Evil star general - Chapitre 80 - Joyeux anniversaire
Depuis qu'il était devenu Zhao Yelan, il n'avait plus l'habitude de célébrer son anniversaire. Le seul qui connaissait sa date d'anniversaire était Zhao Xuan, mais celui-ci était trop occupé par ses ambitions pour prendre le temps de célébrer l'anniversaire de ses conseillers. Il arrivait parfois qu'il envoie un petit cadeau, ce qui était déjà une attention en soi.
D'ailleurs, Zhao Yelan n'avait jamais eu l'intention de célébrer son anniversaire, une journée qui se passe habituellement en famille. Or, il était seul, et chaque année, ce jour-là, il préférait se plonger dans le travail.
Mais cette année était différente. Il avait envie de dire à Yan Mingting ce que cette journée représentait pour lui. Il n'avait pas besoin de cadeaux rares ou coûteux, ni d'une grande fête. Il voulait simplement, comme dans son enfance, partager un repas avec sa famille et entendre quelques mots de vœux.
Il ne s'attendait pas à ce que Yan Mingting l’ai deviné. En repensant au bol de nouilles de tout à l'heure, il comprit pourquoi tous tenaient tant à ce qu'il mange quelque chose, même si l'heure était tardive, ainsi que les regards pleins d'attente de tout le monde...
(NT : Les nouilles de longévité "长寿面" (chángshòu miàn) sont un symbole de longue vie dans la culture chinoise. C’est la coutume de manger ces nouilles le jour de son anniversaire pour apporter chance et longévité.)
Il était perdu dans ses pensées lorsqu'une autre boule de neige le frappa.
Il reprit ses esprits et regarda Li Yucheng, qui riait fièrement. Zhao Yelan attrapa la boule de neige que Yan Mingting lui tendait et la lança vers Li Yucheng.
"Hé hé hé, tu ne m'attraperas pas, tu ne m'attraperas pas !" Li Yucheng s'échappa rapidement, ramassant une grande poignée de neige. Il se tourna vers les autres : "Qu'est-ce que vous attendez, allez, attaquons tous ensemble !"
Les autres étaient un peu plus réservés, hésitant à attaquer. Mais Zhao Yelan manqua son coup et atteignit Yin Pinglu, qui se mit à rire en se réfugiant près de Zuo Ran. Cette dernière, riant également, prit une boule de neige et la lança sur Zhao Yelan.
Alors que le projectile allait frapper en plein visage Zhao Yelan, un poing surgit soudainement à côté de lui, dispersant la boule de neige en morceaux, qui tombèrent doucement devant lui.
"Attention, je vais m'y mettre sérieusement," annonça Yan Mingting en ramassant une boule de neige. Il lança un regard malicieux autour de lui, et les autres, terrifiés, se mirent à courir en se protégeant la tête, tout en cherchant des occasions de riposter.
Il était impossible de rester passif éternellement. Après avoir esquivé plusieurs fois, He Cuizhang décida de passer à l'offensive en lançant une grosse boule de neige sur Yan Mingting. Les autres se précipitèrent pour l'aider, lançant des petits projectiles sans relâche. En un instant, le groupe se scinda en deux équipes distinctes.
Yan Mingting et Zhao Yelan formaient une équipe, tandis que tous les autres constituaient l'autre.
Le majordome Tan et Xiao Gao passèrent par là, observant les gens dans la cour sauter dans tous les sens, créant un véritable chaos. Les flocons de neige volaient partout, rendant leurs mouvements presque invisibles et donnant l'impression que leurs yeux voyaient flou.
Xiao Gao, enthousiaste, sauta dans la mêlée, renforçant les rangs de l'équipe de He Cuizhang. Tout le monde se mit à attaquer Yan Mingting, ce qui laissa une ouverture pour Zhao Yelan. Il commença à lancer des boules de neige au hasard, ne distinguant plus les cibles, se contentant de viser toute silhouette visible.
"Ah ! Zhao Yelan, tu viens de frapper Yan Mingting, hahaha !" s'exclama Li Yucheng, riant à en tomber par terre.
