SAYE - Chapitre 107 - Allons voir
662 points.
Lorsque Gu Fei annonça le chiffre à voix haute, le cerveau de Jiang Cheng s'est vidé pendant un bref instant en raison du relâchement soudain de la tension. Il était assis sur le bord du lit et divagua pendant presque vingt secondes avant de retrouver lentement sa capacité de réflexion.
C'était suffisant — même plus élevé que l'estimation de Jiang Cheng lui-même. Après tout, il avait pas mal séché les cours, s'était battu et avait fait des bêtises au début. Toutes ces fois où il avait révisé les jours précédant les examens, il ne comptait que sur son ingéniosité. Un surdoué atypique ne pouvait rivaliser avec les surdoués stéréotypés. Un score comme celui-ci était tout à fait satisfaisant.
Sans oublier que, selon les scores de leur province des dernières années, il ne serait pas difficile d'entrer dans l'école et le programme qu'il voulait.
Les mots qu'il avait dit à Shen Yiqing, "Je peux le prouver, peu importe où je suis", venaient enfin de se réaliser. Il ne racontait pas de salades.
Même si Shen Yiqing ne le saurait pas — et il n'avait pas l'intention de lui faire savoir — c'était assez pour lui-même s'il le savait. C'était ce qu'il voulait tout ce temps.
« Cheng-ge », appela Gu Fei, ramenant ses pensées à la réalité.
« Mmn », Jiang Cheng leva le regard vers lui.
« Félicitations », dit Gu Fei. « Tes efforts n'étaient pas vains ».
« Ton dur labeur tout ce temps n'était pas vain ». Jiang Cheng caressa doucement le visage de Gu Fei. « Merci ».
« Ne me force pas à dire que tu es le bienvenu », dit Gu Fei.
« Tu as travaillé dur, petit ami », sourit Jiang Cheng.
Gu Fei pressa la main de Jiang Cheng. « Tout pour mon petit ami .»
« Vérifie ton score », Jiang Cheng regarda l'écran de l'ordinateur. « Dépêche-toi, voyons ce que tu as obtenu ».
« Je suis probablement quelque part dans les 300 — ça ne change pas grand-chose de toute façon ». Gu Fei se tourna vers l'écran et commença à taper son numéro d'examen. « Je pensais avant que mon score était probablement juste la moitié du tien ».
« Je n'ai jamais entendu parler de ce genre d'estimation », sourit Jiang Cheng.
« Innovant, non ? », Gu Fei tapa son numéro et cliqua.
Au moment où la page se chargeait, Jiang Cheng a soudainement senti un peu de difficulté à respirer. Il se sentait encore plus nerveux que lorsqu'il attendait son propre score. Il pouvait sentir à travers son coude appuyé sur ses genoux que ses jambes tremblaient légèrement.
Le score de Gu Fei ne serait pas très élevé — il avait utilisé son temps en classe pour jouer à l'idiot pendant deux ans. Même s'il avait passé les derniers mois à accompagner Jiang Cheng dans ses études, ce n'était pas une révision systématique. Une estimation normale placerait son score dans les 300, s'il se comportait comme d'habitude...
Pourtant, il était anxieux. La page se chargeait — l'ordinateur portable était un peu lent et l'affichage de même. Jiang Cheng attendit une fraction de seconde avant d'abandonner et de poser son front contre l'épaule de Gu Fei.
Il ne pouvait pas supporter de regarder.
Quelques secondes plus tard, l'épaule de Gu Fei bougea quelques fois.
« Qu'est-ce que c'est ? », Jiang Cheng ne bougea pas. Il garda son front sur l'épaule de Gu Fei.
Gu Fei ne parla pas alors qu'il continuait à rire.
« Gu Fei, espèce de crétin ! », cria Jiang Cheng.
« J'ai dépassé les 400 », dit Gu Fei. « C'est juste que ce nombre est un peu drôle ».
Plus de 400 ? Jiang Cheng arqua les sourcils. Selon les statistiques de l'année dernière, ce score était largement suffisant pour entrer dans n'importe quelle université de troisième rang. Il se tourna rapidement pour regarder le score total affiché sur l'écran.
