Il y avait cinq ans, Helian Qing vit Han Yang pour la première fois. À l'époque, l’un de ses amis avait organisé un concours de jeux en ligne destiné aux jeunes, et lui, Xu Luozhao ainsi que Yan Jin avaient reçu des invitations. Il ne portait guère d’intérêt à cette compétition, mais il y assista tout de même, puisque l’invitation venait d’un ami proche.
Sur place, l’attention d’Helian Qing se partagea entre la compétition en cours, un Xu Luozhao bavardant à côté de lui, et les documents qu’il avait entre les mains.
« Hé hé, tu es venu ici pour regarder le concours. Tu n’as pas besoin de t’inquiéter du travail à chaque instant, tu sais ! » lança Xu Luozhao en le poussant légèrement. « Regarde donc à quel point les petites fleurs de notre pays font des efforts pour s’améliorer. Tu devrais montrer un peu d’enthousiasme et leur offrir quelques encouragements. »
Helian Qing continua de prendre des notes sur ses documents, surlignant les points nécessitant des corrections, sans même lever la tête, et répondit : « Je vais te laisser t’occuper des encouragements, ajoute ma part à la tienne. »
« Tch, tu es un homme vraiment ennuyeux », gémit Xu Luozhao.
Mais peu après, il le toucha de nouveau et déclara : « Ce groupe fait preuve d’une créativité plutôt intéressante ! Bien que leurs connaissances techniques soient encore limitées, leur originalité et leur audace sont remarquables. »
« Mn, courageux en effet », dit Helian Qing sans conviction.
« Tu ne les as même pas regardés, alors comment peux-tu dire qu’ils sont courageux ? » s’exclama Xu Luozhao.
« Et toi, tu parles comme si tu pouvais lire et comprendre du code », répliqua Helian Qing.
« Pourquoi est-ce que je continue à te parler ? » soupira Xu Luozhao avant de se tourner vers l’hôte sur scène pour lui signaler qu’il avait une question à poser.
En tant qu’amis de l’investisseur principal, Helian Qing et Xu Luozhao figuraient parmi les invités d’honneur VIP. Ainsi, dès que l’hôte aperçut sa main levée, il mit son discours de côté et lui tendit le micro. Bien que Xu Luozhao ne comprît pas grand-chose à la programmation de jeux, il avait été un grand joueur durant ses années d’études. Dès la fin de la présentation, il posa alors plusieurs questions sur l’intrigue et les éléments de design du jeu.
Grâce à cette initiative, les autres juges commencèrent également à s’intéresser à la dimension créative du projet et posèrent leurs propres questions. Au début, les concurrents sur scène répondirent sans difficulté, mais peu à peu, ils se trouvèrent dépassés, incapables d’apporter des réponses claires. Finalement, l’un d’eux s’excusa auprès du jury : « Le concept créatif a été imaginé par un autre membre de notre groupe. Serait-il possible de le faire monter sur scène afin qu’il vous l’explique directement ? »
Le jury accepta, et l’animateur invita le coéquipier en question à les rejoindre sur scène.
« Bonjour à tous les invités, juges et professeurs », lança poliment le jeune homme en montant sur l’estrade avant de s’incliner respectueusement. « Je m’appelle Han Yang, et je suis élève au lycée Y City n°1. »
Le ton singulier, frais et posé de ce jeune garçon flotta jusqu’aux oreilles d’Helian Qing, qui s’ennuyait jusque-là. Le stylo s’arrêta dans sa main, il releva légèrement la tête et regarda vers la scène, où se tenait l’adolescent qui venait de se présenter.
Sa stature était plutôt petite, probablement même pas assez grand pour atteindre l’épaule de l’homme.
Son visage était très beau, aimable, propre. Vêtu d’un uniforme scolaire blanc, il donnait l’image d’un garçon intelligent.
Sa voix était plaisante, claire et équilibrée, avec ce timbre pur et pénétrant qu’on ne trouve que chez les jeunes gens.
Je ne saurais dire s’il a seize ans ou non, pensa Helian Qing.