Zhao Yelan s'arrêta, surpris, et regarda attentivement. En effet, la personne devant lui était bien Yan Mingting. Il s'approcha pour enlever la neige du visage de Yan Mingting, puis éclata de rire, suivi par les rires des autres.
Finalement, épuisés de jouer, ils s'étendirent tous sans gêne sur la neige.
Essoufflé, Zhao Yelan regarda le ciel. Tout était blanc et vide, mais il ressentait une profonde satisfaction et un grand bonheur.
À ce moment-là, Yan Mingting attrapa sa main, la porta à ses lèvres pour souffler de l'air chaud dessus, la tenant dans ses deux mains, et demanda : "Tu n'as pas froid ?"
"Non, je n'ai pas froid," répondit Zhao Yelan. "Tu m'as laissé jouer avec la neige, et maintenant tu me demandes si j'ai froid ?"
"La neige, c'est fait pour jouer, pour bouger un peu, c'est très bien. On ne peut pas rester immobile tout le temps," expliqua Yan Mingting en le relevant et en époussetant la neige sur ses vêtements. "Mais il ne faut pas attraper froid non plus, va te changer."
"Vous jouiez souvent à la bataille de boules de neige avant ?" demanda Zhao Yelan en le suivant jusqu'à la chambre.
"Pas vraiment, il neige rarement aux frontières. Il n'y a que du vent, si fort qu'il te fend le visage," répondit Yan Mingting en défaisant la cape de Zhao Yelan, puis en préparant un bassin d'eau chaude pour qu'il se réchauffe les mains. Voyant que ses mains étaient devenues rouges à cause du froid, il s'inquiéta : "Tu ne vas pas attraper froid, n'est-ce pas ?"
"Ne t'inquiète pas," le rassura Zhao Yelan. "Même si j'attrape froid cette fois, ça en valait la peine."
"Ne dis pas de bêtises, ne sois pas pessimiste."
Zhao Yelan sourit, baissa les yeux pour regarder ses mains trempant dans l'eau chaude, en jouant distraitement avec l'eau. "Comment as-tu su quelle journée c'était aujourd'hui ?"
"Je vais te le dire, mais ne te fâches pas."
"Tu as enquêté sur moi ?"
Yan Mingting hocha la tête, un peu coupable. "Oui, après que tu m'aies raconté ces choses, j'ai fait quelques recherches sur Zhao Mengting. Mais je n'ai enquêté que sur ta date de naissance."
"Ce n'est rien, si tu veux enquêter sur autre chose, tu peux le faire," dit Zhao Yelan avec un léger sourire. En entendant le bruit des éclats de rire à l'extérieur, il demanda : " Tu leur as dit de venir ?"
"Oui, je les ai invités pour discuter de la façon dont nous pourrions célébrer ton anniversaire. Ils t'ont même préparé des cadeaux," répondit Yan Mingting à voix basse. "Alors, tu es impatient ?"
"Je pense avoir une idée de ce qu'ils vont m'offrir," dit Zhao Yelan, marquant une pause avant de sourire soudainement. "Mais je suis quand même un peu impatient."
Yan Mingting sourit et tapota son épaule : "Pas mal, Maître Zhao, tu es beaucoup plus honnête qu'avant."
Après s'être changé, Zhao Yelan retourna dans le salon avec Yan Mingting. Tout le monde était rassemblé autour du brasero pour se réchauffer, et les plats étaient prêts. Les serviteurs commencèrent à servir le repas.
Assis autour de la table, tous avaient du mal à contenir leur excitation, impatients d'offrir leurs cadeaux.
"J'en pouvais plus de garder ça pour moi, c'est moi qui ai fait chauffer l'eau pour les nouilles ce matin," déclara Li Yucheng avec empressement.
"Toi ?" Zhao Yelan, surpris, ne put s'empêcher de montrer une expression étonnée.
"Et moi, c'est moi qui ai ajouté les épices !" ajouta He Cuizhang.
Zuo Ran dit : "C'est moi qui ai fait cuire les nouilles, et Pinglu a ajouté la ciboulette."
