Evil star general - Chapitre 92 - Postface

 

Zhao Yelan aurait toujours Yan Mingting à ses côtés.

 

Quatre ans plus tard, à la jonction du printemps et de l'été, Zhao Xuan s'éteignit.

Bien que sa vie ait été sauvée après l'assassinat, la blessure était profonde, et il avait besoin de concoctions médicinales chaque jour pour maintenir sa santé.

Comme le prince héritier était jeune, Zhao Xuan devait continuer à être assidu en politique, se levant tôt le matin et ne se permettant aucun repos jusqu'à tard dans la nuit. Sa santé se détériora, et lorsqu'il tomba malade il y avait un mois de cela, toute médecine se révéla inefficace.

Allongé sur son lit de patient, Zhao Xuan n'oubliait toujours pas les affaires de l'État, convoquant chaque jour les ministres pour discuter des politiques bénéfiques au pays et au peuple, et mentionnant rarement ses propres affaires.

Il ne parlait que de temps en temps devant les personnes qui lui étaient proches.

Ce jour-là, Zhao Xuan demanda à Zhao Yelan et Yan Mingting de rester. Après avoir d'abord discuté des problèmes frontaliers avec Yan Mingting, il toussa bruyamment et esquissa un faible sourire : « Il n'est pas nécessaire d'être si triste. Tu as bloqué une flèche pour moi auparavant et m'as sauvé la vie, me permettant de vivre encore plusieurs années... peut-être est-ce mon destin, et j'aurais eu ce résultat tôt ou tard. »

Zhao Yelan fronça les sourcils.

« On dit qu'avant la mort, une personne repasse constamment sa vie dans sa tête. » Les coins de la bouche de Zhao Xuan se tordirent. « J'ai réfléchi longtemps, et j'ai constaté que ma mémoire n'est claire qu'après t'avoir connu. Je ne veux pas me souvenir des choses d'avant, elles sont toutes des souvenirs insupportables. Quant à ce qui s'est passé après, je préfère ne pas y penser de trop près. J'ai l'impression que je suis progressivement devenu accro à la lutte pour le pouvoir, et j'ai même failli perdre un ami qui m'accompagnait depuis de nombreuses années. »

Zhao Yelan détourna le visage. Yan Mingting s'approcha de lui, lui tira la tête contre sa poitrine et le tapota légèrement.

Zhao Xuan les regarda et sourit. Beaucoup de choses sont difficiles à discerner à travers le brouillard, et on ne les remarque qu'une fois sorti du jeu. Si ces deux personnes n'étaient pas en harmonie, ou si l'un d'eux avait un cœur rebelle, son pays replongerait dans le chaos.

À ce moment-là, Sun Muyun amena le prince héritier en visite. Le prince était mignon et intelligent, avec une personnalité plus stable que son âge, sans doute en raison des tempéraments de son père et du Grand Précepteur. Mais face à sa mère concubine et au Général, il devenait un peu espiègle et malicieux.

Zhao Xuan toucha la tête du prince héritier, sourit, et dit avec difficulté : « À partir de maintenant, cet enfant te sera confié. Je te prie de m'aider à veiller sur lui encore quelques années.»

Zhao Yelan le regarda et sembla comprendre ses intentions. Il dit : « C'est une affaire importante, il vaudrait mieux en discuter avec les autres ministres... »

« Pas la peine, j'ai pris ma décision. Ce serait une perte de temps de discuter avec eux, ils ne font que lorgner sur le trône. » Zhao Xuan toussa plusieurs fois. « Laisse tomber, je ne fais confiance qu'à toi maintenant. S'il s'avère être un bon à rien, tu devras lui donner une leçon pour moi. S'il n'est pas fait pour ça, tu pourras le remplacer si tu le souhaites, mais j'espère que tu pourras traiter cette mère et cet enfant avec bienveillance... »

Le lendemain, Zhao Xuan était en grande forme et fit une rare apparition à la cour du matin. Cette fois, il ne parla que de ses propres affaires et de rien d'autre, abordant le mausolée impérial et les spécifications pour les funérailles.

Cependant, à la fin, il annonça une décision qui choqua tout le monde.

— Zhao Yelan devait être promu Régent, agissant temporairement à la place du prince héritier pour gérer les affaires de l'État.

Ce geste déclencha sans aucun doute une énorme vague d'opinions publiques parmi la cour et le peuple.

