HSAV - Chapitre 61 - Désolé, j'ai le droit de faire ce que je veux.

 

Tout le monde fut stupéfait ! Le visage du jeune monarque était si tendre et délicat, et son corps si frêle. Il choqua l’assistance par cette action aussi soudaine qu’inattendue.

Nie Er en resta lui aussi abasourdi. Il reprit difficilement son souffle pendant un long moment, puis, avec une certaine hésitation, dit : « Votre Majesté… je… Cet humble n’ose pas, je… »

Xiao YuAn s’approcha de lui. « Ne t’inquiète pas, traite-moi comme une personne ordinaire.»

Nie Er regarda les bras et les jambes minces de Xiao YuAn et eut l’impression qu’il pourrait briser son corps fragile au moindre contact. Son souffle s’accéléra : « Non, Votre Majesté, j’ai peur que si je bouge la main, je vous blesse. Ce ne serait pas convenable… »

Xiao YuAn esquissa un léger sourire, puis, sans prévenir, il saisit brusquement le bras gauche de Nie Er, le tordit et le plaqua au sol.

Une fois encore, tous ceux qui assistaient à la scène restèrent bouche bée en voyant Nie Er tomber à terre. Lorsqu’il revint à lui, il ressentit une vive douleur à son bras gauche. Pris de panique, il se libéra de l’emprise de Xiao YuAn et se retourna rapidement.

Le visage de Xiao YuAn arborait un léger sourire, mais en son for intérieur, il pensait : Le corps de l’Empereur du Royaume du Nord est vraiment trop faible ! Il ne peut même pas tordre un bras correctement ! Comprends-tu qu’il est normal de faire un peu d’exercice en dehors du lit de temps en temps ?!

Bien qu’il fût frustré, Nie Er n’osa pas se battre sérieusement contre l’Empereur. Il serra rapidement le poing et déclara : « Votre Majesté est vraiment habile en arts martiaux. Cet humble ne peut rivaliser, je dois reconnaître ma défaite. » Nie Er quitta rapidement l’arène, craignant de froisser l’Empereur.

Au final, l’affrontement ne fut pas aussi intéressant qu’il l’aurait espéré. Xiao YuAn se sentit embarrassé, mais ne laissa rien paraître. Il sauta hors de l’arène, et une main le retint fermement. Lorsqu’il leva la tête, il croisa le regard lumineux de Yan HeQing. En le contemplant, c’était comme si mille lumières dansaient dans ses pupilles. D’une voix douce, Yan HeQing lui dit : « Merci. »

Soudain, Xiao YuAn ne ressentit plus la moindre gêne.

L’arène de défi résonnait de bruits, car non loin de là, d’autres se battaient avec vigueur à grands coups de poing.

Xie Chungui se battait de toutes ses forces, mais il ne fit toujours pas le poids face à Li Wuding.

Quelqu’un murmura à voix basse : « Comment se fait-il que ces deux-là se battent si férocement ? »

« Soupir, tu ne sais pas ? »

« Que veux-tu dire ? »

« Le général Li a dit au plus jeune fils de la famille Xie que s’il parvenait à le battre, il ferait de lui son adjoint. »

« Le plus jeune fils de la famille Xie est exceptionnel, le général Li ne laisse rien au hasard. »

« Le général Li a cédé une fois, mais Xie Chungui s’est tellement fâché qu’il a refusé la victoire et a reconnu sa défaite à la place. Depuis, le général Li se bat contre lui de toutes ses forces. »

« Il s’avère que c’est ainsi. »

En d’autres termes, Xie Chungui avait déjà été vaincu.

À moitié agenouillé au sol, Xie Chungui serrait son poing avec force, manifestement déçu du résultat. Soudain, il sentit une main se poser sur sa tête. C’était Li Wuding, qui lui tapota doucement le crâne : « Il y a du progrès. »

Xie Chungui serra les dents et murmura : « Je suis toujours incapable de te vaincre. »

Li Wuding sourit : « Tu y parviendras un jour. »

Xie Chungui leva les yeux, son regard brûlait comme un brasier et son ton était ferme : « J’y arriverai, c’est certain. »

Li Wuding tendit la main et aida Xie Chungui à se relever. En le fixant, il souriait toujours : «Oui, j’attends que ce jour vienne. »

La compétition d’arts martiaux toucha lentement à sa fin. Le lendemain, après s’être retourné toute la nuit dans son lit, Xiao YuAn prit enfin sa décision : il confia la position de général à Li Wuding.

Tout d'abord, il ne souhaitait pas suivre le même chemin que dans le livre original. Deuxièmement, bien que Li Wuding risquât de trahir son pays, il restait un ami proche de l'ancien général Sun ; ce ne serait donc pas comme dans le récit d'origine, où il était rapporté que les soldats abusaient des gens ordinaires.

Après avoir reçu l’édit impérial, Li Wuding se jeta à genoux et demeura sans voix pendant un long moment avant de remercier l’Empereur.