Xiao Gao intervint également : "C'est moi qui ai lavé le bol."
À l'extérieur, Zhao Yelan semblait calme et serein, mais dans son for intérieur, il ressentait une vague d'émotion, comme une mer tranquille soudainement perturbée par de petites vagues.
Il regarda Yan Mingting avec une apparente nonchalance : "Et toi ?"
"Moi, je les ai fait venir pour travailler, et je les ai supervisés," répondit Yan Mingting, sûr de lui.
"Regarde comme il est paresseux, tu devrais le laisser tomber et venir avec moi," plaisanta Li Yucheng.
"Mange donc ton repas," dit Yan Mingting en lui enfonçant la tête dans son bol.
Zhao Yelan ne put retenir un sourire. Il savait que Yan Mingting n'était pas paresseux ; quelqu'un de paresseux ne passerait pas son temps à essayer de faire des petits pains dans la cuisine, même s'il n'avait toujours pas réussi. Yan Mingting avait probablement laissé cette occasion en or aux autres pour lui montrer qu'il avait aussi des amis.
Des amis, c'était quelque chose qu'il n'avait jamais eu auparavant.
Il n'aurait même pas osé dire qu'il était l'ami de Zhao Xuan. Leur relation était basée sur une entraide mutuelle et une exploitation réciproque, sans jamais pouvoir être véritablement sincère.
Kuan Chuan et Gu Niaoniao étaient des personnes avec qui il pouvait baisser sa garde, mais en raison de leur statut, ils ne pouvaient pas se fréquenter ouvertement.
Au contraire, depuis qu'il était entré dans la résidence du général, il avait d'abord rencontré un groupe de soldats insouciants mais pleins d'enthousiasme, puis il avait été considéré comme un ami par Li Yucheng sans trop comprendre pourquoi, et enfin, il avait fait la connaissance de deux jeunes femmes aux caractères très différents. Tous avaient des statuts différents, mais ils étaient maintenant assis autour de la même table, célébrant son anniversaire. Cette scène était quelque chose qu'il n'aurait jamais imaginé.
"Merci, les nouilles de ce matin étaient délicieuses," dit sincèrement Zhao Yelan.
Li Yucheng frappa la table : "Je vous l'avais dit, c'est grâce à moi que l'eau était bien chauffée ! Je n'ai même jamais mis les pieds dans ma propre cuisine !"
"C'est moi qui ai ajouté les épices, c'est ça qui donne tout le goût !" s'exclama He Cuizhang.
"Sans moi et Pinglu, les nouilles n'auraient pas été cuites à la perfection !" protesta Zuo Ran.
Xiao Gao : "Moi ! ... J'ai bien lavé les bols !"
Zhao Yelan baissa la tête en souriant, puis, en tournant la tête, il remarqua que Yan Mingting le regardait en souriant aussi. Discrètement, ils se tendirent la main sous la table et se la serrèrent.
"Je dis ça, mais ne serait-il pas temps de manger ?" proposa l'intendant Tan. "Il fait froid, les plats vont refroidir rapidement."
"Oncle Tan, ne te donne plus tant de mal, viens t'asseoir et mange avec Xiao Gao," dit Yan Mingting.
"Quoi ? Je peux aussi ?" s'exclama-t-il.
"Bien sûr," répondit Zhao Yelan en hochant la tête.
"Oh, alors je ne vais pas me faire prier," répondit l'intendant Tan en s'asseyant, tout sourire.
La table était remplie de délicieux plats, tous les préférés de Zhao Yelan. Personne ne fit de remarques sur le fait qu'il exagérait ou gaspillait, au contraire, chacun s'efforçait de remplir son bol de nourriture, comme s'ils craignaient qu'il ne mange pas assez.
Li Yucheng fut le premier à finir de manger et il se mit immédiatement à offrir son cadeau. Il sortit un sachet parfumé et dix lingots d'or, ce qui éblouit les autres.
