CM-Chapitre 15

 

Han Yang n’avait pas cours le lendemain, aussi, lorsqu’il se réveilla ce matin-là, poussé par son horloge biologique, il se rendit compte que Helian Qing dormait encore, alors qu’à cette heure, cet homme aurait déjà dû être parti travailler.

« Helian Qing. » Han Yang secoua l’homme. « Dépêche-toi et lève-toi, tu vas être en retard au travail. »

« Je n’y vais pas aujourd’hui, arrête de faire tant de bruit. » Helian Qing bougea et le serra plus fort dans ses bras.

« C’est vraiment acceptable pour toi de sécher le travail comme ça ? » demanda Han Yang.

Agacé par ce qu’il considérait comme du harcèlement, Helian Qing cala sa tête contre son bras et lança un regard plein de dédain au jeune homme : « Hier soir tu t’es confessé, et aujourd’hui tu me harcèles pour que j’aille bosser ? Tu veux quoi, au juste ? »

« Qui s’est confessé, hein ? » Han Yang se tint le front. « Ce n’était qu’une suggestion, non ? »

« Poisson séché salé », se moqua Helian Qing.

« Mais n’es-tu pas celui qui est tombé amoureux d’un poisson salé ? » rétorqua Han Yang.

« Oh, tu oses même sortir ce genre de remarques effrontées maintenant, hein ? » Helian Qing releva le menton avant de demander : « Alors, tu sais ce que font les gens qui se font la cour ? »

« Que font-ils ? » demanda Han Yang, curieux et sincère.

« Ils se donnent rendez-vous », répondit Helian Qing, puis il se rallongea et enlaça le garçon une fois de plus. « Dormons encore un peu, pourquoi es-tu déjà si insupportable de bon matin ? »

Han Yang se demanda : Pourquoi cela me donne-t-il le sentiment de "Avec un soleil levant, coupant amèrement vos nuits de printemps ; depuis lors, Votre Majesté n’a plus assisté à la cour du matin" ? [NT : poème de Bai Juyi]... Puis il chassa ses pensées, reposa la tête sur l’oreiller et se rendormit.

Plus tard dans la matinée, lorsqu’ils se levèrent tous les deux, il était déjà dix heures. Helian Qing alla se laver en premier, tandis que Han Yang se changeait. Une fois Helian Qing sorti de la salle de bain, Han Yang prit sa place pour se laver à son tour.

Quand il revint dans la chambre, il constata que Helian Qing avait disparu. Un bruit venant de l’extérieur l’alerta. Intrigué, il sortit pour enquêter et trouva Helian Qing dans la cuisine, encore vêtu de son pyjama.

« Tu prépares le petit-déjeuner ? Je peux m’en charger. » En vérité, Han Yang craignait que l’homme ne brûle la casserole et s’empressa d’aller l’aider.

Helian Qing ne lui prêta aucune attention, éteignit la cuisinière, puis versa le contenu de la casserole dans un bol.

C’était du lait.

Il plaça ensuite la casserole sale dans l’évier. Le dos tourné à Han Yang, il dit : « Bois le lait, on sortira manger un morceau après. »

Han Yang prit la tasse et commença à boire.

Seule une petite quantité de sucre avait été ajoutée, donnant au lait une légère douceur, exactement comme il l’aimait. Le liquide chaud glissa dans sa gorge, réchauffa ses entrailles et lui procura une sensation de confort des plus agréables.

« Tu n’en bois pas ? » demanda Han Yang, la tasse encore en main.

Helian Qing posa la casserole rincée sur le côté, puis se tourna vers le jeune homme. Il s’approcha, baissa la tête et lécha les traces de lait restées sur ses lèvres, avant de déclarer : « Maintenant, j’en ai bu. C’est bon. »

Comment cela peut-il être considéré comme “boire”, hein... Le visage de Han Yang s’empourpra. Tête baissée, il termina son lait en faisant comme si de rien n’était. Pourtant, son cœur battait à tout rompre.

Une fois prêts, ils quittèrent l’appartement.

« Où allons-nous ? » demanda Han Yang.

« Manger », répondit Helian Qing.

« Et après manger ? » enchaîna Han Yang.

« Où veux-tu aller ? » répliqua Helian Qing.

