HSAV - Chapitre 32 - En tant que protagoniste masculin, tu peux faire ce que tu veux.

 

Voyant que Yan HeQing ne se cachait pas et avait avoué sans vergogne, la cour bourdonna soudainement d'excitation ; tout le monde en fut surpris, émerveillé et secrètement réjoui.

« Ah ? » Xiao YuAn fut surpris : « Où pratiques-tu l'épée quand l’espace de ton aile est si petit ? »

Yan HeQing répondit : « Dans la cour. »

Xiao YuAn déclara : « La cour est également assez petite, as-tu coupé les arbres pour avoir plus d'espace ? »

Ces deux questions étaient vraiment étranges. Le groupe de personnes autour de la cour ne comprit pas ce qui se passait. Yan HeQing resta stupéfait un instant avant de hocher la tête affirmativement.

« Hong Xiu. » Xiao YuAn lui fit un signe de la main.

Hong Xiu le salua immédiatement : « Cette servante est ici. »

« C’est trop ! Je ne peux pas le supporter, je ne peux vraiment pas le supporter ! » Xiao YuAn grinça des dents, rempli d’amertume.

Hong Xiu tenta aussitôt d’apaiser Xiao YuAn : « Votre Majesté, calmez votre colère, cette servante comprend. »

Xiao YuAn prit une profonde inspiration, se calma, puis poursuivit : « S'il veut pratiquer l'épée, alors il pratiquera l'épée, mais comment peut-il abattre un arbre ! La terre est notre maison, et la végétation dépend de nous tous ! L’eau potable et les montagnes verdoyantes sont des trésors inestimables ! Change-le de cour pour une plus grande ! Ainsi, il n’aura plus besoin d’abattre les arbres ! »

Hong Xiu resta stupéfaite : « Ah ? »

Le reste des spectateurs était tout aussi confus : « Ah ? »

Xiao YuAn, qui coopérait avec les autres et faisait semblant d'être aussi désorienté qu’eux : « Ah ? »

Accompagner son souverain, c’est comme accompagner un tigre. En tant que servante à son service depuis cinq ans, elle comprit le sens des paroles de Xiao YuAn après un moment de réflexion : « Votre Majesté, vous voulez que je le déménage dans une cour plus grande, où il pourra pratiquer l'épée en paix ? »

Xiao YuAn hocha joyeusement la tête. « Oui. »

Bien que cet ordre contredisait les précédents, les ordres de l’Empereur étaient aussi élevés que les cieux. Hong Xiu réprima ses pensées et salua en réponse : « Je ferai ce que Sa Majesté souhaite. »

Ignorant le groupe de personnes à l’intérieur de la cour, resté sans voix et abasourdi, Xiao YuAn, croyant que le problème était résolu, se remit en route vers ses appartements pour continuer son repas. Après tout, il était venu ici dans une telle précipitation qu’il n’avait pas eu le temps de se remplir l’estomac !

Xiao YuAn fit quelques pas, puis se retourna soudainement, comme s’il se souvenait de quelque chose. Il revint aux côtés de Yan HeQing et lui demanda d’un ton curieux : « Quelle épée utilises-tu pour pratiquer ? »

Yan HeQing répondit : « Un long bâton en bois. »

Xiao YuAn baissa la tête, réfléchit un moment, puis chuchota à Yan HeQing : « Je viendrai te voir demain matin. Il y a quelque chose d’important que je dois te montrer. »

Yan HeQing hocha la tête, indiquant qu’il avait bien entendu.

Xiao YuAn échangea un regard avec Hong Xiu, puis partit, l’esprit tranquille.

Voyant l’Empereur s’éloigner, Hong Xiu expira lentement, puis jeta un coup d’œil au public : « Vous tous, retournez à vos devoirs. »

Le concubin masculin qui avait répandu les commérages fut réticent et voulut s’y opposer. Qin Yu attrapa sa manche et le tira en arrière. Il rit de colère et baissa la voix : « N’as-tu pas entendu Sa Majesté ? Que veux-tu dire d’autre ? As-tu perdu la raison ? »

Le concubin protesta, mécontent : « Mais… »

Qin Yu le regarda froidement : « Je suis assez gentil pour te sauver, retiens-toi. »

Après avoir parlé, Qin Yu agita ses manches avec froideur et s’éloigna.

« Hein, tu crois toujours que tu es le favori de Sa Majesté ? Tôt ou tard, tu seras tué par quelqu’un qui t’en veut. » marmonna le concubin à voix basse.

*

Dans ce grand palais, les rumeurs se répandirent comme une traînée de poudre. Et ainsi, une demi-journée plus tard, une personne chuchota à dix autres, puis dix personnes transmirent la nouvelle à cent. En peu de temps, tout le monde sut que le prince du royaume du Sud de Yan bénéficiait d’une faveur unique de l’Empereur.

Lorsque l’intendant Feng en entendit parler, il alla aussitôt informer l’eunuque Zhao.

L’eunuque Zhao émit un son significatif et ne dit rien de plus.

L’intendant Feng s’interrogea : « Eunuque Zhao, n’êtes-vous pas inquiet ? »

« Ne t’inquiète pas. Puisqu’il est prêt à devenir un concubin, c’est désormais un chien à la colonne vertébrale brisée (NT : sans moralité). Il n’y a rien à craindre. Je t’ai dit que la servante Hong Xiu avait ses méthodes. » répondit calmement l’eunuque Zhao.

À ce moment-là, Hong Xiu était inquiète : « Votre Majesté, bien que je sache que vous agissez selon la stratégie de gagner son cœur, je crains malgré tout que, si vous continuez à faire plaisir à Yan HeQing et le laissez pratiquer l’épée, il commette tôt ou tard un acte néfaste contre Votre Majesté. Au cas où il nourrirait une intention meurtrière, que devrais-je faire ? »

Xiao YuAn, qui avait autrefois failli être étranglé à mort par Yan HeQing, déclara : « Ne t’en fais pas, j’ai tout sous contrôle. Au fait, ce matin, je me rendrai au palais Jing Yang. Alors ne me fais pas suivre par les gardes impériaux. »

Hong Xiu n’eut pas besoin de demander qui Xiao YuAn comptait voir : « Le garde du corps Yang ne vous accompagnera-t-il pas ? »

Xiao YuAn : « Non, j’irai seul. »

Hong Xiu tenta de le dissuader : « Mais, Votre Majesté ! Au cas où… »

Xiao YuAn l’apaisa d’une voix douce : « Tout ira bien. »

La détermination de Xiao YuAn laissa Hong Xiu sans voix. Après le petit-déjeuner, Xiao YuAn se rendit seul au palais Jing Yang. Hong Xiu avait toujours été très diligente ; après les événements de la veille, Yan HeQing fut transféré dans sa nouvelle aile le jour même.

En ce matin d’hiver, le soleil tiède faisait fondre la neige. Sans doute parce qu’il était encore tôt, le palais Jing Yang était particulièrement silencieux. Xiao YuAn, se demandant s’il n’arrivait pas trop tôt, frappa néanmoins à la porte de Yan HeQing. Après un court instant, la porte s’ouvrit.

De haut en bas, il était baigné d’une lumière blanche et chaude. Les sourcils de Yan HeQing étaient acérés comme des lames, ses yeux calmes comme l’eau ; ses vêtements noirs étaient soigneusement ajustés, ce qui le rendait d’une beauté saisissante.

Xiao YuAn lui adressa un léger sourire : « Mets une robe, je vais t’emmener quelque part. »

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

 

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