Evil star general - Chapitre 73 – Il semble que nous ayons trouvé la cause de la maladie.

 

Après le dîner, Zhao Yelan passa à l'action sans perdre de temps. Il changea de tenue pour quelque chose de plus confortable et alla courir dans la cour.

Yan Mingting, un peu embarrassé, l'accompagna en courant à ses côtés, bien qu'il espérait que Zhao Yelan ne le fasse pas uniquement dans le but de pouvoir avoir des rapports intimes.

Après avoir couru un tour complet, Zhao Yelan était essoufflé et chercha une chaise longue pour s'allonger, mais Yan Mingting le releva pour marcher doucement : "Ne t'allonge pas tout de suite, laisse le sang circuler d'abord."

Zhao Yelan essuya la sueur de son visage et dit, épuisé : "Je fais vraiment beaucoup d'efforts pour toi."

"Oui, oui." Yan Mingting était très ému.

Zhao Yelan ajouta : "À l'avenir, si jamais tu me trompes avec quelqu'un d'autre, je te tuerai certainement en premier."

"Oui, oui, dans une atmosphère aussi bonne, ne raconte pas des histoires d'horreur," répondit Yan Mingting.

Zhao Yelan rit deux fois, se libéra de sa main et commença à faire la position du cheval.: "Regarde, est-ce que mes mouvements sont corrects ?"

Yan Mingting ajusta ses mouvements et tenta de le convaincre : "Ne devrions-nous pas nous reposer un peu plus tôt ? Tu vas être très fatigué, il vaut mieux s'exercer progressivement."

"Tu as raison, quelques années de plus ne devraient pas poser de problème," Zhao Yelan fut immédiatement convaincu, surtout parce que faire la position du cheval. était assez fatigant. Après tout, Yan Mingting ne pourrait pas lui échapper. Il se dit qu'il pourrait attendre quelques années avant de reprendre ‘cette’ activité, une fois qu'il serait en meilleure forme physique.

Sur cette pensée, il alla prendre un bain et se prépara à aller se coucher sans aucune culpabilité.

Yan Mingting, cependant, s'entraînait à l'épée avec un visage soucieux dans la cour. Entendant des pas, il se tourna et vit que c'était le majordome Tan portant des desserts. Il alla s'asseoir sur la balustrade du couloir, bloquant le chemin du majordome Tan.

Le majordome Tan, surpris, demanda : "Général, avez-vous quelque chose à me demander ?"

Yan Mingting lui fit signe d'approcher, et le majordome Tan pencha son oreille.

"Le livre illustré que tu as préparé auparavant, il n'y en avait qu'un seul ?" demanda Yan Mingting d'un air conspirateur.

"Je n'ai acheté que celui-là. En veux-tu d'autres ? Je peux aller t'en acheter maintenant ?" demanda doucement le majordome Tan.

"Va-y," répondit Yan Mingting, ajoutant : "Achète-les tous pour moi."

Plus tard dans la soirée, après que Zhao Yelan se soit endormi, Yan Mingting souleva discrètement la couverture et se glissa silencieusement jusqu'au bureau. Il alluma plusieurs bougies, sortit une pile de livres illustrés et commença à les étudier attentivement.

Au milieu de la nuit, ses yeux étaient rouges de fatigue. Il avait passé en revue toutes les positions illustrées dans ces livres, sans trouver une seule mention d'hommes rencontrant son problème. Au contraire, il voyait des scènes où les gens duraient toute la nuit et où d'autres ne pouvaient pas se lever pendant trois jours, ce qui le rendait terriblement jaloux ! Ses yeux brûlaient de rage.

À ce moment-là, des bruits de pas retentirent à l'extérieur. Il rassembla précipitamment les livres et les fourra dans le tiroir. Avant qu'il ne puisse tout ranger, la porte s'ouvrit et Zhao Yelan entra, vêtu d'un habit blanc, tenant une bougie.

"Que fais-tu ici au lieu de dormir à cette heure-ci ?"

"Je… je lisais un livre," se justifia Yan Mingting en prenant un livre au hasard pour faire semblant, avant de le fourrer rapidement dans le tiroir, qui resta coincé.

"Tu as vraiment le temps de te détendre ainsi ?" Zhao Yelan ne croyait pas un mot de son excuse. D'ordinaire, Yan Mingting venait rarement dans le bureau, encore moins en pleine nuit, ce qui était évidemment suspect. Zhao Yelan plissa les yeux. "Ne serais-tu pas en train de voler mes registres de comptes ?"

