Fox demon usurping the throne daily - Chapitre 2 (fin)

 

 06
Quelques années s’écoulèrent encore, et le petit empereur avait grandi. Les courtisans commencèrent à organiser la sélection des concubines impériales. Le harem devait compter trois mille beautés.

Pendant ce temps, le petit renard suivit la démone renard et étudia durant plusieurs années. Il ne savait rien faire d’autre qu’utiliser la sorcellerie pour s’éclipser et préparer un excellent ragoût de poulet.

La démone renard lui enseignait avec ferveur : « Ce trône aurait dû être le tien. Les trois mille beautés du harem aussi. Cet empereur aurait dû être ton courtisan, prosterné à tes pieds. S’il n’y avait pas eu ce groupe de vieux idiots qui ont écrit un Qing Ci pour se plaindre de moi à Dieu cette année-là, tu serais déjà empereur, et cette vieille dame serait l’impératrice douairière. Nous pourrions manger de la nourriture délicieuse et boire de l’alcool fort tous les jours… Comme nous serions heureux. »

Le petit renard sembla comprendre et hocha la tête : « Mn ».

La démone renard poursuivit : « En réalité, un démon et un humain ne peuvent pas donner naissance à un enfant. Tu es né directement de ma chair et de mon sang. Tu n’as aucun lien de parenté avec ton père, l’empereur, mais ton identité reste inchangée. »

Le petit renard, l’air toujours aussi ignorant, hocha la tête : « Mm ».

La démone renard soupira : « Retourne au palais impérial et trouve un moyen de reprendre le trône. Je t’ai appris tant de sorcellerie, utilise-la à ta guise et sois un peu plus malin. »

Le petit renard avala un poulet entier avec héroïsme, puis déclara en mâchant : « D’accord. »



07
Le petit renard retourna au palais impérial. Il lança une illusion à l’entrée pour que les gardes ne puissent pas le voir. Ensuite, il avança sans être remarqué et se promena dans le palais.

Il se rendit dans la salle d’étude royale et aperçut l’empereur, absorbé par l’examen des mémoriaux. L’empereur leva les yeux des piles de documents : « Qui est là ? »

Pris de nervosité, le petit renard fixa ce très beau gege (NT : frère aîné) et, sans le vouloir, appliqua une technique de séduction par nervosité.

L’empereur haussa un sourcil : « … Pourquoi fais-tu un clin d’œil à zhen ? »

Le petit renard rassembla son courage et demanda : « Es-tu l’empereur actuel ? »

L’empereur esquissa un léger sourire, rayonnant de beauté : « Exactement. »

Le petit renard déclara avec sérieux : « Ma mère a dit que ton trône aurait dû être le mien. Tu dois me le donner.»

L’empereur réfléchit un instant avant de répondre : « Zhen comprend maintenant… Tu es ce prince renard. »

Le petit renard toucha ses fesses pour s’assurer que sa queue n’était pas visible, puis déclara avec assurance : « Je suis un humain maintenant. »

L’empereur sourit légèrement : « Dans ce cas, zhen devrait t’appeler cousin. »

Le petit renard répliqua sans détour : « Ce n’est pas la peine. Je suis né seulement de ma mère, je n’ai aucun lien de parenté avec mon père. »

L’empereur resta silencieux : « … »

Le petit renard posa un doigt sur ses lèvres et chuchota : « Ne le dis à personne. »

L’empereur ne put s’empêcher d’éclater de rire.



