ISMM - Chapitre 12 – Les fans harceleuses sont terrifiantes

 

  1.  

Le vent soufflait, et cela refroidissait le cœur des gens.
Ma colonne vertébrale était engourdie, et je souris de manière rigide : "Haha, c’est juste pour détendre l’atmosphère, bonjour tante."
La femme, qui ne semblait pas avoir plus de trente ans, serra les dents : "... Bonjour à toi aussi."
Gu Yiliang trembla légèrement, comme s'il retenait un rire, puis me tapa dans le dos pour me faire signe de retourner d'abord.
Je ressentais une gêne intense, et j'avais l'intention de fuir rapidement la scène. Je partis en courant dès que je pus.

  1.  

Après avoir fait quelques mètres, juste avant d'entrer dans l’hôtel, leur conversation me parvint, portée jusqu'à mes oreilles par le vent.
Gu Yiliang : "Tu viens faire quoi, exactement ?"
Sa belle-mère : "Je ne peux pas venir te voir sans raison ?"
Elle s'interrompit un instant, puis ajouta : "Qu'est-ce que je pourrais bien vouloir d’autre de toi ?"
Gu Yiliang : "Hier, tje t’ai envoyé trois cent, vas tu me laisser ?"
Sa belle-mère : "J’ai besoin de 2 zéros de plus que ça."
Gu Yiliang : "Je ne les ai pas."
Sa belle-mère : "N’est-ce pas le montant pour un de tes films ?"
Gu Yiliang : "Je ne les ai pas."
Sa belle-mère : "Alors on se verra dans les titres demain ?"
Gu Yiliang ne répondit rien.

  1.  

Je fis demi-tour et revins.

  1.  

En me voyant revenir, sa belle-mère haussa fièrement le dossier qu'elle tenait, un sourire en coin adressé à Gu Yiliang : "J'ai déjà préparé tous les documents, tu veux que ton ami les regarde ?"
Les mains de Gu Yiliang bougèrent légèrement.
Je dis : "D'accord, montre-moi."
Sa belle-mère sembla surprise un instant, mais me tendit le dossier.

  1.  

Gu Yiliang me fixa intensément.
Je pris mon temps pour ouvrir le dossier.

  1.  

"Faux diplôme", dis-je en hochant la tête, "Mais cela a déjà été clarifié, non ? Il en avait parlé en septembre de l'année précédente lors de son passage à la radio, il n’est pas issu d'une école professionnelle, mais la compagnie l’a inscrit à des cours à l’école de cinéma de Pékin après ses débuts. C'est bien enregistré dans les dossiers de la société, aucun problème."
Je feuilletai : "Échanger de l'alcool contre des ressources... Ce n’est pas le film de Guo Dao 'Pluie de Fumée', non ? N'ont-ils pas vu l'interview de l'auteur original ? L'auteur a dit que ce personnage avait été écrit spécialement pour lui. Wow, la photo est vraiment floue, elle date du 18 mars de l'année dernière, ce jour-là il enregistrait un programme à Hunan, comment pourrait-il être allé boire dans un club à Pékin ?"
Je tournai encore une page : "Drogue ? C’est un peu grave... Et les analyses d'urine ? Les preuves associées ? Vous mettez juste une photo où il a maigri ? Ce n’est pas quand il a tourné 'Nuit Noire' ? Il a dû perdre 20 kilos pour le rôle, et la compagnie avait même préparé un communiqué pour le féliciter de son professionnalisme, mais ils ne l'ont pas publié de peur que les fans soient mécontents et que cela affecte le tournage. Si vous allez voir la promotion du film, vous devriez encore y trouver des archives, non ?"

  1.  

Sa belle-mère m'interrompit, incrédule : "Tu es son agent ?"
Je retirai mon masque et lui souris : "Je suis son rival."

  1.  

Si dans dix mensonges, il y a une vérité, les gens croiront que cette vérité est un mensonge.
Si dans dix vérités, il y a un mensonge, et les gens croieront que ce mensonge est la vérité.
Mais les scandales sont différents, tant qu'un seul vrai fait est mélangé à un tas de fausses informations, les gens commenceront à croire un peu plus en toutes les fausses informations qui l’entourent.
Je feuilletai les documents dans mes mains, les réfutant un par un, jusqu’à ce que je tombe sur la "vérité" qui servait de preuve solide.

  1.  

A la fin se trouvait un rapport médical sur une blessure datant de quatre ans, avec des caractères noirs sur papier blanc et un sceau rouge vif.
Je tournai la tête vers Gu Yiliang : "Tu avais bu à ce moment-là ?"