L’adolescent, Han Yang, désormais sur scène, exposa plus en détail la conception du jeu ainsi que la source d’inspiration de son concept créatif. D’abord un peu prudent et réservé, il gagna rapidement en aisance à mesure qu’il exposait son plan. Ses paroles coulèrent alors avec fluidité. Grâce à ses explications, chacun parvint à construire mentalement un schéma cohérent, puis à se représenter clairement l’univers du jeu.
Lorsqu’il eut terminé, il remarqua que les juges demeuraient silencieux et le fixaient sans réagir. Il ne put s’empêcher de rougir. « Désolé, en ai-je trop dit ? »
« Pas du tout, tu as tout expliqué incroyablement bien ! » s'exclama un juge en applaudissant, rapidement suivi par les autres, déclenchant une salve d'applaudissements.
« Merci. » Han Yang sourit légèrement, un peu gêné par les éloges qu’il recevait de la part de ces personnes.
Il se mit ensuite à répondre à leurs questions. Bien qu’il se sentît au début un peu timide et nerveux, ses paroles, au contraire, ne trahirent ni impolitesse ni confusion. Debout sur cette estrade, il n’oublia rien. Il fit preuve d’une grande attention, répondant avec soin à chaque question. Ses explications reliaient habilement tous les fils narratifs, de façon claire et ordonnée. Aussi, bien que l’exécution technique du jeu restât encore imparfaite, comme l’avait dit Xu Luozhao, l’ensemble s’avérait véritablement audacieux.
Lorsqu’il eut fini de répondre, tous ceux qui lui faisaient face le regardèrent avec des visages souriants et satisfaits. En contemplant ce jeune homme à l’allure propre, au visage délicat, encore inexpérimenté, Helian Qing eut l’impression qu’un chat lui avait saisi le cœur.
Il est tellement mignon… un vrai tableau vivant. Pensa-t-il, les doigts tapotant machinalement la table.
Au moment même où Han Yang termina ses réponses, il lui posa soudain une question : «J’ai réfléchi à votre concept d’histoire. Il semble que, dans le jeu, chacun des antagonistes ait connu une expérience tragique qui les a poussés à devenir malveillants, et qu’à la fin, tous aient droit à la rédemption, n’est-ce pas ? »
« Oui », répondit Han Yang.
« Oh. Alors ça signifie que ton surnom est Tang Seng ? » lança Helian Qing. « Es-tu le sauveur des hommes ordinaires ? »
(NT : Tang Seng — ou Tang Sanzang — est le personnage principal du célèbre roman Journey to the West. Helian Qing se moque de l’idéalisme naïf de Han Yang.)
Peut-être parce qu’il ne s’attendait pas à une telle remarque de la part de cet homme, Han Yang se figea. Une expression vide traversa son visage, ses grands yeux fixèrent Helian Qing, et il en oublia complètement ce qu’il voulait répondre.
Même figé ainsi, avec ses grands yeux, il est adorable… Quelle naïveté charmante. J’ai l’impression de pouvoir le capturer et le mettre dans ma poche.
Une agitation étrange remua dans le cœur d’Helian Qing.
« Tousse, tousse ! » Xu Luozhao intervint pour sauver Han Yang de l’embarras et déclara : «Bref, votre concept est vraiment intéressant, et votre histoire très originale. Pour ma part, je suis sincèrement ravi de voir un jeu comme celui-ci, je l’adore. Tu es vraiment incroyable.»
« Ah, merci. » Sous l’effet de ces compliments, les yeux de Han Yang se recourbèrent en un sourire joyeux.
Ce sourire avait quelque chose d’enfantin, ce qui le faisait paraître encore plus jeune. En le voyant, Helian Qing gémit doucement, puis claqua sa liasse de documents sur le visage de Xu Luozhao en disant : « Jette un œil à ça. »
« … » Xu Luozhao prit les documents sans protester.
Lorsque la compétition s’acheva, Helian Qing fut abordé par un ami qui souhaitait échanger des politesses. Tandis qu’une partie de son attention restait concentrée sur la discussion, ses yeux suivirent malgré lui les mouvements de Han Yang, qu’il aperçut en train de parler à un enseignant.
