HSAV - Chapitre 35 - Quoi que tu fasses, tu ne seras pas incompris.

 

Était-il porté par le protagoniste ???

Dans le livre original, c'était un privilège que seule la princesse Yongning possédait !

Se voir soudain jouer le rôle du personnage féminin principal mit Xiao YuAn mal à l’aise. Il posa ses mains sur sa poitrine et n’osa pas serrer le cou de Yan HeQing ; à la place, il tourna la tête en feignant de contempler le paysage. Sa posture, peu confortable, manquait de stabilité, et son corps oscillait légèrement.

Yan HeQing l’avertit : « Ne bouge pas, sinon tu tomberas par terre, serre-moi fort. »

Tu es le protagoniste masculin, donc je vais t’écouter !

Avec sa permission, Xiao YuAn ne se sentit plus gêné. Il entoura le cou de Yan HeQing de ses bras et sourit doucement : « Merci, je te dois une faveur. »

Yan HeQing marchait d’un pas régulier. Il remarqua : « Tu m’as aussi porté ainsi la dernière fois. »

Ce jour-là, lorsqu’il fut puni à s’agenouiller dans la neige, Xiao YuAn l’avait porté jusqu’au Palais Taiyi.

Xiao YuAn fut surpris : « Alors tu savais. »

Yan HeQing confirma : « Oui, mais à ce moment-là, je pensais que tu étais… »

Sa voix s’éteignit, mais tous deux comprirent le sens de ces mots.

Xiao YuAn soupira : « Nous sommes maintenant considérés comme unis par une amitié révolutionnaire. »

« Amitié révolutionnaire ? »

« Oui, révolutionnaire ! Relation amicale ! Amitié révolutionnaire ! C’est au-delà de la vie et de la mort ! Peu importe la distance ! Sans besoin de mots ! C’est comme une flamme immortelle, brûlant sur le vaste territoire ! »

« …… »

Xiao YuAn tourna la tête pour observer l’expression sans voix de Yan HeQing, se pencha avec un sourire narquois et poursuivit : « Le ciel nocturne est si beau, j’ai soudainement envie de chanter. »

« ……Quel type de chanson ? »

« Une chanson sur l’amitié. » Xiao YuAn s’éclaircit la gorge et entonna : « La grande rivière coule vers l’est ~ les étoiles dans le ciel appartiennent à la Grande Ourse, hé hé hé hé, vois la Grande Ourse, un verre de vin pour une amitié à la vie à la mort… oh ! »

(NT : ‘Chanson des Braves’ interprétée par Liu Huan (刘欢). Thème principal de la série télévisée Bord de l'Eau, adaptée du roman éponyme (l'un des Quatre Livres Classiques de la littérature chinoise), qui raconte l'histoire de 108 brigands héroïques sous la dynastie Song.)

La joie extrême devint chagrin : Yan HeQing, irrité par la voix de Xiao YuAn, arrangea qu’une branche d’arbre lui fouettât le visage.

Yan HeQing stabilisa son pas et tenta de changer de sujet : « Chanson d’amitié ? »

Xiao YuAn inspira profondément et se frotta la tête avec enthousiasme : « La chanson parle de l’amitié révolutionnaire de 108 grands hommes, m’écoutes-tu ? »

« Je n’écoute pas, nous avons atteint la Cité Impériale. »

Xiao YuAn leva la tête et contempla le mur vermillon de la ville impériale. Il brillait intensément, mettant en valeur les sculptures de jade. Cet hiver se montrait particulièrement neigeux, drapant tout d’un blanc immaculé. D’un simple regard, on avait l’impression d’avoir pénétré un autre monde.

La prospérité d’aujourd’hui puisait ses racines dans celle d’hier, mais qu’en serait-il demain?

Xiao YuAn dit : « Attends, arrête-toi, n’entre pas. »

Yan HeQing s’immobilisa et entendit Xiao YuAn murmurer : « Yan HeQing, peux-tu m’appeler par mon nom ? »

Yan HeQing s’arrêta et prononça, sincère et grave : « Xiao YuAn. »

Xiao YuAn sourit. « Oui, c’est moi, allons-y. »

En cet instant, la Cité Impériale sombrait dans l’hystérie.

L’Empereur n’était pas revenu !!!

Il n’était pas revenu depuis qu’il était sorti tôt le matin !! Et maintenant, il était minuit !!

Il n’avait emmené aucun garde impérial avec lui !! Aucun garde impérial !

Quelqu’un affirma que l’Empereur était finalement apparu au Temple du Ciel, mais le Temple ne se trouvait qu’à une heure et demie au plus de la Cité Impériale.

Mais trois heures s’étaient écoulées depuis !

Trois heures !

Il était si jeune !! L’Empereur avait disparu !!!

Un groupe de gardes impériaux courait hystériquement, torches et lanternes à la main, à la recherche de l’Empereur et du Prince, lorsque ces derniers apparurent soudain devant eux. Yang LiuAn éclata en sanglots et pointa son épée vers la gorge de Yan HeQing : « Libère l’Empereur ! »

« Range l’épée, range l’épée ! » s’écria Xiao YuAn en descendant. Il sautilla rapidement sur un pied et tendit la main pour abaisser l’arme de Yang LiuAn.

En voyant les vêtements en désordre de Xiao YuAn, ses poignets meurtris et ses cheveux parsemés de feuilles, Yang LiuAn fut horrifié : « Votre Majesté, comment allez-vous, pourquoi êtes-vous dans cet état ? »

« Ah ? » expliqua Xiao YuAn, « Ce n’est rien, juste une promenade nocturne. »

Promenade nocturne ???

Les yeux des gardes impériaux errèrent entre Yan HeQing et Xiao YuAn.

Le garde du corps Yang insista : « Une promenade nocturne ne peut sûrement pas vous mettre dans un tel état ? »

Xiao YuAn agita la main avec désinvolture : « Je n’ai pas fait attention, on s’amusait et on s’entendait bien. »

Pas fait attention, on s’amusait et on s’entendait bien ?

S’amuser ? Et s’entendre ?

Tous les deux ?

Le groupe de gardes impériaux jeta un regard à Yan HeQing, puis se mit à tousser l’un après l’autre. Après avoir toussé, ils levèrent les yeux vers le ciel, la lune, les étoiles.

Comme le dit le proverbe : les commérages sont le principal moyen de diffusion de l’information dans l’histoire humaine, un canal important de communication, un pont rapide pour les confidences, et la promesse d’une vie intéressante pour toute âme en mal de divertissement !

Ainsi, cette nuit-là, la fameuse promenade nocturne entre l’Empereur et le Prince du Royaume du Sud, Yan, se répandit tel un ouragan à travers le Palais.

À l’intérieur du palais Jing Yang, Qin Yu entendit la nouvelle et brisa violemment la tasse en porcelaine qu’il tenait en main.



Traducteur: Darkia1030