En apprenant que Mo Suya et les autres venaient célébrer la nouvelle année avec eux, Han Yang fut si bouleversé qu’il crut que son cœur allait sauter hors de sa poitrine! Il était encore plus nerveux que lors de sa première visite chez la famille Helian. La seule différence entre ces deux moments, c’était qu’à présent, l’émotion l’emportait sur tout le reste.
« Vraiment ? » demanda Han Yang, n’osant croire à cette nouvelle. Il répéta sans cesse : «Tante Su et les autres viennent vraiment ici ? Tu ne joues pas avec moi, hein ? Et Lao Yezi ? Il vient avec eux ? »
« Bien sûr qu’il vient avec eux », répondit Helian Qing en tendant la main pour pincer la joue du jeune bavard, avant d’ajouter : « Ne t’ai-je pas déjà mentionné cela ? Ne tu voulais pas passer le Nouvel An avec tout le monde ? Tu n’es pas content ? »
« Mais, mais… » balbutia Han Yang, incapable de formuler une phrase cohérente, tout en serrant fermement ce dépensier nommé Helian Qing. « Mais c’est tellement loin ici, et il fait aussi très froid. Comment vont-ils faire ? Comment… ? »
« Comment, comment, comment », l’interrompit Helian Qing d’un ton froid. « Écoute, j’ai bégayé le reste de ce mot pour toi, alors, pour l’amour du ciel, peux-tu s’il te plaît arrêter de le répéter ? »
À cet instant, Han Yang ignora sa langue acérée, ne sentant que le chaos confus qui envahissait son esprit. Il regarda Helian Qing avec des yeux pleins d’émotion. Ce dernier, incapable de supporter un regard aussi anxieux dirigé vers lui, admit finalement : « Je leur ai dit que ton grand-père nous connaissait déjà, et puisque le souhait avait été exprimé que les deux familles se rencontrent autour d’un repas, ils ont estimé qu’il n’y avait pas de jour plus propice que la fête du Nouvel An lunaire. Les deux familles seront réunies. Est-ce que tout est clair maintenant ? »
Han Yang hocha la tête… puis la secoua aussitôt. Bien sûr, il comprenait ce que cela signifiait, mais il restait profondément choqué ! Pourtant, ce qu’il ressentait le plus, c’était de l’émotion. Et aussi de l’excitation.
Lao Yezi, avec les autres, faisait le déplacement jusqu’à un endroit aussi reculé pour partager la fête du Printemps avec eux — c’était tout simplement inespéré !
Voyant l’air encore étourdi du jeune homme, Helian Qing lui caressa doucement les cheveux et dit : « Ne pleure pas, pleurnichard. »
« Je ne le ferai pas », répliqua Han Yang, bien que son ton trahît une légère différence par rapport à d’habitude.
Helian Qing tendit les bras pour l’enlacer et poursuivit : « Lao Yezi a dit qu’il craignait de laisser grand-père seul, qu’il avait peur que ton grand-père ne soit pas habitué à l’absence. Et puis, comme il a voyagé toute sa vie, venir jusqu’ici n’est pas difficile pour lui. »
« Mais… ce sera trop pénible pour Lao Yezi et tes parents. En plus, c’est la fin de l’hiver », s’inquiéta Han Yang, sincèrement désolé des désagréments qu’ils allaient devoir affronter.
« L’hiver dernier, Lao Yezi a escaladé la montagne Beiqi avec des amis pour admirer la neige. S’il décidait d’escalader les montagnes ici, c’est toi qui ne pourrais probablement pas le suivre. »
« … » Han Yang choisit de se taire. En toute honnêteté, il ne savait vraiment pas grimper.
Mais ce à quoi il ne s’attendait pas du tout, c’était que son grand-père fût également au courant de l’arrivée de Lao Yezi et des autres. Helian Qing l’avait prévenu plusieurs jours auparavant, et tous deux avaient gardé le secret vis-à-vis de Han Yang. Bien qu’il fût choqué de constater qu’on lui avait caché la vérité, il se dit que, mis à part ce Qing Gege, qui d’autre aurait osé un comportement aussi sournois ?
