MISVIL - Chapitre 74 – Le papillon de la vengeance

 

« C’est un papillon né dans les flammes et la douleur. »



Song Qingshi s’était plongé frénétiquement dans la recherche sur les papillons de la peste noire. Chaque jour, il travaillait jusqu’au cœur de la nuit avant de regagner sa chambre, ne dormant qu’une ou deux heures. Yue Wuhuan, inquiet des douleurs persistantes de son âme naissante, avait temporairement mis de côté ses propres affaires pour se consacrer entièrement aux préparatifs demandés : confection de marionnettes toxiques, élaboration de poisons puissants, et organisation méticuleuse de tout ce qui concernerait la période de clôture en isolement.

Ils avaient ainsi passé plusieurs jours dans une frénésie de travail.

Yue Wuhuan finit par recevoir la robe magique Lingyin Biyueyi modifiée en urgence par le Pavillon de la Technique céleste, et alla la remettre à Song Qingshi.

Cette robe magique de haut niveau avait coûté la somme astronomique de 1,8 million de pierres spirituelles de qualité supérieure. Tissée à partir de fil de ver doré et de soie d’araignée lunaire, elle résistait au feu comme à l’eau, était impénétrable aux armes et possédait une fonction d’invisibilité. De nombreuses formations défensives et trésors y avaient également été ajoutés. Elle était, en plus, très élégante : une gaze glacée à travers laquelle ondulaient des fils d’or — son seul défaut était son prix.

Song Qingshi la passa aussitôt, s’entraîna à en maîtriser toutes les fonctions, et en fut extrêmement satisfait.

Il rangea aussi dans sa bourse magique les marionnettes toxiques et papillons de la peste noire que Yue Wuhuan avait créés, puis, après une longue hésitation, demanda : « Y a-t-il des nouvelles de Xilin ? »

Ces derniers temps, il avait volontairement évité de poser des questions sur le monde extérieur, afin de ne pas raviver les émotions de Yue Wuhuan. Mais certaines choses, tout le monde les savait — elles devaient être affrontées. Yue Wuhuan avait blessé An Long et dévoilé sa nature de semi-démon ; il fallait se méfier de la réaction des fous de la Secte des Dix-Mille insetes.

Yue Wuhuan répondit : « L’identité de semi-démon d’An Long a été révélée. Il n’est toujours pas retourné à Xilin. La Secte des Dix-Mille insectes l’a démis de sa fonction de chef de secte, et c’est désormais le chaos. Les anciens se sont divisés en plusieurs factions et s’entretuent. »

Lors de son départ, An Long n’avait plus pu contenir le sang démoniaque en lui, et son véritable visage avait été dévoilé.

Le monde de la cultivation, indigné, avait émis un avis de traque et de mise à mort. Mais personne ne parvenait à localiser sa trace.

Sans en parler à Song Qingshi, Yue Wuhuan, inquiet, avait lancé une prime anonyme d’un million à travers le Pavillon de la Pluie Nocturne et d’autres organisations d’assassins, pour solliciter les meilleurs experts capables d’ôter la vie d'An Long.

D’un ancien de l’Âme naissante autrefois intouchable, An Long était devenu un chien dans l’eau traqué de tous. Privé de ses ressources et de la puissance de Xilin, il représentait désormais une menace bien moindre pour la Vallée de la Médecine. Même s’il vivait encore, les formations toxiques et pièges installés par Yue Wuhuan, combinés aux flammes spectrales de Song Qingshi, suffiraient à empêcher toute intrusion. Et dans le pire des cas, ils avaient prévu une voie de fuite sûre.

Yue Wuhuan ajouta, après réflexion : « Xilin est dans un chaos tel que les renseignements se sont interrompus récemment. »

Song Qingshi demanda aussitôt : « Depuis quand ? »

Yue Wuhuan répondit : « Huit jours. »

Song Qingshi s’interrompit un bref instant, puis sourit comme si de rien n’était : « Continue à surveiller les informations. Je retourne au laboratoire. »

Yue Wuhuan, en le regardant s’éloigner, ressentit une inquiétude sourde.

