Strong winds - Chapitre 7 - Comment peut-il exister une manière de consulter en s’étreignant comme ça ?

 

Cheng Suyue était initialement elle aussi en route pour le village de Baihe, et qui plus est, sur ordre impérial. L’Empereur avait probablement estimé que son frère, entouré uniquement de célibataires dans les camps militaires, n’était pas dans les meilleures conditions pour favoriser une belle union matrimoniale. C’est pourquoi il lui avait spécifiquement ordonné de se rendre là-bas pour aider. Après tout, entre jeunes femmes, elles pourraient sûrement échanger quelques mots, non ?

Mais à peine arrivée au mont Fuhu, elle tomba sur cette bande d’idiots.

À ce moment-là, Cheng Suyue pensa que se faire capturer n’était pas si grave. Cela lui donnerait l’occasion de mettre le feu à leur repaire et de faire ainsi œuvre utile pour le peuple. Cependant, dès qu’elle entra dans la forteresse, elle remarqua d’abord un grand coffre en bois de séquoia doré, avec une serrure incrustée de jade. Sur le jade, un lotus était délicatement enroulé de fils d’or. Ce motif de lotus en fils d’or lui rappela immédiatement les biens transportés par le maître Tan il y avait plus de dix ans.

En avançant davantage, elle remarqua que le bandit chargé de la surveiller, bien que vêtu de haillons, portait une épée de qualité exceptionnelle. Même si les pierres précieuses sur le fourreau avaient été arrachées pour la plupart, on pouvait encore deviner qu’il s’agissait d’une pièce de maître. Cheng Suyue prit alors une voix douce et enjôleuse pour lui soutirer des informations. Le bandit, qui n’avait probablement jamais croisé de belle femme de sa vie, fut immédiatement ensorcelé et se mit à divulguer l’origine de l’épée.

Ces bandits opéraient autrefois dans les montagnes de Dacang, au sud-est. Comme ils étaient riches, ils ne commettaient que rarement des méfaits majeurs, passant leurs journées à boire, manger, fréquenter les maisons closes, jouer aux combats de criquets et s’amuser avec des chiens. Ils vécurent ainsi jusqu’à ce que leur trésorerie soit complètement vide — une parfaite illustration de l’expression « s'asseoir et manger jusqu'à ce que la montagne soit vide ». (NT : idiome chinois  signifiant qu’une personne consomme ses ressources sans chercher à les remplacer, ce qui finit par la mener à la ruine.)

Une fois l’argent épuisé, les conflits éclatèrent. Le groupe se divisa dans le chaos, chacun méprisant les autres. Jiang Gui, avec ses hommes, parvint à s’emparer d’une partie du butin. Après mûre réflexion, il choisit le mont Fuhu et se dirigea vers le nord, déterminé à y établir un nouveau règne.

Cheng Suyue demanda : « Cette épée fait-elle partie des derniers objets que vous avez volés ? »

Le garde hocha la tête : « À la fin, il ne restait plus grand-chose de valeur dans le trésor, mais c’était toujours mieux que rien. »

« Et d’où venaient les richesses du trésor ? »

« Elles avaient aussi été volées, il y a une dizaine d’années. Je n’étais pas là pour le voir, mais on dit qu’ils ont attaqué un haut fonctionnaire. »

En entendant cela, Cheng Suyue prit la chose au sérieux et envoya immédiatement une lettre au village de Baihe.

*

« Attaqué un haut fonctionnaire », murmura Liang Shu, assis sur son fauteuil en peau de tigre, fixant le chef des bandits qui tremblait comme une feuille. « Quel haut fonctionnaire ?»

Jiang Gui se prépara et répondit : « C’était un fonctionnaire du nom de Tan. Il se rendait quelque part pour secourir les victimes d’une catastrophe. »

À peine eut-il fini sa phrase qu’une gifle retentissante lui brûla la joue. Ses oreilles bourdonnèrent, et une chaleur liquide coula de son nez, comme si son cerveau avait été secoué par le souffle violent de cette gifle.