Il y avait peu d'héritiers dans le harem. À part le prince héritier, il n'y avait que deux princesses, toutes deux issues de Sun Muyun. Après la mort de Zhao Xuan, le trône serait naturellement à la portée de ceux qui avaient des aspirations.

Maintenant, Zhao Yelan, qui ne faisait pas partie de la famille royale, était nommé Régent. Cela revenait à remettre le pays entre les mains d'une personne étrangère, sans oublier que Zhao Yelan n'était pas du genre à rester inactif. Qui pourrait recevoir un tel pouvoir sans en être tenté ?

Cependant, Zhao Xuan fit de son mieux pour résister à tous les arguments, et après avoir proclamé son décret impérial, il se rendit au harem et déjeuna avec Sun Muyun. Ensuite, il fit une sieste dans son lit cet après-midi-là, et ne se réveilla plus jamais.

Après les funérailles nationales, Zhao Yelan prit la place de Régent de manière ordonnée. Le prince héritier monta sur le trône, et un siège de haut rang fut placé à l'avant de la salle du trône, qui était celui de Zhao Yelan.

Tout le monde fut d'abord un peu décontenancé, regardant Zhao Yelan puis se regardant les uns les autres. Ce fut Yan Mingting qui parla le premier, demandant si le Régent pouvait organiser les soldats excédentaires de la capitale en Garde Impériale.

Kan Chuan demanda ensuite comment les postes vacants devaient être pourvus.

Voyant cela, les autres n'eurent d'autre choix que de s'adapter lentement.

Le plus à l'aise était Yan Mingting. D'ordinaire, venir à la cour du matin était la chose qu'il détestait le plus. Il se levait tôt et revenait juste à temps pour aller à l'Académie Impériale, donc ils ne pouvaient se voir que le soir.

Maintenant, c'était différent, ils pouvaient se lever tôt ensemble et rentrer ensemble.

Il fixa intensément la personne qui, en ce moment, était assise à l'avant de la salle. Son comportement était naturel et posé, tout à fait digne, et il restait calme face aux difficultés que lui posaient les autres. Il était vraiment difficile d'imaginer que, juste une demi-heure plus tôt, cet homme était encore allongé au lit, les yeux fermés pendant tout le processus de préparation, entièrement avec l'aide de Yan Mingting. Il ne voulait même pas marcher, restant paresseusement allongé sur lui et le réprimandant de ne pas le laisser dormir plus longtemps.

Que ce soit le Zhao Yelan capricieux et sans limites, ou le Zhao Yelan paresseux et coquet, seul lui, Yan Mingting, pouvait le voir.

Il fallut plus de trois mois à Zhao Yelan pour faire plier les ministres, et il demanda également à Yan Mingting d'envoyer des troupes pour effrayer les rois vassaux qui commençaient à bouger. Ainsi, il s'assit fermement sur son siège, et la cour retrouva son calme.

Cependant, il y avait des controverses parmi le public.

Des rumeurs provenant d'une source inconnue, disaient que Zhao Yelan avait des ambitions de loup et qu'il cajolait le petit empereur chaque jour afin de le remplacer sans avoir besoin d'un seul soldat !

Yan Mingting apprit la nouvelle dès que la rumeur se répandit. Après tout, il était maintenant plus libre que Zhao Yelan.

Il ne laissa pas la nouvelle atteindre les oreilles de Zhao Yelan, et ne croyait pas du tout que Zhao Yelan remplacerait le prince héritier, mais il y avait une chose qu'il gardait à l'esprit.

Le soir, après que les deux eurent terminé de se divertir, Yan Mingting tapota son doigt sur le nez de Zhao Yelan et se retint enfin assez pour demander : « Pourquoi Zhao Xuan t’a-t-il demandé d'être le Régent ? Ce n'est pas que sa famille royale n'a pas d'autres parents. Il a un cinquième frère cadet au sud, donc ça ne devrait pas être ton tour, non ? »

Zhao Yelan le regarda et dit : « Espèce de cerveau de cochon, peu importe à quel point les enfants d'autres clans de la famille royale sont éloignés, ils ont le même sang, et ce serait encore plus difficile de concourir pour le trône. S'il y avait une raison légitime, alors le pays laissé au petit empereur serait pris par d'autres. »