*

Des éclairs zébrèrent le ciel, grondants de rage. Une pluie torrentielle était sur le point de tomber.

Song Qingshi venait d’achever la préparation de sa dernière boîte de culture. Il se posta devant la fenêtre, contempla le ciel sombre et menaçant, et tendit la paume. De fines lueurs dorées se mirent à y scintiller : c’était la lumière dorée du mérite, obtenue en déchirant ces rouleaux. Faible en quantité, elle s’était néanmoins parfaitement fusionnée à son âme, comme une partie de lui-même. C’était cette lumière qui lui avait permis de voir le phénix… et de percevoir en secret une parcelle du destin.

Un scientifique a besoin de raison. De preuves.

Cela faisait plusieurs jours qu’il réfléchissait. Il doutait encore de certaines choses : la véritable identité de son maître, la mission mystérieuse du système, le sens dissimulé derrière les secrets célestes, la fin inévitable…

Mais une chose était certaine : Yue Wuhuan était bien le phénix du rêve. Toutes les coïncidences autour de lui n’en étaient pas réellement. Pour une raison inconnue, le Ciel lui vouait de la haine, incapable pourtant de le tuer directement. Alors il avait modifié la difficulté de ses épreuves célestes, manipulé son destin, détruit son bonheur… Il voulait qu’il tombe, tel un cerf-volant en forme de phénix, dont les plumes souillées l’empêcheraient de voler, le poussant à sombrer dans le désespoir, à devenir fou, puis à marcher de lui-même vers sa destruction.

Le temps pressait. Chaque jour, il sentait une menace invisible se rapprocher.

Mais il ne pouvait rien dire, sous peine d’être perçu par le Ciel, qui le tuerait sur-le-champ, puis modifierait le fil du destin pour faire tomber la tragédie plus tôt encore.

Les recherches sur les papillons de la peste noire, les indices de la Vigne de Sang… Il semait discrètement, graine après graine…

Il devait tout sacrifier pour obtenir un peu d’espoir dans le futur.

Quand il avait appris que les renseignements de Xilin s’étaient interrompus, il avait aussitôt compris : la lame du destin s’apprêtait à tomber.

*

La Secte des Dix-Mille insectes n’était plus que pourriture et cadavres ensanglantés. Les insectes et bêtes empoisonnées avaient échappé à tout contrôle et erraient partout.

Dans un tas de cadavres rampait un semi-démon hideux, couvert d’écailles noires. Des épines sanglantes hérissaient son dos, et sa longue queue de scorpion arrachait frénétiquement les morceaux de chair. Il n’avait plus ni raison, ni émotion — seul le carnage pouvait apaiser sa douleur et ses désirs.

Haletant, hurlant, il se débattait comme un fou. Puis, lorsque tout fut détruit, l’un de ses yeux se dégagea peu à peu du sang : il retrouvait un fragment de conscience humaine, et prit soudain conscience de l’horreur de ses actes. Il voulut résister, mais une voix continuait de résonner dans son esprit, le traînant vers un tourbillon de plus en plus profond de sang et de folie.

« Son cœur d’absence d’émotions est détruit. »

« Il est sur le point de devenir son compagnon taoïste. »

« Ce cœur que tu n’as jamais pu gagner, cette personne que tu n’as jamais pu avoir, tout appartient désormais à quelqu’un d’autre. »

« Le statut, la dignité, l’amour… Tu n’as plus rien. »

« Détruis tout. Rase tout ce qui t’a fait souffrir. »

« … »

« Tais-toi ! La Voie de l’absence d’émotions ne peut être détruite ! » An Long s’agrippait désespérément la tête, cherchant à arracher cette voix infernale de son crâne. « Tu n’es pas mon hallucination ! Toutes ces choses que tu dis… je ne veux pas les savoir ! »

Cette voix cauchemardesque s’accrochait à lui comme une peste incurable, décrivant chaque jour en détail les événements de la Vallée de la Médecine : les mots doux qu’il ne voulait pas entendre, les démonstrations d’affection qui attisaient sa soif de sang. Tout le faisait souffrir, tout l’empoisonnait, jusqu’à ce que son esprit bascule définitivement dans la folie.