08
Le petit renard insista : « Rends-moi le trône. »

L’empereur se leva, attrapa le petit renard et l’installa sur le bureau de la salle d’étude. Il le pressa contre le siège où il venait de s’asseoir et déclara : « Tiens, le trône impérial. Il est à toi. »

Le petit renard resta figé : « C’est aussi simple que ça ? »

L’empereur conserva son sérieux : « Oui, le siège où l’empereur s’assoit s’appelle le trône impérial. »

Le petit renard fut profondément impressionné et se réjouit. Il se redressa et imita l’empereur : «Après avoir accédé au trône, que doit faire zhen ? »

L’empereur changea de sujet : « Mangeons d’abord une pâtisserie, puis nous parlerons. »

Le petit renard goûta la pâtisserie avec enthousiasme : « C’est délicieux ! »

L’empereur sourit : « Veux-tu assister à un match de Cuju ? » (NT : ancienne forme de football)

Le petit renard trépigna d’excitation : « Je le veux ! »

L’empereur poursuivit : « Après le Cuju, que dirais-tu d’une pièce de théâtre ? »

Le petit renard hocha la tête avec entrain : « D’accord ! »

L’empereur esquissa un sourire : « Il y a quelques jours, on m’a offert un magnifique faucon gerfaut. Après la pièce, allons jouer avec lui. »

Le petit renard acquiesça avec ferveur : « Bon bon bon ! »

L’empereur continua, amusé : « Aimes-tu le poulet ? »

Le petit renard s’illumina : « J’adore en manger ! »

L’empereur retint un rire et déclara : « Ce soir, la cuisine impériale te préparera un festin de poulet entier. »

L’esprit du petit renard se remplit immédiatement de visions de poulet. Il en oublia complètement le trône.

 

09
Après quelque temps, toute la cour impériale et les roturiers apprirent qu’un joli petit être effronté bon marché restait aux côtés de l’empereur. Ce dernier était très habile à feindre l’innocence… et c’était même un homme ! L’empereur se révélait donc être un homme qui aimait les hommes ? Les ministres paniquèrent.

L’empereur déclara avec sérieux : « Zhen aime les hommes. Zhen ne nommera pas d’impératrice. »

Les ministres se lamentèrent bruyamment, frappant le sol de désespoir.

L’empereur, l’air pensif : « À moins que… une impératrice mâle ? »

À ces mots, les ministres simulèrent des tentatives de suicide, certains faisant mine de se pendre, d’autres prétendant sauter dans un puits.

L’empereur soupira : « Très bien, zhen vous écoutera et nommera une impératrice. »

Aussitôt, les ministres se mirent à recommander les jeunes filles de leur propre famille avec enthousiasme.

L’empereur haussa un sourcil : « Si vous ne me laissez pas choisir selon notre volonté, zhen ne se retiendra pas. »

Pris de panique, les ministres supplièrent à l’unisson : « Ne dites pas non ! Nommez, nommez ! Nommez qui vous voulez, pourvu que ce soit une femme ! »

L’empereur, satisfait, acquiesça.



10
Ce jour-là, dans l’étude royale, l’empereur révisait un mémorial tandis que le petit renard, assis sur le trône, semblait préoccupé.

Après avoir signé quelques documents, l’empereur leva les yeux et demanda : « Pourquoi n’as-tu pas l’air heureux aujourd’hui ? »

Le petit renard fronça les sourcils : « Comment sais-tu que zhen ne va pas bien ? »

L’empereur retint un sourire : « Quand tu es contrarié, ta queue et tes oreilles de renard réapparaissent. »

Surpris, le petit renard se toucha la tête et les fesses… elles étaient bien là ! Il les fit aussitôt disparaître, gêné.

Le petit renard déclara alors : « Zhen a entendu dire que beaucoup de gens le critiquaient. »

L’empereur, amusé : « Oh ? »

Le petit renard, vexé : « Ils disent tous que tu es le véritable empereur et que je ne suis qu’une jolie poupée assise sur le fauteuil impérial. »

L’empereur éclata de rire : « Pfft. »

Le petit renard le fixa d’un regard perçant : « Je sais que tu m’as menti. En réalité, tu ne m’as jamais rendu le trône. »

L’empereur, les yeux pétillants d’un sourire contenu, le regarda sans un mot.