« À cette époque, la région de Baijiang souffrait de famines successives. Les gens se battaient pour des racines et de l’écorce. Le gouvernement avait rassemblé ces provisions de secours avec beaucoup de difficultés », déclara Liang Shu, son regard glacé, chaque mot tranchant comme une lame. « La vie de milliers de victimes, les soldats envoyés en renfort, et toute la famille du maître Tan… vous avez tout pris, n’est-ce pas ? »

« Non, non, ce n’est pas moi qui ai volé ! » se défendit Jiang Gui, paniqué. « Je ne faisais que des tâches subalternes. C’est Feng Xiaojin et le chef des bandits qui ont organisé le coup. Feng Xiaojin semblait avoir une haine profonde pour ce fonctionnaire. Non seulement il a volé l’argent, mais il est ensuite allé dans la capitale pour tuer des gens ! »

Une affaire non résolue depuis plus de dix ans venait de trouver une piste grâce à ces aveux. Gao Lin demanda : « Qui est ce Feng Xiaojin ? »

« C’était le fils adoptif du chef des bandits. À l’époque, bien qu’il n’ait que quatorze ou quinze ans, il était déjà un combattant d’élite et très respecté. Il parlait peu, telle une cruche vide, et ne se faisait pas d’amis. Peu de temps après le vol, il a complètement disparu. »

Quelques mois plus tard, des nouvelles arrivèrent de la capitale : Feng Xiaojin avait tué toute la famille du haut fonctionnaire et était désormais recherché avec une récompense. Depuis, personne ne l’avait revu, mort ou vif.

Gao Lin poursuivit : « Où sont les autres participants au vol d’il y a dix ans ? »

« Le chef des bandits est mort de maladie il y a longtemps. Les autres se sont dispersés lors des conflits internes il y a deux ans, et il n’en reste plus beaucoup. »

Jiang Gui se remémora par bribes, mais lorsqu’il croisa le regard de Liang Shu, il fut saisi de peur et accéléra son récit. « Mais il y a une personne qui sait certainement : He Rao. Elle a servi le chef des bandits pendant de nombreuses années et connaît beaucoup de détails. Elle a changé d’identité et a épousé le chef de la compagnie de sécurité Wanli. Récemment, elle est venue nous voir pour acheter la vie de deux personnes à un prix exorbitant. »

« Avez-vous réussi ? »

Jiang Gui frissonna involontairement : « Non… non, cette personne était trop forte, nous n’avons pas réussi. »

He Rao, de nature avare et mesquine, avait fui vers le nord avec une partie du butin après la mort du chef des bandits, disparaissant comme Feng Xiaojin. À l’époque, les bandits pullulaient dans le sud-est, et Jiang Gui avait cru qu’elle était morte. Jusqu’à ce qu’elle réapparaisse récemment, transformée en une femme respectable, épouse du chef de la compagnie de sécurité Wanli.

Liu Xian’an, debout à côté, écoutait distraitement. Ces vieilles affaires ne l’intéressaient guère, et son esprit était déjà à moitié ailleurs. Mais lorsque les mots « peste » atteignirent ses oreilles, son instinct de membre d’une famille de médecins le ramena à la réalité.

Gao Lin fronça les sourcils : « La peste ? »

« Oui », répondit Jiang Gui, espérant se racheter en étant utile. « Si Votre Altesse souhaite se rendre à la compagnie de sécurité Wanli pour capturer cette personne, le chemin normal passe par la ville de Chixia. Mais là-bas, il y a eu une famine récente, et beaucoup de gens sont morts de faim. Avec la chaleur, des rats et la peste se sont propagés, plongeant la ville dans le chaos. Il vaut mieux éviter cet endroit et passer par la ville de Qingyun, puis prendre la voie maritime. C’est le chemin le plus sûr. »