Les émotions de destruction et de meurtre devinrent si violentes qu’elles dépassèrent les limites du gu de blocage des émotions, qui finit par être brisé.

Le gu mourut, et les effets inversés des émotions se retournèrent contre lui.

Toutes les émotions autrefois absorbées par le gu revinrent comme une marée, déchirant la seule faille de son cœur, l’élargissant sans fin, et stimulant sans relâche son sang démoniaque. Il perdit totalement le contrôle, n’était plus lui-même. Chacun de ceux qui le voyaient ne manifestait plus que peur et dégoût, le traitant de « monstre ». Ce mot le rendait encore plus furieux, plus fou… jusqu’à ce que le sang démoniaque prenne entièrement le dessus et efface sa conscience humaine.

Lorsqu’il reprit ses esprits, ses mains étaient couvertes de sang, et il n’y avait plus un seul vivant devant lui.

« Je ne suis pas un monstre. »

Son corps devenait de plus en plus terrifiant, sa lucidité s’effaçait, et ses moments de clarté se faisaient de plus en plus rares. Cette étrange voix qui se prétendait être le destin continuait d’arracher les émotions humaines qui subsistaient en lui, essayant de le faire sombrer dans la noirceur, de le transformer en monstre, en un pion entièrement sous contrôle.

Il n’avait nulle part où fuir…

« Tu n’as pas besoin de pitié, pas besoin de sentiments. Tu es né pour tuer. Le champ de bataille et le sang sont ce que tu préfères. »

« Tu sais quelle est la seule manière de te libérer de la souffrance. »

« Vas-y, tue-les. Détruis la racine de ton démon intérieur. »

« Vas-y. Tel est ton destin. »

*

La nuit était bien avancée. Yue Wuhuan, dans son laboratoire privé, fabriquait des marionnettes empoisonnées. Il voulait tenter d’en améliorer la conception, y installer davantage de pièges mortels, faire de ces marionnettes les armes les plus effrayantes du monde de la cultivation, transformer la Vallée de la Médecine en une terre interdite que nul n’oserait approcher. Plus il y pensait, plus il trouvait cela intéressant, l’inspiration jaillissait sans fin…

Soudain, la porte du laboratoire s’ouvrit à la volée.

Song Qingshi entra en trombe, tout excité : « Wuhuan, j’ai réussi ! »

Yue Wuhuan demanda en souriant : « Le papillon de la peste noire ? »

Song Qingshi lui tendit une boîte de culture en cristal. À l’intérieur reposait tranquillement une chrysalide rouge, semblable à une petite flamme, dégageant une légère sensation de chaleur.

Les chrysalides du papillon de la peste noire étaient censées être noires.

Yue Wuhuan prit la petite flamme dans sa boîte de cristal et s’exclama : « Sa métamorphose est vraiment magnifique. »

« Une fois libéré, il deviendra un papillon rouge semblable au feu. Il peut soit répandre ses écailles paralysantes et mortelles de façon indiscriminée, soit attaquer les êtres marqués. En cas d’attaque directe, il injecte tout son poison dans le sang, contrôle instantanément le système nerveux et se diffuse dans tout le corps. Je suis certain que son efficacité est huit fois supérieure à celle d’avant. Selon mes calculs, il devrait fonctionner sur la plupart des cultivateurs au stade de la division de l’esprit. Dommage qu’on n’ait pas de cobaye. » Song Qingshi sourit avec regret. « On ne peut tout de même pas capturer un tel cultivateur juste pour tester le poison. »

Yue Wuhuan répondit en riant : « On finira bien par en trouver un. Mais j’ai l’impression qu’on ne peut plus vraiment l’appeler papillon de la peste noire. Changeons son nom, pour le distinguer de l’ancien. »

« Il s’appellera Renaissance. » dit Song Qingshi rapidement, le regard fixé sur lui. « Ce papillon est né du feu et de la douleur. Tu peux l’utiliser pour tuer tout ce qui t’a blessé, peu importe ce que c’est… »