419 ? (NT : Four one nine / for one night – pour une nuit)
"Ça l'est, non ?" Gu Fei rit en disant cela.
"Ton score en Arts du Langage est plutôt bon ! Et ta compréhension en Sciences Humaines n'est pas trop mal non plus," analysa Jiang Cheng, son attention ayant immédiatement dévié. "Si ce n'était les maths... et cet anglais..."
"Je ne pensais pas que mon score en maths dépasserait 30," sourit Gu Fei. "C'est déjà un dépassement pour moi."
Le score en Arts du Langage de Gu Fei était de 128, mais les deux matières importantes qu’étaient les mathématiques et l'anglais le tiraient trop vers le bas. Ce n'étaient pas des choses qu'il pouvait compenser juste en étudiant occasionnellement avec Jiang Cheng pendant quelques mois.
Bien que dans l'ensemble, avec tout ce que Gu Fei avait à faire ces derniers mois, il était déjà assez impressionnant qu'il puisse obtenir ce score en ne faisant que tester Jiang Cheng de temps en temps ou en feuilletant ses notes occasionnellement.
Jiang Cheng se leva, alla derrière Gu Fei et se pencha pour le serrer dans ses bras. Ensuite, il enfouit sa tête dans le creux du cou de Gu Fei.
"Tu devrais appeler Lao-Xu," Gu Fei tendit la main et pressa doucement l'arrière du cou de Jiang Cheng. "Il doit attendre que tu l'appelles. Sinon, il va rappeler très vite."
"Mhm," répondit Jiang Cheng.
Cette année, le premier de la classe aux Examens de Sciences Humaines dans leur province avait obtenu 664.
Le score de Jiang Cheng de 662 n'a pas permis à Lao-Xu de vivre ce que cela faisait d'être le professeur principal du premier de la province, bien que ce soit probablement le score le plus élevé qu'il ait vu depuis qu'il enseignait au Lycée Si Zhong .
Lao-Xu était tellement ravi qu'il ne pouvait même pas parler correctement. Chaque fois qu'il y pensait, il appelait Jiang Cheng pour s'émerveiller du résultat. C'était presque comme s'il pouvait prendre sa retraite et mettre fin à sa carrière d'enseignant à ce moment-là sans regrets.
Pendant les jours suivants, le téléphone de Jiang Cheng sonna sans arrêt.
Il y avait des appels de ses camarades de classe, des professeurs, du directeur, des directeurs d'école, du conseil scolaire et des bureaux d'inscription des étudiants. Même en sortant prendre son petit-déjeuner, il fut reconnu par le propriétaire du stand de petit-déjeuner.
"Es-tu cet élève, Jiang Cheng ? Celui qui a obtenu le meilleur score de toute la ville aux Examens d'Entrée à l'Université ? Le Jiang Cheng qui est dans le top cinq ou le top dix de la province ou quelque chose comme ça ?"
"Uh huh," répondit Jiang Cheng. "Je voudrais un plateau de petits pains de viande..."
"Hahahahaha, tu vois ça !" Le propriétaire se reposa joyeusement, les mains sur les hanches. "Le premier de la classe de la ville est arrivé là en mangeant son petit-déjeuner dans mon stand tous les jours ! Mon petit-déjeuner nourrit le cerveau !"
"Et du pudding au tofu..." Jiang Cheng continua sans pouvoir s'arrêter.
"C'est ça ! Le pudding au tofu nourrit aussi le cerveau !" Le propriétaire continua à se vanter.
"Des beignets de..." Jiang Cheng fut interrompu avant de pouvoir terminer.
"Les beignets et les crêpes frites aussi..." rebondit le propriétaire.
Jiang Cheng éleva la voix et le coupa ainsi. "Double portion à emporter !"
"Pas de problème !" Le propriétaire commença à emballer sa nourriture. "Le petit-déjeuner d'aujourd'hui est offert, Meilleur Élève !"
Quand il revint à son appartement, Jiang Cheng sortit son téléphone et l'éteignit.
"Et si quelqu'un te cherche ?" demanda Gu Fei.
