HSAV - Chapitre 101 - Cette coïncidence est vraiment effrayante.

 

Après une longue pause, Xiao YuAn put enfin réfléchir un peu. Il bougea ses membres glacés et comprit soudain pourquoi cette voix lui paraissait si familière.

Parce que c’était la sienne, celle de sa vie d’avant !!!

Alors que Xiao YuAn se sentait horrifié, le Prince était déjà parti. Xiao YuAn trébucha en avant, puis recula d’un demi-mètre, et finalement, il se tint simplement la tête en s’accroupissant.

Quelqu’un s’approcha de lui et lui demanda ce qui lui arrivait, mais Xiao YuAn, comme s’il ne l’entendait point, ne cessait de ressasser l’intrigue de Xiao PingYang dans le livre original encore et encore. Toutefois, un temps assez long s’était déjà écoulé depuis sa lecture ; comment aurait-il pu se souvenir de chaque détail ? Il n’avait plus aucun souvenir concernant le frère de Xiao PingYang, le Prince Xiao.

Soudain, Xiao YuAn se redressa d’un bond, saisit le serviteur à ses côtés et demanda :
« Où est la princesse PingYang ? »

Le jeune serviteur en fut terrifié, et après avoir bégayé un instant, il finit par répondre :
« En… en… en train de porter un toast. »

Xiao PingYang parlait alors à ses autres frères royaux.

À l’origine, toute la cour impériale croyait que Xiao PingYang deviendrait l’impératrice du royaume occidental de Shu. De façon inattendue, elle déclara soudain qu’elle désirait se marier et qu’elle ne se mêlerait plus des affaires de la Cour.

Comme elle détenait le pouvoir militaire, chacun de ses mots avait du poids. Ses frères aînés, avides du trône, cherchaient à se rapprocher d’elle. Mais Xiao PingYang se lassa de ces flatteries ; après quelques politesses, elle se dirigea vers le hall principal. Alors qu’elle était en route, elle vit soudain quelqu’un se précipiter : « Hein ? Le frère de Ning’er ? »

Xiao YuAn s’arrêta et, essoufflé, demanda : « Ah, le nom du Prince, vêtu d’argent… mm, quel est son nom ???!!! »

Xiao PingYang le regarda, confuse, tout en tentant de calmer son agitation, puis répondit :
« Est-ce que tu parles de celui qui vient de quitter le festin ? »

Xiao YuAn acquiesça vivement.

« Ah, c’est mon frère impérial, celui que je voulais te présenter tout à l’heure. Pourquoi ? Veux-tu le rencontrer ? » demanda-t-elle en haussant les sourcils.

« Quel est son prénom ?! »

« Il… ah, il a le même nom de famille que moi, Xiao, et son prénom est YuAn. »

« … »

*

Xiao PingYang prit lentement une gorgée de thé, puis referma le couvercle de porcelaine avant de le reposer sur la table. Elle leva un sourcil vers Xiao YuAn et ajouta : « Alors, tu m’as demandé la date de naissance de mon frère impérial, ses huit caractères astrologiques, tu m’as aussi réclamé sans cesse des anecdotes sur son enfance, et pourtant tu ne veux pas le rencontrer. Qu’est-ce que cela signifie ? »

Les coudes appuyés sur la table, Xiao YuAn pressa ses paumes contre ses tempes. Il leva les yeux et soutint sa tête, donnant l’impression qu’il ne pouvait percer la morosité du monde.

Xiao YuAn pensa : Je veux aussi savoir ce qu’il en est. Mais après tout, que pourrais-je faire maintenant, même si j’allais voir ce Prince Xiao ?

Bonjour, mon ami, je vois que tu as de bons os. Serais-tu intéressé par le dao d’un président tyrannique ?

Ou encore : Hé l’ami, je te ressemblais exactement dans ma vie passée !!! Avec le même nom !! Et la même voix !! Quelle coïncidence, n’est-ce pas ?

Je suis sûr qu’on me prendrait pour un psychopathe névrosé !!!

Xiao YuAn releva la tête et demanda : « Alors, ton frère impérial a-t-il connu un changement soudain de tempérament à un moment donné ? »

Bien qu’elle ne comprît pas très bien ce qu’il voulait dire, Xiao PingYang y réfléchit tout de même avec sérieux et répondit : « Non. Je suis relativement proche de mon frère impérial et j’ai aussi des contacts réguliers avec lui. Je n’ai jamais rien remarqué d’anormal. »

Xiao YuAn continua de se tenir la tête, l’air écrasé et confus.

Cependant, Xiao PingYang ne remarqua rien : « Je peux t’emmener le voir. Il est facile à vivre et agréable, alors ne crains pas de l’offenser. »

Xiao YuAn y réfléchit un instant, mais secoua malgré tout la tête.

Après tout, c’était bien trop étrange de parler à son propre visage, et Xiao YuAn sentit qu’il ne pouvait simplement pas s’adresser à ce « Prince Xiao » comme si de rien n’était. Rien qu’en songeant au fait qu’il avait rencontré quelqu’un dont la voix et le visage étaient semblables aux siens, il se dit que ce monde était décidément plein de surprises.

Au milieu de la conversation, la princesse Yongning s’approcha : « Gege, ta carriole est prête. Es-tu sûr de ne pas vouloir rester deux jours de plus ? »

« Non, je ne resterai pas davantage. » Xiao YuAn se leva et caressa tendrement les cheveux de Yongning.

À ce moment-là, la princesse Yongning était vêtue de blanc uni. Son regard de jeune fille s’estompait, teinté désormais d’un peu de maturité. Pourtant, chaque fois qu’elle croisait les yeux de Xiao PingYang, elle redevenait la fille naïve qu’elle avait toujours été.

Xiao YuAn contempla les deux jeunes femmes et demanda : « Avez-vous vraiment décidé toutes les deux de vivre en isolement ? »

Elles échangèrent un regard, puis, en souriant, hochèrent la tête.

Xiao YuAn sourit également. Tout irait bien : elles resteraient à l’écart des intrigues et des querelles. Xiao PingYang ne monterait pas sur le trône et, même si l’avenir du royaume occidental de Shu demeurait incertain, à la fin, toutes ces perturbations n’avaient plus rien à voir avec eux trois.

Après qu’ils se furent dit adieu, Xiao YuAn monta dans sa voiture et s’en alla, laissant derrière lui la poussière du chemin.

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

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