Gao Lin et Cheng Suyue échangèrent un regard. la ville de Chixia, située au milieu du fleuve Bai, était effectivement vulnérable aux inondations. Cependant, le gouvernement avait déjà alloué une grande quantité de vivres au début de l’année, et il n’aurait pas dû y avoir «beaucoup de morts de faim». De plus, le préfet de la ville de Chixia avait récemment soumis un rapport plein de louanges sur la prospérité et la paix dans sa région, sans mentionner un seul mot sur la famine ou la peste. L’Empereur l’avait renvoyé avec un commentaire cinglant : « À l’avenir, occupez-vous plus de vos devoirs et moins de ces bavardages inutiles. » Cela avait même fait rire la cour.

Mais ces rires étaient bienveillants, car qui n’aimerait pas entendre parler de paix et de prospérité ?

Liang Shu demanda : « Quel est le nom du fonctionnaire de la ville de Chixia ? »

Gao Lin répondit : « Shi Hanhai, la quarantaine. Jusqu’à présent, je le considérais comme un incapable, sans mérite ni faute grave. »

Mais maintenant, il semblait avoir sous-estimé cet homme. Un incapable ne serait pas apte à tromper l’Empereur — il fallait au moins être un incapable audacieux pour oser une telle chose.

Liang Shu tourna ensuite son regard vers Liu Xian’an, qui se tenait à ses côtés.

Liu Xian’an déclara : « Près de la ville de Chixia, à Chang’an, se trouve une clinique médicale gérée par le village Baihe. Elle compte au moins deux cents disciples. Si nécessaire, Votre Altesse peut les utiliser comme bon lui semble. »

Quant à savoir s’il devait se joindre à l’expédition, Liu Xian’an, comme à son habitude, n’y réfléchit pas vraiment. Sa présence ou son absence ne changerait rien à la situation de la peste à Chixia. Puisque cela ne faisait aucune différence, il pouvait choisir de partir ou de rester.

Cependant, considérant que leur mission n’était pas encore accomplie, Liu Xian’an finit par suivre Liang Shu sur la route de Chixia.

*

Au début, A Ning était perplexe. Comment étaient-ils passés de la chasse aux bandits à une mission pour la ville de Chixia ? Mais lorsqu’il apprit que le prince se rendait là-bas pour enquêter sur la famine et la peste, il prit la chose très au sérieux. Il écrivit d’abord une lettre détaillée au village de Baihe, puis nota soigneusement les villes à traverser et les médicaments à acheter dans chacune d’elles. Il remit cette liste à Cheng Suyue, en lui répétant plusieurs fois de bien veiller à acheter les médicaments par lots et dans différentes villes.

Un garde à côté ne comprenait pas : « Pourquoi tant de complications ? Pourquoi ne pas tout acheter au même endroit ? »

Cheng Suyue expliqua : « D’une part, c’est difficile à stocker. D’autre part, si nous vidions toutes les pharmacies d’une ville, où les habitants iraient-ils se soigner ? » Puis, se tournant vers A Ning, elle ajouta : « Ne t’inquiète pas, petit frère, je suivrai ta liste. »

A Ning hocha la tête et sortit de sa manche quelques flacons d’huile rafraîchissante qu’il offrit à Cheng Suyue avant de retourner au chariot. Bien que petit et jeune, il parlait des médicaments avec assurance et compétence, anticipant tous les scénarios possibles en cas de peste. Le village de Baihe était vraiment un endroit impressionnant.