"Tu crois vraiment que je suis ce genre de personne ?" répondit Yan Mingting avec une expression de droiture.

Zhao Yelan s'approcha, éclairant le visage de Yan Mingting avec la bougie, révélant clairement son air coupable. Baissant les yeux, Zhao Yelan heurta accidentellement un livre avec son pied et le ramassa.

"Ne regarde pas," s'écria Yan Mingting, dont le visage changea de couleur alors qu'il tentait de récupérer le livre, mais il était trop tard.

Zhao Yelan tourna une page au hasard et tomba sur une illustration de deux hommes en train de s'enlacer.

"Voilà donc ce que tu lis au lieu de dormir ?" constata Zhao Yelan, en l'observant avec amusement.

Rougissant jusqu'aux oreilles, Yan Mingting frotta son visage avant de finalement avouer : "Oui, et alors ? Quel est le problème ?"

D'un coup sec, Zhao Yelan jeta le livre sur la table. "Retourne te coucher."

"Ok…" Yan Mingting leva la tête et demanda soudainement : "N'étais-tu pas endormi ? Pourquoi es-tu debout ?"

Zhao Yelan resta silencieux un moment.

En se retournant pendant son sommeil, il avait instinctivement cherché la présence de Yan Mingting à ses côtés, mais ne trouvant que du vide, il s'était réveillé en sursaut et avait pris une bougie pour le chercher, finissant par remarquer la lumière venant du bureau.

Apparemment, il avait deviné la raison. Yan Mingting sourit soudainement, attrapa la main de Zhao Yelan et le tira sur ses genoux, enfouissant son visage dans son cou pour inspirer profondément.

Zhao Yelan aimait les parfums depuis de nombreuses années, et il dégageait toujours un léger parfum. Yan Mingting, trouvant que cette douce odeur n'était pas suffisante, continua de la sentir sans s'arrêter jusqu'à ce qu'il laisse une marque sur le cou de Zhao Yelan, qui le repoussa doucement.

"Tu me colles," dit Zhao Yelan en baissant les yeux.

" Quel est le problème avec ça?" Yan Mingting était maintenant complètement perplexe. Il baissa les yeux et constata qu'il était plein de vigueur pendant les moments d'intimité, mais qu'il perdait soudainement toute ardeur quand venait le moment crucial, ce qui lui faisait perdre toute dignité.

Zhao Yelan, voyant que chaque mention de ce sujet faisait froncer les sourcils à Yan Mingting et lui faisait perdre confiance en lui, savait que le rassurer ne servirait à rien. Après tout, il s'agissait d'une question de fierté masculine, et même s'il répétait mille fois qu'il ne s'en souciait pas, Yan Mingting ne pourrait jamais complètement l'ignorer.

Il ne pouvait que détourner l'attention de Yan Mingting, lui relevant le menton pour l'embrasser.

Comme prévu, Yan Mingting se perdit rapidement dans le baiser, oubliant ses soucis, et commença à explorer son partenaire. Soudainement, il sentit quelque chose appuyer contre sa taille. Surpris, il regarda Zhao Yelan avec un sourire. Zhao Yelan rougit légèrement, tourna la tête et s'appuya sur l'épaule de Yan Mingting en murmurant : "Aide-moi."

Yan Mingting l'aida à se soulager pendant un bon moment. Voyant Zhao Yelan, satisfait, blotti dans ses bras avec de la sueur sur le front, encore parfumé et légèrement rouge, il ressentit une satisfaction indescriptible.

Seul lui pouvait voir une telle beauté.

Yan Mingting voulut prendre un chiffon pour s'essuyer les mains, mais il entendit Zhao Yelan, qui l'entourait de ses bras murmurer doucement : "C'était très agréable ainsi."

Yan Mingting, soudainement ragaillardi, le porta jusqu'au divan près de la fenêtre, s'inclina pour l'embrasser tendrement. Il était si absorbé qu'il n'entendit le chant du coq qu'au lever du jour. À contrecœur, il ramena Zhao Yelan dans la chambre.

"Rendors-toi un peu, je vais à la cour."

"Mm..." Zhao Yelan, submergé par la fatigue, répondit faiblement, se tournant pour exposer une épaule.

Yan Mingting se pencha pour lui mordre légèrement l'épaule avant de le couvrir avec la couverture et de partir pour le palais.

Ce jour-là, son humeur était visiblement différente de la veille. Ses collègues, voyant son bon moral, ne purent s'empêcher de se réjouir pour lui. Vraiment digne d'être le Grand Général, qui s'inquiétait avant le peuple et se réjouissait après lui, un véritable modèle. (NT : idiome (先天下之忧而忧,后天下之乐而乐) venant des textes de Fan Zhongyan (范仲淹), un célèbre lettré et homme politique de la dynastie Song.)

