HSAV - Chapitre 26 - Les drogues nuisent aux gens.
« V-votre Ma-majesté, qu'y a-t-il qui ne va pas ? Pourquoi vouloir fuir ? Pour aller où ? » s’affola Hong Xiu en agrippant Xiao YuAn, qui fouillait toujours précipitamment.
Xiao YuAn s’interrompit et contempla calmement la main douce qui le retenait. Oui, où pouvait-il bien aller ?
Xiao YuAn se ressaisit, se redressa, puis demanda à Hong Xiu : « Qu’as-tu fait ? »
Hong Xiu mordilla sa lèvre inférieure, tortillant ses doigts avec gêne. Finalement, elle baissa la tête pour répondre : « En réponse à Sa Majesté, cette servante voulait lui apprendre à servir Sa Majesté, mais n'en ayant pas eu le temps, j’ai dû recourir à une drogue. »
« Et les coups de fouet ? »
« Il s’aventura dans le palais Jing Yang durant le couvre-feu, sans autorisation, et fut donc puni. »
« Rien d’autre ? »
« Non, rien de plus. »
La situation paraissait enfin sauvée ! Le principal problème restait que Hong Xiu persistait à vouloir envoyer Yan HeQing dans le lit impérial chaque jour.
Xiao YuAn porta la main à son menton, fit les cent pas, et après deux tours, s’arrêta. Il se posta devant Hong Xiu, désigna Yan HeQing allongé sur le lit et déclara d’un ton grave :
« Hong Xiu, penses-tu que je l’aime ? »
Hong Xiu répondit sans hésitation : « Vous l’aimez parce qu’il est beau. »
Xiao YuAn se détourna, souleva un meuble, le reposa, puis le reprit et le reposa encore. Lorsqu’il se calma enfin, il se retourna et s’écria : « Je ne l’aime pas ! »
Hong Xiu, déconcertée, protesta : « Mais Sa Majesté pense à lui jour et nuit. »
Xiao YuAn rétorqua : « Réfléchis un peu, est-ce vraiment mon type, ce genre d’apparence ? »
Hong Xiu demeura interdite, méditant silencieusement. Elle se rappela que Sa Majesté n’aimait en réalité que les hommes séduisants au charme flamboyant. Bien que Yan HeQing fût d’une beauté saisissante, il ne correspondait pas aux goûts habituels de l’Empereur.
Elle demanda à voix basse : « Alors, pourquoi Sa Majesté... ? »
Xiao YuAn prit un air profond et déclara : « Mieux vaut conquérir le cœur que soumettre par la force. Je me prépare pour une nouvelle expédition vers le Sud ! »
Hong Xiu, d’abord stupéfaite, réalisa soudain : « Sa Majesté est d’une grande sagesse ! »
Xiao YuAn poursuivit : « Quand tu me vois le favoriser, ce n’est qu’une illusion. Je ne fais que surveiller l’ennemi. Je ne m’intéresse pas du tout à lui, inutile donc de lui apprendre quoi que ce soit. »
Hong Xiu s’inclina : « Cette servante comprend. Elle va appeler des gens pour l’emmener. »
Xiao YuAn jeta un regard à Yan HeQing, endormi sur le lit, et ne put s’y résoudre. Il laissa échapper : « Il est déjà tard, laisse-le dormir ici cette nuit. »
Hong Xiu hésita : « ...Votre Majesté, vous ne voulez vraiment pas... ? »
Xiao YuAn l’interrompit sèchement : « Non, vraiment pas ! »
Xiao YuAn parlementa longuement avec Hong Xiu. Il évoqua le ciel et la terre, lui recommanda de contempler le reflet de la lune, et ses talents d’orateur achevèrent de transformer Hong Xiu, d’abord sceptique, en croyante fervente et sans l’ombre d’un doute.
Enfin, après avoir persuadé Hong Xiu de quitter la chambre et après une nuit de combats mentaux et de tortures verbales, Xiao YuAn put enfin se reposer.
« Ah... » soupira-t-il en s’asseyant près du lit. Il s’adossa à son montant et ferma les yeux, tentant de trier ses pensées.
Après un long moment, Xiao YuAn rouvrit les yeux, se frotta les tempes, puis tourna la tête vers Yan HeQing. Un frisson lui parcourut soudain la poitrine, et son sang se mit à bouillir.
Il ignorait depuis combien de temps Yan HeQing s’était réveillé. Ses yeux, injectés de sang, lançaient à présent un regard féroce, cruel, presque spectral.
Elle avait dit qu’il se réveillerait après une bonne nuit de sommeil ! Ces drogues étaient décidément nuisibles !
En tant que président… président qui avait autrefois dû mémoriser des répliques de tyran, Xiao YuAn songea à une flopée de phrases toutes faites :
Dis, tu préfères du liquide ou un chèque ?
Quoi qu’il en soit, je ne peux définitivement pas te donner mon amour.
Ne t’inquiète pas, je serai responsable. Un million suffira.
Puisque tu as pris mon souffle, tu seras mon homme toute ta vie, et tu ne t’échapperas jamais.
Mec, as-tu ressenti mon amour profond la nuit dernière ?
Le président Xiao passa rapidement ces phrases en revue et arrêta enfin son choix. Il tendit le doigt vers la fenêtre, prit un air calme et déclara d’un ton posé : « Regarde ! Il … tousse… un avion vole ! »
Oui, Xiao YuAn avait peur.
Alors que Yan HeQing était encore dans un état second, Xiao YuAn se leva, fit un pas en avant et rassembla sa force. Juste au moment où il s’enfuyait, son poignet fut violemment saisi, et il retomba lourdement sur le lit, dans une posture des plus embarrassantes.
La seconde suivante, son cou fut fermement agrippé, et il ne put que hurler intérieurement quatre mots muets :
Ma vie est finie !!!
Traducteur: Darkia1030
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