« Hein ? Tu n’as rien prévu ? » Han Yang se tourna vers lui, surpris. Les paroles de l’homme, ce matin, lui avaient donné l’impression qu’il avait tout organisé à l’avance.

« La seule chose que j’ai décidée, c’est de ne pas aller travailler », répondit Helian Qing en lui lançant un regard.

Princesse Qing, ta décision était vraiment capricieuse !

Comme il n’avait jamais été en couple, Han Yang ignorait ce que faisaient les gens lors d’un rendez-vous. Après un moment de réflexion, il proposa : « Tu veux aller voir un film ? »

« C’est toi qui choisis », répondit Helian Qing.

« Faire les magasins, alors ? » suggéra Han Yang.

« Peu importe », déclara Helian Qing.

« Peut-être qu’on pourrait aller jouer… » Han Yang s’interrompit au milieu de sa phrase, les yeux fixés sur le paysage derrière la vitre de la voiture. Il venait de remarquer que les feuilles des ginkgos avaient jauni. Le bord de la route était maintenant couvert d’une fine couche dorée, c’était magnifique. Il réalisa alors qu’à force de se tracasser pour sa relation avec Helian Qing, il avait presque oublié qu’on était déjà en novembre, et que la saison pour admirer les ginkgos changeant de couleur était arrivée.

« Allons voir les arbres Ginkgo », déclara soudain Helian Qing.

Han Yang se tourna vers lui et remarqua que l’attention de l’homme se fixait droit devant, alors qu’il conduisait la voiture. Voyant cela, il sourit légèrement : « D’accord, tu peux m’emmener. »

Helian Qing acquiesça, fit demi-tour au coin de la rue puis prit une autre direction.

Après leur petit déjeuner, Helian Qing les conduisit jusqu’au comté de Yao. Dans ce quartier se trouvait un site pittoresque pour admirer les feuilles changeantes des ginkgos, accessible en une demi-heure de route environ. Alors qu’ils approchaient, une vaste étendue d’arbres s’offrit à leur regard, captivant Han Yang qui se pressa contre la vitre de la voiture.

« Pourquoi es-tu si pressé ? Il y aura plus à voir un peu plus loin », commenta Helian Qing.

« Mais c’est joli ici aussi ! » répondit Han Yang en sortant son téléphone pour prendre des photos.

Hors de la zone d’observation, Helian Qing trouva un endroit où garer la voiture. Ils achetèrent leurs billets et pénétrèrent dans le site.

Les deux côtés du chemin étaient bordés d’arbres ginkgo. À ce moment, le vent souffla, faisant tomber quelques feuilles, recouvrant le sol d’un tapis d’or et emplissant l’air d’un parfum chaleureux.

Depuis qu’il avait commencé à travailler à l’université, Han Yang ne se préoccupait que de ses études et de son travail de tuteur privé. Il n’avait jamais songé à abandonner ses responsabilités pour d’autres activités. Plus tard, il travailla sur des projets de programmation avec son mentor, ce qui lui laissa encore moins de temps libre. Ainsi, après deux ans passés à L City, c’était la première fois qu’il sortait admirer le spectacle des ginkgos.

En contemplant l’infinie étendue dorée qui s’étalait devant lui, le vent fit à nouveau tourbillonner quelques feuilles, qui voltigèrent dans les airs avant de venir se poser sur ses épaules. Cette scène lui procura soudain un sentiment apaisant de paix.

Il cueillit alors une de ces feuilles et la leva vers le ciel. La lumière du soleil traversa rapidement l’ambre translucide, ses rayons caressant son visage, ce qui fit plisser ses yeux et naître un léger sourire aux coins de ses lèvres.

« CLIC— »

Au bruit soudain d’un déclencheur d’appareil photo, Han Yang tourna la tête et vit Helian Qing qui le photographiait, l’objectif braqué sur lui.

N’ayant pas l’habitude d’être pris en photo, Han Yang tendit la main pour lui cacher la vue : « Ne me prends pas en photo. »

Helian Qing répliqua : « Ne bloque pas l’arbre. »

Han Yang resta muet.