Yan Mingting, inconscient de l'attention que suscitaient ses expressions, fut bientôt surpris par un événement.

L'empereur lui offrit l'épée Chisha !

Bien qu'il fût indifférent aux récompenses matérielles, il ne pouvait résister aux armes, surtout pas à l'épée légendaire Chisha, la plus vénérée de toutes, tant par les militaires que par les civils.

Il reçut l'épée solennellement, le visage rayonnant, et après avoir remercié ses collègues pour leurs félicitations, il mourait d'envie de la montrer à Zhao Yelan.

Après la séance de la cour, il alla remercier l'empereur de nouveau. À sa grande surprise, Zhao Xuan dit : "C'est ce que tu mérites. J'espère que tu continueras à protéger la paix du royaume, en ne décevant ni moi ni Zhao Qing." (NT : qing () était utilisé par l'Empereur pour désigner ses sujets)

"Zhao Qing ?" Yan Mingting fut surpris.

"Quoi ? Tu ne savais pas que c'est lui qui a demandé cette épée pour toi ?" Zhao Xuan était aussi étonné. Zhao Yelan n'était pas du genre à faire des bonnes actions sans en prendre le crédit. Comment se faisait-il qu'il n'ait pas informé Yan Mingting au préalable ?

Observant la silhouette fine de Yan Mingting qui s'éloignait rapidement, Zhao Xuan se renfrogna, ressentant une pointe d'amertume inexplicable.

Yan Mingting se précipita rapidement vers la résidence du général, mais arriva trop tard, car Zhao Yelan était déjà parti pour l'Académie Hanlin. Il se dirigea ensuite vers le terrain d'entraînement pour montrer l'épée Chisha aux milliers de soldats, suscitant l'envie de He Cuizhang et des autres.

"L'empereur est vraiment sage ! Cette épée peut convenir seulement au général !" dit He Cuizhang en essayant prudemment de toucher l'épée, mais Yan Mingting lui repoussa la main.

"Fais attention, ne l'abîme pas."

"… ... Je ne le ferai pas, je ne le ferai pas."

Les soldats se rassemblèrent également autour de l'épée, la regardant comme un trésor, demandant si c'était vraiment l'épée Chisha.

"Comment pourrait-elle être fausse ? L'empereur me l'a personnellement remise !" souligna Yan Mingting avec fierté.

"C'est vraiment incroyable. Quand pourrais-je aussi recevoir une épée précieuse de l'empereur ?" dit He Cuizhang avec envie.

Yan Mingting fit semblant d'être surpris."Tout d'abord, tu devrais avoir une femme capable... Vous savez donc que c'est Zhao Yelan qui m'a aidé à obtenir cette épée ?"

Tout le monde : "…?" Non, nous ne savions pas.

Zuo Ran, étant plus jeune et moins expérimentée, ne comprenait pas ce qui se passait en arrière-plan. Contrairement à He Cuizhang et aux autres, qui étaient déjà habitués, elle s'exclama avec surprise : "Quoi ? C'est le Seigneur Zhao qui t'a obtenu cette épée ? Mon Dieu, le Seigneur Zhao est incroyable, il aime vraiment le général !"

Yan Mingting, satisfait, la félicita pour son intelligence.

Tout le monde : "…"

Ce petit moment de vantardise ne lui suffisait pas. Il écrivit ensuite des lettres à ses adjoints à la frontière et à ses oncles éloignés pour leur annoncer la nouvelle, car obtenir l'épée Chisha était vraiment une fierté pour sa famille.

Cependant, il aurait mieux fait de ne pas décrire autant à quel point Zhao Yelan l'aimait, ce qui rendit ses oncles grincheux.

Après tout cela, Yan Mingting se demanda ce qu'il pourrait faire pour rendre la pareille à Zhao Yelan pour lui avoir obtenu un tel trésor.

Pendant ce temps, Zhao Yelan sortit à midi pour se rendre dans une petite maison de liaison où Yin Pinglu l'attendait déjà.

Il remit tous les livres de comptes à Yin Pinglu et lui donna des instructions sur les tâches à accomplir, qu'elle nota soigneusement.

En outre, il envisageait de lui présenter Gu Niaoniao pour faciliter les futures missions.

