KOD -Chapitre 19 - Présentations

 

Admiration

 

« Ne pensez pas pouvoir me tromper ! Quel monde derrière la porte, vous êtes en train de faire une émission ou vous essayez d'escroquer de l'argent ? » Le homme en colère était un homme d'une quarantaine ou cinquantaine d'années, vêtu de façon luxueuse. Rien qu'en regardant la montre Patek Philippe (NT : ces montres valent entre 40000 et 200 000 euros en moyenne) à son poignet, on pouvait voir qu'il avait une grande fortune. Mais peut-être parce qu'il était né dans la richesse, il ne pouvait tout simplement pas accepter une situation aussi incompréhensible.

« Je ne croirai absolument pas cela. Je vais partir immédiatement. » Dit l'homme, « Ne pensez pas pouvoir m'arrêter ! »

À côté de l'homme se tenait une jeune femme mince qui pleurait tristement, visiblement effrayée par la situation. Les autres personnes autour avaient des expressions soit confuses, soit indifférentes. Un autre jeune homme dit avec un ton sarcastique : « Si tu veux partir, pars donc, comme si quelqu'un allait t'arrêter. »

L'homme mûr ricana froidement et tourna vraiment les talons pour quitter la maison.

À l’exception de ce bâtiment isolé, tous les autres édifices étaient enveloppés dans l’obscurité, comme si un épais brouillard recouvrait tout le monde. L'homme mûr avait du courage pour entrer tête baissée dans le brouillard, et juste au moment où Lin Qiushi allait se lamenter sur le tempérament de cet homme, il entendit un cri désespéré provenant du brouillard moins d'une minute après.

Ensuite, une silhouette titubante émergea du brouillard. La silhouette était couverte de sang, rendant son apparence difficile à discerner ; on pouvait seulement juger à partir de sa taille et de sa corpulence qu’il s'agissait de l’homme qui était entré dans le brouillard plus tôt.

« C’est plutôt de la chance. » Dit une grande femme élégante dans la foule, d'un ton indifférent, « Il n'est même pas mort. »

Lin Qiushi dirigea son regard vers cette femme. Elle était très grande, avec de longs cheveux noirs soyeux légèrement ondulés, un visage délicat aux traits raffinés et une expression froide. Comme elle était au milieu de la foule, Lin Qiushi ne l’avait pas bien vue jusqu'à ce qu'elle fasse quelques pas en avant. Il remarqua alors qu’elle portait exactement les mêmes vêtements que Ruan Nanzhu avant d'entrer dans la porte.

Oh mon dieu—Lin Qiushi comprit immédiatement ce qui se passait. Il jura mentalement plusieurs fois, tout en conservant une expression de confusion et d’impuissance sur son visage.

« Mais où sommes-nous ? » La jeune fille qui pleurait continua à pleurer plus fort en voyant cela, « J’ai si peur… »

« Le monde des portes. » répondit Ruan Nanzhu sous son déguisement « Je m'appelle Zhu Meng, c'est la deuxième fois que je viens ici. Et vous ? »

« Je suis Yu Linlin. » Lin Qiushi inventa un nom au hasard, « C'est aussi la deuxième fois. »

« Oh. » Ruan Nanzhu hocha la tête, disant d'une manière douce, « Ne pleure plus, bien que cet endroit soit effrayant, on peut en sortir vivant. Quel est ton prénom ? »

La jeune fille sanglotait : « Je m'appelle Xu Xiaocheng. » Elle avait probablement commencé à pleurer dès qu'elle était entrée, ses yeux étaient maintenant rouges et enflés, « Cet endroit est si effrayant. »

Les autres se présentèrent également, faisant un total de sept personnes en comptant l'homme d'âge moyen parti à l'extérieur, dont trois étaient des débutants. Xu Xiaocheng et un autre jeune homme étaient là pour la première fois. Xu Xiaocheng pleurait, tandis que l’autre jeune homme avait le visage pâle, semblant sur le point de s'évanouir à tout moment.

Ruan Nanzhu joua naturellement un rôle de leader dans le groupe. Comme avec l'ancien Xiong Qi, elle donna une explication simple de ce qu'ils devaient faire et proposa ensuite d'entrer dans le bâtiment pour évaluer la situation.