Cet après-midi-là, Han Yang et Helian Qing se rendirent à la gare pour accueillir les trois membres de la famille. Dès qu’il aperçut le vieil homme, Han Yang ne put se contenir : il courut à sa rencontre et le serra dans ses bras.
Surpris par cette étreinte soudaine, Lao Yezi regarda Helian Qing, qui haussa les épaules avant de mimer un geste d’essuyage de larmes.
En un instant, Lao Yezi comprit. Tapotant alors le dos de Han Yang, il éclata de rire : «Pourquoi ressembles-tu autant à un enfant, en ce moment ? »
Le garçon relâcha l’aîné, puis appela Mo Suya et Helian Cheng qui se tenaient près de lui : « Tante Su, Oncle Cheng. »
« Bonjour », répondit Mo Suya avec un sourire. Helian Cheng acquiesça également d’un hochement de tête.
Han Yang et son grand-père vivaient dans une maison de deux chambres, une demeure simple ; par conséquent, ils ne pouvaient accueillir autant de personnes. De plus, Han Yang se sentait gêné de les faire rester dans un logement aussi modeste, aussi chercha-t-il un hôtel confortable et propre, situé en ville et à proximité, afin de leur réserver des chambres.
Tous deux accompagnèrent ensuite Lao Yezi et les siens pour un repas, puis raccompagnèrent les aînés à leur hôtel, car, après un voyage aussi long et éprouvant, ils étaient quelque peu fatigués.
« Tante Su, à vous et aux autres, merci d’avoir pris la peine de venir, vraiment », avoua Han Yang à Mo Suya, les yeux rougis, au moment de se séparer.
« Nous sommes tous de la famille ici, donc il n’est pas nécessaire de dire ce genre de choses. Tout ce que j’espère, c’est que nous ne vous causons aucun désagrément, à toi et à ton grand-père », répondit Mo Suya en lui adressant un sourire affectueux.
« Ce n’est pas un problème du tout. Grand-père est très excité. Il a dit que la maison était maintenant très animée, alors ne t’inquiète pas pour ça », dit Han Yang en secouant la tête.
« Alors c’est bien. Il se fait tard maintenant, dépêche-toi de rentrer chez toi, d’accord ? » conclut-elle en lui tapotant l’épaule.
« D’accord. Je viendrai vous chercher demain », déclara Han Yang.
Cette même nuit, lorsque Han Yang tenta de s’endormir, il n’y parvint pas. Enlaçant tendrement le cou d’Helian Qing, il déclara avec enthousiasme : « Savais-tu que, dans ma famille, il n’y a jamais eu autant de monde pour célébrer le Nouvel An ? Rien qu’à l’idée de Lao Yezi et de tes parents dînant ensemble avec nous le soir du Nouvel An, je suis tout excité. »
« Un si petit cadeau te rend si heureux ? » Helian Qing haussa un sourcil, ses doigts tapotant doucement la taille du jeune homme.
Han Yang y réfléchit un instant, se disant qu’il devait récompenser comme il se doit ce Qing Gege. Il en profita donc pour lui pincer l’oreille, puis lui murmura quelques mots.
Les doigts de l’homme s’immobilisèrent, avant de descendre fermement saisir les fesses du garçon. Sa voix, grave et basse, résonna : « Ce sont tes mots : tu ne peux pas reculer ou demander grâce plus tard. »
Chaque fois qu’Helian Qing parlait sur ce ton grave et rauque, chargé de sensualité, cela éveillait mille émotions dans le cœur de Han Yang. Il rougit, puis répondit docilement : « Tout ce que tu veux. »
Ces mots firent naître une chaleur sourde dans le bas-ventre d’Helian Qing ; sa main se fit plus pressante, tandis que l’autre appuya fortement sur le bas de la taille du jeune homme, avant de baisser d’un geste sûr le pantalon récalcitrant du garçon et d’y glisser la main.
Le cou de Han Yang se raidit ; la chaleur envahit son corps tout entier sous les gestes d’Helian Qing, et son membre se tendit rapidement. Craignant que son grand-père n’entende le moindre son, il n’eut d’autre choix que de serrer les dents pour étouffer tout gémissement.
Helian Qing les maintint étroitement l’un contre l’autre, utilisant la friction entre leurs corps pour obtenir une libération mutuelle, laissant la paume de sa main recouverte d’un voile glissant.
