Au troisième mois de la nouvelle année, le mariage de Han Yang et Helian Qing fut célébré, coïncidant avec l’anniversaire de ce dernier. Peu d’invités assistèrent à la cérémonie : seuls quelques membres des deux familles ainsi que quelques amis proches y furent conviés.

Han Yang portait un costume blanc, tandis qu’Helian Qing en arborait un noir. Tous deux se tenaient côte à côte, face au prêtre.

« Monsieur Helian Qing, acceptez-vous Han Yang comme votre conjoint légitime, pour l’aimer et le soutenir dans le chagrin comme dans la joie, dans la richesse comme dans la pauvreté, à partir de ce jour ? Promettez-vous de l’aimer, le chérir et lui rester fidèle pour le reste de votre vie ? » demanda le prêtre.

« Oui », répondit Helian Qing avec détermination.

« Monsieur Han Yang, acceptez-vous Monsieur Helian Qing comme votre conjoint légitime, pour l’aimer et le soutenir dans le chagrin comme dans la joie, dans la richesse comme dans la pauvreté, à partir de ce jour ? Promettez-vous de l’aimer, le chérir et lui rester fidèle pour le reste de votre vie ? »

« Oui », déclara Han Yang, avec la même détermination.

« S’il vous plaît, échangez vos alliances », leur demanda alors le prêtre. « Que les proches se lèvent et remettent les alliances. »

Han Yang et Helian Qing glissèrent chacun une bague en argent à l’annulaire de l’autre, s’unissant ainsi pour la vie.

« Et maintenant, les mariés peuvent s’embrasser », annonça le prêtre dans un ton chaleureux, en applaudissant.

Helian Qing posa ses mains sur les épaules de Han Yang, inclina légèrement la tête et l’embrassa sur les lèvres.

Parmi ceux qui observaient la scène en contrebas, le grand-père de Han Yanget Mo Suya souriaient, les yeux rougis par l’émotion. Assis juste derrière eux, She Zhang et les deux autres fixaient la scène, tandis qu’un Lao’er perplexe donnait un coup de coude à She Zhang:

« Laoda, c’est une belle journée… Alors pourquoi tu pleures, hein ? »

« Non… Grand frère est juste très heureux ! » She Zhang se moucha, les yeux embués. « Je ne sais pas pourquoi c’est si touchant. »

« Sérieusement ? Tu es ému aux larmes ? » s’étonna Lao’si.

« Le cœur de She Zhang a débordé de larmes… Non seulement j’ai envie de pleurer, mais j’ai aussi l’impression que je vais me plier… Sauvez-moi ! »

*

Plus tard dans la nuit, Han Yang était allongé dans son lit, jouant distraitement avec sa bague. C’était une nouvelle alliance qu’Helian Qing avait fait faire sur mesure, bien différente de la paire qu’ils avaient choisie à l’origine. Il songea à ces couples mariés qui faisaient graver des mots à l’intérieur de leurs anneaux. Curieux, il se demanda si Helian Qing avait eu la même idée, et retira la bague pour l’observer de plus près.

Il découvrit qu’aucune inscription n’y figurait… mais une image était gravée à l’intérieur : c’était l’icône de profil WeChat d’Helian Qing — la fameuse coiffe de princesse !

Un peu surpris, Han Yang la contempla un instant, puis éclata de rire en silence, baissa la tête et embrassa tendrement la bague.

À ce moment précis, Helian Qing sortit de la salle de bain, s’essuyant les cheveux.

« Viens m’aider à sécher… » commença-t-il, avant de s’interrompre, surpris, en sentant que Han Yang venait de lui tirer la main.

Celui-ci lui prit alors sa bague et l’examina.

Comme il s’y attendait, il découvrit que l’intérieur de l’anneau d’Helian Qing était gravé, lui aussi… Mais cette fois, c’était une image : celle d’un poisson salé.

Lorsque Helian Qing comprit qu’il venait d’être démasqué, il parut étonnamment embarrassé. Il s’empressa de reprendre la bague et la remit à son doigt, sans rien dire.

Han Yang leva alors le menton pour le regarder, un sourire taquin aux lèvres. « Gēge, tu es un romantique discret, hein ? »

Helian Qing jeta la serviette de côté, s’approcha du lit, se pencha sur lui et déclara : « Tu crois que parce que tu fais le malin et que tu t’amuses, tu vas échapper à une réprimande ?»

Han Yang se redressa aussitôt, enroula ses bras autour de son cou, et toucha son front contre celui d’Helian Qing. « Et si j’en ai envie ? »

Helian Qing demeura silencieux quelques secondes… puis posa fermement les mains sur les fesses du jeune homme, avant de le coucher brusquement sur le lit.

Ce soir-là, Han Yang fut contraint, pour la toute première fois, d’appeler Helian Qing Lǎogōng (mari) au lit. Et plus tard, lorsqu’ils eurent terminé, son corps tout entier ressemblait à celui d’un poisson salé échoué sur le rivage, incapable de bouger, même la queue.

Finalement, Helian Qing dut le porter jusqu’à la salle de bain pour le laver lui-même.

Revenu s’allonger sur le lit, Helian Qing le serra de nouveau dans ses bras et dit doucement : « Allons dormir. »

Han Yang grogna faiblement, se blottit dans les bras d’Helian Qing et lui prit la main sous les couvertures. « Bonne nuit, Gege. »

« Bonne nuit, » murmura Helian Qing en le serrant tendrement contre lui, « mon amour. »

 

Traduction: Darkia1030