« A’Qing, ce midi, il y aura un déjeuner avec les garçons qui ont gagné des prix. Tu veux venir ? » proposa l’ami.
« Les lauréats ? » demanda Helian Qing d’un ton indifférent. « Donc, les trois premiers ? »
« Bien sûr que non. Les autres étudiants primés seront aussi présents », expliqua l’ami.
« Oh », répondit Helian Qing. « Alors allons-y. »
Mais ce à quoi il ne s’attendait pas du tout, c’était que Han Yang ne soit pas là à l’heure du repas. Ce n’est qu’en interrogeant les organisateurs qu’il apprit que le jeune homme était déjà parti.
« Il est rentré chez lui ? » demanda-t-il, les sourcils froncés. « Où est-il allé ? »
« Il s’est dirigé vers la gare, » répondit l’un des organisateurs, « et il prendra le train de 12h50 pour Y-city. »
Helian Qing ne perdit pas une seconde. Il quitta l’hôtel et se dirigea directement vers la gare.
Sans bien savoir ce qui l’animait, il ressentit simplement qu’il regretterait profondément de ne pas rattraper ce jeune homme. Il voulait le poursuivre, comme s’il désirait attraper cette feuille blanche qui flottait devant lui.
C’était l’heure de pointe pour ceux qui quittaient le travail. Le chemin était encombré de toutes parts. Ainsi, lorsqu’il arriva en hâte à la gare, Han Yang avait déjà passé le contrôle de sécurité.
La gare était bondée de monde, et Helian Qing voulait vraiment se frayer un chemin à travers ce flot de corps, mais il ne put faire un seul pas. Il aperçut alors d’un rapide coup d’œil Han Yang vérifiant son billet avant d’entrer dans la gare. Puis, dans un moment de désespoir total, il cria vers la silhouette presque submergée dans la foule : « Han Yang ! »
Han Yang sembla entendre son prénom, mais avec le grand nombre de personnes à l’intérieur du terminal, qui produisaient toutes un mélange confus de bruits, il ne put l’entendre clairement. Se retournant pour regarder, il ne remarqua personne qu’il connaissait, vérifia à nouveau son billet et poursuivit sa progression dans la gare.
Helian Qing le regarda disparaître par l’entrée de la station, le cœur battant à tout rompre, agité. Il voulut immédiatement échanger son billet contre un autre pour le rattraper, mais malheureusement, son assistant en entreprise, Xiao Chen, l’appela pour lui signaler une affaire urgente nécessitant son retour immédiat au bureau.
De retour à l’entreprise, Helian Qing fut occupé pendant une semaine entière. Plus tard, lorsque le travail le laissa enfin souffler, il ne put s’empêcher de repenser aux yeux écarquillés du jeune homme, à la manière dont il avait levé les siens vers lui, ainsi qu’à l’image du visage de ce même garçon scrutant la foule à la gare.
« Si seulement j’étais arrivé un peu plus tôt, j’aurais pu le rattraper », se dit-il.
Il appela alors Xu Luozhao et lui demanda d’enquêter sur les informations de fond de Han Yang. Ce dernier fut assez surpris : « Ce petit Tang Seng avait un fond plutôt gentil. Tu ne vas pas fouiller dans son passé sans raison, quand même ? »
« Arrête de raconter n’importe quoi et fais simplement une vérification basique de son adresse et de ses informations personnelles. Envoie-moi tout ça dans une demi-heure », ordonna Helian Qing.
« Tu es le patron, tu as le dernier mot », admit Xu Luozhao.
Moins d’une demi-heure plus tard, pas même dix minutes s’étaient écoulées, Xu Luozhao envoya les données de base sur Han Yang utilisées lors de son inscription à la compétition.
D’après le rapport, Han Yang venait d’avoir quinze ans, fréquentait le lycée n°1 de la ville Y, et son grand-père était répertorié comme son seul parent.
Pendant les deux jours qui suivirent, Helian Qing s’occupa de ses affaires avant de se rendre enfin à l’endroit où résidait Han Yang.