"Oh, pourquoi as-tu apporté une beauté aujourd'hui ?" Gu Niaoniao, entrant dans la maison, remarqua une femme inconnue et s'approcha pour voir que leurs vêtements étaient identiques. Mécontente, elle s'assit et dit : "Zhao Yelan, je pensais être la seule à avoir ces vêtements, mais apparemment tout le monde en a."

"Je ne vais pas acheter des vêtements pour les dames. J'ai trouvé qu'elle avait bon goût, alors je les ai achetés." répondit Zhao Yelan.

Yin Pinglu rougit légèrement et expliqua : "Désolée, je ne savais pas que Mademoiselle Gu porterait la même tenue aujourd'hui."

"Tu me connais ?"

"Le Seigneur Zhao vient juste de me parler brièvement de vous."

Gu Niaoniao regarda Zhao Yelan, qui lui présenta à nouveau Yin Pinglu. Après l'introduction, Gu Niaoniao resta soudainement silencieuse un moment, ses yeux habituellement rieurs s'assombrirent : "La fille du mzgistrat Yin ? N'étais-tu pas censée être ruinée ? Pourquoi es-tu encore indemne ?"

Zhao Yelan la regarda avec surprise. Depuis qu'elle était devenue la gérante de l'établissement Hongxiu, elle avait pris l'habitude de s'entendre avec tout le monde, affichant toujours un sourire accueillant. Il était rare de la voir aussi directe et hostile.

Yin Pinglu répondit sans se démonter : "Oui, mais toutes les erreurs ont été commises par mon père et mes beaux-frères. Cela n'a rien à voir avec moi. Mon petit frère et ma petite sœur n'ont pas été impliqués non plus. Je dois aussi remercier le Seigneur Zhao pour son aide et pour m'avoir trouvé du travail."

Gu Niaoniao but une gorgée de thé, un sourire figé sur les lèvres, ses yeux restant froids : "C'est bien d'avoir rencontré quelqu'un de bienveillant, d'être instruite et raisonnable… Et de pouvoir maintenant faire ce travail au grand jour."

Zhao Yelan comprit immédiatement qu'elle pensait à son propre passé. Il était difficile de trouver les mots pour la réconforter, car c'était un sujet douloureux pour eux deux.

Heureusement, l'humeur de Gu Niaoniao changea rapidement, et elle afficha de nouveau un sourire en parlant des affaires sérieuses.

Après une petite demi-heure de discussion, Gu Niaoniao s'étira et dit qu'elle allait retourner à l'établissement pour voir comment les choses se passaient : "Hier soir, ce noble est encore venu. Bien qu'il ne soit plus capable, il accuse nos filles de ne pas faire d'efforts. Il a fait venir plusieurs d'entre elles sans succès. Je me demande s'il osera revenir ce soir."

Yin Pinglu rougit en entendant cela, tandis que Zhao Yelan cligna des yeux, prit sa tasse de thé et demanda délibérément : "Il n'est plus capable ?"

"Oui, il est trop vieux maintenant, mais il aime toujours venir chercher des filles pour s'amuser," répondit Gu Niaoniao.

"Il est trop vieux… Et quand il était jeune, était-il capable ?" demanda Zhao Yelan.

"Comment pourrais-je savoir comment il était quand il était jeune ?" répondit Gu Niaoniao en riant, tout en tapotant l'épaule de Zhao Yelan, renversant du thé au passage.

Zhao Yelan stabilisa sa tasse et demanda calmement : "Y a-t-il des clients qui ne sont pas capables même quand ils sont jeunes ?"

"Oui, certains viennent essayer avec nos filles, et quand cela ne fonctionne pas, ils les maltraitent. Tu te souviens de Qingyan ? Elle a été sévèrement maltraitée dans un autre établissement, et tu m'as demandé de la ramener chez nous."

Zhao Yelan se souvenait seulement d'être passé par là, voyant un autre bordel jeter une fille frêle dehors. Il avait demandé à Gu Niaoniao de vérifier ce qui s'était passé, et elle avait dépensé une fortune pour la ramener à Hongxiu.

"Pourquoi cela arrive-t-il ?" demanda Zhao Yelan, perplexe.

Gu Niaoniao répondit : "Il y a beaucoup de raisons. Certains sont incapables depuis leur naissance, d'autres se sont abîmés à force de jouer."

Zhao Yelan réfléchit et se dit qu'aucune de ces raisons ne correspondait à la situation de Yan Mingting. Il demanda alors : "Comment peut-on traiter cela ?"

Gu Niaoniao roula des yeux et se rapprocha soudainement : "Pourquoi te renseignes-tu sur ce sujet ? Ne me dis pas que tu es incapable ?"