"Il ne reste pas grand-chose à faire. Ce sont juste les professeurs des bureaux d'inscription qui continuent d'appeler. Les scores d'entrée sont sur le point de sortir et c'est le moment des candidatures — ils sont tous en compétition pour le recrutement," dit Jiang Cheng. "J'ai déjà décidé où j'allais il y a longtemps, ça ne sert à rien de jouer à la corde à tirer avec eux à ce stade."
"Tu l'as dit à Lao-Xu ?" demanda Gu Fei.
"... Je suppose que je vais lui dire maintenant." Jiang Cheng y réfléchit et ralluma son téléphone, puis regarda Gu Fei. "Je veux aller dans le programme de droit à l'Université R."
"Ah," Gu Fei cligna des yeux.
Jiang Cheng fixa l'écran d'allumage de son téléphone. C'était la première fois qu'il parlait à Gu Fei de l'école où il voulait aller. Pour une raison quelconque, il ressentit une anxiété inexplicable après l'avoir dit à voix haute.
"Tu avais déjà décidé de cela auparavant ?" demanda Gu Fei.
"Mhm," acquiesça Jiang Cheng. "J'y avais pensé au collège. C'est quelque chose qui m'intéresse, et j'aime l'idée d'avoir une compétence solide en main."
"Super," dit Gu Fei en le tirant dans ses bras. "Un bon programme vaut mieux qu'une bonne école, non ?"
Jiang Cheng sourit en se retournant pour embrasser Gu Fei.
Lao-Xu avait du mal à comprendre la décision de Jiang Cheng - il a tenté de vérifier avec Jiang Cheng à plusieurs reprises : "Tu peux entrer à l'Université B avec ce score. Tu ne veux vraiment pas y aller ?"
"Non," dit Jiang Cheng.
"Mais les programmes d'Humanités de l'Université B sont les meilleurs du pays," dit Lao-Xu. "Tu ne veux vraiment pas le considérer ?"
"L'Université R a le meilleur programme de droit," dit Jiang Cheng. "Vraiment, Xu-zong. Je ne vais pas considérer l'Université B. Si mon score est au-dessus du seuil d'admission, je postulerai directement à l'Université R."
"D'accord, d'accord. Le meilleur programme est certainement important," réfléchit encore Lao-Xu. "Tu sais ce que tu fais, mon garçon. Xu-zong te soutient ! De toute façon, où que tu ailles, tu seras toujours mon élève le plus prometteur !"
"Xu-zong," sourit Jiang Cheng, "je vais éteindre mon téléphone pour un petit moment. Si quelqu'un d'autre d'autres écoles demande, peux-tu leur parler pour moi ?"
"Bien sûr, bien sûr, d'accord," répondit Lao-Xu. Puis il ajouta après un moment de réflexion: "Ah Jiang Cheng, tu es assez proche de Gu Fei, non ?"
"Mhm," Jiang Cheng jeta un coup d'œil à Gu Fei à côté de lui, "qu'est-ce que c'est ?"
"J'ai vérifié son score," dit Lao-Xu. "Il peut entrer dans une université de troisième niveau sans problème. C'est juste que... les écoles de troisième niveau ont toutes des frais de scolarité élevés. Je m'inquiète de la situation financière de sa famille... S'il rencontre des difficultés, à la fois le professeur Lu et moi pouvons l'aider à réfléchir à quelque chose. Si je lui parle, il refusera sûrement. Alors je me demandais si tu pouvais en discuter avec lui - voir ce qu'il en pense."
Après avoir terminé l'appel avec Lao-Xu, Jiang Cheng a éteint son téléphone et l'a posé sur la table avant de souffler un soupir de soulagement. "Tout est calme maintenant."
"A quel sujet Lao-Xu veut-il que tu me parles ?" demanda Gu Fei.
"Il dit que les frais de scolarité des écoles de troisième niveau sont élevés, donc si c'est difficile pour toi... lui et Lao-Lu peuvent aider à trouver quelque chose," répéta Jiang Cheng en le regardant.
Gu Fei sourit. "Il pense que je vais refuser, donc il t'a demandé de venir me parler en premier ?"