Cinq ans auparavant, la route menant au village de Han Yang n’avait pas été réparée. Ainsi, le chemin entre la petite ville et le village restait cahoteux, sans terrain plat et couvert de boue. Comme il avait plu récemment, la voie était encore plus difficile. Seules les motos pouvaient emprunter ce trajet. Assis sur sa moto, Helian Qing, filant à vive allure comme un oiseau en vol, se mordit presque les dents, tandis que ses fesses subissaient les secousses de ce parcours dévastateur.
Le nom du village figurait comme adresse de Han Yang, mais l’emplacement précis de sa maison n’était pas indiqué. Helian Qing dut donc descendre de sa moto à l’entrée du village et demander son chemin. Heureusement, le jeune homme étant un excellent élève, il était assez connu dans le village. De plus, la distance entre la maison et le point où il s’était arrêté n’était pas grande. Après avoir tourné dans quelques rues, Helian Qing trouva enfin la maison.
Lorsqu’il arriva, Han Yang était assis sur un petit tabouret, sous un treillis de vigne, en train de lire un livre. Il portait un t-shirt et un short trop grands pour lui. À ses pieds, un nid abritait des poussins qui se prélassaient au soleil. La tête baissée, Han Yang notait sérieusement dans son livre, s’interrompant seulement pour tendre la main et jouer avec un poussin à moitié endormi à côté de lui. L’oiseau battait des ailes, picorant joyeusement ses doigts.
La chaleur qui émanait de cette scène apaisa instantanément la fatigue du voyage pour Helian Qing. Il resta immobile à l’extérieur de la clôture basse, regardant simplement le jeune homme, ne sachant s’il devait le déranger ou comment lui annoncer la raison de sa visite.
‘Je vais lui faire peur’, pensa Helian Qing, envahi par le doute pour la première fois de sa vie.
Il resta donc dehors, à contempler Han Yang, sans entrer ni reculer.
Au bout d’une dizaine de minutes, une tête pleine de cheveux blancs apparut à l’intérieur de la maison. Helian Qing devina qu’il s’agissait du grand-père de Han Yang, son seul parent.
Le vieil homme tenait un bol de légumes. Han Yang posa son livre de côté, alla prendre les légumes, les coupa, puis les donna aux poussins. Une fois qu’ils furent rassasiés, il se lava les mains et retourna à ses études. Le vieil homme s’installa dans un fauteuil à bascule à côté de l’adolescent et s’endormit. Les poussins, eux aussi repus, regagnèrent leur place aux pieds de Han Yang et s’assoupirent.
Tandis qu’Helian Qing observait ce grand-père et ce petit-fils, une pensée soudaine le traversa : il n’aurait pas dû venir, ni troubler cette vie chaleureuse et paisible.
À cette époque-là, il y a cinq ans, le projet de loi sur le mariage homosexuel venait d’être proposé ; cette période correspondait précisément au moment où ses partisans et ses adversaires se livraient une lutte acharnée. De nombreux opposants formèrent une coalition pour combattre cette possibilité devant les tribunaux ; leurs partisans, ne voulant pas être laissés pour compte, constituèrent également un groupe pour leur faire face, enfermant ainsi les deux camps dans une farouche opposition. L’événement se transforma en une guerre prolongée, et personne ne savait quand elle prendrait fin.
Helian Qing n’avait jamais craint les rumeurs ni les calomnies. Il était capable d’affronter quiconque s’opposait à lui, et avait encore plus confiance en sa capacité à protéger Han Yang et à lui offrir une vie meilleure. C’était ce qu’il croyait avant d’y aller ; mais à cet instant, il comprit que ces pensées n’étaient que des vœux pieux.
Bien que la vie de Han Yang à cette époque fût probablement loin d’être facile, en observant l’expression sur le visage du garçon, il constata que celui-ci semblait véritablement heureux.
Puisque les choses étaient ainsi, quelle raison avait-il de l’entraîner sur ce chemin alors que la tempête faisait rage, et de bouleverser sa vie sans raison ? D’autant plus qu’il y avait ce vieil homme voûté qui plaçait tous ses espoirs et ses rêves en Han Yang.