« Et lui ? » Outre les autres, il y avait aussi un autre homme et une femme. ; la fille était une jeune femme au visage ordinaire nommée Tang Yaoyao, qui se présenta en disant que c'était la troisième fois qu'elle entrait ici. Elle désigna le homme d'âge moyen qui faisait actuellement une triste figure après que sa tentative de plan d'évasion ait mal tourné alors qu’il était revenu en courant. «Ne va-t-on pas s’occuper de lui ? »

Ruan Nanzhu jeta un coup d’œil au homme d’âge moyen et répondit avec indifférence : « Je ne m’en occupe pas. Si tu veux t’en occuper, fais-le. »

« D'accord, alors nous ne nous en occuperons pas. » acquiesça Tang Yaoyao.

Le homme d’âge moyen, haletant, voyant que tout le monde allait partir, se hâta de les suivre. Son regard était empreint de terreur, on ne savait pas quelles choses épouvantables il avait vu dans le brouillard épais et sombre.

Le bâtiment était un vieil immeuble avec un ascenseur en très mauvais état. Cet ascenseur ne pouvait transporter que cinq personnes à la fois, ce qui signifiait qu'il fallait se diviser en deux groupes. Tout le monde voulait accompagner Ruan Nanzhu, l’expert, ils ont poussé et bousculé, essayant d'entrer, pour se retrouver bloqués devant les portes de l'ascenseur.

Voyant cela, Ruan Nanzhu proposa d'une voix calme : « Que diriez-vous de ceci ? Je vais d'abord monter avec quelques personnes expérimentées pour évaluer la situation, et vous attendrez en bas. Je redescendrai ensuite pour vous chercher. »

« D'accord. » Xu Xiaocheng, qui avait cessé de pleurer, le regarda avec des yeux pleins d'angoisse. « G rande sœur, tu dois absolument revenir, j'ai tellement peur. »

« Oui, je reviendrai. » promit Ruan Nanzhu.

Ainsi un total de quatre personnes, Lin Qiushi, Ruan Nanzhu et les deux autres personnes expérimentées montèrent ensemble dans l'ascenseur.

L'ascenseur semblait vraiment hors d’usage, avec des graffitis éparpillés partout autour, des publicités, des insultes et mots vulgaires et des dessins étranges au sens inconnu.

Les boutons de l'ascenseur allaient de un à quatorze, et Ruan Nanzhu Ruan Nanzhu appuya naturellement sur les boutons dans l'ordre, un par un. Il découvrit vite que seul le bouton pour le quatorzième étage était fonctionnel, les boutons des étages un à treize ne répondaient pas.

« On dirait que nous ne pouvons aller qu'au quatorzième étage, » annonça Ruan Nanzhu. «Allons-y. »

Lin Qiushi hocha la tête.

Selon Ruan Nanzhu, la difficulté de ce monde de porte ne devait pas être élevée, mais il avait mentionné qu'il avait pris un emploi sans expliquer ce que ce travail impliquait exactement.

L'ascenseur monta lentement, avec des grincements.

Les quatre personnes restèrent silencieuses, leurs expressions sérieuses. Lorsque les portes de l'ascenseur s’ouvrirent, Lin Qiushi eut le réflexe de reculer, craignant que quelque chose n'apparaisse à la porte. Mais il ne vit rien. Devant lui se trouvait un vieux couloir avec à son extrémité une porte à demi-ouverte, par laquelle on entendait le bruit d'une télévision ; les habitants de cet appartement semblaient regarder une émission.

Ruan Nanzhu, l'air toujours aussi calme, se dirigea directement vers la porte et frappa.

« Vous êtes là, » répondit une femme d'âge moyen qui apparut derrière la porte. Elle portait un tablier et semblait occupée à préparer un repas. En voyant les quatre personnes à l’extérieur, elle sourit. « Entrez. »

Ruan Nanzhu fit un pas en avant et entra dans la maison.

Lin Qiushi et Tang Yaoyao le suivirent à l'intérieur.

C’était un vieil appartement, avec trois chambres et deux salons, et il semblait assez spacieux. Bien que l’appartement ait l’air ancien, on pouvait voir qu’il avait été soigneusement nettoyé, même les endroits les plus difficiles d'accès ne montraient pas la moindre trace de poussière.

Lin Qiushi se rendit au centre du salon et aperçut la vieille télévision qui faisait du bruit. La télévision diffusait un dessin animé, avec des bruits assez gênants.