Han Yang se laissa aller contre lui, haletant légèrement, tandis qu’Helian Qing utilisait une serviette en papier pour le nettoyer, avant de se lever pour aller se laver les mains. Lorsqu’il revint, il s’allongea sur le lit et entoura le garçon de ses bras.
« J’accepte cette partie comme intérêts payés d’avance. À notre retour, je te traiterai convenablement. » Il embrassa le sommet de sa tête. « Allons dormir un peu. »
« Bonne nuit, Qing Gege », murmura Han Yang en se blottissant contre lui, s’endormant parfaitement satisfait.
« … » Helian Qing demeura silencieux quelques secondes avant de répondre : « Bonne nuit.»
*
Le lendemain, le grand-père de Han Yang emprunta une voiture à la famille de Mme A’Gui afin qu’Helian Qing et Han Yang puissent aller chercher Lao Yezi et les parents, puis les ramener à la maison.
Lorsqu’ils revinrent tous dans la cour avant, le grand-père laissa de côté son travail et sortit pour les accueillir. En s’approchant de lui, Lao Yezi vit l’autre vieil homme lui faire signe de la main en disant joyeusement : « Vieil ami, bonjour. »
« Salut, salut », répondit le grand-père en s’avançant également. Les deux anciens se serrèrent la main, puis se tapotèrent le dos avec entrain.
Helian Cheng et Mo Suya, à leurs côtés, les saluèrent aussi, tandis que le grand-père hochait joyeusement la tête en accueillant tout le monde, avant de les inviter à s’asseoir. Han Yang et Helian Qing les suivirent et préparèrent du thé pour eux.
Pendant qu’ils attendaient que le thé fût prêt, les deux vieillards discutèrent, puis le grand-père alla chercher son échiquier dans le placard, avec l’intention de disputer quelques parties. Lao Yezi avait bien pensé que les deux s’entendraient immédiatement, et de fait, ils commencèrent sans attendre une partie d’échecs.
Mo Suya et Helian Cheng discutaient également ensemble, se réchauffant près du feu.
Après avoir servi le thé à chacun, Han Yang s’assit à côté de Mo Suya, un peu mal à l’aise, regardant autour de lui. « Tante Su, cette maison est simple et rustique, alors ne t’en fais pas. »
« De quoi parles-tu ? C’est plutôt charmant », déclara joyeusement Mo Suya, en regardant les deux vieillards absorbés dans leur partie d’échecs, avant d’ajouter : « Lao Yezi n’a pas cessé de parler de son envie de jouer quelques parties avec ton grand-père. En ce moment, il est aussi heureux qu’on puisse l’être. »
Han Yang lui sourit, lui tenant compagnie ainsi qu’à Helian Cheng, qui était assis non loin d’eux. Tous trois discutèrent tranquillement.
À midi, ils partagèrent un repas simple. Ensuite, Han Yang commença à préparer le dîner familial du Nouvel An. Autrefois, il le préparait avec son grand-père, mais aujourd’hui, ce dernier accompagnait Lao Yezi dans une partie d’échecs. Han Yang désigna donc Helian Qing comme son commandant en second pour l’aider.
« A’Yang, où vas-tu ? Je vais te donner un coup de main », proposa Mo Suya en retroussant ses manches.
« Oh... non, ce n’est pas nécessaire, toi et l’oncle Cheng devriez simplement vous asseoir et vous détendre », répondit précipitamment Han Yang. « Helian Qing est assez impressionnant, il sait allumer le feu. »
« Pour ma part, je ne peux que m’asseoir, car je serais plus un obstacle qu’une aide. Mais cela dit, laisse simplement Mo Suya vous aider, d’accord ? Sa cuisine est excellente », déclara joyeusement Helian Cheng.
« Ah Qing a allumé le feu ? Et il n’a même pas brûlé le poêle ? » plaisanta Mo Suya.
« Alors je suis désolé de te déranger, tante Su », répondit Han Yang en retenant un rire, hochant la tête sans insister davantage. En y repensant, Helian Qing n’était effectivement pas d’une grande aide ; il lui jeta un regard désabusé, secouant lentement la tête avec une pointe de déception.