"Ce sachet parfumé, je l'ai fait en suivant une recette que ma sœur utilisait, avec une dizaine d'épices différentes. Quant à l'or, bien que tu m'aies dit que je serais libre de toute dette si je convainquais mon oncle de participer aux secours, mon père et moi pensons qu'il est juste de te le rendre. Un homme d'honneur tient toujours ses engagements. J’ai pris cela comme une leçon, de toute façon, j'ai vraiment arrêté de jouer. Ce n'est pas suffisant pour te rembourser, mais je te rendrai le reste plus tard, petit à petit. D'ailleurs, notre boutique en partenariat avec les commerçants du Jiangnan a ouvert, et les affaires vont tellement bien que je pourrai bientôt tout te rembourser !" déclara Li Yucheng.
He Cuizhang offrit un poignard compact, solide et orné de trois pierres précieuses, un cadeau très apprécié de Zhao Yelan. "Je sais bien que ce n'est pas aussi satisfaisant qu'une arbalète fabriquée par Zhong Yuehong, mais c'est tout ce que je sais faire," dit-il.
Zuo Ran et Yin Pinglu, qui étaient moins riches, avaient fabriqué deux petites poupées en tissu, représentant clairement Zhao Yelan et Yan Mingting. Yan Mingting les accepta avec enthousiasme, les serrant contre lui sans vouloir les lâcher.
"Merci à tous," dit Zhao Yelan en recevant les cadeaux. Même s'il avait deviné ce qu'ils allaient lui offrir, il fut agréablement surpris, surtout par l'or de Li Yucheng et les pierres précieuses incrustées dans le poignard par He Cuizhang...
Attendez, cela voulait-il dire que sa réputation d’aimer l’argent était vraiment aussi profondément ancrée dans l'esprit des autres ?
Après le déjeuner, Zhao Yelan alla se reposer un peu. À son réveil, il remarqua que Yan Mingting n'était plus là, et que les autres étaient également partis.
"Où sont-ils allés ?" demanda Zhao Yelan à l'intendant Tan.
"Je crois qu'ils sont sortis."
Zhao Yelan enfila son manteau et se prépara à sortir avec Xiao Gao, mais dès qu'il arriva à la porte, il vit la propriétaire du Jinxuan arriver, suivie de plusieurs servantes portant des vêtements tout neufs.
"Que se passe-t-il ? Les vêtements de ce mois-ci n'ont-ils pas déjà été livrés ?" demanda Zhao Yelan, confus.
"Ils ont bien été livrés, mais ces vêtements sont un cadeau du général pour votre anniversaire," répondit la propriétaire en souriant derrière sa main. "Il y en a douze en tout, avec douze motifs différents, pour chaque saison."
Zhao Yelan, surpris, fit signe aux servantes de la résidence de prendre les vêtements.
"Alors, nous allons partir maintenant. Oh, Maître Zhao, joyeux anniversaire, que vos affaires prospèrent," dit la propriétaire en souriant. "Et n'oubliez pas de continuer à soutenir notre commerce à l'avenir."
Zhao Yelan hocha la tête, un peu surpris que son anniversaire ait été connu de la propriétaire. Cependant, Yan Mingting avait une bonne excuse pour acheter autant de vêtements d'un coup.
« L'avez-vous vu? » demanda Zhao Yelan avec désinvolture.
« Il vous dit de le chercher vous-même, » répondit la propriétaire avec un sourire mystérieux avant de partir avec ses accompagnantes.
Zhao Yelan se tourna vers Xiao Gao. Celui-ci secoua la tête : « Je ne sais pas, le général ne m'a rien dit, il dit que je suis une vraie passoire. »
La neige avait cessé de tomber, et bien que la rue fût un peu moins animée, il y avait encore des passants. Zhao Yelan marchait dans la neige, chaque pas émettant un bruit de craquement, mais il ne trouvait pas les empreintes de Yan Mingting.
Après avoir marché un moment, les traces de pas avaient été recouvertes par d'autres.
Errant sans but, il passa devant un casino où les gardes à l'entrée l'invitèrent à venir jouer un peu. Après réflexion, il décida d'entrer.
Même en plein hiver, le casino était toujours très fréquenté, et beaucoup de gens l'avaient déjà vu ici l'encourageaient maintenant à jouer.