"Mhm," soupira Jiang Cheng. Il avait en fait envisagé ce problème auparavant, mais n'avait pas réussi à le poser à voix haute. Lao-Xu avait dit qu'il savait ce qu'il faisait, mais c'était Gu Fei qui savait vraiment ce qu'il faisait. Pendant près de vingt ans, il avait géré sa propre vie. Ce qu'il voulait faire et comment y arriver - le processus de réflexion de Gu Fei était plus clair que celui de quiconque. "Bien que je pense que cela ne fasse pas beaucoup de différence que je te parle de cela ou non."
"Cheng-ge," Gu Fei pinça le menton de Jiang Cheng, "est-ce que tu me fais confiance ?"
"Oui," répondit Jiang Cheng sans même avoir besoin de réfléchir.
"Si je veux, je peux aussi prouver mes capacités, peu importe où je suis," dit Gu Fei.
"Mmn." Jiang Cheng le regarda et hocha la tête. Jiang Cheng ne posa pas à nouveau de questions sur la décision de Gu Fei. Il ne savait pas non plus si Lao-Xu était retourné parler à Gu Fei.
Bien qu'il eût déjà deviné quelle serait la décision de Gu Fei. Avec la personnalité de Gu Fei, il n'accepterait jamais aucune forme d'aide. Au cours des presque vingt dernières années de sa vie, il n'avait eu que lui-même. S'il pouvait gérer quelque chose seul, alors il le faisait seul, c'était déjà une habitude. S'il ne pouvait pas supporter des frais de scolarité élevés, il trouverait une école où il pourrait les payer.
Jiang Cheng savait que quelle que soit la décision de Gu Fei, il n'interférerait pas, ni ne le plaindrait ou ne regretterait son choix.
C'était le genre de personne qu'était Gu Fei. S'il décidait un jour d'ouvrir les yeux, il serait invincible.
Quand il s'agissait de son petit ami, Jiang Cheng avait l'impression qu'il n'avait même pas besoin de cligner des yeux pour le complimenter - il pouvait débiter un essai parfait sans manquer une seule note.
Jiang Cheng n'a pas rallumé son téléphone avant d'avoir soumis sa candidature.
Il passait tous ses jours avec Gu Fei, comme avant. Ils prenaient quelques boulots, prenaient des photos, mangeaient, dormaient et promenaient Gu Miao.
Les jours se sont écoulés sans rien de significatif. Les jours paisibles auraient dû passer très lentement, mais cette fois, le temps semblait s’écouler plus rapidement - il plissait seulement les yeux en se levant, et déjà le jour était passé.
Il n'y avait pas de suspense dans la candidature de Jiang Cheng - il pouvait choisir où il voulait aller.
La candidature de Gu Fei rendait Lao-Xu un peu triste. Il avait renoncé aux universités du troisième rang et postulé dans une école normale.
Jiang Cheng pensait qu'il n'y avait rien de mal à la décision de son petit ami. Les frais de scolarité étaient bas dans cette école, et il y avait des aides financières. Il aurait également un emploi stable après l'obtention de son diplôme.
Le point le plus important était que l'école n'était pas très loin du domicile de Gu Fei. Ils y étaient même passés plusieurs fois lorsqu'ils se promenaient en ville - le campus était assez grand.
"Comment as-tu annoncé ça à Lao-Xu ?" demanda Jiang Cheng. "Il a dû trouver ça dommage. Il n'a probablement pas abandonné sans se battre, n'est-ce pas ?"
"J'ai dit que je voulais être un bon prof comme lui," Gu Fei se pencha en avant sur le rebord de la fenêtre avec une cigarette dans la bouche, "et il n'a soudain plus su quoi dire."
Jiang Cheng éclata de rire depuis son nid sur le canapé. "Tu en fais vraiment trop."
"C'est vrai - des paroles de la plus grande sincérité," dit Gu Fei. "Un diplôme universitaire suffit pour enseigner au collège par ici..."
Jiang Cheng éclata de rire. "Le professeur Gu se spécialisera dans la conquête de toutes sortes de rebelles."
Ils rirent ensemble un moment, puis finalement se turent tous les deux. Avec une seule phrase, Gu Fei avait tracé deux lignes parallèles.