Le petit renard insista : « Ma mère a dit que ton trône devait être le mien. »

L’empereur répondit doucement : « Je suis là chaque jour pour manger avec toi, jouer avec toi, t’aider, et même te chanter une chanson avant de dormir… »

Le petit renard resta silencieux : « … »

L’empereur ajouta, un brin moqueur : « Même zhen t’appartient. Pourquoi vouloir le trône ? »

Le petit renard ne se laissa pas démonter : « Ma mère a aussi dit que ton harem de trois mille femmes aurait dû être le mien. »

L’empereur haussa légèrement les épaules : « Toutes les trois mille chambres du harem sont vides. Si tu veux, je te les rends dès aujourd’hui. Vis dans celle qui te plaît, personne ne viendra te les disputer. Cela te convient ? »

Le petit renard resta bouche bée, puis hésita avant d’ajouter : « Mais ma mère a aussi dit que tu devrais te prosterner à mes pieds et être mon courtisan. »

L’empereur garda le silence un instant, puis tira le petit renard par la main : « Suis-moi. »

 

11
L’empereur le conduisit dans ses appartements et en sortit un ensemble de vêtements. « Mets ça. »

Le petit renard obéit.

Lorsqu’il se regarda dans le miroir, il vit une robe arc-en-ciel somptueuse et un collier de jade vert émeraude qui se balançait doucement autour de son cou. Il ressemblait à une fée descendue des nuages.

L’empereur s’agenouilla lentement devant lui, souleva délicatement l’ourlet de la robe et déclara d’un ton doux :
« Je désire devenir ministre sous ta jupe. »

Le petit renard resta figé, sans voix : « … »

L’empereur leva les yeux vers lui et demanda : « Quoi d’autre ? »

Le petit renard hésita avant de répondre : « Ma mère a dit qu’elle voulait vivre une vie paisible, manger de la nourriture parfumée et épicée. »

L’empereur fit un geste de la main : « Pas de problème. Je lui accorderai le titre d’impératrice douairière et tous les privilèges qui vont avec. »

Le petit renard réfléchit sérieusement. Tous les points que sa mère avait soulevés étaient cochés… Il n’y avait plus rien à redire.

« Bon… Je ne veux plus du trône. »

L’empereur acquiesça, satisfait.

Puis, d’un ton curieux, il demanda : « J’ai entendu dire que les démons renards pouvaient se métamorphoser. Peux-tu te transformer en une femme différente de ton apparence actuelle ? »

Le petit renard s’essuya le visage et se changea instantanément en une femme inconnue : « Mais cela ne dure que deux heures. »

L’empereur hocha la tête : « Deux heures suffisent. »

 

12
Finalement, l’empereur se maria.

L’impératrice était une femme aux origines inconnues. Mais peu importait ! C’était une femme et elle était plutôt belle. Il y aurait donc un héritier pour l’Empire.

Les courtisans n’osaient plus poser trop de questions, de peur que l’empereur ne change soudainement d’avis et épouse un homme.

Le soir des noces, l’empereur et le petit renard entrèrent dans la chambre nuptiale. Les serviteurs effectuèrent une série de rituels pour bénir le couple, espérant que l’impératrice donnerait bientôt naissance à un prince.

Une fois seuls, le petit renard reprit son apparence d’origine et, légèrement inquiet, déclara : « Ma mère a dit qu’un humain et un démon ne peuvent pas avoir un véritable enfant ensemble. Je ne pourrai en créer un qu’avec ma propre chair et mon sang, et il n’aura aucun lien avec toi. Cela te dérange ? »

L’empereur répondit avec désinvolture : « Peu importe. Il existe un dicton en Occident appelé DINK. (NT : Double Income, No KidsDeux revenus, pas d’enfants). Pas d’enfant, juste un monde à deux.»

Le petit renard cligna des yeux. « Oh. »

L’empereur sourit et déclara : « Je DINK. »

 

13
Depuis ce jour, l’empereur et le petit renard vécurent heureux ensemble.

 

– Fin –

 

Traducteur: Darkia1030

 

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