne pas s’approcher du protagoniste.

Ainsi, Xiao YuAn retourna voir Lin Shenling pour lui dire que si jamais elle aidait quelqu’un dans la montagne, elle ne devait jamais le ramener au manoir.
Lin Shenling, bien que perplexe, hocha docilement la tête. En conséquence, le lendemain, lorsqu’elle rencontra un homme blessé dans la montagne, elle se souvint des paroles de Xiao YuAn et ne le ramena pas à la résidence. À la place, elle l’emmena au centre médical.

C’était aussi le jour où Xiao YuAn aidait au centre médical.
La vie dans ce village était paisible et la plupart des patients venaient pour un mal de tête ou une fièvre bénigne. Tout se résolvait en prenant quelques médicaments, et c’était tout. Ce jour-là, comme c'etait un beau jour de printemps, Zhang Changson et Zhang Baizhu étaient allés récolter des herbes dans la montagne, laissant Xiao YuAn presser les pilules, jusqu’à ce qu’il devienne extrêmement ennuyé et somnolent.

Soudain, Zhang Baizhu hurla et entra en courant : « Papa ! »
Xiao YuAn bâilla et répondit : « Shifu n’est pas encore revenu. »

Zhang Baizhu se précipita vers lui et jeta les pilules à moitié préparées dans le pot de médicaments. Il lui fit un clin d’œil mystérieux : « Xiao YuAn, laisse ton Gege te montrer quelque chose d’intéressant ! »

Xiao YuAn ne s’intéressa pas à ce qu’il voulait lui montrer. Il vit seulement Zhang Baizhu sortir une branche d’un sac et la lui mettre dans la main. La branche était cassée, les feuilles d’un vert vif et brillant. La partie brisée restait encore fraîche, et plusieurs petits fruits de la taille d’une pièce de cuivre, ronds et rouge sang, pendaient à la branche.

Zhang Baizhu cueillit un petit fruit et fit mine de le fourrer dans la bouche de Xiao YuAn.
« Attends, qu’est-ce que c’est ? » Xiao YuAn tendit la main pour l’arrêter, mais il échoua. Zhang Baizhu, rapide et leste, força le fruit rouge dans sa bouche.

« Ne vomis pas ! Ce n’est pas toxique ! Ton Gege ne te ferait pas de mal, c’est bon ! » Zhang Baizhu lui couvrit joyeusement la bouche pour l’empêcher de le recracher.

Xiao YuAn n’eut d’autre choix que de l’avaler. Le fruit n’avait pas de goût étrange ; il était légèrement sucré et astringent, mais pas particulièrement délicieux : « Alors, qu’est-ce que c’est ? »
Zhang Baizhu tendit les mains, l’air innocent. « Je ne sais pas. »

Xiao YuAn lui adressa un sourire aimable. Puis, saisissant à son tour un petit fruit rouge de la branche, il força la bouche de Zhang Baizhu et le lui jeta dedans.

Zhang Baizhu faillit s’étouffer, se tenant la gorge et toussant longuement.

« Si c’est toxique, alors nous mourrons ensemble », déclara Xiao YuAn avec un fort sens de l’équité.

« Je vais mourir étouffé à cause de toi ! Pas par empoisonnement ! » Zhang Baizhu l’insulta : « J’ai dit que ce n’était pas toxique. Il m’était arrivé de le voir sur la montagne auparavant, mais je n’avais pas pu trouver le nom du fruit dans les livres anciens. Ensuite, j’en cueillis quelques-uns et je les donnai à manger aux faisans. Quand je vis qu’ils se portaient bien, je les ai goûtés moi-même, et puis… »

« Et alors ? » Tandis qu’il parlait, Xiao YuAn sentit que quelque chose clochait. Sa gorge s’irrita vaguement et il toussa plusieurs fois pour calmer les démangeaisons. En conséquence, il prit peur lorsqu’il reprit la parole.

« N’est-ce pas incroyable ?! » s’écria Zhang Baizhu avec enthousiasme.

Leurs deux voix s’étaient complètement transformées en voix féminines.

Xiao YuAn se couvrit la gorge et prononça encore deux mots, abasourdi par ce phénomène.

« Ne t’inquiète pas, nos voix normales reviendront dans une heure. Quand mon père rentrera, je devrai lui demander de quoi il s’agit ! » Zhang Baizhu, comme s’il avait trouvé un précieux trésor, emporta les petits fruits dans le couloir du fond.

Xiao YuAn essaya de chanter Qinghai Tibet, mais sa voix était si fausse et si criarde que même Han Hong (NT : chanteuse tibétaine) aurait voulu le frapper si elle l’entendait. À la fin, il dut s’asseoir et reprendre la fabrication des pilules.

Après avoir travaillé un moment, une voix féminine familière résonna depuis l’extérieur : « Il y a quelqu’un ici ? N’importe qui ? Quelqu’un est blessé, quelqu’un peut m’aider ! »

C’était la voix de Lin Shenling.

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

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