Zhao Yelan trouva une table et commença à parier au hasard sur les jeux de dés, gagnant à chaque fois.
Il paria de manière irrationnelle, et pourtant, il continuait à gagner.
« Félicitations, Maître Zhao, vous avez gagné notre plus gros pari, à savoir — » annonça le croupier en levant soudainement les bras, « les vœux de tout le monde ! »
Le casino éclata en acclamations organisées : « Maître Zhao, joyeux anniversaire ! Que tous vos paris soient gagnants ! »
Le bruit était assourdissant.
La voix de tous ces hommes réunis était si forte qu'elle faillit rendre Zhao Yelan sourd. Il se coucha les oreilles et laissa échapper un léger sourire : « Merci. »
« De rien, de rien ! » répondirent-ils en riant de bon cœur.
« Où est-il ? » demanda Zhao Yelan au croupier.
« En tout cas, il n'est pas ici, » répondit le croupier.
Zhao Yelan, maintenant intrigué, chercha dans d’autres endroits. Il finit par s'arrêter devant la tour Huichun, mais il ne rentra pas.
Actuellement, ce lieu était réservé aux envoyés et aux princes vassaux, et ne recevait pas de visiteurs extérieurs. Il n'était donc pas probable qu'il se cache là-dedans.
À ce moment-là, un serveur sortit et lui remit une dizaine de portions de nourriture emballées : «Maître Zhao, n'oubliez pas de revenir faire affaire avec nous. Joyeux anniversaire, que vos plats soient délicieux et que vous soyez en excellente santé ! »
Xiao Gao, portant les paquets, continua de suivre Zhao Yelan en demandant : « Maître, où allons-nous maintenant ? »
« Je ne sais pas, » répondit Zhao Yelan avec légèreté. En passant devant la tour Hongxiu, il ne s'attendait pas à découvrir que des préparatifs avaient été faits ici aussi.
Des pétales de fleurs de prunier tombèrent soudainement sur lui. En levant les yeux, il vit Gu Niaoniao, accompagnée de Qingyan et d'autres jeunes filles, se tenant près de la fenêtre, souriant avec charme.
« Maître Zhao, joyeux anniversaire ! Le général m'a demandé de vous dire de venir moins souvent ici, sinon je devrai fermer ce petit pavillon, » dit Gu Niaoniao, tandis que les jeunes filles éclataient de rire et que les passants autour se joignaient également aux rires.
Zhao Yelan les regarda, à la fois amusé et impuissant, avant de continuer son chemin. Il croisa la famille Ruan qui était en train d'acheter du thé du Jiangnan. En le voyant, Ruan Xian lui tendit soudainement toutes les feuilles de thé : « Ah, tu n'as même pas pris la peine de me le dire pour un jour aussi important. Joyeux anniversaire et que ta carrière prospère. »
Zhao Yelan sourit et, juste après les avoir croisés, tourna un coin de rue et aperçut Madame Li portant un enfant dans les bras.
« Voici un talisman de sécurité que j'ai demandé au temple Lingyun la dernière fois. Je t'en ai fait faire un aussi, pour te souhaiter un joyeux anniversaire et une vie longue et heureuse. »
« Merci, » dit Zhao Yelan en acceptant le talisman et en regardant l'enfant souriant.
« Kan Chuan m'a demandé de te remettre ceci. Il a dit que tu devrais aimer, » ajouta Madame Li en lui tendant un rouleau de calligraphie, une œuvre précieuse d'un grand maître calligraphe de la dynastie précédente.
Zhao Yelan jeta un coup d'œil à la calligraphie, puis regarda Madame Li et l'enfant : « Si vous avez le temps, pourquoi ne pas aller manger ensemble, en toute simplicité ? »
« Vraiment ? » Les yeux de Madame Li s'illuminèrent instantanément de joie. « Très bien, je lui dirai dès mon retour. »
Zhao Yelan marcha encore un moment le long de la rue, recevant de nombreux vœux et divers cadeaux. Xiao Gao, ne pouvant plus porter tous les paquets, appela Yu Dali et les autres pour l'aider.