Il jeta la feuille au sol, puis s’avança seul, prenant son téléphone pour capturer des clichés du paysage alentour. Bien qu’Helian Qing eût apporté un appareil photo, il ne semblait pas très habile à s’en servir et aurait tout aussi bien pu utiliser son téléphone, ce qui aurait été moins gênant.

Helian Qing, qui le suivait, l’appela une nouvelle fois avant de prendre une autre photo.

Sous l’arbre ginkgo, toute la personne de Han Yang paraissait d’une chaleur extraordinaire, d’autant plus que les coins de ses lèvres se relevaient en un sourire absolument magnifique.

Il est mien.

Helian Qing resta bouche bée, les yeux fixés sur la photo fraîchement prise.

Une tour de huit étages récemment construite coiffait le sommet du site. Son escalier, bordé de ginkgos à chaque palier, offrait une vue splendide. De nombreux visiteurs étaient venus pour se détendre et admirer les lieux. Han Yang ne faisait pas exception et Helian Qing l’accompagna dans la montée.

L’air de la montagne était très frais, et hormis quelques villageois venus se promener, peu de monde empruntait ce sentier. Han Yang marchait, s’arrêtait, reprenait sa marche, puis s’immobilisait pour prendre des photos partout. Il ne fallut pas longtemps avant que la mémoire de son téléphone soit saturée ; il avait même réussi à capturer quelques clichés d’Helian Qing.

*

À mi-chemin, Han Yang s’arrêta et demanda à Helian Qing : « As-tu déjà été ici ? »

« Je se venu ici il y a quelques années. À l’époque, la tour n’était pas encore construite. » Helian Qing remit son appareil photo en bandoulière, puis sortit un thermos de son sac et le tendit à Han Yang.

Plus tôt ce matin-là, avant leur départ, Helian Qing avait préparé le sac. Han Yang ne s’attendait pas à ce que celui-ci apporte un thermos, et boire de l’eau chaude par un temps pareil lui sembla très agréable. Il but deux gorgées, puis regarda Helian Qing qui ouvrait une bouteille d’eau minérale avant de lui dire : « Bois de l’eau tiède, d’accord. » avant de lui tendre le thermos.

Helian Qing regarda la bouteille, mais finit par boire l’eau minérale. Il remit ensuite les deux bouteilles dans le sac et tira Han Yang par la main : « Allons-y. »

Les doigts de Han Yang tremblèrent, mais il ne résista pas et suivit simplement.

Ils atteignirent enfin le sommet. Il y avait beaucoup plus de monde à cet endroit et, juste au moment où Helian Qing descendait les escaliers, un garçon surgit de nulle part et fonça droit sur lui. Ses mains se précipitèrent pour attraper le petit garçon et l’empêcher de tomber.

« Oh ! » cria le garçon, se cognant le nez. « Je me suis cogné le nez ! »

Han Yang s’abaissa et tapota doucement le gamin en demandant : « Où as-tu été touché ? Laisse l’oncle jeter un coup d’œil. »

Le petit garçon ôta les mains qui couvraient son visage. Sur son visage pâle, seul le nez affichait une teinte rouge vif. Il avait dû heurter la jambe d’Helian Qing.

« Est-ce que ça fait mal ? » demanda Han Yang en touchant doucement le nez du garçon.

Apparemment âgé d’environ quatre ans, le garçon regarda Han Yang en clignant des yeux avant de se lamenter tristement : « Waaah ! Je veux embrasser grand frère. » Il fit la moue et se pencha vers Han Yang. D’une main énorme, Helian Qing le bloqua et lui couvrit le visage.

Comprenant qu’il n’embrassait pas son grand frère, le garçon releva la tête, regarda Helian Qing, qui lui lança un sourire sinistre et déclara : « Ne l’embrasse pas avec tant de désinvolture. Crois-le ou non, ta bouche pourrait aussi être touchée par accident. »

Han Yang resta sans voix.

Le garçon, lui aussi, se tut.

« Je suis désolée, je suis tellement désolée. Les enfants ne savent pas se tenir. » Une jeune femme accourut, et enlaça le petit garçon. Elle s’était tournée une seconde pour acheter un jus et ne s’attendait pas à ce que l’enfant en profite pour s’enfuir.

