HSAV - Chapitre 30 - Après tant d'efforts, j'ai beaucoup appris.
Les blessures de Xiao YuAn durèrent plusieurs jours, et ce ne fut qu’après que les contusions de l’étranglement s’estompèrent qu’il osa sortir.
Le deuxième jour, il s’occupa des affaires de l’État ; et parce qu’il craignait que quelqu’un ne rendît secrètement les choses difficiles pour Yan HeQing, Xiao YuAn regarda distraitement les communications officielles du palais. Il finit par les empiler simplement sur son bureau et se dirigea directement vers le palais Jing Yang.
Hong Xiu voulut l’arrêter, mais Xiao YuAn l’ignora.
L’année touchait à sa fin, et le temps se dégradait. Le vent était froid et les nuages lourds. Les flocons de neige tombaient les uns après les autres, flottant lentement et recouvrant le sol de blanc. La neige semblait ne plus vouloir s’arrêter de tomber dans le Royaume du Nord.
Xiao YuAn resserra sa robe, tapota la neige sur ses épaules et s’approcha pour frapper à la porte de Yan HeQing.
Suivant Xiao YuAn avec diligence, Yang LiuAn serra les poings et dit : « Votre Majesté, ce garde vous attendra devant la porte. »
Xiao YuAn refusa : « Il fait trop froid, reviens. »
Yang LiuAn insista : « Ce garde n’a pas froid. »
Xiao YuAn attrapa une boule de neige et la fourra dans les vêtements de Yang LiuAn : « Fait-il froid ou pas ? »
Yang LiuAn trembla : « … Non, non, non, je n’ai pas, je n’ai pas froid. »
Tu frissonnes et pourtant tu dis que tu n’as pas froid !
Xiao YuAn ne savait pas s’il devait rire ou pleurer : « Va trouver un endroit chaud pour sécher tes vêtements, puis reviens dans une heure. »
Bien que Yang LiuAn hésitât, il dut obéir à l’ordre impérial sous l’insistance de Xiao YuAn.
Le vent du nord soufflait et ses vêtements étaient mouillés à cause de la neige. Yang LiuAn arriva furtivement à une petite cour à l’intérieur du palais Jing Yang où des saules étaient plantés. Comme il ne vit personne autour, il frappa doucement à une porte.
« Qu’est-ce que c’est ? » Une voix perplexe retentit de derrière la porte, et peu de temps après, la porte s’ouvrit légèrement.
Yang LiuAn contempla Xiao Fengyue, qui était extrêmement joyeux, et sourit gentiment :
« C’est moi. »
« Toi, tu es tout mouillé, entre vite. » Xiao Fengyue le tira à la hâte à l’intérieur de la pièce, attisa le poêle à charbon, le plaça devant Yang LiuAn et alla ensuite chercher des vêtements secs.
« Vite, enlève d’abord tes vêtements mouillés et mets ça. »
« Oui. » Yang LiuAn enleva sa robe et la remit à Xiao Fengyue.
« Change aussi ta robe intérieure, ils sont tout mouillés. Attention au vent et au froid. » insista Xiao Fengyue avec inquiétude, les yeux pleins de détresse.
Le visage de Yang LiuAn rougit imperceptiblement : « Les vêtements intérieurs, ça n’a pas d’importance, ne t’inquiète pas. »
Xiao Fengyue réalisa soudain ce qui se passait. Il baissa la tête pour cacher son expression, mais ses lobes d’oreille étaient déjà teints en rouge. Xiao Fengyue bégaya et dit : « T-tu vas changer de vêtements. Je vais dans la cour pour balayer la neige, va te changer. »
« Ne, ne sors pas, il fait trop froid. » Yang LiuAn tendit la main et attrapa celle de Xiao Fengyue.
Le ton de Xiao Fengyue était inquiet : « Non, si tu restes dans tes vêtements mouillés, tu vas avoir froid. »
Yang LiuAn serra sa main plus fort : « Je vais me changer, je vais changer de vêtements. Ne sors pas. »
Ayant dit cela, Yang LiuAn délia rapidement ses sous-vêtements et se changea en un ensemble de vêtements secs. Xiao Fengyue prit les vêtements mouillés et les plaça à sécher près du feu de bois : « Que s’est-il passé aujourd’hui ? N’étais-tu pas de garde pour Sa Majesté ? »
Yang LiuAn répondit : « Sa Majesté est venue au palais Jing Yang, à la recherche de Yan HeQing. »
En entendant cela, Xiao Fengyue soupira soudainement.