"Pouah—" Zhao Yelan recracha son thé.

Yin Pinglu rougissait déjà et se couvrit les oreilles.

"Qu'est-ce que tu racontes là ?" rétorqua Zhao Yelan.

"Sinon, pourquoi poser toutes ces questions ? Ce ne serait pas le général qui est incapable, n'est-ce pas ? Vu son apparence, ça ne semble pas possible," dit Gu Niaoniao avec assurance.

"..." Zhao Yelan ne put répliquer, essuyant nerveusement le thé renversé sur la table.

"En réalité, ce problème n'est pas forcément un signe d'incapacité totale," murmura Gu Niaoniao, convaincue que Zhao Yelan était concerné. "Une grande partie des gens sont trop nerveux lors de leur première fois et manquent d'expérience. Dans leur excitation, ils finissent rapidement, c'est une situation assez courante."

Zhao Yelan battit des cils, comme s'il venait de trouver la cause du problème.

"Que faut-il faire alors ?" demanda-t-il.

Gu Niaoniao lui jeta un regard qui semblait dire "je savais bien que c'était toi" et expliqua : "Dans ces cas-là, nos filles se préparent d'abord elles-mêmes, puis elles détendent le client en le taquinant un moment avant de laisser les choses se dérouler naturellement... Mais dans ton cas, tu devrais d'abord voir si le général est disposé à te taquiner." Elle éclata de rire à la fin de sa phrase.

Zhao Yelan, légèrement embarrassé, sembla plongé dans ses pensées.

En fin d'après-midi, Zhao Yelan rentrait du Hanlin Yuan. En passant par le marché, il entendit des bruits de foule et souleva le rideau pour demander : "Que se passe-t-il devant ?"

Xiao Gao leva les yeux pour regarder au loin : "On dirait que quelqu'un sort de la résidence Zhao... Attendez, n'est-ce pas le général ?"

Curieux, Zhao Yelan sortit de son palanquin et découvrit qu'ils étaient près de la résidence Zhao, entourée de nombreux citoyens. Au milieu de la foule, Yan Mingting sortait, tenant une boîte contenant deux tablettes ancestrales.

Se tenant à l'arrière, Zhao Yelan entendit les commentaires des gens devant : "On dit que le général va déplacer les tablettes des parents de Zhao Yelan au manoir du général, pour qu'elles reçoivent les mêmes honneurs que celles du vieux général et de son épouse."

"Ah ? Mais qui sont les parents de Zhao Yelan exactement ?"

"Ce doivent être des gens ordinaires, sinon pourquoi personne ne connaîtrait leurs noms ?"

Yan Mingting était accompagné du majordome Tan et de plusieurs domestiques, ainsi que d'un moine. En sortant de la foule, il aperçut Zhao Yelan debout à l'écart et s'avança immédiatement vers lui : "Tu es rentré ?"

"Que fais-tu ?" demanda Zhao Yelan en baissant les yeux vers la boîte contenant les tablettes. Elles avaient été gardées dans un endroit sombre et humide pendant des années, commençant à moisir, mais elles étaient maintenant propres et tenues avec soin.

"Tu ne m'avais pas dit que tu voulais me présenter à tes parents ? Comme tu n'as rien fait, j'ai demandé à ce moine de vérifier le calendrier. Aujourd'hui est un jour propice pour déplacer les tablettes, sinon il faudra attendre un mois. Je ne voulais pas attendre si longtemps, je voulais ramener nos parents au manoir pour les honorer. Je t'ai attendu toute la journée sans te voir revenir, et comme l'heure propice approchait, j'ai pris l'initiative de venir ici. Si tu n'es pas d'accord, je peux toujours ramener nos parents maintenant," expliqua Yan Mingting.

"Sais-tu vraiment qui ils étaient ?" murmura Zhao Yelan.

Ils étaient des esclaves condamnés, des personnes marquées à vie comme des ombres, portant le stigmate de l'esclavage pour des générations.

"Bien sûr, ce sont nos parents," répondit Yan Mingting.

Après un moment, Zhao Yelan leva enfin la tête, les yeux légèrement rouges, le regard plein de retenue.

Yan Mingting sembla pris de panique : "Tu n'es pas content ? Je peux encore..."

Avant qu'il ne termine sa phrase, Zhao Yelan l'enlaça.

Yan Mingting entendit d'abord les murmures de surprise autour de lui, puis Zhao Yelan lâcha un rire rauque : "Bien, ramenons nos parents à la maison."

 

Traducteur : Darkia1030