Tout à coup, il pensa à l'enceinte d'entraînement militaire et s'y dirigea rapidement.
Même par grand froid, les soldats continuaient leur entraînement. En le voyant arriver, ils crièrent d'une seule voix : « Maître Zhao, joyeux anniversaire ! »
Zhao Yelan chercha attentivement à l'intérieur, mais ne trouva pas la personne qu'il cherchait, bien qu'il ait eu des échanges avec les soldats.
« Maître, êtes-vous heureux pour votre anniversaire aujourd'hui ? »
« Oui. »
« Maître, quel âge avez-vous cette année ? »
« Vingt-cinq ans. »
« Maître, trouvez-vous qu'il fait froid aujourd'hui ? »
« Ça va. »
« Maître, cherchez-vous le général ? »
« Évidemment. » Zhao Yelan fit plusieurs tours, scrutant chaque visage, mais ne trouva pas Yan Mingting. Il semblait qu'il n'était pas ici.
La lumière du soir commença à envahir les rues alors que les lampes s'allumaient.
Inquiet pour son énergie, Xiao Gao proposa : « Maître, êtes-vous fatigué ? Devrait-on faire une pause ? »
« Je ne suis pas fatigué. »
Zhao Yelan n'était pas fatigué. Les nombreux vœux d'anniversaire, qu'ils soient de personnes connues ou inconnues, avaient soulevé en lui une vague de bonheur et de gratitude.
Mais il voulait partager cette joie et cette reconnaissance directement avec Yan Mingting.
Alors, où pouvait-il être ?
Après avoir parcouru presque toute la ville, Zhao Yelan, en passant devant un stand de sucre d'orge, ne put s'empêcher de s'arrêter pour acheter quelques brochettes, sans savoir quand cette habitude s'était formée.
« Maître Zhao, encore des tanghulus ? » demanda le vendeur avec un sourire, « J'ai entendu dire que c'est votre anniversaire aujourd'hui. Je ne vous ferai pas payer cette fois-ci. Joyeux anniversaire, que chaque année soit aussi joyeuse que celle-ci ! »
Cette phrase lui était familière. Il leva immédiatement les yeux et demanda : « Où est-il ? »
Le vendeur sourit : « Vous êtes vraiment perspicace. Mais avec votre intelligence, vous devriez pouvoir deviner où le général vous attend, n'est-ce pas ? »
Zhao Yelan se tenait au bord de la rivière, fixant le lac en rêve, des souvenirs de ses moments passés avec Yan Mingting lui revenant en mémoire. Tout à coup, il sourit et dit à Xiao Gao : «Allons-y, rentrons à la maison. »
« Nous ne cherchons plus le général ? »
« Non, rentrons à la maison. »
Rentrer à la maison, un concept si simple, mais il n'en avait pas vraiment eu une auparavant. Depuis qu'il avait rencontré Yan Mingting, ces mots « rentrons à la maison » semblaient résonner constamment dans ses oreilles.
, il est évident qu'un anniversaire se célèbre chez soi.
La résidence du général était illuminée comme en plein jour. Dès qu'il rentra, les serviteurs se précipitèrent pour préparer le repas.
« Où est Yan Mingting ? » demanda de nouveau Zhao Yelan à l’intendant Tan.
« Ah ? Il n’est pas revenu ? N’était-il pas avec vous ? » répondit l’intendant Tan avec confusion.
Zhao Yelan fronça légèrement les sourcils, puis se rendit dans la cour. Il resta immobile, et après un moment, l'ombre de Yan Mingting apparut enfin à la porte.
« Pourquoi restes-tu là ? Attention à ne pas attraper froid, » dit Yan Mingting en s'approchant de lui.
Zhao Yelan relâcha ses sourcils, leva les yeux vers lui et dit : « Je sais où tu es allé. »
« Où suis-je allé ? » demanda Yan Mingting avec un sourire, attendant sa réponse.