« Il n’y a pas de problème. » Han Yang sourit, leva la main pour tapoter la tête du petit garçon. « Il est si mignon. »

En voyant Han Yang le féliciter, le garçon rit plusieurs fois, puis tendit soudain ses petites mains pour saisir le visage de Han Yang et l’embrassa.

Le visage d’Helian Qing s’assombrit immédiatement. Voyant cela, la jeune femme s’excusa rapidement, prit le garçon dans ses bras et partit.

Han Yang tourna la tête vers le petit garçon qui lui faisait signe de la main, puis leva la main à l’endroit où celui-ci l’avait embrassé, incapable de s’empêcher de sourire.

Un ricanement retentit à ses côtés. Han Yang se retourna et vit Helian Qing, impassible, le regardant.

Han Yang laissa tomber sa main et toussa : « Allez, nous sommes en retard pour la visite. »

Helian Qing ne prononça pas un mot. Il tourna simplement le dos au jeune homme et s’engagea sur le chemin de la montagne. Han Yang tira la langue derrière lui, puis se hâta de le rattraper.

Les arbres ginkgo de l’autre côté de la montagne avaient déjà perdu plus de la moitié de leurs feuilles, si bien qu’il n’y avait presque personne. Plus ils s’enfonçaient, plus l’endroit devenait paisible. Bientôt, il ne resta plus que Han Yang et Helian Qing.

Après un moment de marche, Helian Qing s’arrêta brusquement. Han Yang s’immobilisa à son tour, leva la tête pour le regarder : « Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Helian Qing fronça les sourcils, leva la main et posa ses doigts sur le visage de Han Yang, frottant la joue, exactement là où le garçon l’avait embrassé.

D’abord stupéfait, Han Yang pensa alors à ce geste silencieux de l’homme et lui demanda, étonné : « Tu… ne peux pas être jaloux, n’est-ce pas ? »

La main d’Helian Qing s’arrêta instantanément. Puis il se moqua, se retourna et s’éloigna.
Han Yang le poursuivit : « Ce n’était qu’un enfant, tu ne peux pas être si mesquin même pour ça... »

Les pas d’Helian Qing cessèrent, il se retourna brusquement et pressa le jeune homme contre un arbre Ginkgo tout proche, appuyant un bras contre le tronc au-dessus de la tête de Han Yang, puis baissa la tête en disant : « Répète ça encore. »

Han Yang ne dit rien. Son dos demeura appuyé contre le tronc tandis que ses yeux se fixaient sur Helian Qing, qui se rapprochait encore davantage.

« Tout à l’heure, n’as-tu pas pu le dire ? » demanda Helian Qing. « Veux-tu que je t’apprenne? »

Bien sûr que non.

Lorsque les lèvres d’Helian Qing se trouvèrent à quelques centimètres des siennes, Han Yang déclara : « Les enfants de nos jours sont trop tapageurs ! Comment peuvent-ils embrasser quelqu’un avec tant de désinvolture, hein ? »

« Comme c’est prometteur. » À ces mots, Helian Qing rit puis s’avança un peu pour l’embrasser.

Il tint doucement les lèvres de Han Yang entre les siennes, longeant lentement le profil du garçon, s’arrêtant juste dans l’espace qui les séparait, sans pénétration. Sa main, d’abord posée sur la tête du jeune homme, s’abaissa maintenant. Ses doigts s’entrelacèrent avec ceux de Han Yang, les serrant fermement.

Sur fond magnifiquement doré, la silhouette des deux jeunes hommes enlacés dans leur baiser ressemblait à une toile d’huile.

Quand ils descendirent de la montagne, le visage de Han Yang avait encore une teinte rosée. Sa main tenait fermement celle d’Helian Qing, tandis que l’autre le guidait dans la descente.

La chaleur de la paume de l’homme se répandit dans la sienne, envahissant tout son corps, lui donnant la sensation que son cœur, tel ces feuilles de Ginkgo étirées à leurs limites, diffusait une chaleur agréable.

Les passants jetaient plus ou moins quelques regards curieux, mais à ce moment-là, Han Yang ne leur prêta aucune attention.

Rendre la princesse Qing un peu plus heureuse, pensa Han Yang.

Puisqu’il s’agissait d’un rendez-vous, il leur semblait peu probable de finir avant midi, alors ils se dirigèrent vers la ville pour aller voir un film.