« Il n'avait pas peur que tu le prennes ? » dit Yan Mingting, avec amertume. « Ou bien se sentait-il coupable envers toi, et même si tu prenais le pays, cela ne lui importait pas ? »

« Pourquoi cela ne lui importerait-il pas, il réglait simplement ses affaires et faisait un pari. »

« Un pari sur le fait que tu aurais une conscience ? »

« Un pari sur notre relation, » dit Zhao Yelan. « Durant les quelques jours avant sa mort, sais-tu pourquoi il nous convoquait tous les deux de temps en temps ? »

Yan Mingting réfléchit : « Il était jaloux ? »

Zhao Yelan sourit avec résignation : « Il voulait s'assurer que notre relation durerait pour toujours. Ce n'est qu'ainsi qu'il pouvait être assuré de me confier temporairement le prince héritier et le pays, car tant que notre relation dure, nous n'aurons pas d'héritiers. »

Si Zhao Yelan voulait vraiment ce pays, à quoi cela servirait-il de le prendre pour quelques décennies seulement, quand il n'aurait personne pour prendre la relève quand il vieillirait ? S'il ne voulait que profiter du pouvoir pendant ces décennies intermédiaires, alors il pouvait en profiter en tant que Régent, sans avoir besoin d'être accusé de complot pour usurper le trône.

Et Zhao Xuan avait continuellement dit à Zhao Sui d'écouter Zhao Yelan pour le bien de la situation générale, afin que la relation entre eux puisse être harmonieuse et que Zhao Yelan puisse aider le petit empereur plus attentivement.

De plus, Zhao Xuan était suffisamment prévoyant pour donner à Zhao Yelan une plaque d'exemption de mort sans en informer tout le monde, afin que Zhao Sui ne se retourne pas contre lui lorsque ses ailes deviendraient plus fortes. Cette plaque pourrait lui sauver la vie, et cela pouvait également être considéré comme une manière de rembourser la gentillesse de Zhao Yelan envers la famille royale Zhao.

« Il était dévoué après être monté sur le trône et n'a vécu confortablement que quelques temps. » Zhao Yelan soupira et tourna la tête pour le regarder. Il constata qu'il semblait s'être débarrassé de ce genre de vie seulement après s'être marié. « C'est très bien maintenant, je ne veux pas m'inquiéter de ces choses comme lui... »

« En, nos vies devraient être un peu plus détendues. »

Yan Mingting le souleva et le mit au lit, l'enroulant bien dans une couverture et l'embrassant sur le front.

Le lendemain était un jour de repos. C'était encore le début du printemps, et le temps était un peu froid. Zhao Yelan traina jusqu'à midi avant d'être tiré du lit par Yan Mingting.

« J'ai entendu dire que le marché est très animé aujourd'hui, allons faire des courses ensemble. »

« Que pouvons-nous y faire ? »

« Tu as été très occupé récemment, et tu n'es pas sorti avec moi depuis longtemps, » dit Yan Mingting, plutôt tristement.

Zhao Yelan le regarda, et accepta à contrecœur.

Yan Mingting l'habilla chaudement, et après qu’ils aient déjeuné ensemble, l'emmena joyeusement dans les rues.

S'ils allaient dans les rues, autant y aller, mais pourquoi avait-il pris un panier ?

De plus, c'était accroché à l'avant-bras de Zhao Yelan.

« Qu'est-ce que c'est que ça ? » dit Zhao Yelan froidement.

« Nous allons acheter beaucoup de choses, alors j'ai apporté un panier pour les mettre dedans. » Yan Mingting ricana et le conduisit au marché le plus animé.

Lorsque les gens du peuple virent Zhao Yelan, leurs expressions étaient un peu étranges. Avec les rumeurs qui circulaient ces derniers jours, certains pensaient qu'il n'était peut-être pas une bonne personne, et maintenant ils le regardaient avec un peu de curiosité.

Zhao Yelan remarqua également que tout le monde le regardait en coin, mais pensa que ces gens trouvaient son acte de porter un panier étrange.

Puis les gens du peuple découvrirent que Zhao Yelan était entré sur le marché des légumes avec Yan Mingting, et après un moment, des poignées de légumes verts remplirent le panier, plus verts que le visage de Zhao Yelan.

« Tu es venu juste pour acheter ça ? » demanda Zhao Yelan.