Yang LiuAn était curieux : « Qu’est-ce qui ne va pas ? »
Xiao Fengyue expliqua : « Plus tôt, j’ai entendu des rumeurs dans le vent et les ombres, disant que Sa Majesté ne favorisait qu’une seule personne récemment, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit le prince du royaume du sud de Yan. »
Yang LiuAn couvrit nerveusement la main de Xiao Fengyue et la tint avec précaution : « As-tu le mal du pays ? »
Xiao Fengyue ressentit comme une brise printanière dans son cœur et sourit doucement à Yang LiuAn : « Bien que le royaume du sud de Yan fût ma ville natale, j’y étais seul au monde. Je n’y laissai donc rien qui pût me manquer, mais maintenant… »
Ces jours-ci, il ressentait le mal d’amour, une maison sans l’être aimé ne pouvait être son chez-lui.
Xiao Fengyue s’arrêta un moment et regarda le poêle à charbon de bois dont de petites étincelles sortaient.
Yang LiuAn ne remarqua pas son changement et insista : « Pourquoi soupires-tu ? »
Xiao Fengyue tria ses pensées et leva la tête pour répondre : « J’eus peur que le prince du royaume du sud de Yan devînt la cible de tout le monde ici. »
Yang LiuAn ne comprit pas : « Hein ? Pour quelle raison ? »
Xiao Fengyue étala soigneusement les vêtements mouillés de Yang LiuAn pour qu’ils sèchent mieux, puis répondit : « Ce n’est jamais un événement heureux d’être le seul à avoir la faveur de Sa Majesté Impériale. Dans ce palais Jing Yang, il y avait trop de gens qui faisaient des efforts laborieux pour obtenir des avantages. Parmi eux, certains étaient très intelligents. »
*
Xiao YuAn s’inquiétait également de cette possibilité : « Est-ce que quelqu’un a tenté de te faire du mal récemment ? »
Yan HeQing secoua la tête.
« Et Hong Xiu, a-t-elle fait quelque chose ? »
Yan HeQing secoua la tête.
« Et la Chambre des affaires intérieures ? Et l’eunuque Zhao ? »
Yan HeQing nia encore d’un mouvement de tête.
Xiao YuAn tapota sa poitrine et laissa échapper un long soupir.
Il semblait que les compétences des méchants se refroidissaient.
Voyant l’attitude insouciante de Xiao YuAn, Yan HeQing fronça les sourcils : « Pourquoi veux-tu m’aider ? Bien que tu ne sois pas l’empereur, tu peux malgré tout utiliser cette identité pour appeler le vent et invoquer la pluie, et couvrir le ciel d’une main, n’est-ce pas ?»
Xiao YuAn haussa un sourcil.
Yan HeQing le croyait-il ? Mais comment oserait-il appeler le vent et la pluie ?
Tu es le protagoniste masculin, tu devrais être celui qui passe l’appel. Tu peux revendiquer le Royaume du Nord et le faire disparaître ! Qu’est-ce que je pourrais appeler ?!
Xiao YuAn gloussa : « Il n’y avait aucune raison, je veux juste être ami avec toi. »
Yan HeQing répéta : « Ami ? »
Xiao YuAn déclara : « Quand un vrai homme se présente en société, il devrait devenir le héros du monde entier. »
Les yeux de Yan HeQing montrèrent une lueur d’alerte, mais il resta silencieux.
Xiao YuAn était trop paresseux pour lui expliquer, alors il déplaça le tabouret près du poêle à charbon, regarda par la fenêtre la neige hurlante et se frotta les mains en tournant ses paumes pour se réchauffer.
Yan HeQing regarda ses actions et dit : « As-tu... peur du froid ? »
Xiao YuAn fut d’abord stupéfait, puis répondit : « Ah ? Euh, hein. J’habitais le sud dans ma vie antérieure, donc je suis vraiment frileux. »
Yan HeQing posa une autre question : « Quel était ton nom dans ta vie passée ? »
Xiao YuAn remplit une tasse de porcelaine avec de l’eau, y trempa son doigt, et écrivit son nom sur le dessus de la table ronde.
Yan HeQing murmura : « Xiao, Yu, An. »
« Oui, quand il n’y a personne autour, tu peux juste m’appeler par mon nom. » Xiao YuAn sourit légèrement et la lumière rouge que dégageait le brasero de charbon de bois illumina son visage de porcelaine blanche, se reflétant dans ses beaux brillants à demi ombrés.
Yan HeQing n’était pas convaincu, mais après l’avoir longuement observé, il accepta finalement : « Bien. »
Traducteur: Darkia1030
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