En pensant à cela, Cheng Suyue ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil au chariot. Le rideau était toujours baissé. Depuis plusieurs jours, elle avait rarement vu Liu Xian’an sortir pour se promener. Vraiment, c’était la première fois de sa vie qu’elle rencontrait un homme aussi peu enclin à bouger. Elle se tourna alors vers Gao Lin et demanda à voix basse: « Frère, pourquoi le deuxième jeune maître Liu ne mange-t-il jamais avec nous ? »

« Pourquoi t’en préoccupes-tu ? » répondit Gao Lin, méfiant. « Il est celui que la princesse a choisi. Ne fais pas d’histoires. »

« Oh, je ne fais pas d’histoires, je suis juste curieuse. » Cheng Suyue lui donna un coup de coude. « Dis-moi, frère, si le deuxième jeune maître Liu est si beau, sa sœur doit être aussi belle qu’une fée. Comment notre prince peut-il ne pas être intéressé ? »

En entendant cela, Gao Lin se souvint immédiatement du plan audacieux de la jeune fille Liu de sauter dans le lac, ce qui lui causa instantanément des maux de tête et de dents : «Assez ! Occupe-toi de ce qui te regarde. Entre la peste à la ville de Chixia et l’affaire non résolue de la compagnie de sécurité Wanli, nous avons déjà assez à faire. »

Cheng Suyue fit un « oh » et mit temporairement de côté sa curiosité. Elle savait à quel point le maître Tan était important pour Liang Shu. Il avait été en quelque sorte son mentor pendant son enfance. Un mois avant le massacre, Liang Shu avait encore partagé des repas avec les fils de Tan, leur promettant d’aller chasser ensemble lorsque les poiriers seraient en fleurs. Personne n’aurait pu imaginer que peu de temps après, toute la famille Tan serait massacrée, laissant la rue ensanglantée.

À l’époque, la capitale avait été secouée par la nouvelle. Les rumeurs et les spéculations allaient bon train, certains allant même jusqu’à accuser l’Empereur d’être derrière tout cela. Les gens étaient terrifiés, collant des talismans protecteurs partout sur eux. La ville autrefois florissante semblait soudainement plongée dans l’obscurité.

Liang Shu, lui aussi, avait été englouti par cette ombre épaisse. À l’époque, il n’avait pas encore dix ans et n’avait jamais connu la perte d’un être cher. Quand il avait appris que maître Tan allait être jeté dans la prison du ciel (NT : expression chinoise ancienne (天牢 - tiān láo) : prison d’état à haut niveau de sécurité), il était déjà désespéré, ignorant que le pire était encore à venir. Le jour des funérailles, les cercueils noirs furent emportés un par un hors de la résidence des Tan, sans personne pour pleurer.

Liang Shu fut seulement autorisé à monter sur les remparts de la ville pour regarder de loin le cortège funéraire emporter maître Tan et ses amis. Alors que le cortège quittait la ville, une rafale de vent dispersa les papiers funéraires qu’il tenait à la main.

Ils voltigèrent comme une tempête de neige printanière.

*

Le manoir Baihe répondit rapidement au message d’A Ning, leur demandant de suivre les instructions du prince Liang et leur envoyant une grande somme d’argent pour acheter des médicaments en chemin. De plus, Liu Fushu n’oublia pas d’envoyer une longue lettre à son fils, lui rappelant que même s’il avait l’habitude de paresser et de dormir, la peste et les rats n’étaient pas une plaisanterie. En tant qu'habitant du village de Baihe, même s’il ne maîtrisait pas la médecine, il devait faire de son mieux pour aider, sans se plaindre de la fatigue ou des tracas.

Quand Liu Xian’an reçut cette lettre, il était en train de trier des herbes médicinales sous le soleil brûlant, au point de se sentir littéralement fondre. Il réalisa que son père ne comprendrait jamais la différence entre « être trop paresseux pour agir » et « ne pas agir parce que ce n’est pas nécessaire ». Il répondit donc simplement par un grand « bien », provoquant chez son père une crise de colère à la lecture de la lettre.

Cette nuit-là, ils campèrent à nouveau dans les bois.

Les jours de voyage avaient épuisé tout le monde, surtout Liu Xian’an, qui n’avait jamais été soumis à un tel rythme effréné. Chaque partie de son corps lui faisait mal, mais cette douleur était parfaite pour pratiquer la technique d'acupuncture par ventouses.