Jiang Cheng se vautra sur le canapé, les jambes sur la table basse, et les yeux fixant le vide à la télévision. Il ne pensait à rien, son esprit était complètement vide. Il ne savait même pas ce qui passait à la télé.
Mais il sentait le moindre mouvement du côté de Gu Fei. Le gars avait fumé trois cigarettes, presque fini un verre d'eau, et était allé à la salle de bain une fois. "Cheng-ge." Gu Fei s'assit à côté de Jiang Cheng.
“Je n'ai pas envie de parler en ce moment.",” déclara Jiang Cheng en fixant la télévision. "Ne t'inquiète pas pour moi, je vais juste planer un moment."
"Mhm," Gu Fei ne continua pas à parler. Il s'assit à côté de Jiang Cheng et regarda la télévision avec lui.
Jiang Cheng continua de fixer l’espace devant lui jusqu'à ce que ses yeux commencent à se sentir secs et qu'il ait tellement faim qu'il se sentit un peu nauséeux. Il attrapa la télécommande, éteignit la télévision et se tourna pour regarder Gu Fei.
"Hm ?" Gu Fei se tourna également vers lui. "Faim ?"
"Il y aura un moyen," affirma Jiang Cheng.
"Mhm," acquiesça Gu Fei.
"Même si nous ne pouvons pas y penser maintenant, il y aura un moyen à l'avenir," dit Jiang Cheng. "Et même, s'il n'y a pas de solution, même si nous devons aller et venir entre deux endroits pour le reste de nos vies, ce n'est pas non plus un gros problème."
"Mhm," Gu Fei le regarda.
"Penses-y comme de la détermination si tu veux," Jiang Cheng fronça les sourcils, "mais personne n'est autorisé à abandonner."
"Mhm," Gu Fei acquiesça.
Jiang Cheng savait que le problème ne pouvait pas être résolu avec seulement une détermination enfantine, c'était loin d'être suffisant. Cependant, la seule chose qu'ils pouvaient faire pour le moment était cette détermination enfantine. Et donc ils persévéreraient.
Il ne continua pas à discuter davantage du problème avec Gu Fei - de toute façon, cela ne mènerait à rien.
De plus, les jours passaient beaucoup trop vite. Tellement vite qu'ils n'eurent le temps que de fêter un autre anniversaire commun avant que ce ne soit déjà terminé.
Sa lettre d'admission arriva.
L'appel de Lao-Xu arriva sur le téléphone de Gu Fei, "Ce fils de chienne de Jiang Cheng ! Est-il accro à éteindre son téléphone ! Ne veut-il pas sa lettre d'admission !"
"Allons-y," dit Gu Fei. "Fils de chienne, allons chercher ta lettre d'admission."
C'était la première fois que Jiang Cheng revenait à Si Zhong après les examens. Il y avait des banderoles horizontales rouges accrochées sur les deux murs à côté du portail de l'école : Meilleur Élève de la Ville ; Top 10 de la Province ; Étudiant Jiang Cheng.
Après tout, c'était un incident digne d'être inscrit dans l'histoire de Si Zhong, alors ils avaient sorti le grand jeu.
"Qu'est-ce que c'est que cette merde." Après avoir regardé les banderoles, Jiang Cheng s'immobilisa en entrant dans la porte. La vitrine à l'intérieur du portail était également couverte d'une mer de rouge. Il avait accepté les banderoles et les affiches, mais il y avait une énorme photo de lui à l'intérieur de la vitrine.
"C'est moi ?"
"Uh huh," Gu Fei jeta un coup d'œil et commença à rire. "Oui, étudiant Jiang Cheng."
"Quelle merde, ont-ils utilisé la photo que je leur ai donnée pour ma carte d'identité étudiante ? Ils auraient pu utiliser celles des matchs de basket ! Pourquoi utiliser celle-là !" Jiang Cheng fut instantanément extrêmement mécontent. "Elle est tellement moche !"
"Pas du tout," Gu Fei sortit rapidement son téléphone et prit plusieurs photos de la vitrine. "Très beau. Les seuls qui peuvent réussir à prendre des photos d'identité aussi belles sont nous deux, et personne d'autre."