Il répondit : "Non."
Je demandai : "Tu as fui ?"
Il répondit : "Non, c’est moi qui ai appelé l'ambulance."
Je demandai : "Et les frais pour le traitement de suivi ?"
Il répondit : "Je les ai payé au fur et à mesure."
Je demandai : "Comment se passe la récupération ?"
Il répondit : "La personne vient de sortir de l’hôpital avant le Nouvel An."
Je marquai une pause, puis, en insistant sur chaque mot, je demandai : "C’est toi qui as blessé la personne ?"
Il resta silencieux un moment, puis répondit d'une voix ferme : "Non."
Sa belle-mère cria : "… Quoi, non !"

 

197.

OK.
Je regardai la belle-mère de Gu Yiliang et, fermant le dossier, je le lui rendis : "N’hésitez pas à divulguer ces informations, Ce sera ma perte si vous réussissez à le faire."

 

198.

Elle semblait perdue, me fixant, puis elle lança un regard noir à Gu Yiliang. Je n’aimais pas du tout son regard, alors je tirai Gu Yiliang derrière moi, pensant lui lancer quelques répliques acérées, mais je m'arrêtai. Après tout, c'était une affaire qui ne me concernait pas, alors je souris et dis : "Au revoir, tante."
Je tirai Gu Yiliang pour partir, mais elle attrapa son poignet, paniquée, et dit : "Trente millions, juste trente millions. Tu m'as demandé si nous allions te laisser, n'est-ce pas ?" ? C’est juste trente millions, sinon je vais aller voir les médias..."
Gu Yiliang me laissa le tirer et lui écarta la main.

 

199.

Mais elle prenait Gu Yiliang pour quoi? Un distributeur automatique ? D’où sortait ce vampire ?

J'étais vraiment en colère à l'écoute de tout ça et, avant qu'il ne puisse répondre, je pris la parole : "Trente millions ? Vous avez vraiment le courage de dire ça ? Vous n'avez toujours pas compris la situation, ce que vous avez entre les mains ne constitue pas une menace pour Gu Yiliang, et aller trouver les médias ? Alors, regardez donc, vous croyez vraiment qu'un média vous écoutera ?"
Gu Yiliang tourna la tête et me lança un regard.

Je fixai son regard en constatant qu’elle avait probablement eu une chirurgie des pommettes, puis je souris : "D’accord, même si vous aviez ce pouvoir, si vous arrivez à le faire publier, je peux volontiers offrir trente millions en tant que son ami pour engager un agent de communication, d'accord ? Je peux garantir qu’on le rendra plus blanc que le fond de votre visage et plus populaire que le rouge de votre rouge à lèvres. Il continuera à décrocher des rôles et à gagner de l'argent, et pourra même viser un prix. Mais si vous le contrariez, vous pensez vraiment que vous pourrez maintenir ce visage fait de fausses promesses ? Ne croyez vous pas ?"
Je désignai le dossier qu'elle tenait, esquissant un sourire en coin : "Et pour l'affaire de l’accident, vous croyez vraiment qu’avec le temps, tout sera oublié ? Complice, dissimulation… Je parie que vous pourriez y être impliquée aussi. Vous pensiez que Gu Yiliang pourrait être accusé ? Eh bien, je pourrais l’aider à s’en sortir, mais quant à vous et le vrai responsable..."

 

200.

Elle avala sa salive, les yeux pleins de haine, me fixant d’un air furieux. Gu Yiliang fit un pas en avant pour bloquer sa vue, et d'une voix glaciale, il dit : "Retourne chez toi, chaque mois trente versés sur le compte de Gu Shang. Si tu fais encore des histoires ici, tu n’auras plus un centime."
Elle tenta de saisir Gu Yiliang à nouveau, s'écriant : "Trente par mois ? Avant—"
Sa voix s’éteignit soudainement, et nous observa, hébétée, tandis que des gardes de sécurité appelés par Xiao Chen lui couvraient la bouche et la traînaient hors de notre champ de vision.

 

201.

Nous la regardâmes se débattre, emportée hors de notre vue, et j’échangeai un regard ambigu avec Gu Yiliang.
Xiao Chen souffla et dit, tout en se détendant : "Les fans sasaengs (NT : mot coréen désignant les fans obsessionnels et intrusifs) aujourd'hui sont vraiment terrifiants, ils ne s’arrêtent jamais."

 

Traduction: Darkia1030