« Jeune maître ! » cria A Ning, brûlé par la moxibustion.

(NT : Technique thérapeutique traditionnelle de la médecine chinoise qui consiste à brûler de l’armoise près ou sur des points d’acupuncture pour stimuler la circulation de l’énergie vitale et favoriser la guérison.)

« Ne bouge pas ! » dit Liu Xian’an en riant, le maintenant en place.

De l’autre côté du feu, Liang Shu, enveloppé dans une cape, semblait méditer. Gao Lin remarqua cependant qu’il pressait fermement sa poitrine et s’approcha pour s’enquérir : «Votre Altesse, est-ce encore votre vieille blessure ? »

« Ce n’est rien », répondit Liang Shu, les sourcils légèrement froncés. « Je peux tenir. »

« … Et si je demandais au deuxième jeune maître Liu de vous examiner ? » proposa Gao Lin. « Il a montré ses compétences en sauvant Chang Xiaoqiu. Peut-être peut-il aussi soigner cette blessure. »

Liang Shu ouvrit les yeux et regarda de l’autre côté.

Liu Xian’an était là, à moitié dévêtu, laissant A Ning appliquer la moxibustion sur son bras. Peut-être à cause de son manque d’activité, sa peau était très pâle, d’une blancheur que l’on ne trouvait nulle part parmi les hommes robustes du camp du nord-ouest. Ses omoplates semblaient si fragiles qu’on aurait cru qu’elles pourraient se briser sous une simple pression.

Cheng Suyue jetait aussi des regards furtifs, au point que Gao Lin, exaspéré, lui tourna la tête et la réprimanda : « Une jeune fille comme toi ne devrait pas fixer un homme à moitié dévêtu de cette manière ! »

Cheng Suyue trouva cela exagéré : « J’ai déjà vu des hommes complètement nus. »

Gao Lin la regarda sévèrement : « Soigner des soldats blessés, ce n’est pas la même chose. »

Cheng Suyue haussa les épaules : « Quelle différence ? Les hommes sont tous faits de la même manière— »

« Ma chère ! » Gao Lin lui couvrit la bouche, le cerveau en ébullition. « Peu importe à quoi ressemblent les hommes. Occupe-toi de surveiller le prince, je vais chercher le deuxième jeune maître Liu. »

Liu Xian’an, après avoir ajusté ses vêtements, écouta Gao Lin expliquer la situation. Il hésita, car il n’était pas spécialiste de ce genre de blessure. Gao Lin le savait, mais il pensait qu’un avis supplémentaire ne ferait pas de mal, d’autant plus que la blessure du prince traînait depuis des années sans être une urgence vitale.

Liu Xian’an accepta donc de l’accompagner. Liang Shu tendit son poignet pour que Liu Xian’an prenne son pouls. Après plusieurs tentatives, Liu Xian’an ne sentit rien.

Il fronça les sourcils et changea de position.

Toujours rien.

Liang Shu, utilisant son énergie interne pour masquer son pouls, leva un sourcil et demanda avec nonchalance : « Alors ? »

Liu Xian’an, incrédule, leva les yeux vers Liang Shu. Rien ne semblait anormal, mais comment un être vivant pouvait-il ne pas avoir de pouls ?

Gao Lin, voyant son expression, s’inquiéta : « Deuxième jeune maître Liu, que se passe-t-il ? Notre prince va bien ? »

Liu Xian’an, sans répondre, s’accroupit et se pencha en avant, plaçant son oreille contre la poitrine de Liang Shu.

Gao Lin et Cheng Suyue furent stupéfaits. Depuis quand une consultation médicale impliquait-elle une telle étreinte?

Liang Shu, du coin de l’œil, ne bougea pas.

Il avait aussi masqué son rythme cardiaque.

--

Note de l’auteur :

Xiao Liang : « Je suis trop fort. »

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

 

Créez votre propre site internet avec Webador