Neighbors- Chapitre 5 - Sais-tu ce que signifie "laisser entrer le loup dans la bergerie"

 

13.
Zhuang Nan n'avait qu'une légère fièvre, ce n'était pas aussi grave que Lin Wen l'avait imaginé. La raison pour laquelle il s'était effondré devant sa porte était due à un mois de travail intense, presque sans sommeil, en mode "bourreau du travail".

Travailler à ce point, au détriment de sa santé, ce n'était vraiment pas raisonnable.

Lin Wen ne put s'empêcher de parler à nouveau, sa voix empreinte de reproche : « Zhuang Nan, peu importe à quel point le travail est important, la santé passe avant tout. »

Quand il parlait, sa voix était toujours douce et légère, et même ses reproches ne semblaient pas offensants. Zhuang Nan eut l'impression de croquer dans une guimauve, une sensation à la fois douce et sucrée qui lui donna envie d'en reprendre encore et encore.

Alors, il sourit légèrement et accepta docilement les reproches de Lin Wen.

Lin Wen trouva les médicaments contre la fièvre qu'il avait à la maison, réfléchit un instant, puis se dirigea vers la cuisine pour préparer du porridge, afin que Zhuang Nan ait quelque chose dans l'estomac.

La pièce était remplie d'une atmosphère chaleureuse et agréable. Zhuang Nan, allongé sur le lit, faillit s'endormir paresseusement. Il se retourna et réalisa soudain que c'était l'endroit où Lin Wen dormait habituellement. Son cœur fut chatouillé par une plume, et un sourire qu'il ne remarqua même pas apparut sur ses lèvres. Il appela son supérieur pour prendre un congé.

Son supérieur, un vieil ami, fut surpris en recevant l'appel : « C'est bien toi, Zhuang Nan ? Où est passé le "gardien de Bouddha" (NT : allusion aux 4 grands rois protecteurs protégeant la loi de Bouddha et le monde) qui est venu travailler même après s'être cassé la jambe dans un accident l'année dernière ? »

« Arrête de déconner », répondit Zhuang Nan, trop fatigué pour discuter. « C'est un accident du travail, je vais me reposer quelques jours à la maison avant de revenir. »

« D'accord », répondit l'autre, simplement pour plaisanter. « Ton projet est terminé avec succès, tu as du temps libre. On fera une fête pour célébrer ça quand tu reviendras. »

Zhuang Nan répondit de manière évasive, raccrocha, se frotta les tempes douloureuses et sortit doucement de la chambre. L'odeur sucrée du porridge flottait dans la cuisine. Il suivit l'arôme et vit le jeune homme debout devant la cuisinière, calme et concentré.

Quand il leva la main, il fit tomber une cuillère par accident et se pencha rapidement pour la ramasser. Son pyjama n'était pas long, et en se penchant, une partie de sa taille mince et pâle fut exposée, comme si on pouvait l'entourer d'une seule main.

C'était presque aveuglant.

Zhuang Nan fut comme frappé par quelque chose, faillit retenir son souffle, et son regard resta fixé sur le dos du jeune homme. Son cœur battit rapidement, et une vague de chaleur monta en lui, le poussant à faire quelque chose de peut-être inapproprié, quelque chose qui pourrait ressembler à de l'ingratitude.

Lin Wen ne remarqua pas la présence de Zhuang Nan à la porte de la cuisine. Il se releva, retroussa ses manches, lava la cuillère et se tourna, ses contours doux et fluides, sa mâchoire étonnamment gracieuse.

Une fois la cuillère lavée, il remarqua enfin Zhuang Nan et devint nerveux, souriant timidement :
« Vous avez faim ? Le porridge sera bientôt prêt. »

Après une pause, il ajouta : « Vous êtes malade, il vaut mieux manger léger. »

Zhuang Nan hocha la tête, son regard insondable fixé sur les joues légèrement rosées de Lin Wen. Sa gorge se serra, et il eut envie de poser une question.

‘Lin Wen, sais-tu ce que signifie "laisser entrer le loup dans la bergerie" ?’

 

Traduction: Darkia1030

 

 

 

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