« Tu n’es en fait jamais parti. Tu étais toujours derrière moi, n’est-ce pas ? »
Yan Mingting haussa un sourcil, puis ne put s’empêcher de sourire : « Oui. »
« Alors, si je n’étais pas rentré à la maison et étais allé ailleurs, comme à la porte de la ville ? » demanda Zhao Yelan.
« Alors je serais apparu à la porte de la ville. Où que tu t’arrêtes, j’y serais aussi. Je ne te chercherais pas, je te suivrais simplement, toujours. »
Zhao Yelan le serra dans ses bras. Après un long moment de silence, il murmura : « Merci, Fangli. »
« Si cela te plaît, c’est suffisant, » répondit Yan Mingting en le serrant en retour. « En fait, j’étais aussi un peu nerveux, je ne savais pas quel cadeau offrir. »
« Ça suffit, c’est déjà assez, » dit Zhao Yelan, sa voix légèrement rauque.
Il avait reçu les vœux et les cadeaux de ses amis et des citoyens, ce qui était déjà une générosité inimaginable pour lui.
« Non, il y a encore un cadeau, » dit Yan Mingting en lâchant Zhao Yelan et en lançant un signal de feu dans les airs.
« Ça suffit, préparez-vous ! » cria He Cuizhang. Li Yucheng s'approcha prudemment de la ligne de feu, et ce fut finalement He Cuizhang qui alluma le feu.
Avec un "bang" retentissant, un immense feu d'artifice éclata dans le ciel, illuminant la nuit noire de feux et d’étincelles. Il attira toute l’attention, chacun levant les yeux pour admirer ce spectacle inattendu. Les enfants se mirent à crier de joie, les adultes riaient et discutaient, comme s'ils savaient tous que ce feu d'artifice était pour quelqu'un en particulier.
Même au palais, on entendit le bruit. Zhao Xuan se rendit à la porte du hall et regarda dehors : «Qui est en train de lancer des feux d'artifice ? »
« Sire, c’est le général Yan, » répondit le prince Gao.
« Quel jour sommes-nous aujourd’hui ? » Zhao Xuan demanda, puis se rendit compte en soupirant lourdement, « J'ai même oublié avec tout le travail… aujourd'hui c’est son anniversaire...»
Zhao Yelan leva les yeux, les lèvres légèrement entrouvertes, incapable de prononcer un mot. Les feux d'artifice éclatants se reflétaient clairement dans ses yeux, illuminant son visage. Il tourna la tête, les yeux brillant de mille feux : « C’est aussi toi qui as préparé cela ? »
« Oui, ça te plaît ? » demanda Yan Mingting en souriant.
Zhao Yelan hocha la tête : « J'aime beaucoup. »
Il pensait ne pas apprécier les cérémonies grandioses, mais en cette journée, qu'il s'agisse des moments simples et chaleureux ou des événements grandioses, il avait tout vécu, une joie succédant à l'autre. Il savait que cet anniversaire resterait gravé dans sa mémoire pour très longtemps.
Les yeux de Zhao Yelan se mirent inexplicablement à briller d’émotion, et une vague de regret le traversa soudainement. Il avait toujours cru que le moment présent était le meilleur, mais maintenant il se disait qu’il aurait aimé faire la connaissance de Yan Mingting plus tôt, voire dans une vie antérieure.
Les feux d'artifice se dissipèrent dans le ciel nocturne, et alors que tout le monde pensait que le spectacle était terminé, de nouveaux feux d'artifice s'élevèrent dans le ciel, provoquant des cris de joie continus de la part de la foule. Même les serviteurs de la maison laissèrent rapidement leurs tâches pour venir admirer le spectacle dans le hall.
Zhao Yelan reposait sa tête sur l'épaule de Yan Mingting, un sourire constant aux lèvres. Dans le tumulte joyeux, il entendit Yan Mingting lui murmurer à l’oreille : « Il y a en fait un autre cadeau. Je vais te donner le reste de ma vie, j'espère que tu en prendras soin. Je ne sais pas si tu oseras accepter. »
Zhao Yelan se redressa soudainement, l'enlaça autour du cou, et l'embrassa : « Pourquoi aurais-je peur de l'accepter ? »
Traducteur : Darkia1030
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