Helian Qing attrapa un radis pour l’éplucher, et, comprenant ce que signifiait ce regard, pensa aussitôt à un autre type de radis : un, bien vivant, qu’il avait bien hâte de tirer par la racine pour lui faire sa fête.
Ayant désormais pour coéquipière divine Mo Suya, Han Yang relégua Helian Qing — le coéquipier « cochon » — à la cour, où il fut chargé de laver les légumes. Et même avant son départ, ces deux-là lui avaient déjà tourné le dos.
Alors qu’il s’affairait sur un gros tas de légumes, assis sur un petit tabouret, le dos légèrement penché, les jambes écartées, il lavait radis, céleri, oignons et choux avec patience, tout en dressant intérieurement la liste de ses futurs comptes à régler. Dans son cœur, ce Qing Gege préparait déjà la facture, attendant simplement que la nouvelle année passe pour que le « poisson salé » rembourse sa dette avec intérêts.
Lorsque Han Yang sortit chercher les légumes verts, il le vit dans cette posture. Il s’approcha, frottant doucement son dos par derrière, se pencha étroitement vers lui, le regarda, puis demanda : « As-tu fini de les laver ? »
Helian Qing n’était pas d’humeur à lui prêter attention. Il plaça simplement une tête de chou dans l’eau, indifférent.
Trouvant ce Qing Gege boudeur particulièrement mignon, Han Yang, profitant de la cour vide, entoura son cou d’un bras, puis plongea l’autre main dans la bassine de légumes pour saisir celle de l’homme taciturne.
« L’eau est trop froide ? Veux-tu que je t’apporte de l’eau chaude pour en rajouter ? » demanda-t-il avec inquiétude. Craignant qu’Helian Qing ne supporte pas bien le froid, Han Yang mélangea un peu d’eau chaude pour réchauffer le tout.
Helian Qing ricana : « C’est mon cœur qui est froid. »
« Pfft ! » Han Yang ne put retenir son rire. Il se pencha pour l’enlacer, puis demanda en souriant : « Pourquoi es-tu en colère, hein ? »
« Hmph », grogna Helian Qing, en jetant le chou dans l’eau. « Tu penses que je ne vais pas m’occuper de toi plus tard ? »
« Je te crois, je te crois ! » s’exclama Han Yang, en embrassant doucement son cou pour apaiser son humeur. « Même si ta technique pour allumer le feu laisse à désirer, les soupes que tu fais sont mes préférées. »
« C’est un peu tard pour dire ça », renifla Helian Qing, détournant la tête sur le côté, car les baisers de Han Yang lui chatouillaient le cou.
« Alors je vais te gratter », déclara Han Yang, tendant la main pour l’aider à le faire, juste au moment où l’autre ajouta : « Utilise ta bouche. »
Han Yang le poussa. « Tu exagères ! »
« Mon cou me démange », répéta Helian Qing.
Han Yang savait qu’il ferait encore des histoires pour obtenir ce qu’il voulait. Alors, après avoir discrètement observé la maison et constaté que personne ne faisait attention à l’endroit où ils se trouvaient, il s’approcha d’Helian Qing pour lui embrasser le cou. Mais, à sa grande surprise, avant même que ses lèvres n’atteignent leur but, l’autre tourna brusquement la tête, et les lèvres de Han Yang rencontrèrent les siennes.
« … »
Han Yang se détourna aussitôt, les yeux écarquillés. « Comment as-tu pu ! »
Puis il ramassa les légumes et retourna en hâte vers la cuisine.
Tandis qu’il observait sa silhouette s’éloigner, les lèvres d’Helian Qing se retroussèrent dans un sourire triomphant. Il laissa échapper une phrase joyeuse : « Tu voulais profiter de moi ? Comme si c’était possible. »
Han Yang et Mo Suya remplirent la grande table de mets délicieux. Il y avait au moins deux plats préférés pour chacun, des préparations à base de viande, des plats végétariens, des plats principaux, des desserts… tout ce qu’on pouvait imaginer y était. L’énorme table circulaire était entièrement garnie.
« Cela faisait longtemps que cette maison n’avait pas été aussi animée », soupira le grand-père. « Au fil des années, Xiao Yang et moi avons célébré seuls le Nouvel An, et ce vieil homme a même dû supporter ce rituel en solitaire pendant plusieurs années. »
« Pour que ce soit toujours aussi animé, dis-moi simplement quand tu veux jouer avec moi, mon vieil ami », proposa Lao Yezi.