*

Li Wuding devait organiser un banquet dans son manoir pour célébrer un tel événement. Cependant, craignant qu’une célébration ne soit déplacée en raison de la grave maladie du général Sun, il se contenta d’inviter quelques frères d’armes ayant combattu à ses côtés sur le champ de bataille. Il leur dit qu’il ne s’agissait que d’une petite beuverie pour détendre un peu l’atmosphère.

Bien qu’il n’eût jamais combattu côte à côte avec Li Wuding, Xie Chungui reçut tout de même une invitation.

Xie Chungui, qui assistait pour la première fois à un banquet de ce genre, y porta une grande attention. Il discuta solennellement du cadeau de félicitations avec sa mère et sa famille, puis prit une voiture jusqu’au manoir Li, vêtu de vêtements en brocart.

Bien que le général Li eût apporté de grandes contributions à la guerre et acquis un prestige impressionnant, son manoir demeurait très humble. Le jeune homme crut presque s’être trompé de direction.

Il n’y avait ni gardes du corps ni serviteurs, et un tableau représentant un dieu de la porte rouge était affiché devant la modeste porte en bois vermillon. Xie Chungui s’avança et frappa deux fois, mais constata alors que la porte n’était pas verrouillée. Après une légère hésitation, il la poussa et entra. Il découvrit une petite cour simple, une chaise en pierre, un cabanon en bois et des vignes près d’un puits.

Xie Chungui, encore étourdi, vit alors un homme sortir de la cuisine, d’où s’élevait un peu de fumée.

Li Wuding, tenant un poulet dans la main gauche et un canard dans la main droite, jeta un œil à la soie et au satin que portait Xie Chungui, aux cadeaux rares qu’il tenait, puis baissa les yeux vers ses propres vêtements grossiers : « Euh… c’est… c’est… de la soupe de canard mijoté ? »

Tout en parlant, il souleva le canard par le cou. L’animal, refusant son cruel destin, tenta de se débattre. Quelques plumes boueuses tombèrent lentement sur le drapé de soie perlé que Xie Chungui tenait.

Li Wuding dissimula silencieusement le canard derrière lui.

« Tu… tu… » balbutia Xie Chungui, si embarrassé qu’il se mit à employer un ton honorifique, « Est-ce que vous cuisinez vous-même ? »

Li Wuding acquiesça avec un sourire : « Je ne te l’ai pas dit plus tôt. Ce n’est pas un festin, juste un repas entre camarades. Tu t’es donné tant de peine, c’est moi qui ai manqué de tact. »

« C’est moi… c’est moi qui n’ai pas compris. » Xie Chungui baissa la tête, sa voix s’éteignant peu à peu. Soudain, quelqu’un poussa la porte et entra. C’était l’un des soldats, un grand barbu.

Sa voix était forte et pleine d’énergie. En franchissant la porte, il s’exclama : « Oooh !! Li Wuding ! Oups, je devrais t’appeler Grand Général Li maintenant, pas vrai ? Le vin est prêt ? Oups ! Qui est-ce ? Et pourquoi est-il si bien habillé ? Eh, mais c’est le plus jeune fils de la famille Xie, non ? Hahaha, tu viens demander la main d’une demoiselle ? Dommage, il n’y a ici que des vieux soldats usés ! »

Xie Chungui baissa la tête, incapable de répondre. Il semblait extrêmement gêné.

Li Wuding donna un coup d’épaule au soldat : « Quoi ? Tu ne supportes pas de voir un jeune homme bien mis ? »

« Toux ! Quel dommage pour lui ! Regardez le plus jeune fils de la famille Xie, comment il vient te féliciter, alors que toi, tu reçois tes invités habillé comme ça. » L’homme à la grande barbe et à l’aura imposante ne voulut pas se laisser faire. Il rit jusqu’à s’étouffer avec sa propre salive.

Li Wuding éclata de rire, puis chuchota à Xie Chungui : « Tu peux poser le cadeau dans la salle de l’aile, et si ça ne te dérange pas, tu peux aussi te changer avec mes vêtements. Attends juste qu’ils soient saouls. S’ils font du grabuge, tu sentiras le vin. »

Xie Chungui hocha la tête. « D’accord. »

Li Wuding éclata d’un rire franc, puis entra dans la cuisine, toujours avec le poulet et le canard en main.

 

--

L'auteur a quelque chose à dire-

Quant à la valeur de la force militaire du président, il a quelque chose à dire.

Président Xiao : Si je pouvais retrouver mon corps d'origine, ne mentionnez même pas Nie Er (NT : er veut aussi dire 2), Nie 3, 4, 5, 6 ou 7, j'oserais même combattre Yan-ge !

Yan HeQing : Hein ?

Xiao YuAn : Euh… rien, tu m'as mal entendu.

Yan HeQing : Autant essayer.

Xiao YuAn : E-essaie-le !! Eh-attends ! Pourquoi est-ce que tu me presses!

Yan HeQing : Essayons-le au lit.

Xiao YuAn : Yan-ge ! Réveille-toi! L'intrigue n'est pas encore arrivée à ce stade, pas encore!!!!

 

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

Créez votre propre site internet avec Webador