Tout le monde vit que Zhao Yelan était sur le point de se mettre en colère, puis ils entendirent le Général rétorquer : « Oui, ah, je veux juste manger ça, alors achetons-en quelques-uns. »

Alors Zhao Yelan retint sa colère.

Vraiment obéissant, pensèrent les gens du peuple.

Peu de temps après, Yan Mingting fut attiré par un nid de poussins et s'accroupit pour les observer, disant avec un sourire heureux : « Choisis-en quelques-uns que tu aimes. »

« Qu'y a-t-il à choisir ? Ils finiront tous dans la marmite quand ils auront grandi, non ? » Zhao Yelan pouvait sentir l'odeur de loin, et couvrit son nez avec un mouchoir, lui jetant quelques regards. « Tu ne peux pas laisser les serviteurs les acheter ? »

Les spectateurs avaient l'impression que Zhao Yelan allait perdre son sang-froid. Il ressemblait à l'officiel sournois d'origine, ah, ne serait-il pas encore plus terrifiant maintenant qu'il était Régent ?

« Les achats des serviteurs étaient insatisfaisants, ne veux-tu pas les choisir toi-même ? » Yan Mingting lui fit signe de s'approcher. « Viens voir, ils sont très mignons. »

Zhao Yelan ne bougea pas.

Yan Mingting en prit un et s'approcha de lui : « Tu veux le caresser ? »

Zhao Yelan jeta un coup d'œil et trouva qu'il était effectivement bien plus mignon maintenant qu'un poulet adulte, alors il le toucha du bout des doigts avec une grimace.

Le poussin : « Piou piou ! »

« Dépêche-toi de finir les achats pour qu'on puisse partir. » Zhao Yelan voulait juste terminer rapidement.

« Alors, achetons-les tous. » Yan Mingting prit un panier de poussins et se tourna soudain vers lui : « As-tu apporté de l'argent ? »

« …… » Après que Zhao Yelan eut payé, l'odeur était vraiment insupportable, alors il quitta cet endroit en hâte.

Mais Yan Mingting traînait derrière, discutant avec les gens autour de lui avec désinvolture.

« Général, pourquoi êtes-vous venu acheter des légumes vous-même, ah ? »

« Parce qu'il voulait sortir avec moi. Je n'avais pas le choix, il est tellement collant. »

« Pourquoi le Seigneur Zhao ne marche-t-il pas avec vous ? »

« Il est pressé de rentrer pour manger…… et faire des pains à la vapeur. Les pains qu'il me prépare sont délicieuses. »

« Il sait faire des pains à la vapeur ? »

« Mn, il a appris spécialement pour moi ! »

« Vraiment ? Lequel de vous a généralement le statut le plus élevé à la maison ? »

« Bien sûr, c'est moi ! S'il est désobéissant, je vais…. » Yan Mingting agita son poing.

« Whoa ! Le Général est vraiment puissant ! »

Quelques jours plus tard, la nouvelle que Zhao Yelan et Yan Mingting étaient allés ensemble au marché aux légumes se répandit dans toutes les rues et ruelles. Comparé à l'incertitude concernant la prise de contrôle du pays, les gens étaient plus intéressés par les petites anecdotes du quotidien, et tout le monde en parlait de manière vivante et colorée.

Lorsque la nouvelle parvint aux oreilles de Zhao Yelan, elle était devenue ainsi :

On disait que Zhao Yelan se faisait battre tous les jours. Il devait réparer les tuiles du toit lorsqu'il y avait des fuites et aussi travailler dans la cuisine. Il servait son mari et était très obéissant, donc il n'osait jamais condamner les gens. Hé, le Général est vraiment puissant !

Il a appris cela de la bouche du petit empereur. Alors qu'il aidait ce dernier à examiner les mémoires, Zhao Sui l’appela d’une voix enfantine : « Taifu. » Zhao Sui était encore habitué à l'appeler par son titre de Grand Précepteur.