« Lorsqu’une occasion se présentera, je viendrai », répondit le grand-père en riant. Il leva ensuite son verre pour un toast : « Allez, allez, trinquons ! Merci à vous tous d’être venus de si loin nous rendre visite. C’est une grande chance pour notre Xiao Yang. »
« Nous sommes une famille, il n’est pas nécessaire d’être aussi courtois entre nous », déclara Lao Yezi en levant également son verre. « Que Qing soit avec Xiao Yang, c’est sa propre chance. »
« Je suis béni », déclara Helian Qing, en saisissant discrètement la main de Han Yang sous la table.
Han Yang le regarda, et serra silencieusement sa main en retour.
La grande famille s’installa ensuite pour discuter, tout en regardant la retransmission du Gala de la Fête du Printemps. Lorsqu’il fut plus de dix heures, Helian Qing raccompagna Lao Yezi et ses parents à leur hôtel.
Avant qu’ils ne repartent, Mo Suya tendit trois enveloppes rouges à Han Yang, en expliquant : « Il y en a une pour chacun de vous, et une autre pour ton grand-père. »
« … Non, je ne peux pas accepter ça », répondit précipitamment Han Yang.
Mais, au même moment, Helian Qing tendit la main et les prit calmement. « Merci, maman. »
Han Yang le regarda en silence. N’ayant pas d’autre choix, il se tourna vers Mo Suya et dit : « Merci, tante Su. »
Mo Suya rit. « Pourquoi m’appelles-tu toujours tante Su ? »
Le visage de Han Yang vira au rouge. Il baissa légèrement la tête et murmura : « Merci, maman. »
« Oui ! » Mo Suya hocha la tête, satisfaite. « Quel bon garçon. »
À leur retour, le grand-père avait déjà allumé toutes les lumières de la maison ; la télévision restait également allumée. Selon la coutume du village, du Nouvel An jusqu’au deuxième ou troisième jour de l’année, on laissait lumières et télé allumées pour accueillir le dieu de la richesse.
Han Yang se rendit dans la chambre de son grand-père et y déposa l’enveloppe rouge à côté du lit. Il y en avait trois en tout : une pour lui, une pour Helian Qing, et une pour le vieil homme.
Lorsqu’il sortit de la pièce, il aperçut Helian Qing assis près du feu, occupé à manipuler quelque chose. En s’approchant, il vit que ce dernier retournait deux pommes de terre cuites dans les braises, en secouant les cendres avant de les poser à côté de lui.
Han Yang s’assit près de lui, prit une des pommes de terre et commença à l’éplucher, tout en repensant à haute voix aux jours passés. Helian Qing resta tranquillement à ses côtés, écoutant sans l’interrompre, jusqu’à ce que le jeune homme termine. Alors, il baissa la tête, la posa contre celle de Han Yang, et lui murmura : « Plus tard, je t’accompagnerai pour accueillir la nouvelle année. »
« C’est bien. » Les yeux de Han Yang se plissèrent dans un sourire. « Tu es très gentil. »
« Mhm », répondit Helian Qing, en lui lançant un regard du style tu le sais bien.
À l’approche de minuit, des pétards et des feux d’artifice éclatèrent dans toute la ville. Han Yang et Helian Qing montèrent alors sur le toit avec les feux d’artifice qu’ils avaient préparés, et les allumèrent ensemble.
Le feu d’artifice émit un sifflement perçant en s’élevant haut dans le ciel, puis, dans un grondement sourd, « Boum… », il explosa. Une première détonation, suivie d’une seconde, illumina un instant le ciel nocturne de mille couleurs sous les étoiles, le transformant en un spectacle d’une beauté éblouissante.
Han Yang enroula ses bras autour d’Helian Qing, se hissa sur la pointe des pieds et murmura à son oreille : « Je t’aime. »
Helian Qing tendit la main pour lui soutenir la taille, se pencha, puis l’embrassa tendrement sur la joue : « Je t’aime aussi. »
Fin de l’histoire principale
Traduction: Darkia1030
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