"Tu ne ressnts pas de honte ? Tu devais te citer même en complimentant quelqu'un d'autre?" Jiang Cheng lui jeta un coup d'œil, puis après un moment de réflexion, ne put toujours pas laisser tomber. "Puis-je parler à l'école pour changer la photo ? Peut-être en mettre prise par toi ?"
“Cheng-ge, comment es-tu si... vaniteux ?” Gu Fei ne pouvait s'empêcher de rire. "Qui à Si Zhong ne sait pas que tu es beau ?"
Jiang Cheng le fixa sans dire un mot.
"D'accord, très bien, nous irons parler à Lao-Xu à ce sujet," dit Gu Fei. "Je vais juste agrandir une de mes photos de toi et la donner à l'école moi-même, ça te va ?"
"D'accord," dit Jiang Cheng.
Bien que ce soit les vacances d'été, les cours de révision avaient déjà commencé. Tout le chemin depuis les portes d'entrée jusqu'au bureau de Lao-Xu, Jiang Cheng reçut de nombreux éloges, félicitations et regards.
Ce n'est qu’au moment où il accepta la lettre d'admission des mains de Lao-Xu, que Jiang Cheng a ressenti un dernier sentiment de réalité à propos de ses examens d'entrée à l'université.
"Laisse-moi voir... Bonne nouvelle ! Félicitations pour ton admission dans le programme de droit de notre école..." Gu Fei prit la lettre d'admission et la lut attentivement. "Majeure en droit... ça a l'air très impressionnant, hein, Cheng-ge."
"C'est vraiment impressionnant en réalité aussi !" Lao-Xu était un peu excité. "Allez Da-Fei, pourquoi ne prendrais-tu pas une photo de moi et Jiang Cheng. Utilise mon téléphone portable. Tiens, Jiang Cheng, tiens ta lettre d'admission."
Bien qu'il pensât que prendre une photo comme celle-ci était plus qu'un peu ridicule, Jiang Cheng se tint tout de même aux côtés de Lao-Xu et leva sa lettre d'admission devant lui. Lao-Xu mit longtemps à lisser ses vêtements. "Prêt."
Gu Fei prit une photo d'eux avec le téléphone de Lao-Xu. "Xu-zong, il est temps pour toi d'acheter un nouveau téléphone," dit-il en rendant le téléphone à Lao-Xu. "Je prends une photo avec ton téléphone, et ça ressemble à une photo prise avec un téléphone filaire."
"Oh, tu râles, j'étais sur le point d'acheter un nouveau téléphone. C'est une occasion joyeuse après tout !" Lao-Xu y pensa pendant une seconde. "Et si tu en prenais une autre avec ton téléphone et me l'envoyais."
"Ah..." Jiang Cheng soupira. Il n'avait d'autre choix que de tenir à nouveau la lettre d'admission et de sourire.
*
De retour à l'appartement après avoir reçu sa lettre d'admission, Jiang Cheng s'allongea sur le lit et souffla. Tout semblait se mettre en place.
Gu Fei s'assit à côté de lui avec le dossier d'admission, le parcourut plusieurs fois dans les deux sens, et ne le posa toujours pas. Avant cela, il avait même installé quelques accessoires et pris quelques photos avec son appareil photo.
"Petit chou," Jiang Cheng toucha sa jambe, "à quoi penses-tu exactement?"
"Je regarde à quel point mon petit ami est impressionnant," dit Gu Fei. "Ce dossier d'admission de ton université R a l'air extrêmement chic."
"Ton petit ami est juste ici," Jiang Cheng se désigna du doigt. "Pour voir à quel point je suis impressionnant, ce ne serait pas génial si tu te retournais et regardais la vraie chose."
Gu Fei posa le dossier d'admission, se tourna vers Jiang Cheng, et après un long moment sourit enfin et dit : "Cheng-ge."
"Hmm ?" Jiang Cheng posa sa jambe sur celle de Gu Fei et les frotta ensemble.
"T'ai-je déjà dit," dit Gu Fei. "Que tu es ma fierté."
Jiang Cheng le fixa. Il le fixa pendant au moins deux minutes avant de finalement parler, "Viens ici, laisse-moi te mordre."