« Renaissance ? » Yue Wuhuan répéta ce mot à voix basse, en le savourant. Il l’aimait beaucoup. Il voulait que ce papillon de vengeance brûle tous ces êtres vils et méprisables. «Tout détruire, pour pouvoir renaître. »

Dernièrement, il essayait de verbaliser ses pensées les plus intimes, pour évaluer leur niveau de pathologie. Heureusement, Song Qingshi validait ou tolérait la plupart de ses idées, y compris son fort besoin de contrôle affectif, ses désirs et sa folie au lit, considérés comme de simples préférences personnelles, non comme des perversions.

Cela avait soulagé son cœur d’un immense poids.

Song Qingshi lui proposa d’ajuster sa vision des choses. « Tout le monde ne mérite pas de mourir. Je veux que tu traces une ligne dans ton cœur, les critères te reviennent, mais une fois fixés, ne les change plus à ta guise. »

Yue Wuhuan ne comprenait pas très bien.

Song Qingshi lui demanda : « Qing Luan mérite-t-elle la mort ? Minghong ? Niannian ? L’Immortel Yan Yuan ? La fille du clan Lan qui lit des romans ? Et l’Immortel Ye Lin qui a vu les carnets de dessins, doit-il mourir ? »

Yue Wuhuan était très tiraillé. Il pensait que beaucoup avaient fait quelque chose de répréhensible, mais il ne savait pas s’ils méritaient la mort. En tout cas, Song Qingshi ne semblait pas vouloir qu’ils meurent… ou bien il ne le pouvait pas ?

Song Qingshi le supplia : « La Vallée de la Médecine étudie des pilules et des techniques médicales… Si tu tues tout le monde, à qui serviront ces recherches ? »

Yue Wuhuan ne put s’empêcher de rire. «Tu deviens de plus en plus doué pour plaisanter. Je ne fais que réfléchir. Je ne pourrais jamais tuer tous les gens du monde. »

Song Qingshi insista : « Promets-moi que, même au milieu d’une montagne de cadavres et d’un océan de sang, tu garderas une part de tolérance, pour que ceux qui ne méritent pas la mort puissent survivre… et peut-être changer ce monde… »

Il ne finit pas sa phrase, sans qu’on sache pourquoi.

Yue Wuhuan répondit simplement : « D’accord, comme tu veux. »

Song Qingshi sembla très heureux, et le rejoignit pour faire des choses encore plus réjouissantes.

Aujourd’hui, en regardant le papillon rouge nommé Renaissance dans sa main, Yue Wuhuan comprit que Song Qingshi était sérieux. Il approuvait son désir de vengeance, il voulait qu’il tue les méchants, qu’il détruise les horreurs du monde. Cela réchauffa son cœur.

Mais ces choses ne pouvaient pas être précipitées. Il fallait d’abord attendre que le noyau de l’âme naissante de Song Qingshi soit reconstruit, que lui-même dépasse ses blocages méridiens et forme enfin son propre noyau doré. Ensuite, ils pourraient tout planifier lentement, éliminer ces êtres répugnants un par un.

Song Qingshi dit en souriant : « C’est le tout premier papillon Renaissance que j’ai créé. J’espère qu’il pourra te protéger… et te permettre d’éviter tous les dangers. »

Yue Wuhuan demanda : « Et toi ? »

Song Qingshi tapota la belle robe magique qu’il portait : « J’ai ça. »

Soudain, un oiseau messager arriva, portant une lettre de l’Immortel Ye Lin. Song Qingshi l’ouvrit, jeta un œil, et son expression devint grave. Il tendit la lettre à Yue Wuhuan : « La fleur de l’enfer va éclore. J’ai besoin de cet ingrédient. »

La Vallée de la Médecine achetait toutes sortes d’ingrédients médicinaux depuis longtemps, avec une excellente réputation. Le Pavillon de la Pluie Nocturne lui vendait directement ce genre d’informations.