Han Yang avait d’abord voulu acheter du pop-corn, mais Helian Qing le lui interdit, prétextant que son estomac n’était pas encore complètement remis. Finalement, il acheta pour le garçon une tasse de lait chaud au gingembre.

« Je suis de nouveau sur mes pieds, » déclara Han Yang en buvant le lait. « Quand on regarde un film, il faut manger du pop-corn, sinon ce serait ennuyeux. »

« Tu pourras en manger quand tu seras complètement rétabli. » Impassible, Helian Qing l’emmena au cinéma.

« Bien. » Han Yang ne put que hocher la tête.

Après le film, ils sortirent dîner puis rentrèrent chez eux.

À la maison, Han Yang profita du temps qu’Helian Qing passa sous la douche pour appeler son grand-père. Il lui rappela de faire attention et de se tenir au chaud, vu le temps plus froid.

Le grand-père répondit en exhortant à son tour Han Yang à faire de même. Puis, comme il le faisait toujours lors de leurs appels, il posa la même question : « Xiao Yang, vois-tu quelqu’un là-bas ? »

Quand le grand-père parlait de quelqu’un, il faisait allusion à une petite amie. Actuellement dans sa ville natale, Han Yang constatait que des jeunes de son âge se mariaient et avaient des enfants. Aussi, chaque fois qu’ils s’appelaient, le grand-père posait cette même question.

Han Yang regarda vers la salle de bain et décida à ce moment-là d’apporter un peu de nouveauté : « Il y a quelqu’un avec qui je m’entends. Plus tard, quand j’aurai du temps, je te ramènerai cette personne pour qu’il y ait une bonne réunion. »

« Eh bien, c’est bien. » Le grand-père rit joyeusement. « N’oublie pas de faire très attention quand tu es dehors, compris ? »

« Je comprends, ne t’inquiète pas. » Han Yang entendit la douche s’arrêter, il ajouta rapidement quelques mots à son grand-père avant de raccrocher.

À l’heure du coucher, Han Yang réfléchit à la manière dont il devrait parler de sa situation avec Helian Qing à son grand-père. Ce dernier avait passé toute sa vie dans son petit village, il n’était donc pas certain qu’il puisse accepter qu’un homme épouse un autre homme. Par conséquent, il espérait seulement ne pas trop effrayer le vieil homme.

Après mûre réflexion, Han Yang crut qu’il n’y avait aucun moyen de résoudre ce dilemme, ce qui le poussa à quitter son lit avec impatience. En raison de son agitation, Helian Qing lui lança : « Es-tu un poisson salé séché maintenant ? »

Han Yang se souvint comment il l’avait appelé la veille, poisson salé séché, et déclara : « Je ne peux pas dormir. »

« Oh. » Helian Qing réalisa soudain, puis répondit : « Est-ce que notre rendez-vous t’a trop excité ? »

« ... » Han Yang répliqua aussitôt : « Tu penses trop. »

« Vraiment ? » Helian Qing saisit la taille du jeune homme, le tint fermement contre lui, puis se pencha vers son oreille pour murmurer : « Si tu ne peux vraiment pas dormir, cela ne me dérange pas de faire autre chose. »

Pendant qu’il parlait, sa main, qui serrait d’abord la taille de Han Yang, glissa à l’intérieur du pyjama, puis sous la chemise, effleurant la peau de sa taille.

Ce à quoi il faisait allusion, Han Yang le devina sans peine ! Alors il attrapa sa main, la retira doucement et lança deux mots : « Bonne nuit. »

Helian Qing sourit et dit : « Bonne nuit, poisson salé séché. »

« Bonne nuit, princesse Qing, » répondit Han Yang.

« Tu ne veux vraiment pas dormir ce soir ? » demanda Helian Qing.

Han Yang rit puis répéta : « Bonne nuit. »

Helian Qing gémit : « Dépêche-toi et dors un peu. »

Sous les railleries affectueuses d’Helian Qing, les pensées de Han Yang cessèrent peu à peu de tourner autour de la manière dont il exposerait toute la vérité à son grand-père. Ses paupières s’alourdirent, et bientôt, il s’endormit profondément.

 

Traduction: Darkia1030

 

 

 

Créez votre propre site internet avec Webador