« Taifu, il commence à faire sombre. Si tu ne rentres pas, n’as-tu pas peur de te faire battre ? »

Zhao Yelan : « ? »

« Tu dois beaucoup travailler. Tu m’aides à gérer les affaires du gouvernement tous les jours, et tu dois aussi cuisiner quand tu rentres à la maison. » Après avoir dit cela, Zhao Sui ajouta avec une certaine détresse : « Si le Général te frappe vraiment, tu peux me le dire, et je t’aiderai à lui rendre la pareille ! »

Quand Yan Mingting revint de son travail dans la soirée, il vit l'expression froide de Zhao Yelan, et ce dernier lui demanda d'un ton interrogateur : « Où étais-tu ? »

« J-j-j-je suis allé boire un peu de vin avec le Ministre de la Guerre. » Yan Mingting prit l’initiative d’admettre sa faute : « Je suis désolé, la prochaine fois que je bois, je rentrerai tôt ! »

À peine eut-il fini de parler qu’il vit Zhao Yelan plisser légèrement les yeux et sortir un couteau court. Sentant que quelque chose n’allait pas, il se hâta de s'accroupir docilement, expliquant en détail : « C’était vraiment juste pour boire, que des hommes, pas une seule fille ! »

Zhao Yelan ricana et s'assit paresseusement au bord du lit, jouant avec la dague, les coins de ses yeux légèrement relevés : « Dis-moi, d’où viennent ces rumeurs ? »

Ah, ce n’était pas à propos de la boisson. Yan Mingting poussa un soupir de soulagement, mais n’osa pas se lever : « Elles, elles viennent de ma propre bouche. »

Zhao Yelan s'approcha de lui et le regarda avec une expression hautaine, ses yeux parcourant son visage en réfléchissant à la manière de le punir.

La gorge de Yan Mingting se serra. Lorsqu’il le regardait ainsi, il se sentait un peu distrait, et il tendit la main pour tirer cette personne sur ses genoux. « Madame, veuillez prendre la place d'honneur, vous n’avez pas besoin de vous lever tôt demain. »

« …… » Zhao Yelan leva les yeux. « Tu n’es pas autorisé à entrer dans mon lit pendant trois jours. »

« …… » Yan Mingting le souleva soudainement et le posa sur la table voisine, se penchant pour l’embrasser. « Alors, faisons-le ici. »

Plus tard, cette rumeur qui venait tout juste de se répandre parmi le peuple fut démentie par la vie quotidienne du manoir du Général. Les gens croyaient fermement que tant que Zhao Yelan était avec Yan Mingting, le Général Yan le contrôlerait et il ne causerait aucun problème.

Mais petit à petit, tout le monde découvrit que c’était Yan Mingting qui causait plus de problèmes. Quant à savoir qui était en charge dans cette famille, cela restait à débattre.

Mais cela, c’était pour plus tard.

D'après les archives historiques, la carrière officielle de Zhao Yelan pouvait être décrite comme tumultueuse. D’un simple inconnu jusqu’au poste de Régent, il assista l’Empereur en participant aux affaires d'État. Pendant la décennie où l'ancien empereur fut remplacé par le nouveau, le peuple vécut en paix et dans la prospérité. La cour recruta des talents, des digues, routes et canaux furent construits, les taxes furent réduites, et des voies commerciales furent ouvertes pour que toutes les nations puissent se rendre à la cour.

Dix ans plus tard, il démissionna de son poste de régent, et l'empereur Zhao Sui, qu'il avait personnellement formé, prit en main les rênes du pays. Ce dernier continua de suivre les politiques de son Grand Précepteur et mena la dynastie à son apogée.

Outre la carrière légendaire de Zhao Yelan en tant que fonctionnaire, l'aspect le plus discuté par les générations suivantes fut son histoire d'amour avec le général Yan Mingting.

Bien que les deux hommes, l'un civil et l'autre militaire, aient aidé à diriger le pays et à réprimer les rébellions, c'est leur mariage, issu d'un décret impérial, qui les amena à se connaître et à tomber amoureux, sans plus jamais se quitter. Leur histoire devint un récit exemplaire transmis de génération en génération.

Selon des récits non officiels, après la retraite de Zhao Yelan, il voyagea avec Yan Mingting à travers montagnes et rivières.

Il fut rapporté que quelqu'un les avait vus préparer du thé et des repas à la campagne, riant et plaisantant, manifestement très heureux ; il fut également observé qu'ils buvaient du bon vin et savouraient des mets délicats dans de hauts salons de thé, partageant leurs expériences du monde.

Quelle que soit la version de l'histoire, le temps passait constamment, et les lieux changeaient inlassablement.

Dans cette longue vie, il était vraiment difficile de trouver un ami intime et compréhensif.

La seule constante était que Zhao Yelan aurait toujours Yan Mingting à ses côtés.

 

Traducteur : Darkia1030