Mais ce qui attira l’attention de Lin Qiushi n’était pas la télévision, mais les trois jeunes filles assises sur le canapé devant la télévision.

Elles avaient exactement le même visage. En plus de leur apparence identique, leurs vêtements et coiffures étaient également les mêmes. En voyant les quatre étrangers, elles ne bougèrent que légèrement les yeux, semblant complètement indifférentes à leur présence.

« Ce sont mes filles, » dit la femme d’âge moyen. « Merci d’être venus pour leur fête d’anniversaire qui aura lieu dans sept jours. »

Avec l’expérience de sa précédente visite, Lin Qiushi comprit immédiatement le point essentiel de ce que la femme disait : l’objectif de leur venue à cette porte semblait être de participer à l’anniversaire dans sept jours.

Sachant cela, Lin Qiushi se détendit un peu. Participer à un anniversaire était certainement préférable à devoir faire face à des cercueils.

Après avoir terminé de parler, la femme dit qu’elle devait préparer le repas, leur donna quelques clés et leur expliqua que les pièces voisines étaient disponibles pour eux.

Ruan Nanzhu rangea les clés dans sa poche, leur demandant d’attendre un moment à l’étage pendant qu’il allait chercher le reste des recrues en bas.

Lin Qiushi et Tang Yaoyao acquiescèrent et regardèrent Ruan Nanzhu retourner à l’ascenseur.

« C'est la deuxième fois que tu entres dans une porte ? » demanda Tang Yaoyao.

Lin Qiushi hocha la tête, observant les triplées dans la maison et se souvenant des trois sœurs dans l’histoire de l’Oiseau de Fischer.

Voyant que Lin Qiushi semblait perdu dans ses pensées, Tang Yaoyao cessa rapidement de parler et se mit à regarder la télévision en silence.

Quelques minutes plus tard, Ruan Nanzhu revint avec les autres nouveaux arrivants, dont l’homme d’âge moyen couvert de sang.

Probablement en raison du traumatisme subi dans le brouillard, le homme paraissait désormais complètement désemparé. Le sang sur son visage avait séché et s’était transformé en une couleur noire peu agréable,, un spectacle désagréable qui faisait retourner l'estomac des gens.

« Les conditions sont maintenant en place, » annonça Ruan Nanzhu. « Vous devez passer sept jours ici et assister à l’anniversaire des trois triplées. » Il montra les clés que la femme lui avait données. « Voici quatre clés pour quatre chambres. Vous pouvez choisir ce qui vous convient. »

« Ne pouvons-nous pas rester ensemble ? » demanda Xu Xiaocheng. Bien que ses larmes aient cessé, elle tremblait encore. « Si nous sommes nombreux, nous n’aurons pas à avoir peur. »

Ruan Nanzhu la regarda sans dire un mot, prit une clé et se dirigea vers la chambre la plus proche, inséra la clé dans la serrure.

Avec un léger grincement, la porte s’ouvrit devant eux.

« Pourquoi cette pièce est-elle comme ça ? » Xu Xiaocheng fut très surprise en voyant l’état de la pièce à l’arrière. La pièce n’était pas du tout comme elle l’imaginait ; c’était simplement une petite pièce unique, avec une seule porte et une fenêtre, et au centre se trouvait un lit en bois. À première vue, cela ressemblait presque à un cercueil parfaitement ordonné.

« La pièce est trop petite pour que nous puissions tous vivre ensemble, » expliqua Ruan Nanzhu. « Il faut se diviser. »

« Je veux être avec toi, » dit Xu Xiaocheng en levant directement la main. « Grande sœur, je veux rester avec toi, j’ai tellement peur. »

Elle fit cette demande, mais Ruan Nanzhu ne répondit pas. Il regarda plutôt Lin Qiushi et lui dit : « Toi, viens avec moi. »

Lin Qiushi : « Moi, vraiment ? »

Ruan Nanzhu : « Oui, toi. »

Les autres personnes, en entendant cela, lancèrent à Lin Qiushi des regards envieux...

Lin Qiushi : «  … » Ne me regardez pas comme ça, ce n’est pas du tout enviable, d’accord !



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L’auteur a quelque chose à dire :

Les autres : Lin Qiushi, tu as de la chance avec les femmes !

Les personnes extérieures qui connaissent la vérité : Ruan Nanzhu, tu as de la chance avec les femmes !

Lin Qiushi pleure de tristesse.

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

 

 

 

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