Gu Fei s'allongea à côté de Jiang Cheng, qui se retourna et serra Gu Fei fort avant de le mordre très intensément à l'épaule. Il sentit que c'était une morsure dure. Gu Fei prit une aspiration. "Je pourrais juste te donner un couteau pour que tu puisses couper directement - ça t'éviterait de mordre," dit Gu Fei. "Tu es mon soutien," dit Jiang Cheng.
La lettre d'admission de Gu Fei est arrivée beaucoup plus tard. Jiang Cheng n'avait que quelques jours de plus avant de devoir s'inscrire à l'école, lorsque Lao-Xu appela enfin : "Ta lettre d'admission ! Elle est arrivée !"
Jiang Cheng parcourut également le dossier d'admission plusieurs fois dans les deux sens. Il comprit enfin pourquoi Gu Fei avait fait la même chose ce jour-là. C'était satisfaisant. Tout ce qui concernait son petit ami était infiniment satisfaisant à regarder.
"Spécialisation en chinois." Jiang Cheng prit plusieurs photos de la lettre d'admission avec son téléphone. "Incroyable, Professeur Gu." "
« Li Yan a proposé de sortir manger ensemble lendemain," dit Gu Fei en riant. "Il l'avait mentionné quand les résultats sont sortis, mais je n'ai pas dit oui. Maintenant que les admissions sont arrivées et que tu devras bientôt t'inscrire, on devrait y aller ensemble, non ?"
"Mhm." À la mention du mot "inscription", Jiang Cheng ressentit un mélange complexe d'émotions. Cependant, puisqu'ils avaient déjà pris une décision, il ne continua pas à y penser davantage. "Allons-y. J'ai l'impression de ne pas avoir vu Li Yan et les autres de tout l'été."
"Me voir suffit," dit Gu Fei.
"C'est vrai." Jiang Cheng s'approcha et embrassa le bout de son nez.
*
Ce repas était une sorte de deux-en-un : une célébration de la réception de leurs lettres d'admission et une fête d'adieu pour Jiang Cheng. Comparé au dîner d'adieu précédent, il n'y avait pas d'atmosphère de séparation émotionnelle pendant un repas avec Li Yan et 'Pas un bon oiseau'.
Ils mangèrent de la viande, burent de l'alcool et furent généralement joyeux. Jiang Cheng avait l'impression que le repas satisfaisait son corps et son esprit. Li Yan et les autres s'étaient réunis et avaient acheté une valise très élégante pour Jiang Cheng en cadeau. Il y avait même un joli nœud dessus.
Jiang Cheng roula la valise jusqu'à son appartement et ressentit une nouvelle fois un sentiment de panique à la séparation. "Que vais-je faire ?" Il regarda Gu Fei.
"Que veux-tu dire par 'que vais-je faire' ?" Gu Fei cligna des yeux.
"Je suis un peu... effrayé." Jiang Cheng enlaça Gu Fei. "Je n'ai soudainement plus envie d'aller m'inscrire."
"D'accord, tu peux refaire les examens l'année prochaine," remarqua Gu Fei. "On peut avoir une autre année de journées et de nuits d'études sans fin, non ?"
"Fiche-moi la paix." Jiang Cheng fit la moue.
"Ne sois pas effrayé." Gu Fei sourit et serra Jiang Cheng fort, frottant ses mains sur son dos. "Cheng-ge est le meilleur. Cheng-ge n'a peur de rien. Je suis toujours là, quand tu as peur, tu peux tendre la main et me toucher."
"Mhm." Jiang Cheng ferma les yeux.
"En plus, je t'y emmènerai," dit Gu Fei. "De quoi as tu peur ? Je peux battre tes colocataires pour commencer, alors tu n'auras plus peur."
"Idiot." Jiang Cheng se mit à rire. Gu Fei rit bêtement avec lui.
Jiang Cheng posa son menton sur l'épaule de Gu Fei alors qu'il se laissait emporter par le rire. Mais lentement, il commença à sentir un picotement dans son nez. Puis soudainement, il laissa échapper une larme imprudente qui glissa sur son visage.
Traducteur: Darkia1030
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