La Fleur de l’Enfer n’éclosait qu’une fois tous les cinquante ans, dans le domaine secret des ombres. Elle ne durait que deux heures avant de faner, et devait être récoltée sur place pour être transformée. Toutefois, l’entrée de ce domaine était protégée par une barrière : seuls les cultivateurs ayant atteint le stade du noyau doré pouvaient y entrer. Il n’y avait pas beaucoup de cultivateurs de ce niveau, donc les risques de concurrence étaient faibles.

Yue Wuhuan se rappelait que les pilules créées à partir de cette fleur avaient été très efficaces pour soigner les blessures de l’âme de Song Qingshi. Il devrait donc le soutenir dans cette cueillette. Pourtant, comme il ne pouvait pas entrer lui-même dans le domaine secret, l’idée que Song Qingshi doive s’éloigner le rendait nerveux. Il craignait sans cesse de perdre ce bonheur si difficilement gagné.

Song Qingshi déclara calmement : « Wuhuan, je reviendrai. »

Sa voix était ferme, emplie d’un réconfort infini.

Yue Wuhuan demanda doucement : « Est-ce que… vouloir t’enfermer, c’est maladif ? »

Song Qingshi ne répondit pas.

Yue Wuhuan comprit, ferma les yeux, contrôlant sa respiration et ses émotions : « Vas-y. »

« Fais-moi confiance, » Song Qingshi se hissa sur la pointe des pieds et l’embrassa sur les lèvres, promettant avec sérieux : « Peu importe ce qui arrivera, je reviendrai. Attends-moi. Attends que je revienne pour devenir compagnons taoïstes. »

Yue Wuhuan acquiesça doucement : « D’accord. »

Song Qingshi le lui rappela : « Wuhuan, après mon départ, tu dois continuer tes recherches. Peu importe la difficulté, tu dois chercher la bonne réponse. »

Yue Wuhuan sentit qu’il insistait sur quelque chose : « La bonne réponse ? »

Song Qingshi joua en souriant avec sa liane de sang.

L’âme naissante dans son dantian était bien maîtrisée par les médicaments, il lui restait encore un peu de force.

Il devait profiter du temps qu’il lui restait pour organiser les dernières étapes de son destin.

*

Le domaine secret des ombres n’était que ténèbres, seules les lucioles de la forêt apportaient un peu de lumière.

An Long leva la tête et regarda le jeune homme en blanc perché dans l’arbre. Il luttait pour résister à la voix meurtrière qui hurlait dans sa tête, et demanda douloureusement : «Pourquoi es-tu venu ? »

Ces derniers jours, il oscillait sans cesse entre lucidité et perte de contrôle. Finalement, sa part démoniaque prit le dessus. Il captura la femme et la fille de l’Immortel Ye Lin, le força à écrire cette lettre afin de piéger Song Qingshi.

Lorsqu’il retrouva ses esprits, il se rendit compte que l’Immortel Ye Lin avait laissé un indice dans la lettre. La dernière floraison de la fleur de l’enfer datait d’il y a quarante-huit ans ; Song Qingshi ne pouvait pas se tromper sur ce genre de détail. Il comprendrait forcément qu’il s’agissait d’un piège.

An Long avait délibérément ignoré cette faille.

Dans son esprit, la voix hurlait toujours, cherchant à reprendre le contrôle de son corps pour faire ressurgir les tragédies du passé.

Il ne savait pas combien de temps il pourrait encore résister.

« Espèce d’idiot ! Tu veux encore mourir ?! » Les écailles sur le corps d’An Long apparaissaient et disparaissaient, les griffes au bout de ses doigts s’allongeaient et se rétractaient sans arrêt. Il voulait tuer la source de sa souffrance, cette envie le dévorait. Il hurla : « Dégage ! Ne viens plus jamais devant moi ! »

Song Qingshi le regarda calmement, sans aucune expression sur le visage : « Nous ne sommes plus amis, donc je n’ai pas besoin d’épargner.

« Cette fois, je suis venu pour te tuer. »

 

Traduction: Darkia1030

 

 

 

 

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