Helian Qing revint seul, laissant Xu Luozhao perplexe, qui tourna autour de lui à plusieurs reprises en murmurant : « Quelque chose cloche, quelque chose cloche vraiment. »
« Éloigne-toi de moi », le repoussa Helian Qing, s’installant derrière son bureau.
Xu Luozhao le suivit, l’âme avide de commérages désormais enflammée : « Comment se fait-il que tu n’aies pas amené cet enfant avec toi ? »
« Quel enfant ? » demanda Helian Qing.
« Celui du concours ! L’adresse que tu as demandée ! » s’exclama Xu Luozhao. « Quand tu le regardais, tes yeux disaient tout, à tel point que ça me faisait peur ! »
« Que disaient-ils à son sujet ? » Helian Qing leva la tête pour le regarder.
« Ils étaient remplis de : mien, mien, mien, mien, mien, mien ! » répondit Xu Luozhao, exagérant.
« … » Helian Qing baissa la tête vers ses documents.
« Soupir. Que s’est-il passé, hein ? Peux-tu me le dire ? » Xu Luozhao n’était pas content du tout.
Helian Qing resta silencieux un instant, puis fit une brève description de ce qui s’était passé.
Xu Luozhao, après l’avoir entendu, sourit : « C’est tout ? Je pensais que c’était un gros problème. Reporte simplement son retour ici de quelque temps. »
« Je ne peux pas », déclara Helian Qing.
« Pourquoi ne peux-tu pas ? » demanda Xu Luozhao. « Tu peux lui offrir une vie meilleure, n’est-ce pas une bonne chose ? »
« Il se sentira malheureux », répondit Helian Qing.
« Malheureux ? » Xu Luozhao rit. « Quand j’ai rencontré Yan Jin, penses-tu que j’étais heureux ? »
« Ce n’est pas pareil, » fit Helian Qing en marquant une pause, « il est différent. »
Xu Luozhao haussa les épaules : « Fais comme tu veux. Je pars le premier. Si tu as envie de prendre un verre plus tard, ce Gege te fera une réservation, d’accord ? » Puis il s’éloigna après avoir parlé.
Helian Qing contempla ses documents, immobile pendant longtemps.
C’était la première fois qu’il expérimentait ce que c’était que d’avoir le cœur touché. Il rassembla ensuite ses photos et coupures de presse sur Han Yang, issues de la compétition, les enferma dans une petite boîte, qu’il déposa sur l’étagère la plus haute, pour ne plus jamais les regarder.
Jusqu’au jour, par hasard, cinq ans plus tard, où Xu Luozhao lui rapporta une information, les faisant se croiser une fois de plus.
Ainsi, après une demi-décennie de séparation, Helian Qing revit Han Yang. Il constata que le jeune homme était devenu un véritable adolescent. Ses sourcils, qui soulignaient jadis son inexpérience, étaient devenus aussi lisses qu’un ruisseau ; et, comme autrefois, le cœur d’Helian Qing battit.
À cet instant, Helian Qing réalisa qu’après tant d’années, une partie de son cœur était toujours réservée à ce jeune homme nommé Han Yang.
Cependant, même si c’était évident, Han Yang ne signerait pas volontairement un contrat de mariage, et serait également réticent à le considérer d’un bon œil. Tout ce qu’il avait à faire était d’être prêt à attendre que cela change lentement. Mais avant tout cela, il devait d’abord capturer cette personne.
Il avait eu un cœur tendre à l’époque, et cela lui avait fait perdre cinq ans avec Han Yang ; cette fois, quoi qu’il advînt, il ne manquerait pas cette opportunité. Peu importaient les obstacles, il ne pouvait se permettre de perdre cette personne, son désir le plus sincère étant de l’avoir dans ses bras.
Il ne se souciait pas du tout des marques que le papier vierge avait pu recevoir au cours des cinq dernières années, il voulait seulement qu’à partir d’aujourd’hui, le seul nom inscrit dessus fût : Helian Qing.
Fin
Traduction: Darkia1030
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